A moins d’un an de la Coupe du Monde, nous avons décidé de nous replonger dans l’histoire du football soviétique des différentes (quatorze, hors Russie) républiques socialistes soviétiques d’Union Soviétique avec quatorze semaines spéciales, toutes reprenant le même format. Nous poursuivons avec le Kazakhstan et une introduction (statistiques et faits).

Cet article sera suivi d’un événement important (consacré à la victoire du Kairat en Coupe Internationale des syndicats de chemins de fer), d’un club ayant marqué l’URSS (le Kairat Almaty ), d’un Homme (Vladimir Lisitsyn) et enfin d’un point sur vingt-six années de football après l’indépendance.
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Le programme de la semaine

 


#1 – Introduction
#2 – Un événement : La Coupe Internationale des Syndicats de Chemin de Fer ou la première victoire européenne d’un club soviétique
#3 – Un club : le Kairat Almaty
#4 – Un Homme : Vladimir Lisitsyn
#5 – Le football au Kazakhstan depuis l’indépendance


Un peu d’histoire

La République Socialiste Soviétique du Kazakhstan n’a été créée qu’en 1936. A l’origine, elle faisait partie d’une république autonome kirghize, ayant pour capitale Orenbourg (ensuite rattachée à la Russie) et est ensuite devenue un république autonome kazakhe avant enfin d’accéder au statut à part entière de RSS (république). L’histoire du Kazakhstan soviétique est largement liée aux déportations staliniennes de divers peuples (Lettons, Ingouches, etc.) qui ont permis de repeupler une région peu dense et décimée par les famines de l’entre-deux guerres.

Ces déplacements massifs de population ont fait du Kazakhstan la seule république où le peuple « principal, » les Kazakhs en l’occurrence, n’était pas majoritaire en nombre et devancé par les Russes. Les entités vierges du pays ont été utilisées par le pouvoir central pour divers programmes : programme spatial (Baïkonour), programme nucléaire (Semipalatinsk) ou encore la politique agricole d’utilisation des terres vierges de Nikita Khrouchtchev (qui fut un échec).

La RSS du Kazakhstan a été la dernière à se séparer de l’URSS, actant par son indépendance, le 16 décembre 1991, la fin de l’existence de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques.

Le Kazakhstan dans le championnat soviétique


Lire aussi : Où sont aujourd’hui les équipes ayant joué en Ligue Supérieure d’URSS ? 


Une seule équipe kazakhe a eu l’occasion d’évoluer en championnat supérieur soviétique, il s’agit du Kairat Almaty et nous y reviendrons très largement cette semaine. Le club de l’ancienne capitale n’a jamais fait mieux que huitième mais a remporté notamment la Coupe des Fédérations d’URSS aux dépends du Nefchi Bakou (Azerbaïdjan).

Une poignée d’équipes kazakhes ont également participé aux compétitions du deuxième échelon soviétique, parmi lesquelles le Spartak Semipalatinsk, celui d’Almaty, le Dinamo Almaty (lointain parent du Kaïrat) ou encore le Shakhter Karaganda, qui a été très proche de la montée à plusieurs reprises sans jamais rejoindre la ligue supérieure et a donc du attendre l’indépendance pour connaître son heure de gloire.

Le championnat local qui fera ensuite partie de la hiérarchie soviétique dans les années 1980 est lui toujours resté assez faible et différentes villes se sont partagées les titres après la domination d’Alma-Ata lors des premières années, avec une prédominance des équipes de Shymkent (Metallurg et Meliorator) ou encore de Pavlodar (Traktor) et Stepnogorsk (Khimik). Ceci s’explique par le fait que les équipes qui évoluaient dans les divisions nationales soviétiques ne participaient bien évidemment pas au championnat de la RSS du Kazakhstan.


Lire aussi : Shakhter Karagandy, plus ombre que lumière


Statistiques en Ligue Supérieure :

Clubs ayant participé provenant du Kazakhstan2%
Saisons jouées par les clubs kazakhs3%
Points glanés par les clubs kazakhs912 (1%)
Victoires par matchs joués29%
Buts marqués et Goal-average742 (1%) / -241
Titres0
Podiums0

La RSS du Kazakhstan en Coupe d’Europe

Le résumé se fait rapidement étant donné que les équipes kazakhes n’ont jamais représenté l’Union Soviétique dans les compétitions officielles de l’UEFA. Néanmoins, le Kairat a pris part à la coupe internationale des syndicats de chemin de fer et cela fera l’objet de notre article de ce mardi. A suivre donc.

Les Kazakhs en équipe nationale d’URSS

La représentation du Kazakhstan en équipe nationale d’Union Soviétique est assez proportionnelle au poids du pays dans le football national : assez faible. Huitième position des bilans avec trois internationaux soviétiques (voire cinq si l’on compte Evgeniy Yarovenko qui a ensuite choisi la nationalité ukrainienne à l’indépendance et Sergey Gotsmanov qui a lui opté pour un passeport biélorusse). Quel que soit le choix, on ne se retrouve qu’avec 1% du total des joueurs ayant porté le maillot rouge, et le nombre de sélections totales et lui inférieur au demi-pourcent (si Gotsmanov a porté 31 fois le maillot national, les autres ont plafonné à deux sélections et outre le Biélorusse, seul le joueur d’origine grecque Aleksandr Khapsalis a fait tremblé les filets en 1979).


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Le premier international fera l’objet de notre article de jeudi, il s’agit du gardien d’origine russe, Vladimir Lisitsyn, décédé tragiquement et qui n’a porté le maillot floqué « CCCP » qu’une seule fois dans sa carrière. Le suivant, défenseur, est plus remarquable car il s’agit du seul joueur ethniquement kazakh a avoir été international, Seilda Baishakov qui a honoré ses deux seules sélections en 1977. Suivront Khapsalis donc (deux sélections), et les fameux Gotsmanov (31 sélections en quatre ans) et Yarovenko (deux sélections en 1987).

Adrien Laëthier


Image à la une : © Footballski

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