L’année 2018 aura donc été celle du Riga FC, qui réussit un doublé historique coupe/championnat et tout cela pour sa troisième participation à la Virsliga. Il s’agit d’une surprise car à mi-saison, le RFS Riga semblait parti pour un cavalier seul en tête du championnat, mais l’équipe s’est écroulée en fin de saison, cédant même la deuxième place à Ventspils. Comme chaque année, l’extra-sportif a joué un grand rôle et animé la saison. Point positif, le phénomène des matchs truqués semble pour l’instant en régression.

Une des particularités de la Lettonie est son importante minorité russophone, héritage de la période soviétique. Lors des élections législatives du 9 octobre dernier, le parti russophone Harmonie est arrivé en tête des suffrages avec 19,8% mais aura bien du mal à trouver, comme à chaque fois (et il n’y est pour l’instant jamais arrivé), des partenaires du côté des partis traditionnels lettons. Il faut dire qu’Harmonie avait jusqu’à l’année passée un accord de coopération avec le partir de Vladimir Poutine, Russie Unie, ce qui est rédhibitoire pour une majorité de letton, la crise ukrainienne n’ayant fait qu’aggraver la méfiance mutuelle. Ces tension au sein de la société lettone se retrouvent dans le football letton, majoritairement russophone et dont les clubs sont généralement entre les mains de propriétaires russes, ce qui n’aide pas à le rendre plus populaire dans le pays.

Un bon exemple de ces tensions est la controverse impliquant l’ancien joueur d’Hambourg, Artjoms Rudņevs, qui lorsqu’il évolue au Lech Poznań (2010-2012) porte sur son maillot le nom de Rudnev afin de faire prévaloir son origine russe et déclare qu’il ne veut pas apprendre le letton. Ce qui lui vaut alors les critiques de son coéquipier en équipe nationale, l’actuel président de la fédération Kaspars Gorkšs, qui publie une lettre ouverte contre le comportement de Rudnevs, qui met plus tard fin à son contrat avec le FC Cologne et sa carrière de footballeur en 2017 à seulement 29 ans. Ajoutez une multitude d’histoires de matchs truqués, de faillites retentissantes de clubs, de résultats désastreux au niveau international et vous comprendrez que le football letton est un grand malade, qui essaie néanmoins de se soigner.

© Zigismunds Zālmanis

Sportivement la saison est marquée par une première partie complètement dominée par le Riga FS et une seconde moitié ou le leader s’effondre,dépassé par Ventspils et le Riga FC qui met tout le monde d’accord. Ce dernier s’impose également en coupe face à Ventspils après une séance de tirs au but et réalise donc un doublé historique pour un club fondé seulement en 2014.
Autre nouveauté et de taille, l’élection de Kaspars Gorkšs (ex-Blackpool, QPR, Reading) à la tête de la fédération. Jeune retraité, il remplace à tout juste 37 ans Guntis Indriksons (le fondateur du Skonto Riga), en place depuis 1996 !


A lire : Skonto FC, la chute d’une institution lettone


Affichant un look moderne et donnant une image jeune de la fédération, Kaspars Gorkšs n’est cependant pas éloigné des petits jeux politiques et est soutenu par le Riga FC, le Spartak Jurmala et le FK Ventspils. Les dissensions dans le petit monde du football letton sont exposées au grand jour lors de l’avant-dernière journée de championnat, où les joueurs des trois clubs en question arborent un t-shirt avec l’inscription « 8+17 est un ordre de RFS. La limitation est la direction de la stagnation. » Cette attaque frontale fait suite aux discussion au sein de la fédération pour limiter le nombre de joueurs étrangers à huit et avoir 17 joueurs lettons dans un effectif, politique qui ne plait pas au trois clubs récalcitrants friands d’import/export de joueurs et qui voient derrière ce projet la patte du RFS qui privilégie les joueurs lettons dans son effectif. Kaspars Gorkšs est du côté du club des trois, mais la décision finale revient au board de la fédération. A l’heure actuelle, cette question est toujours à l’étude mais il est évident que son adoption pourrait avoir des conséquences très importante sur le championnat futur, les grands bénéficiaires de l’adoption de cette mesure seraient le RFS et Metta/LU. Est également évoquée la possibilité de passer à une ligue à dix la saison prochaine. Ce point et une décision définitive sur le nombre de joueurs étrangers autorisé sont deux points qui devraient être réglés au plus vite dans l’intérêt du championnat et des clubs.

Pour l’instant, le promu connu est le BFC Daugavpils. Relégué en 2016 la ville (russophone) est un bastion historique du football en Lettonie et possède un des meilleurs centre de formation du pays. L’histoire du club a malheureusement été entachée de sombres histoires de matchs truqués, et il se dit que l’ancien président du club, le sulfureux Oleg Gavrilov serait toujours impliqué en sous-marin dans le club actuel.


Lire à ce sujet : A l’aune d’un énorme scandale de matchs truqués en Lettonie


Au niveau de l’équipe nationale, après une campagne de qualification catastrophique pour la Coupe du Monde en Russie, le légendaire Starkovs (l’homme de la qualification pour l’Euro 2004) est appelé à la rescousse. Sans succès. Un nul contre les Iles Féroé suivie d’une défaite infamante contre Gibraltar en mars 2018 l’oblige à jeter l’éponge. Lui succède le finlandais Mixu Paatelainen qui réalise des débuts prometteurs puisque, en battant l’Estonie et faisant un nul contre la Lituanie, la Lettonie remporte la traditionnelle Baltic Cup. Une défaite (1-3) contre l’Azerbaïdjan vient refroidir immédiatement l’enthousiasme retrouvé. Pire, la Ligue des Nations est très décevante avec quatre petits points (nuls contre le Kazakhstan et Andorre) et deux défaites contre la Géorgie. Le triste dernier match contre Andorre (0-0), exactement quinze ans après la qualification historique en Turquie pour l’Euro 2004, résonne comme un symbole de la déchéance sans fin de la sélection.

© Zigismunds Zālmanis

 

1. RIGA FC. 64 points

Né en 2014 de la fusion entre le FC Caramba Riga et le Dinamo Riga, le club remporte le titre de D2 l’année suivante. Après une cinquième place dès son arrivée en Virsliga en 2016 puis une troisième place en 2017, l’année 2018 est celle de la consécration avec un historique doublé coupe/championnat. Il faut dire que le club peut compter sur la générosité de son riche propriétaire, le russe Sergei Lomakin. Un homme dont le but est simple : jouer l’Europe chaque année. Le développement de la formation ne l’intéresse pas et cette demande de résultats immédiats va de paire avec une gestion sportive folklorique qui voit une valse constante des entraîneurs et des joueurs depuis trois ans. La rumeur dit qu’il aurait voulu signer Ronaldinho l’année passée au Riga FC ! Très discret dans la presse, il est également président du club chypriote de Pafos. Les deux clubs partagent les mêmes couleurs, les Lettons font leurs stages hivernaux à Pafos, et les deux clubs se prêtent des joueurs comme Deniss Rakeļs, qui quitte le KS Cracovia pour Pafos… qui le prête ensuite directement au Riga FC. Même chose pour Vladislavs Gabovs, qui a néanmoins réellement évolué à Pafos en 2017/2018. Kristers Čudars et Ņikita Sklarenko font eux le chemin inverse en rejoignant Pafos durant l’été.

Cependant, malgré ces défauts, une seconde partie de saison triomphale permet au club d’atteindre ses objectifs. Après un début de saison moyen, le club transfère treize joueurs (dont le polonais Kamil Biliński en provenance du Wisla Plock) et se débarrasse de neuf éléments qui n’étaient pas des cadres de l’équipe. Fin mai, le coach macédonien Goce Sedloski est déjà viré et remplacé par son adjoint, le Letton Mihails Konevs. Début juillet, l’uUkrainien Viktor Skrypnyk, venu du staff du Werder Brême, prend l’équipe en main. La nomination de ce dernier stabilise l’équipe qui devient une machine à gagner. Grands artisans de ce doublé, le Serbe Darko Lemajić (15 buts) et l’Ukrainien Volodymyr Bayenko (12 buts). Par ailleurs, leurs bonnes prestations – avec il faut le dire une ligne offensive extrêmement bien fournie (Lemajić/ Bayenko/ Biliński/ Rakels) – permetent au gardien Roberts Ozols, aux défenseurs Vladislavs Gabovs, Antons Kurakins, Antonijs Černomordijs et à l’attaquant Deniss Rakels d’être régulièrement sélectionnés avec la Lettonie. Seule petite déception, l’élimination en Ligue Europa à la suite d’une séance de tirs au but face au CSKA Sofia.

2. FK VENTSPILS. 60 points

La ville de Ventspils, propriétaire et sponsor du club, cherchait depuis un certain temps un repreneur qui se présente en début d’année sous les traits du sulfureux Adlan Shishkhanov. Ancien propriétaire du Dacia Chisinău en Moldavie, celui-ci s’est fait connaître pour avoir abandonné le club du jour au lendemain dans l’optique de prendre la tête du FK Ventspils. Amenant par la même occasion quelques joueurs du désormais défunt Dacia avec lui. Son arrivée est accueillie avec une très grande réserve par le monde du football letton, car l’homme sent le soufre, notamment pour ses liens avec des personnes impliquées dans des matchs truqués et une réputation peu flatteuse de son expérience moldave. Il s’entoure de beaucoup d’anciens du Dacia, dont l’entraîneur monténégrin Dejan Vukićević.


Lire à ce sujet : FK Ventspils, des interrogations et de l’espoir avant l’Europe


Avec plusieurs Nigérians devant, le club est bon offensivement mais fragile défensivement. Le début de saison est néanmoins globalement une réussite. Finalement, c’est la de la Coupe d’Europe que provient un parfum de scandale. Après une facile victoire face aux Albanais de Luftërari à domicile (5-0), le match retour se termine sur un 3-3 avec une égalisation à la 89e minute de Ventspils face à une défense albanaise étrangement passive. Le tout avec des cotes extrêmement étranges sur certains marchés asiatiques de paris. Il n’est actuellement rien ressorti des investigations à ce sujet. Cette qualification permet aux Lettons d’affronter Bordeaux, un adversaire extrêmement prestigieux pour un petit club letton. Si Ventspils est éliminé avec les honneurs, un joueur crève l’écran à l’occasion de cette confrontation : le Nigérian Adekele Akinyemi. Auteur de sept buts en Ligue Europa et de 13 buts en championnat, il réalise une superbe saison. On parle d’intérêt en Ligue 1, en Espagne, en Turquie et de noms prestigieux. Survient alors le moment le plus pathétique de la saison : le 7 août , Le club annonce que le joueur est porté disparu ! Il ne donne plus signe de vie à son club qui a alerté la police et lance un avis de recherche. Le joueur (sans qu’on soit vraiment certain que ce soit lui qui ai tenu ses propos), indique à un site nigérian qu’il aurait été menacé avec une arme afin de signer un nouveau contrat avec Ventspils !

Suite à ces informations fracassantes, le CEO du club, Sergejs Usakovs , tient une conférence de presse où il indique qu’après son but contre Bordeaux, Akinyemi a suscité énormément d’intérêt alors qu’il avait déjà signé un nouveau contrat de quatre ans qui, à ce moment-là, devenait gênant pour l’entourage du joueur. Selon lui, le joueur serait manipulé par un autre Nigérian, Adebayo Adigun, ancien joueur du club qui, deux jours après le match de Bordeaux, a débarqué à Ventspils en se présentant comme son agent. Le club assure être parfaitement en ordre au niveau du contrat et demande (implore même) à Akinyemi de revenir. Ce qu’il fait – à la surprise générale – pour jouer un dernier match et être transféré le 16 août en Norvège, à l’IK Start, pour dit-on un montant de 800 000 €, ce qui représente pratiquement le budget annuel d’une équipe de top en Lettonie. Soit aussi une destination bien moins prestigieuse que ce que la rumeur annonçait…

Pas déstabilisé par cette affaire, le club recrute par la suite pour gommer ses problèmes défensifs et échoue finalement en finale de la Coupe de Lettonie et à la deuxième place du championnat. A chaque fois battu par le même adversaire.

3. RIGA Futbola Skola. 55 points

Soutenu par la municipalité de Riga, Le Rīgas Futbola Skola (ou RFS) a décidé d’opter pour la même politique que le défunt Skonto Riga : recruter les meilleurs joueurs lettons pour former l’ossature de l’équipe nationale, avec quelques joueurs étrangers pouvant apporter un plus. Le club confie les rênes de l’équipe au Lituanien Valdas Dambrauskas (ex-Zalgiris Vilnius, Ekranas) qui jouit d’une très bonne réputation au bord de la Baltique et ramène dans ses bagages l’Ukrainien Maksym Marusych, du Lietuva Jonava qui, avec le prometteur Roberts Uldriķis, permet au club de la capitale de dominer complètement la première partie de saison, au point que l’on pense le championnat déjà joué. Malheureusement, le club reçoit au mois de juin une offre du FC Sion pour Roberts Uldriķis qu’il ne peut refuser. Le joueur manque cruellement par la suite.

Dambrauskas fait alors venir un attaquant qu’il connait bien pour l’avoir coaché au Zalgiris Vilnius et à Ekranas, le Brésilien Elivelto, en provenance du Maccabi Petah Tikva, et le Géorgien Irakli Sikharulidze (FC Slovácko). Deux joueurs qui ne parviendront pas à avoir le même rendement qu’Uldriķis. Le RFS fait preuve d’une inefficacité chronique devant le but qui gâche sa seconde moitié de saison. Au final, le club termine à une troisième place plutôt décevante vu les perspectives que laissaient entendre le début de saison. Dambrauskas est toujours sous contrat et à indiqué vouloir continuer mais il pourrait payer la fin de saison ratée. Le directeur général, Maksims Krivuņecs, également membre du board de la fédération, voudrait privilégier son job à la LFF (et sans doute y soutenir le RFS). La place ainsi laissée vacante pourrait revenir à Māris Verpakovskis, en rupture de ban à Liepaja comme expliqué ci-dessous.

© Kaspars Volonts

4. FK LIEPAJA. 51 points

Saison compliquée tant au niveau sportif qu’interne pour Liepaja. Le club a passé l’entière saison dans le haut du tableau mais sans jamais pouvoir prétendre à quoi que ce soit. Le meilleur joueur du club, Jānis Ikaunieks (23 ans, ex-FC Metz) se blesse gravement à l’épaule fin août, ce qui le rend indisponible pour toute la seconde moitié de saison. Finalement, le club préserve l’essentiel en obtenant le dernier strapontin européen. C’est surtout la structure du club qui va se voir complètement modifiée. L’historique Liepājas Metalurgs avait disparu en 2013 suite à la faillite de son sponsor principal. Le club actuel est fondé avec le soutien de la municipalité, du sponsoring de la société Mogo (le club prenant même l’appellation Liepaja-Mogo) et ceci sous le patronage de la légende du football letton et enfant du club Māris Verpakovskis (héros de l’Euro 2004 et passé par le Dynamo Kiev, Getafe ou encore le Celta Vigo). Il se fait par ailleurs que Verpakovskis a été marié avec la fille d’Uldis Sesks, le maire de Liepaja, avec qui il est en très bon terme, ceci facilitant évidement la collaboration entre la ville et le club. Cependant, Mogo annonce en cours de saison arrêter de sponsoriser le club. Pour sauver la situation, un riche russe de Liepaja, Khramov, qui avait déjà aidé le club dans le passé, revient aux affaires. Ce qui implique également que d’une gestion « municipale » le club passe à un fonctionnement via un investisseur privé. De plus, Uldis Sesks annonce arrêter sa carrière politique. Dans ces conditions, Verpakovskis annonce en fin de saison quitter le club pour « raisons familiales. » Il se dit qu’un poste l’attend au Riga FS.

© Mārtiņš Sīlis

5. SPARTAKS JURMALA. 42 points

Les journalistes lettons avaient prédit que le double champion en titre terminerait à la cinquième place au vu de son effectif limité, mais surtout d’une politique sportive incohérente. Ils avaient vu juste. Le club, qui serait détenu par l’agent de football russo-italien Marco Trabucchi via un fonds d’investissement allemand (Hanseatisches Fußball Kontor GmbH, actuellement en insolvabilité), s’illustre d’ailleurs avant même le début de la saison pour des raisons extra sportives.

On assiste ainsi au transfert de Sergei Eremenko depuis le FC Bâle, le joueur étant ensuite directement prêté au Spartak Moscou sans que personne ne comprenne la logique derrière cette transaction. D’autre part, le club vire à la surprise générale le coach lituanien Valdas Urbonas juste avant le début du championnat. Vont se succéder de mars à août Samvel Babayan, Dmitrijs Kalašņikovs et Aleksandr Grishin, ce dernier demandant à quitter le club n’ayant pu trouver une école pour sa fille… Arrive alors la nomination du Lituanien Tomas Ražanauskas, ancien adjoint d’Urbonas, qui termine péniblement la saison. Le prêt par le Spartak Moscou du jeune Denis Davydov et le recrutement de quelques joueurs étrangers ne parviennent pas à redresser la barre, le club perdant dans l’autre sens Mārcis Ošs (Neuchâtel Xamax).

Malgré tout, le parcours européen est honorable. Logiquement éliminés par Crvena Zvezda en préliminaire de Ligue des Champions, le club est reversé en Ligue Europa ou il atomise le club de San-Marin La Fiorita (3-0 et 6-0) avant d’échouer de justesse contre les Lituaniens de Suduva (0-1 et 0-0). Signe des liens forts entre le club (ou certains agents) avec le Spartak Moscou, Massimo Carrera, tout juste viré à Moscou, vient assister au dernier match à domicile en tant « qu’ami » du club. Pas d’Europe l’année prochaine pour Jurmala, il faudra donc voir quel sera le recrutement du club durant l’hiver.

6. FK JELGAVA. 21 points

Deuxième en 2013 et restant sur une saison 2017 complètement ratée, Jelgava a fait encore pire en 2018. L’entraîneur Ravil Sabitov (un ancien joueur de Waregem en Belgique) saute en juin pour être remplacé par la légende Marian Pahars. Las, l’ancien joueur de Southampton ne fait pas plus de miracle et la saison se termine même pas une infamante défaite chez la faible lanterne rouge Valmiera. Une saison de plus à oublier…

7. METTA/LU. 19 points

Le troisième club de Riga termine comme à son habitude à l’avant-dernière place du classement. Ce qui le contraint au fameux barrage contre le deuxième de D2, le SK Super Nova (club d’Olaine), remporté très facilement (7-2 et 3-0). Si le METTA/Lu, club de l’université de Riga, mérite que l’on s’attarde un peu sur son cas, c’est pour une singularité assez surprenante pour les non-inités : le letton y est utilisé comme langue de communication au sein du club, à la grande différence des autres clubs qui utilisent le russe. Le club reste également fidèle à sa politique de miser sur les jeunes de son centre de formation (l’un des plus important du pays) et de ne pas mettre beaucoup d’argent dans les salaires de l’équipe première. Les joueurs étrangers sont, eux, recrutés avec parcimonie, ce qui empêche le club d’être très ambitieux au niveau des résultats. Le but final étant d’obtenir le maintien pour pouvoir lancer ses jeunes joueurs dans le grand bain. La bonne surprise de la saison est le jeune – russe, ironie du sort – Tamirlan Dzhamalutdinov (22 ans) venant de l’équipe B de l’Anzhi Makhachkala, qui termine meilleur buteur de l’équipe avec sept unités.

8. VALMIERA GLASS VIA. 8 points

Valmiera n’a pu déroger à la règle qui veut que le promu vive un calvaire tant l’écart de niveau entre la Virsliga et la D2 est gigantesque. Pour tenter de se renforcer, le club enrôle le Sénégalais Massamba Sambou, passé par l’AS Monaco, Le Havres, Nantes et arrivé des Lusitanos, qui se blesse rapidement et est libéré par le club, et le Franco-Congolais Thierry Mukuta Kiesse, en provenance de l’UJA Maccabi Paris, qui, après un bref passage, est vite partit en Grèce, à l’Enosi Lernas. Au mercato d’été, les Suédois Ricardo Gray et Camron Nguesseu, le Néerlandais Rashid Browne et l’Australien Ante Bakmaz (Zalgiris Kaunas) viennent renforcer l’équipe, et s’il y a un léger mieux, le bilan final est désastreux avec seulement deux petites victoires et 22 buts inscrits pour 90 encaissés. Une saison cauchemardesque pour le promu.

© Jānis Līgats

Viktor Lukovic


Image à la Une © Zigismunds Zālmanis

1 Comment

  1. QUENTIN VIAILLY 23 novembre 2020 at 13 h 38 min

    Bonjour, je vais étudier en Lettonie pour 6 mois, je pense avoir un bon niveau en foot en tant que gardien, et je pense que dans un pays comme la Lettonie il serait possible de faire des essais dans un bon club. Est-ce possible ? Comment faire ? Quel club puis-je contacter ? Merci d’avance !

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