Depuis désormais trois ans, Footballski vous fait découvrir ce football d’Europe orientale, ce football pauvrement médiatisé, mais ce football qui regorge de jeunes talents ayant le niveau pour percer dans les plus grands championnats. Depuis plusieurs saisons, les différents spécialistes vous proposent un petit résumé des joueurs à suivre dans le futur. Voici un petit best of récapitulant, pays par pays, le meilleur espoir de ces dernières années.

ARMÉNIE – Gor Malakyan (12.06.1994 | PFK Stal)

Dur dur de mettre en avant un espoir du foot arménien. Il faut dire que depuis Mkhitaryan, le foot local ne fournit plus vraiment de pépites. Rares sont les jeunes joueurs ayant la chance de partir à l’étranger, Malakyan est une exception. Parti l’hiver dernier au PFK Stal en Ukraine, le milieu de terrain commence à s’imposer dans son club. Avec pas moins de 15 matchs disputés avec le Stal, Gor a rapidement gagné sa place en sélection avec laquelle il a déjà disputé 7 matchs. Formé au Pyunik Erevan, il a fait le tour des principaux clubs du championnat arménien avec une saison à Alashkert et une au Shirak. Jeune frère d’Edgar Malakyan, qui évolue aussi au Stal, il est le joueur à suivre en Arménie avec également Artem Simonyan. Capitaine des U21 arméniens, il est actuellement prêté au Mont en Suisse. Espoir du FC Zurich, il est destiné à reprendre le milieu de terrain de la sélection rapidement !

AUTRICHE – Valentino Lazaro (24.03.1996 | Red Bull Salzbourg)

Arrivé à 15 ans dans l’académie devenue ultra-performante du Red Bull Salzburg, Valentino Lazaro a gravi tous les échelons pour finalement devenir international autrichien à seulement 18 ans. Petit problème, le joueur d’origine angolaise est fragile et les blessures sont venus quelque peu bloquer sa progression qui était jusque-là plutôt linéaire. De ce fait, l’ami Valentino a un peu de mal à passer à la vitesse supérieure, à devenir un vrai cadre sur le terrain pour son équipe et à être régulièrement décisif. L’ailier est rapide, technique et a tous les outils pour le devenir. Il le montre d’ailleurs par séquence. C’est encore insuffisant, mais il n’y a pas de raison que Valentino Lazaro ne continue pas à progresser. On pourrait donc le voir au RB Leipzig d’ici quelques mois.

AZERBAÏDJAN – Ramil Sheydaev (15.03.1996 | Trabzonspor – ex Zenit)

Prêté cet hiver à Zilina, Ramil est l’un des rares jeunes qui montent en Azerbaïdjan, pour ne pas dire le seul. Lui qui fut formé en Russie à Saint-Pétersbourg, au Zenit, il a obtenu sa première sélection en septembre. Ne parvenant pas à s’imposer au Zenit, il sera prêté au Zenit 2 en FNL où il inscrira 10 buts en 13 matchs ! Son court prêt au Rubin ne sera pas une réussite, et le jeune homme prend alors la direction de la Turquie pour poser ses affaires à Trabzonspor. En difficulté dans un championnat qu’il ne connaît pas, il sera prêté début février en Slovaquie, à Zilina. Dans un club qui domine son championnat, nul doute que le jeune azéri sera un joueur à surveiller en Fortuna Liga lors de ce cycle retour.

ALBANIE – Elseid Hysaj (20.02.1994 | SSC Napoli – ex Vllaznia)

Malgré le départ de nombreux jeunes prometteurs vers le Kosovo, l’Albanie regorge de jeunes talents comme Elseid Hysaj. À 23 ans, le natif de Shkodër est déjà un titulaire indiscutable dans l’une des meilleures équipes italiennes. Ayant passé toute sa jeunesse à jouer dans les classes de jeunes en Albanie, Elseid est parti dès ses 17 ans à Empoli. Le jeune homme a du potentiel, puisque dès ses 18 ans, il obtiendra une place de titulaire dans son club, alors en Serie B. Repéré par le Napoli, il signera dans l’ancien club de Maradona en 2015 pour cinq millions d’euros. Pilier de sa sélection avec ses 26 sélections, Hysaj espère désormais percer en Champion’s League.

BOSNIE – Marko Mihojevic (21.04.1996 | FK Sarajevo)

On aurait très bien pu mettre en avant Sead Kolasinac, mais le natif de Karlsruhe n’a jamais évolué en Premijer Liga. Alors c’est Marko Mihojevic qui est à l’honneur ! Pur produit maison, formé au Leotar Trebinje, il évolue désormais dans le grand club de la capitale, le FK Sarajevo. Titulaire indiscutable à son poste de défenseur central avec son club et sa sélection U21, sa valeur marchande explose depuis son arrivée, passant de 75K à 750K. Le jeune homme de 20 ans intéresse déjà quelques clubs européens et ne devrait pas s’éterniser en Bosnie …

CROATIE – Marko Pjaca (06.05.1995 | Juventus – ex Dinamo Zagreb)

Sans aucun doute le plus talentueux des joueurs formés au Dinamo depuis que Footballski existe. Ses qualités sautaient aux yeux au Dinamo qu’il a fortement aidé à gagner des titres et à se qualifier pour la Ligue des Champions. À 21 ans, cet ailier lutte pour se faire une place de titulaire à la Juventus aux côtés de Mario Mandzukic. En sélection, il a participé à l’Euro et devrait rapidement devenir titulaire. Rapide, virevoltant, bon dribbleur, intelligent tactiquement et doté d’un gros volume de jeu, Marko Pjaca a de quoi devenir une star du football de demain.

KOSOVO – Milot Rashica (20.06.1996 | Vitesse Arnhem – ex Kosova Vushtrri)

On a dû bien se mordre les doigts en Albanie quand on a appris que Milot Rashica obtenait la possibilité de jouer pour la sélection du Kosovo l’été dernier. Après avoir fait toutes les classes de jeunes en Albanie, Milot a en effet rejoint la sélection du Kosovo, son pays natif où il fut formé au Kosova Vushtrri. Repéré par les Néerlandais du Vitesse Arnhem, il n’a pas hésité une seconde à faire ses bagages et à rejoindre l’Eredevisie. Un championnat dans lequel il s’éclate et commence à faire parler de lui. Placé dans le top 30 des espoirs internationaux par certains médias, il ne devrait pas faire long feu et partir rapidement pour un club plus huppé. Pour les clubs intéressés, il faut faire vite, sa valeur marchande augmente match après match !

MACÉDOINE – Bojan Kolevski (20.06.2000 | Vardar Skopje)

Un 2000 déjà international, c’est seulement chez Footballski ! Pourtant encore peu connu dans son pays, Kolevski, qui évolue chez les jeunes du Vardar, a disputé ses premières minutes en sélection en décembre à seulement 16 ans … Malgré son jeune âge, on devrait rapidement le retrouver chez les pros du Vardar Skopje. Mention spéciale à un autre jeune du Vardar, Darko Velkovski, qui devrait rapidement quitter la Macédoine.

MONTÉNÉGRO – Marko Bakic (01.11.1993 | Braga – ex FK Mogren)

Ne pouvant s’appuyer sur des structures de formation de qualité, les jeunes monténégrins n’hésitent pas à parti rapidement à l’étranger. Tel est le cas de Markos Bakic, le milieu de terrain de Braga, actuellement en prêt à Alcorcon. Après avoir joué dans sa jeunesse au FK Mogren Budva, il partira dès ses 19 ans pour l’Italie. Direction le Torino pour 3 millions d’euros (un record pour le FK Mogren). Cette étiquette de nouvelle jeune superstar au Monténégro va peser sur ses épaules et le jeune homme ne s’imposera pas. Il sera tout de même transféré à la Fiorentina, qui le prêtera à Spezia en Série B. Direction le Portugal la saison suivante, un nouveau prêt au Belenenses puis c’est Braga qui l’achète pour plus d’un million d’euros. Prêté cet hiver à Alcorcon, il doit désormais passer un cap afin de pouvoir prétendre à une place de titulaire à Braga ainsi qu’en sélection.

SERBIE – Sergej Milinkovic-Savic (27.02.1995 | Lazio Rome – ex Vojvodina)

Le jeune serbe né en Espagne progresse à la vitesse grand V et monte les marches au pas de course. Une première saison avec l’équipe B de Vojvodina, avant d’être intégré à l’équipe première. À l’été 2014, il est transféré à Genk pour un million et s’envolera dès l’été suivant pour la capitale italienne, en signant à la Lazio pour neuf millions, avant de progressivement devenir un pion essentiel du système de jeu de Simone Inzaghi.  Le milieu de 21 ans a déjà gagné un titre de champion du Monde U20 et de champion d’ Europe U19 avec son équipe nationale. Il n’attend plus que jouer avec les A…

SLOVÉNIE – Benjamin Verbic (23.11.1993 | Copenhague – ex Celje)

À Celje, Verbic avait cassé la baraque en marquant 15 buts et en offrant 11 passes décisives. Le gamin de la ville progressait à grande vitesse d’année en année, jusqu’à cette fabuleuse saison 2014-2015. Il partit ensuite logiquement pour le FC Copenhague où sa première saison fut mitigée (3 buts, 4 passes). Cet ailier qui progresse sans cesse est parti sur des bases plus élevées cette saison, tant en sélection qu’en club. Benjamin Verbic sera probablement l’atout numéro un de sa sélection dans le futur. Et dire qu’on le suivait lorsqu’il avait commencé dans le petit club de sa ville, à Celje !

BIÉLORUSSIE – Nikita Korzun (06.03.1995 | Dynamo Kiev)

Les jeunes biélorusses ne sont pas nombreux à exploser si tôt et à sortir des frontières avant leur 21 ans. Pour Nikita Korzun, ce n’était que la progression logique. Indiscutable au milieu de terrain au Dinamo Minsk avec lequel il a goûté aux joutes de la Coupe d’Europe, Nikita Korzun a rejoint le Dynamo Kiev pour y tenter de se faire une place. Jusque-là, Korzun n’a joué que quelques matchs avec le géant ukrainien mais est constamment dans le groupe et fait donc partie des petits papiers de l’entraîneur. De plus, Korzun est déjà devenu titulaire en sélection et en sera un des leaders dans les années à venir.

BULGARIE – Bozhidar Kraev (23.06.1997 | Levski Sofia)

19 ans et déjà titulaire indiscutable au poste de milieu offensif dans son club du Levski Sofia. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Bozhidar Kraev réussit plutôt bien. Ayant fait toutes ses gammes dans le club de la capitale bulgare, Kraev a fait ses débuts en Parva Liga à seulement 17 ans. Sortant d’une saison pleine avec le Levski, il devrait prendre la direction d’un autre championnat européen, élément indispensable pour sa progression et surtout pour qu’il puisse atteindre la sélection.

CHYPRE – Konstantinos Laifis (19.05.1993 | Olympiakos)

Grand espoir du football chypriote, le natif de Paralimni confirme les grandes attentes de tout un peuple. Le solide défenseur central, appartenant à l’Olympiakos, est actuellement en prêt au Standard de Liège avec lequel il a déjà disputé 30 matchs cette saison. Formé à l’Enosis Neon Paralimni, puis à Nottingham Forest en Angleterre, le jeune homme ne percera pas outre-Manche et reviendra au pays pour y parfaire ses gammes avec l’Anorthosis et Larnaca. Ses bonnes performances à Chypre vont taper dans l’oeil du géant grec qui le recrutera en juillet dernier. Prêté dans la foulée au Standard, nul doute qu’il constituera très prochainement un élément clé de l’Olympiakos.

GEORGIE – Tornike Okriashvili (12.02.1992 | FK Krasnodar)

C’est un nom connu par nos amis marseillais qui est à l’honneur pour les espoirs géorgiens. Même si le jeune homme n’est plus vraiment un espoir (24 ans), il est aujourd’hui le joueur le plus prometteur du pays. Formé à Gagra, Okriashvili a ensuite pris la direction de l’Ukraine, et du Shakthar Donetsk, où il n’a pas joué un seul match en 4 ans, prêté tour à tour à Odessa et Marioupol. Il a ensuite donné une nouvelle impulsion à sa carrière en Belgique à Genk. Le garçon est réputé pour son caractère, leader né pour les uns, irresponsable pour d’autres. Toujours est-il qu’il était à deux doigts de signer à l’OM l’été dernier, mais cela ne se fera pas, la faute au transfert de Njie à la dernière journée, et non à cause d’une prétendue mononucléose qui aurait été découverte par le staff olympien. Il prendra alors la direction de Krasnodar, le club qui monte en Russie. Remplaçant de l’intouchable Smolov en début de saison, il « profitera » de la blessure de Smolov pour disputer quelques matchs. Avec un ciseau victorieux magnifique à la dernière minute contre le Zenit, il est l’auteur du plus beau but du cycle aller en Russie. Avec déjà 34 sélections, le natif de Roustavi s’est affirmé comme un cadre de la sélection géorgienne depuis ses débuts. À lui désormais de s’affirmer à Krasnodar et de capitaliser sur son expérience qui commence à devenir conséquente pour devenir plus régulier.

GRÈCE – Panagiotis Retsos (09.08.1998 | Olympiakos)

On aurait pu parler de ses coéquipiers Giorgios Manthatis ou Athanasios Androutsos, voire de Dimitrios Limnios (Atromitos). Mais Panagiotis Retsos a quelque chose en plus. Ce petit truc qui nous fait penser qu’un jour, on le verra sous la tunique d’un grand club européen. On vous l’avait d’ailleurs présenté dans la rubrique l’Œil du recruteur, pour le numéro 24. Il commençait alors à grappiller du temps de jeu en équipe première, sous la houlette de Paulo Bento, un coach qui croit beaucoup en son énorme potentiel, et qui n’hésite pas à le démontrer en l’utilisant souvent. Mais il était encore relativement méconnu du reste de la planète football. Depuis, le pur produit du club du Pirée n’a cessé d’enchaîner, pour arriver, mi-février, à un total de 21 apparitions. Un exploit dans un club comme l’Olympiakos où être jeune et grec ne garantit pas de jouer, bien au contraire. La cerise sur le gâteau est arrivée le 8 février, lors d’un match de Coupe contre l’Atromitos, avec un brassard sur le bras, à 18 ans, 5 mois et 30 jours, replacé en milieu défensif. Excusez du peu. Et c’est loin d’être fini, tant le gamin semble destiné à aller bien plus haut, notamment en sélection. Dire qu’il n’a que 18 ans…

HONGRIE – Adam Nagy (17.06.1995 | FC Bologna – ex Ferencvaros)

Il est l’une des révélations du dernier Euro. Arrivé en France sur la pointe des pieds, à l’image d’une équipe de Hongrie dont, à vrai dire, personne n’attendait grand-chose, Ádám Nagy, 21 ans, a très rapidement montré toute l’étendue de son talent. Aligné aux côtés de Zoltán Gera (de seize ans son aîné), le milieu de terrain magyar a joué un rôle non négligeable dans le beau parcours réalisé par sa sélection (premiers du groupe F, les Hongrois ont été éliminés par la Belgique en huitièmes de finale). Son aisance technique (il est ambidextre), sa vision du jeu et sa qualité de passes ont tapé dans l’œil des recruteurs. À l’occasion du mercato d’été, Marseille, Hambourg, le Rapid Vienne et même Leicester ont fait valoir leur intérêt au sujet du joueur de Ferencváros. Celui-ci a finalement pris la direction de Bologne (Serie A). Nagy poursuit donc sa progression en Italie, où il a été élu « MVP » de son club pour le mois de décembre dernier. A priori, on n’a pas fini d’entendre parler de lui.

KAZAKHSTAN – Georgi Zhukov (19.11.1994 | Kairat)

Les joueurs kazakhs ont toujours eu du mal à s’imposer de l’autre côté de l’Europe. Cette maxime convient à Zhukov qui, pourtant, a grandi et a été formé en Belgique. C’est finalement dans son pays d’origine qu’il a percé en jouant la Ligue des Champions et en gagnant le titre de champion. Parti en Belgique, aux Pays-Bas et en Russie, il n’a pas convaincu, et, cet hiver, il est revenu pour respirer le bon air du Kazakhstan. On attend impatiemment de le voir à l’œuvre avec la Dream Team du Kairat Almaty.

MOLDAVIE – Eugeniu Cociuc (11.05.1993 | Zilina)

Sur les dix espoirs scrutés ces deux dernières saisons en Divizia Nationala, c’est bien le jeune playmaker du FC Dacia, Eugeniu Cociuc, 23 ans, qui semble être arrivé le plus loin aujourd’hui. Auréolé du titre de meilleur milieu de terrain de Moldavie en 2015, ainsi que de ses premières capes avec la sélection nationale, il a connu des derniers mois difficiles au Dacia, un temps relégué en équipe B. Avant d’entreprendre un transfert très intelligent vers Zilina, connu pour ses compétences en matière de formation des jeunes pépites et club qui a notamment croisé le talent du jeune Cociuc à l’été 2015 en Ligue Europa (Zilina s’était qualifié face au FC Dacia). Arrivé au cours du mois d’octobre au sein du club slovaque, le jeune Moldave a connu quelques bribes de match avant la trêve, et on espère le voir grappiller de plus en plus de temps de jeu à mesure que la saison avance. Le second sur notre liste est sans aucun doute le gardien Radu Mîţu, étincelant avec Milsami en Coupe d’Europe, mais dont une blessure à la tête l’a écarté des terrains pendant pas mal de temps et l’a poussé à porter un casque « à la Cech » depuis. De nouveau en pleine possession de ses moyens, il est l’un des artisans du gros début de saison du Milsami, et l’on ne serait pas étonné de le voir voguer vers d’autres cieux l’été prochain. À suivre.

 

ESTONIE – Rauno Sappinen (23.01.1996 | Flora Tallinn)

Lorsque Footballski présentait les cinq espoirs estoniens de 2015, Rauno Sappinen commençait à se faire une bonne place parmi les titulaires du Flora Tallinn. C’est peu dire que son ascension a été fulgurante dans les mois qui ont suivi. Pour sa deuxième saison parmi l’effectif de l’équipe première, Sappi est tout simplement le meilleur de son équipe, qui est sacrée championne d’Estonie ! Milieu offensif ou attaquant, tout lui réussit. De nouveau meilleur buteur du Flora l’an dernier, Sappinen est le jeune le plus en vue de Premium Liiga. Un départ à l’étranger était donc espéré cet hiver. L’IFK Norrköping l’a testé, mais ne l’a finalement pas transféré. La faute, a priori, à la gourmandise du Flora. À 21 ans et onze sélections, le meneur de jeu reste donc au pays, jusqu’à la fin de son contrat en décembre 2017. En espérant que ce ne soit pas la saison de trop, celle qui l’empêchera de continuer sa si belle progression.

On ne pouvait pas parler des espoirs estoniens sans un petit mot sur l’un d’entre eux, Erik Listmann, dont la trajectoire a pris un virage inattendu. Victime d’une grave blessure à un genou début 2016, l’international espoir du Nõmme Kalju a été contraint de mettre un terme à sa carrière, à 21 ans seulement.

LITUANIE – Vykintas Slivka (29.04.1995 | Juventus – ex Ekranas Panevezys)

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’à seulement 21 ans, Vykintas a pas mal voyagé. Six clubs au compteur, difficile de faire mieux. Formé à l’Ekranas Panevezys, il rejoindra très jeune (17 ans) la Juve. Appartenant toujours au club transalpin, il n’a toujours pas joué la moindre minute avec les couleurs de la Vieille Dame. Prêté successivement à Modène, puis Gorica en Slovénie, Den Bosch aux Pays Bas et depuis peu Ascoli en Serie B, Slivka devra se montrer patient avant de régner sur le milieu de terrain de la Juventus … Déjà titulaire indiscutable avec sa sélection, il espère franchir enfin un cap avec Ascoli. Dans les espoirs lituaniens, on pourrait très bien parler d’Edvinas Gertmonas qui joue au Stade Rennais, mais celui-ci n’a toujours pas disputé la moindre rencontre depuis son arrivée en janvier 2015.

LETTONIE – Roberts Uldrikis (03.04.1998 | FK RFS)

Avec déjà 36 apparitions en championnat à son âge, Roberts Uldrikis fait figure de record de précocité, tout en faisant preuve d’efficacité, comme en témoignent ses 7 buts et 2 passes décisives. Pur produit de la formation lettone, il a fait ses classes au sein du plus grand club du pays (le FC Skonto Riga), où il casse littéralement la baraque au poste de meneur de jeu dans les différentes catégories de jeunes. Talentueux, mais encore trop tendre pour percer au sein d’un club jouant les premières places dans l’élite, Roberts rejoint alors le FS/Metta LU début 2015, alors qu’il n’était alors âgé que de 16 ans, avec pour ambition d’intégrer l’équipe première et de pourquoi pas faire quelques apparitions en Virsliga.

Ce choix de carrière atypique  a certainement été rendu possible grâce à la place occupée par son père, alors directeur sportif du FC Skonto Riga qui, pour une fois, n’a pas demandé de somme astronomique pour laisser filer l’un de ses jeunes talents. Repositionné au poste d’avant-centre et mis dans les meilleures conditions par son nouveau coach (Andris Riherts), Roberts va petit à petit gagner du temps de jeu au cours de la saison 2015, et même inscrire son premier but lors de l’ultime journée de la saison. Bon dans le jeu aérien, technique et puissant, Roberts n’en est pas moins rapide malgré son gabarit impressionnant. Son arrivée récente au sein du FK RFS devrait lui permettre d’être entouré par des joueurs plus talentueux capables de le mettre dans les meilleures dispositions afin qu’il puisse faire parler ses qualités de finition. Il devrait à n’en pas douté faire trembler les filets.

De là à finir en tête du classement des buteurs ? L’avenir nous le dira… Mais d’ores et déjà scruté par bons nombres d’écuries européennes de renom (Udinese Calcio, ???,…) Roberts Uldrikis est de loin le joueur le plus talentueux de sa génération. Auteur de 5 buts en 7 apparitions en sélection chez les jeunes, cet avant-centre au gabarit « zlatanesque » ne devrait pas s’attarder en Virsliga bien longtemps.

POLOGNE – Bartosz Kapustka (23.12.1996 | Leicester City – ex Cracovia)

Auteur d’une belle saison marquée par un Euro 2016 tonitruant, Bartosz Kapustka avait tout pour prendre son envol et partir de la plus belle des manières de Cracovie. Propre dans le jeu, efficace dans ses passes, redoutable dans sa vision du jeu, on se disait que le petit chou polonais avait de quoi faire pour martyriser quelques défenses européennes et continuer à grandir. Malheureusement, son choix de voguer vers l’Angleterre et le champion en titre Leicester n’a pas été d’une grande réussite. Une première tache noire dans la jeune carrière du prodige polonais. Un prodige qui a dû se contenter de la réserve du club anglais. Loin de nos espérances, mais rien n’est terminé pour Bartosz.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE – Patrik Schick (24.01.1996 | Sampdoria – ex Bohemians 1905)

C’est encore un jeunot et pourtant, Patrik Schick a connu une ascension éclaire l’emmenant tout droit vers la Serie A et la Sampdoria. Après une année 2016 exceptionnelle, où l’attaquant a enfilé les buts dans le championnat tchèque tout en sonnant à la porte de la sélection nationale, voilà que le joueur, qui n’a débuté sa carrière que depuis quelques mois, est aujourd’hui considéré comme le futur joyau du pays. S’il n’est aujourd’hui que remplaçant au sein du club de Gênes, Schick a un bel avenir devant lui. En attendant, mieux ne vaut pas griller les étapes et prendre les choses comme elles viennent.

© AFP PHOTO / STANISLAV FILIPPOV

ROUMANIE – Răzvan Marin (23.05.1996 | Standard Liège – ex Viitorul)

Choisir un espoir parmi ceux des trois dernières années en Roumanie n’est pas une mince affaire. Derrière le génie Nicu Stanciu, qui avait déjà percé en Liga 1 aux débuts de Footballski, plusieurs auraient eu leur place. On aurait ainsi pu nommer Florin Tănase, mais sa belle progression a été stoppée net par une rupture des ligaments croisés cet automne, Ianis Hagi, qui brille avec la Primavera de la Fiorentina, ou Bogdan Vătăjelu, capitaine dès son premier match (amical) avec le Sparta Prague. C’est finalement Răzvan Marin qui a été choisi. Pour l’importance qu’il a prise au Viitorul, la place qu’il a gagnée en sélection, et son transfert au Standard Liège. Un transfert annoncé comme une réussite programmée: dès sa première titularisation en championnat, Marin a été nommé dans l’équipe de la semaine de Jupiler League ! À 20 ans à peine, il semble déjà plus qu’un espoir : il est le plus grand talent que l’on ait vu en Roumanie ces dernières années.

RUSSIE – Aleksandr Golovin (30.05.1996 | CSKA Moscou)

Pur produit de la formation du CSKA Moscou, Aleksandr Golovin est le joueur qui monte en Russie. Ayant réussi à se faire une place dans le 11 de Slutsky la saison dernière, il est désormais un titulaire incontournable dans son club. La preuve avec ses six titularisations en Champion’s League et ses 17 matchs en championnat ! Ses bonnes performances lui ont même permis de partir en France disputer l’Euro 2016 avec la sélection. Avec la suspension d’Eremenko et l’arrivée de Goncharenko sur le banc du CSKA pourrait permettre à Golovin de passer un cap. Le joueur d’avenir pour le foot russe.

SLOVAQUIE – Milan Škriniar (11.02.1995 | Sampdoria – ex MSK Zilina)

À vrai dire, les espoirs slovaques poussent depuis quelques années, et commencent peu à peu à s’imposer un peu partout en Europe. Cependant, deux joueurs sortent du lot. Deux anciens de Žilina, à savoir László Bénes et Milan Škriniar. Tandis que le premier joue aujourd’hui en Allemagne, au Borussia Mönchengladbach, le second, lui, a décidé de poser ses valises en Italie, sous les couleurs de la Sampdoria, avec une certaine réussite. C’est ainsi que notre choix s’est porté sur le défenseur central slovaque qui ne cesse de gravir les échelons au fil des mois, avec, en prime, une rumeur fleurissant depuis quelques joueurs et l’envoyant vers l’Inter Milan. Homme de base de la défense de son club formateur, il a su, en Italie, franchir l’étape de la sélection nationale avec pas moins de 7 caps à 22 piges seulement. De quoi espérer le voir prendre la succession d’un Martin Škrtel, dans un tout autre style, mais avec une solidité toujours aussi présente.

UKRAINE – Viktor Kovalenko (14.02.1996 | Shakthar Donetsk)

Au Shakhtar depuis ses onze ans, Viktor Kovalenko était attendu chez les pros comme le messie. Capitaine dans toutes les équipes de jeunes, il va se révéler au grand public en 2015 lorsque les U19 du Shakhtar passent tout près de rafler l’UEFA Youth League, la Ligue des Champions des jeunes (défaite 3-2 en finale contre Chelsea). Kovalenko surclasse ses camarades et accède au groupe pro à Donetsk. Avec 46 matchs disputés l’an passé et 22 cette saison, Kovalenko s’est déjà rendu indispensable dans le milieu du Shakhtar et en a même profité pour glaner quelques titularisations en équipe nationale. Ses qualités techniques, sa vision du jeu et son implication en font aujourd’hui une arme formidable pour le Shakhtar, plus habitué aux Brésiliens ces dernières années. Kovalenko a l’avenir devant lui et quelques belles joutes européennes en perspectives.

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