Cinq nations Footballski tenteront de succéder à l’Allemagne au palmarès de l’Euro U21. Aucune ne fait véritablement partie des favoris mais elles ont toutes des arguments à faire valoir. Petit tour d’horizon avant que ne commencent les hostilités.

Groupe A

🇵🇱 POLOGNE

Sélection

Gardiens Kamil Grabara (Aarhus, DAN), Mateusz Lis (Wisla Krakow), Tomasz Loska (Gornik Zabrze)
Défenseurs Krystian Bielik (Arsenal, ANG), Pawel Bochniewicz (Gornik Zabrze), Karol Fila (Lechia Gdansk), Robert Gumny (Lech Poznan), Dominik Jonczy (Zaglebie Lubin), Kamil Pestka (Cracovia), Mateusz Wieteska (Legia Warszawa)
Milieux Patryk Dziczek (Piast Gliwice), Filip Jagiello (Genoa, ITA), Jakub Piotrowski (KRC Genk, BEL), Sebastian Szymanski (Dinamo Moscou, RUS), Szymon Zurkowski (Fiorentina, ITA)
Attaquants Adam Buksa (Pogon Szczecin), Kamil Jozwiak (Lech Poznan), Dawid Kownacki (Fortuna Düsseldorf, ALL), Konrad Michalak (Lechia Gdansk), Przemyslaw Placheta (Podbeskidzie Bielsko-Biala), Karol Swiderski (PAOK, GRE), Pawel Tomczyk (Piast Gliwice), Mateusz Wdowiak (Cracovia)

Calendrier

16 juin, 18:30 : Pologne – Belgique
19 juin, 21:00 : Pologne – Italie
22 juin, 21:00 : Pologne – Espagne

Situation et ambitions

Cette Pologne ne se fixe pas d’objectifs mais elle pourrait surprendre. Qualifiée après une victoire spectaculaire (3-1) lors du match retour de barrage face au Portugal, éliminant celui-ci chez lui. Les jeunes polonais de Michniewicz ont montré du caractère, une qualité qui manquait pour l’instant à cette sélection plutôt talentueuse. Des Espoirs forts avec les forts et faibles avec les faibles comme en témoigne les bons résultats lors des éliminatoires face au Danemark et Portugal et les contre performances face aux Îles Féroé et la Finlande ayant couté la qualification directe. Le but sera donc pour les coéquipiers de Kownacki, meilleur buteur des éliminatoires avec dix buts, de se montrer sous leur meilleur jour dans un groupe très relevé dont il sera difficile de sortir. Mais cette équipe possède du talent dans chacune de ses lignes, de la défense avec Bielik et Gumny, au milieu avec Zurkowski, Dziczek et Jagiello, et sur le front de l’attaque avec Kownacki, Szymanski, Swiderski et cie sans oublier Grabara dans les cages.

Dawid Kownacki © Andrew Surma/NurPhoto

Une équipe très plaisante sur le papier avec comme seul petit bémol l’absence de son capitaine Bartosz Kapustka, blessé gravement en fin de saison, qui fera tout de même le voyage avec ses coéquipiers pour être à leurs côtés et les encourager. Et un seul véritable point faible, le même que leurs aînés, le côté gauche de la défense. Espérons maintenant que les espoirs portés par la qualification, les belles choses entrevues notamment en barrage soient au rendez-vous dès le premier match décisif des Aiglons au Mappei Stadium face à la Belgique, adversaire le plus abordable du groupe.

Joueur à suivre

Krystian Bielik sera la joueur à suivre côté polonais. Un défenseur central complet, intelligent et à forte capacité de projection qui sort d’une très grosse saison avec Charlton, grand artisan de la promotion du club en Championship. Épargné par les blessures il a enfin démontré toute l’étendue de son talent et sera l’une des pièces majeures du dispositif polonais en étant le dernier stoppeur avant Grabara et le premier relanceur devant Dziczek. Un double rôle clef pour une équipe qui devrait laisser la possession pour contrer de manière chirurgicale, rapide et efficace et dont Bielik sera le premier détonateur. Il voudra aussi prouver lors de cet EURO qu’Arsenal peut et doit lui faire enfin confiance. Aillez donc un oeil attentif aux performances de Krystian. Et puis, la Pologne n’a que rarement eut un défenseur aussi élégant et techniquement si à l’aise balle au pied alors profitons-en.

Equipe-type

Grabara – Pestka, Wieteska, Bielik, Gumny – Jagiello, Dziczek, Zurkowski – Szymanski, Michalak – Kownacki | 4-3-3


Groupe B

🇦🇹 AUTRICHE

Sélection

Gardiens Johannes Kreidl (SV Ried), Patrick Pentz (Austria Wien), Alexander Schlager (LASK)
Défenseurs Kevin Danso (FC Augsburg, ALL), Marco Friedl (Werder Bremen, ALL), Sandro Ingolitsch (SKN St. Pölten), Emir Karic (SCR Altach), Philipp Lienhart (SC Freiburg, ALL), Dario Maresic (Sturm Graz), Stefan Posch (TSG Hoffenheim, ALL), Maximilian Ullmann (LASK)
Milieux Husein Balic (SKN St. Pölten), Christoph Baumgartner (TSG Hoffenheim, ALL), Ivan Ljubic (Sturm Graz), Dejan Ljubicic (Rapid Wien), Sandi Lovric (Sturm Graz), Xaver Schlager (RB Salzburg), Hannes Wolf (RB Salzburg)
Attaquants Adrian Grbic (SCR Altach), Mathias Honsak (Holstein Kiel, ALL), Sascha Horvath (SG Dynamo Dresden, ALL), Sasa Kalajdzic (Admira Wacker Mödling), Marko Kvasina (SV Mattersburg)

Calendrier

17 juin, 18:30 : Autriche – Serbie
20 juin, 18:30 : Autriche – Danemark
23 juin, 21:00 : Autriche – Allemagne

Situation et ambitions

L’événement est historique puisque c’est la première fois que l’Autriche participe à un championnat d’Europe U21. Une récompense du bon travail réalisé au niveau de la formation par la fédération autrichienne. Une seule mauvaise nouvelle est venue perturber la préparation de Werner Gregoritsch et ses hommes : la blessure de Sandi Lovric, le milieu de terrain du Sturm Graz, qui sera absent pour le premier tour, alors que Wöber était lui déjà forfait. A part cela, les voyants sont au vert. Un seul match de préparation avait été programmée et il s’est parfaitement déroulé avec une victoire contre la France (3-1). « Mes joueurs ont trouvé la confiance en eux » expliquait le Teamchef après le match. Les Autrichiens ont profité des erreurs de la défense française pour marquer trois fois et ont montré qu’ils pouvaient réaliser face à l’un des favoris.

En voisin, l’Autriche devrait faire le spectacle en tribune pour les trois matchs de poules. Un groupe plutôt homogène derrière le tenant du titre allemand. Problème, seul le premier sera qualifié et il faudra finir meilleur deuxième pour obtenir un billet pour les demi-finales et les Jeux Olympiques de Tokyo l’été prochain. L’Autriche est loin d’être favorite mais a les arguments pour venir titiller l’Allemagne, la Serbie et le dangereux Danemark. La défense est très solide et le milieu de terrain a vu le renfort de Xaver Schlager. Seule la ligne offensif peut poser question alors que Hannes Wolf devrait évoluer en pointe, lui qui est plus à l’aise en tournant autour d’un autre. « Notre avantage, c’est que les trois équipes penseront sûrement que leur match face à l’Autriche leur offrira trois points. » Sélectionneur depuis 2012, Gregoritsch joue la carte de l’outsider face à la presse. Mais secrètement et en voyant l’effectif à sa disposition, son discours doit être différent à l’intérieur du groupe.

Joueur à suivre

Hannes Wolf ne comprend pas que des gens lui demandent de faire des photos avec eux. Il va pourtant devoir s’y habituer car, cet été, le jeune milieu offensif autrichien va changer de dimension en quittant le RB Salzburg pour… le RB Leipzig. Formé à l’académie Red Bull, il a été façonné selon le style de jeu prôné par l’entreprise de la boisson énergisante. Une machine à presser, rapide, vif et toujours porté vers l’avant. Mais c’est avant tout son talent qui l’a fait progresser à une vitesse bien supérieure que prévue. Vainqueur de la Youth League, Wolf est progressivement devenu un indiscutable chez le champion d’Autriche à la pointe haute du losange au milieu. Il jouera certainement un peu plus haut lors de cet Euro avec l’Autriche mais ce n’est pas pour cela qu’il ne faudra pas garder un oeil sur lui. Bien au contraire.

Equipe-type

A. Schlager – Ingolitsch, Danso, Posch, Ullmann – Ljubicic, Ljubic – Horvath, X. Schlager, Honsak – Wolf | 4-2-3-1

© Granada / Wikicommons

🇷🇸 SERBIE

Sélection

Gardiens Milan Ostojic (Spartak Subotica), Boris Radunovic (Atalanta, ITA), Dragan Rosic (Mladost Lucani)
Défenseurs Srdjan Babic (Crvena Zvezda), Miroslav Bogosavac (Cukaricki), Milan Gajic (Crvena Zvezda), Vukasin Jovanovic (Girondins de Bordeaux, FRA), Svetozar Markovic (Partizan), Erhan Masovic (Club Brugge, BEL), Nikola Milenkovic (Fiorentina, ITA), Aleksa Terzic (Crvena Zvezda)
Milieux Sasa Lukic (Torino, ITA), Danilo Pantic (Partizan), Uros Racic (Tenerife, ESP), Andrija Zivkovic (Benfica, POR)
Attaquants Luka Adzic (Anderlecht, BEL), Dejan Joveljic (Eintracht Francfort, ALL), Luka Jovic (Real Madrid, ESP), Aleksandar Lutovac (Rad Beograd), Nemanja Radonjic (Olympique de Marseille, FRA), Lazar Randeljovic (Radnicki Nis), Ivan Saponjic (Benfica, POR), Igor Zlatanovic (Radnik Surdulica)

Calendrier

17 juin, 18:30 : Serbie – Autriche
20 juin, 21:00 : Serbie – Allemagne
23 juin, 21:00 : Serbie – Danemark

Situation et ambitions

La Serbie et les compétitions internationales de jeunes, c’est une belle histoire d’amour. Mais, finalistes en 2004 et 2007, les Serbes n’ont jamais remporté l’Euro U21. Pire, la relation semble s’être tendue entre la compétition et la Serbie, tant les deux dernières participations des Orlici ont été insignifiantes. Trois matchs et puis s’en va après un nul et deux défaites en 2017 et 2015 pour des éliminations en poules décevantes alors que les effectifs proposés pouvaient laisser entrevoir des ambitions légitimes, notamment pour la génération 2017 qui était celle vainqueur de la Coupe du Monde U20 en 2015.

Il y a moins d’individualités dans cette équipe de 2019 mais peut-être un esprit d’équipe retrouvé. La Serbie s’est qualifiée sans souci dans un groupe avec l’Autriche et la Russie même si les matchs n’étaient peut-être pas aussi dominés que cela. Elle s’est aussi imposée face à la Pologne en préparation à cet Euro, de quoi donner ce petit boost de confiance que les dernières générations manquaient. Les joueurs de Goran Djorovic ont en tout cas une revanche à prendre sur les dernières éditions.

Joueur à suivre

On aurait pu être un peu plus original et présenter un des jeunes joueurs du championnat mais le fait que Luka Jovic est l’attraction de cet Euro U21. L’attaquant sort d’une énorme saison à l’Eintracht Francfort et vient d’être transféré pour la bagatelle de 60 millions d’euros au Real Madrid, autant dire que Jovic arrive avec une pancarte gigantesque dans une compétition qui aurait pu être considérée trop petite pour lui et ses 27 buts toutes compétitions confondues. S’il est servi dans de bonnes conditions, Jovic ne devrait pas avoir de problèmes à faire des ravages dans les surfaces adverses comme il l’a fait cette année avec l’Eintracht.

Luka Jovic arrive en pleine forme mais attention quand même : il sort d’une saison éprouvante avec le club allemand avec qui il a atteint les demi-finales d’Europa League. Avec 3 300 minutes de jeu, soit près de 37 matchs complets, Jovic aurait pu apprécier quelques jours de plus de vacances avant d’arriver à Madrid.

Equipe-type

Radunovic – Gajic, Jovanovic, Milenkovic, Bogosavac – Lukic, Racic – Zivkovic, Pantic, Radonjic – Jovic | 4-2-3-1


Groupe C

🇭🇷 CROATIE

Sélection

Gardiens Ivo Grbic (Lokomotiva Zagreb), Josip Posavec (Hajduk Split), Adrian Semper (Dinamo Zagreb)
Défenseurs Filip Benkovic (Celtic FC, ECO), Toni Borevkovic (Rio Ave FC, POR), Domagoj Bradaric (Dinamo Zagreb), Marijan Cabraja (HNK Gorica), Branimir Kalaica (Benfica, POR), Nikola Katic (Rangers FC, ECO), Borna Sosa (VfB Stuttgart, ALL), Filip Uremovic (Rubin Kazan, RUS)
Milieux Toma Basic (Girondins de Bordeaux, FRA), Kristijan Bistrovic (CSKA Moscou, RUS), Alen Halilovic (Standard de Liège, BEL), Luka Ivanusec (Lokomotiva Zagreb), Lovro Majer (Dinamo Zagreb), Nikola Moro (Dinamo Zagreb), Ivan Sunjic (Dinamo Zagreb), Nikola Vlasic (CSKA Moscou, RUS)
Attaquants Josip Brekalo (VfL Wolfsburg, ALL), Marin Jakolis (Admira Wacker Mödling, AUT), Sandro Kulenovic (Legia Warszawa, POL), Robert Muric (Rijeka)

Calendrier

18 juin, 18:30 : Croatie – Roumanie
21 juin, 21:00 : Croatie – France
24 juin, 21:00 : Croatie – Angleterre

Situation et ambitions

C’est la première participation de la Croatie à cette compétition depuis… 2004 ! Une éternité pour cette usine à talents, preuve que les résultats des jeunes ne sont pas tellement représentatifs de ceux du niveau au-dessus. La Croatie s’est qualifiée à la différence de buts en terminant première, cinq buts devant la Grèce, tombée elle face à l’Autriche en barrages.

Les Croates ne sont pas au complet puisque Marin Pongracic est forfait et que Duje Caleta-Car a préféré ne pas venir à la suite des recommandations de l’OM. Il est difficile de croire que le natif de Sibenik n’ait pas une meilleure excuse que la « suggestion » de Marseille, lui qui avait notamment participé aux qualifications et avait une dernière occasion de faire quelque chose de grand avec sa génération. La décision lui revient en fin de compte, car les clubs ne disposent d’aucun mécanisme permettant d’interdire les apparitions en équipe nationale, et il devra faire face à cette décision.

Quoi qu’il en soit, il est dommage que Caleta-Car et Benkovic ne soient pas alignés ensemble en défense centrale, en guise de test général avant de former la charnière centrale de l’équipe sénior. Des alternatives existent cependant. Et ce n’est pas mal non plus. Avec l’impressionnant Benkovic, Nikola Katic (Rangers) ou Branimir Kalaica (Benfica) peuvent faire l’affaire, tout comme le défenseur du Rubin Kazan Filip Uremovic. Le côté gauche est couvert par Borna Sosa et / ou Domagoj Bradaric, qui ont eu tous deux des problèmes de blessures en fin de saison, mais qui sont désormais opérationnels.

Au milieu et sur les ailes se trouvent la plus grande richesse et la plus grande force de cette génération. Sunjic, Nikola Moro et Kristijan Bistrovic ne sont peut-être pas très connus du grand public mais n’en sont pas moins talentueux. Le dernier cité, notamment, s’est fait sa place dans la première équipe du CSKA Moscou et a participé avec Vlasic à la clim infligée au Real Madrid en Ligue des champions la saison dernière. Sur les ailes, le trio Nikola Vlasic – Alen Halilovic – Josip Brekalo devrait être une terreur pour toutes les défenses. Enfin, dans un registre différent, Toma Basic qui a connu la Ligue 1 avec Bordeaux et Luka Ivanusec, meilleur joueur du Lokomotiv la saison dernière, qui est polyvalent. Quasiment tous pourront prétendre à la sélection A dans les prochaines années et sont les successeurs des Rakitic, Modric et compagnie.

La faculté Croate à produire des milieux de terrain talentueux comme s’ils sortaient d’un travail à la chaîne est toujours fascinante. En revanche, petit bémol avec un souci de talent en attaque : le manque de cette génération est l’absence d’un avant-centre classique. Le groupe jouera donc selon les besoins avec Marin Jakolis ou Robert Muric, voire Kulenovic, le plus jeune joueur de cette formation. Aucun ne semble tirer sa carte du jeu et être au niveau de leurs partenaires.

Qu’espérer 14 ans après ? Nul ne peut le prédire, car la seule constance du football croate est l’inconstance.

Joueur à suivre

Ils ne sont pas nombreux dans cette sélection à n’avoir aucun lien avec le Dinamo Zagreb. Formé à l’Hajduk Split, Nikola Vlasic est l’un d’eux. On a l’impression que le nom du milieu offensif du CSKA Moscou tourne depuis une bonne dizaine d’années mais Vlasic n’a finalement que 21 ans. C’est sûrement ce qui arrive quand on débute avec les espoirs à seulement 18 ans et la sélection A à 19. Transféré à Everton à l’été 2018, le Croate a stagné pendant une saison en Angleterre mais le club de Liverpool a eu la bonne idée de le prêter cette saison au CSKA Moscou où il a pu réaliser un exercice complet et nous a rappelés qu’il avait un talent fou.

Au milieu des Akhmetov, Oblyakov, Bistrovic et Chalov, Vlasic apparaissait comme un joueur expérimenté. Le milieu de terrain s’est éclaté dans la capitale russe, à tel point qu’il souhaite rester au CSKA et que le transfert est en bonne voie. Ce serait une excellente nouvelle pour le club et le joueur. Pendant cet Euro, Vlasic sera également l’un des leaders techniques de sa sélection où il pourra faire apprécier sa classe et sa vista balle au pied, sa qualité de passes et sa technique dans les petits espaces. Vlasic a tout ce qu’il faut pour devenir un super joueur et il vient de remettre sa carrière dans le bon sens. Tous les feux sont au vert.

Equipe-type

Posavec – Uremovic, Benkovic, Katic, Sosa – Sunjic, Basic (ou Bistrovic), Vlasic – Brekalo, Halilovic – Jakolis | 4-3-3

© HNS

🇷🇴 ROUMANIE

Sélection

Gardiens Cătălin Căbuz (FC Viitorul), Ionuț Radu (Genoa, ITA), Andrei Vlad (FCSB)
Défenseurs Radu Boboc (FC Viitorul), Virgil Ghiță (FC Viitorul), Ricardo Grigore (Dinamo Bucarest), Cristian Manea (CFR Cluj), Ionuț Nedelcearu (FC Ufa, RUS), Alexandru Pașcanu (Leicester City, ANG), Adrian Rus (Sepsi), Florin Ștefan (Sepsi)
Milieux Tudor Băluță (Brighton, ANG), Alexandru Cicâldău (U. Craiova), Vlad Dragomir (Perugia Calcio, ITA), Ianis Hagi (FC Viitorul), Dragoș Nedelcu (FCSB)
Attaquants Andrei Ciobanu (FC Viitorul), Florinel Coman (FCSB), Andrei Ivan (FK Krasnodar, RUS), Dennis Man (FCSB), Darius Olaru (Gaz Metan Medias), Adrian Petre (Esbjerg, DAN), George Pușcaș (US Palermo, ITA)

Calendrier

18 juin, 18:30 : Roumanie – Croatie
21 juin, 18:30 : Roumanie – Angleterre
24 juin, 21:00 : Roumanie – France

Situation et ambitions

Peut-être la seule équipe U21 qui serait capable de battre les A de son pays ! Et pourtant, participer à l’Euro relève de l’exploit pour la Roumanie, qui a réussi là terminer première de son groupe devant la Bosnie-Herzégovine et le Portugal. Exploit d’autant plus grand que ce n’est que sa deuxième présence dans ce tournoi, après sa participation en 1998, où Bogdan Lobonț, Cosmin Contra et autres Florentin Petre avaient connu trois défaites en autant de matchs. Grâce à une génération exceptionnelle, dont pas moins de huit éléments ont déjà été sélectionnés avec les A, et une mentalité que l’on n’avait plus connu en Roumanie, quelle que soit l’équipe, les jeunes ont réussi à arracher leur place au bout du suspense, et d’une victoire héroïque au Portugal (1-2, avec un penalty repoussé à la 99e minute !). Au vu de cette situation, l’équipe de Mirel Rădoi n’est guère favorite dans cette compétition, mais pourrait faire trébucher un de ses adversaires en phase de poules. Parce que, là où toute autre équipe roumaine se satisferait d’être présente, ces jeunes montrent un caractère différent et une véritable envie d’aller loin. Petit bémol, les absences de Denis Drăguș (blessure) et surtout Răzvan Marin (retenu par l’Ajax) sont dommageables.

Joueur à suivre

Si les forces offensives de cette équipe sont évidemment à suivre, avec notamment Dennis Man, George Pușcaș et bien sûr Ianis Hagi, qui sera son meneur de jeu, nous avons décidé de porter notre attention sur le gardien Ionuț Radu. Parti dès ses 15 ans en Italie, le portier formé à l’Inter Milan s’est révélé cette saison à la faveur d’un prêt au Genoa. Après une seule saison en Serie B, à Avellino, Radu s’est imposé en Serie A, disputant 33 rencontres, dont six sans encaisser de but, avec le Genoa. Et si le club ligure a déboursé huit millions d’euros pour le transférer définitivement cet été, l’Inter a intégré, signe de son intérêt, une clause de rachat à douze millions.

Très à l’aise sur sa ligne grâce notamment à ses arrêts réflexes, Radu marque surtout par son statut de leader du vestiaire roumain. Capitaine de l’équipe, il est surtout celui qui porte ses coéquipiers par ses discours, comme lors du match gagné au Portugal, où il transcende les siens avant de repousser le penalty de la 99e minute. Alors qu’il vient à peine de fêter ses 22 ans, Ionuț Radu pourrait bien se retrouver titulaire chez les A dès la fin de cet Euro U21, à la faveur du transfert de Tătărușanu, nouveau numéro 2 à l’OL. Lyon qui s’est d’ailleurs intéressé à Radu récemment, tout comme Arsenal.

Equipe type

Radu – Ștefan, Pașcanu, Nedelcearu, Manea – Nedelcu, Cicâldău – Coman, Hagi, Man – Pușcaș | 4-2-3-1


La rédaction de Footballski

Image à la Une © Eintracht Frankfurt

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