FootballskiTrip Géorgie : Introduction

« Le jour où Dieu décida le partage de la Terre, les Géorgiens arrivèrent en retard. Outré de cette légèreté il demanda à ces hommes la raison de leur retard. Les Géorgiens répondirent alors qu’ils s’étaient arrêtés en chemin pour trinquer en l’honneur du Créateur, ce qui lui fit grand plaisir. Ainsi flatté il leur attribua le meilleur endroit de la terre, celui qu’il s’était réservé. »

« Gamarjobat ! Gaumarjos ! »[1], bienvenue en Géorgie !

Le site de l’agence de tourisme géorgienne annonce d’emblée la couleur, il faut s’attendre à débarquer sur une terre de paysages à couper le souffle et de bons-vivants en arrivant en Géorgie. Nous même attirés par une telle description n’avons pas hésité à braver les dangers des rues de Tbilissi, transformé en grand circuit de courses automobiles, ni même les dîners pantagruéliques concoctés par les descendants de la reine Tamar .


Lire aussi : FootballskiTrip Géorgie #0 : On a discuté avec Mathias Coureur et Anthony Scribe


Après la Roumanie, l’Ukraine, la Tchéquie et la Slovaquie, cap donc sur le Caucase, terre méconnue en Europe et encore plus en ce qui concerne son football, pour un nouveau FootballskiTrip. Une terre qui fut pourtant le théâtre de certaines légendes grecques dont le mythe de Jason et la toison d’Or, une terre brillamment racontée par Alexandre Dumas, Ella Maillart ou encore Nicolas Bouvier.

Alors pourquoi s’intéresser à un tel pays ? Pour ce qui fait l’essence de ce site : vous faire vivre une passion, notre passion, celle des histoires qui peinent à être mises en lumière et des légendes oubliées. C’est par exemple ce que nous essaierons de vous faire vivre à travers l’histoire du plus grand club du pays le Dinamo Tbilissi, ancien monstre du championnat soviétique qui tombe aujourd’hui dans le désintérêt total, que ce soit pour un modeste match de championnat ou une affiche européenne face au PAOK Salonique que nous avons eu l’occasion de vivre sur place. A Gori ensuite et ses environs, ville marquée par l’empreinte de Staline, son plus « illustre » représentant, c’est l’histoire récente du pays et les stigmates de la guerre qui nous sont remontés en pleine face.

Mais dans nos rencontres il y a aussi des passionnés comme Revaz Arveladze ou Giorgi Kipiani, tous deux engagés dans l’éducation et le développement des jeunes générations.  C’est d’ailleurs ce que nous avons eu l’occasion de voir lors d’une journée passée avec des bénévoles de la Fondation Arveladze dans des villages de réfugiés près de la frontière avec l’Ossétie du Sud.

Ce que nous vous proposons donc c’est un récit de notre brève rencontre de 10 jours avec la Géorgie, ses habitants, son football, ses paysages, sa culture. En espérant continuer à vous faire partager cette passion commune encore de longues années. დიდი მადლობა.

Antoine Gautier


Image à la une : © Jamie McDonald/Getty Images

[1] Gamarjobat et Gaumarjos : peuvent s‘utiliser comme un bonjour en géorgien. La racine éthymologique signifie « Que la victoire soit avec vous ! » pour le premier terme. Il est donc attendu de répondre Gaumarjos « Avec vous aussi ».

Leave A Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.