En ce début d’année et juste après l’ancien « nouvel an », nous revenons sur la première partie de saison en Russie avec la deuxième moitié du classement, soit les huit dernières équipes de la RPL 2017-2018 à la trêve. Au programme, des déceptions, des petits poucets et des promus, entre autres. De l’Ural au SKA-Khabarovsk, voici la fin de notre point sur le début de saison russe.


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Les temps forts

Longtemps, on a cru que l’Oural Iekaterinbourg allait être la surprise de la saison. Une série de sept matchs sans défaite (record pour le club) en début de saison et voilà que les attentes changeaient déjà. Il faut dire que les matchs nuls contre Krasnodar, le Zénit et le CSKA sont de véritables exploits quand on connaît les roustes que le club prenait face à ses équipes il y a quelques mois. Malheureusement, Oural a été beaucoup trop inconstant pour viser plus haut cette saison. Finaliste la saison dernière en coupe de Russie, le club a été éliminé dès le premier tour sèchement par Yaroslav, 3-0 ! Une défaite qui a fait beaucoup de mal au club, capable de battre des adversaires supérieurs (2-0 contre l’Akhmat, 1-0 contre le Rubin) mais aussi de produire des non-matchs face aux petites équipes (1-1 contre le SKA). On pourra toutefois se satisfaire du très bon succès 3-1 contre Tosno, ça faisait bien longtemps qu’on n’avait pas vu un festival offensif des Orange à domicile !

L’avis du rédacteur

On est bien loin de la saison dernière dans tous les domaines. L’Oural Iekaterinbourg, qui s’était sauvé en fin de saison, a réalisé un bon cycle aller qui aurait pu se ponctuer par une place dans le top 5 si les dernières rencontres n’avaient pas été bâclées. Offensivement, même si ça marque peu, c’est la régalade ! Chanturia remplace très bien Lungu (parti pour la Turquie), Dimitrov est étincelant sur son aile, Boumal et Bicfalvi assurent au milieu de terrain et Yevseev sort le bout de son nez. On est juste extrêmement déçu par le rendement de Portnyagin, qui n’arrive pas à s’imposer en pointe mais aussi par Vladimir Ilyin qui est à la peine (un but seulement) en attaque malgré une saison précédente excellente.

Perspectives

Déjà éliminé de la coupe de Russie, l’Oural n’a plus grand-chose à jouer cette saison. Assez loin des places européennes, les Orange devront toutefois regarder derrière eux et se sauver le plus vite possible pour passer une fin de saison tranquille. C’est en tout cas la volonté du président, qui aimerait bien voir Dinga et d’autres jeunes dans le XI de départ pour certains matchs ! Nul doute que le fait de jouer dans l’Ekaterinburg Arena va motiver les troupes et que les joueurs de Tarkhanov ne se priveront pas de prendre quelques points face aux meilleurs du championnat !


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Le joueur-clé : Erik Bicfalvi

Il avait déjà impressionné la saison dernière, le Roumain a récidivé cette année. Meilleur buteur du club avec cinq buts, il devrait toutefois manquer le début de l’intersaison suite à une blessure à la cuisse.

La stat : 1

C’est le nombre de buts inscrits par Igor Portnyagin, prêté par le Lokomotiv Moscou. Autant dire que l’ancienne star du Rubin peine à s’imposer à Iekaterinbourg.

© facebook.com/FCURAL

Les temps forts

Il n’est pas si loin le temps où Rostov battait le Bayern Munich à domicile (3-2) en Ligue des Champions ! Et pourtant, la situation du club est bien différente. Malgré les déclarations d’un avenir financier meilleur, le FK Rostov a dû se faire une raison et a vendu une grande majorité de ses principaux actifs de l’ère radieuse sous la direction de Berdyev. Ce dernier a fait ses valises pour le Rubin Kazan en emmenant avec lui Vladimir Granat, Sardar Azmoun, Fyodor Kudryashov, Soslan Dzhanayev ou encore Cesar Navas. Les autres Dmitry Poloz (Zenit), Christian Noboa (Zenit) & co ont aussi quitté le navire.

Dur pour Leonid Kuchuk d’être régulier sur toute une saison avec un effectif aussi chamboulé. Et pourtant, avec un beau début de saison (une seule défaite lors des neuf premiers matchs), Rostov tenait le haut du pavé. Mais la machine s’est enrayée et l’équipe est revenue dans le rang avec seulement deux victoires et six défaites lors des onze derniers matchs.

On retiendra notamment le joli nul concédé contre le Spartak (2-2) alors que Rostov perdait 2-0.

L’avis du rédacteur

Les difficultés financières ont obligé Rostov à recruter des joueurs en manque de temps de jeu comme Aleksandr Zuyev, Sergey Pesiakov ou Yevgeni Makeyev en provenance du Spartak Moscou.

Défensivement, Rostov peut toujours compter sur Alexandru Gațcan et reste ainsi l’une des meilleures défenses du championnat avec seulement 17 buts encaissés. Mais c’est bien devant que les choses ont changé depuis la saison passée. Avec seulement 17 buts marqués, Rostov est l’une des moins bonnes attaques du championnat. Aleksandr Bukharov n’a marqué que deux buts en championnat (à égalité avec Gațcan…) et est dépassé par Timofei Kalachev qui est à quatre buts. La formation souvent très défensive rend difficile le jeu offensif. On prend peu de buts mais on marque peu aussi…

Perspectives

Leonid Kuchuk avait annoncé avant le dernier match qu’il quittait son poste d’entraîneur. Dmitri Kirichenko l’a remplacé lors du dernier match contre Ufa (1-0). Le 19 décembre, Valery Karpin était intronisé nouvel entraîneur de Rostov.

Karpin s’est renforcé au milieu avec le retour de prêt de Quintero, l’arrivée en prêt d’Ayaz Gulyiev du Spartak Moscou, de Valeriu Ciupercă et de Valery Skopintsev (retour de prêt) du Baltika.

La course au maintien sera compliquée puisque sur les dix derniers matchs à jouer, Rostov devra affronter le top 5 de la RPL. Les matchs restants seront donc des matchs à enjeu et le Rostov de Karpin ne devra laisser aucun point en chemin.

Le joueur-clé : Alexandru Gațcan

Patron de la défense de Rostov, il est l’un des seuls à être resté après la superbe saison dernière. Et il porte encore cette année l’équipe sur son dos. Si le club se maintient cette saison, ça sera en grande partie grâce à lui. Pas étonnant qu’il ait remporté, dans sa Moldavie natale, le titre de joueur de l’année pour la quatrième fois.

La stat : 0

Le nombre de carton rouge obtenu par Alexandru Gațcan cette saison. Il avait terminé la saison dernière avec trois cartons rouges et dix jaunes.

© facebook.com/fcrostov

Les temps forts

Après une saison mitigée sous les ordres de Javi Garcia (9e de RPL et demi-finaliste de la Coupe), le Rubin a fait appel à son chaman préféré en la personne de Kurban Berdyev. Celui qui a emmené le club au sommet du foot russe, le Rubin remportant deux championnats en 2008 et 2009, n’a cette fois pas fait de miracles. Avec seulement six victoires en vingt matchs, le Rubin végète en milieu de tableau.

Adepte d’une défense solide, le Rubin de Berdyev a souvent flanché sur le score de 1-0 (six fois en 20 matchs) ou sur la plus petite des marges tant pour les victoires que pour les défaites (deux matchs seulement sur vingt avec au moins deux buts d’écart). On retiendra la fessée infligée à domicile par l’Anzhi, 0-6. Sportivement difficile, la situation n’a pas été facilitée par les difficultés financières que connaît le club, obligé de vendre de nombreux joueurs et de retarder le paiement des salaires de plusieurs mois.

L’avis du rédacteur

L’effectif ayant connu pas mal de chamboulements durant le mercato d’été pour raisons financières, il n’y a rien d’étonnant à la situation actuelle.

Offensivement, le Rubin a fait rarement la différence malgré l’arrivée de Sardar Azmoun de Rostov, moins utilisé par Berdyev qui préfère Maksim Kannunikov. Il a dû faire avec le départ d’un joueur clé sur chaque ligne. Ceux de Jonathas au Hannover 96, de Bilyaletdinov pour le FK Trakai et de Salomon Kvirkvelia au Lokomotiv ont laissé un grand vide tant dans l’animation offensive que dans la finition.

Solide face aux gros, fragile face au reste de la RPL, on s’attendait à mieux du côté de Kazan, mais Berdyev a semble-t-il besoin de plus de temps pour solidifier son effectif.

Perspectives

Le mercato hivernal va permettre au Rubin de trouver des renforts afin de s’éloigner au plus vite de la zone rouge qui se trouve à seulement deux points. L’arrivée de Podberyozkin en prêt du FK Krasnodar est le signe d’un renforcement au moindre frais.

Le calendrier reste favorable au Rubin qui, hormis le Spartak, a rencontré la majorité du top 5. Les matchs face au Dinamo Moscou et à Rostov seront déterminants dans la lutte pour le maintien. L’élimination face au Krylia Sovetov (2-1) en Coupe de Russie permettra au Rubin de se concentrer exclusivement sur le championnat.

Le joueur-clé : Yann M’Vila

Yann M’Vila était le joueur le plus utilisé par Berdyev en jouant 19 matchs comme titulaire et marquant deux buts. Son départ à l’ASSE est une grosse perte pour le Rubin. Son transfert a d’ailleurs été quelque peu retardé par le non-paiement de ses quatre derniers mois de salaire par le club, dont il a réussi à finalement se libérer.

La stat : 1

Soit le nombre de buts marqué par l’Iranien Sardar Azmoun cette saison toutes compétitions confondues ! Pour rappel, il avait marqué 12 buts la saison dernière avec Rostov dont cinq en Coupes d’Europe, attirant l’intérêt de certains clubs européens comme le Celtic, Everton ou Valence.

© facebook.com/fcrk

Les temps forts

Auteur d’une excellente pré-saison estivale en finissant invaincu lors des différents matchs amicaux, le Dinamo Moscou se présentait comme un candidat avec quelques ambitions. Malheureusement pour les Bleu, elles seront très rapidement revues à la baisse après un début de saison très difficile, avec deux victoires en dix matchs et une élimination contre Nalchik. C’était déjà la crise à Moscou. Humilié par le Lokomotiv Moscou 3-0 au mois d’octobre, le Dinamo a eu le mérite de se réveiller et de produire un jeu plus attrayant. Une victoire contre le SKA Khabarovsk ainsi que deux succès lors des deux dernières journées de l’année contre Rostov et l’Anzhi permettent au Dinamo de passer la trêve hivernale à une douzième place un peu flatteuse au vu des performances du club en championnat. L’évènement un peu tristounet que nous retiendrons, c’est l’attaque par des ultras du Dinamo de supporters du Spartak présents dans des loges VIP de la Khimki Arena pour l’ouverture de la saison. Ah, les derbies russes…

L’avis du rédacteur

Le retour du Dinamo Moscou était attendu, après une relégation surprise en FNL. Champion, le Dinamo se présentait comme un concurrent pour le milieu de tableau mais a eu beaucoup de mal dans son jeu. Surtout en attaque, puisque les Moscovites ont mangé la feuille de match à de nombreuses reprises, comme lors de cette défaite 1-0 à domicile contre Tosno avec pas moins de 16 tirs pour les bleus… Les gros problèmes au sein de l’administration se font également ressentir, à l’image de Beqiraj, le buteur monténégrin, qui devrait d’ailleurs rejoindre la Belgique lors du mercato hivernal. Nul doute que cette période de transfert sera agitée, de nombreux joueurs comme Thiam et Saw sont sur le départ, tandis que Tashaev auteur d’un très bon cycle aller est sur les tablettes de nombreux clubs de RPL.

Perspectives

L’objectif numéro un pour le Dinamo, ça sera bien évidemment le maintien. Impensable de retourner en FNL, les joueurs vont devoir accrocher le bon wagon et ne pas rester englués dans les dernières places. Même s’il y aura peu de renforts au mercato, le Dinamo pourra compter sur un facteur de taille dans le course au maintien ; l’inauguration du Lev Yashin Stadium qui fait suite à une rénovation du Dinamo Stadium. Une superbe enceinte qui sera certainement mieux remplie que la Khimki Arena. Avec tout un peuple Bleu et Blanc derrière son dos, le Dinamo peut logiquement espérer obtenir le maintien en mai.

Le joueur-clé : Sebastien Holmen

Pour sa troisième saison avec le Dinamo, le défenseur central suédois réalise une grosse saison. Sebastian Holmen serait-il un outsider pour le prochain mondial avec la Suède ?

La statistique : 22

C’est le nombre de joueurs déjà utilisés cette saison par Khokhlov, soit l’un des plus gros chiffres en RPL.

© facebook.com/fcdm.official

Les temps forts

Difficile de trouver des temps forts dans un début de saison catastrophique (sur la lancée de la fin de saison dernière) pour une équipe qui semblait supérieure à nombre de ses adversaires avant le début de saison. Il a ainsi fallu attendre mi-août pour voir les Permiaques inscrire un but et encore deux semaines de plus pour les voir s’imposer. C’est sans doute le moins de septembre que l’on peut qualifier de temps fort pour l’Amkar Perm qui a enchaîné quatre victoires sèches consécutives incluant une victoire à Cherkizovo contre le Lokomotiv et une autre à Kazan contre le Rubin. Trois nuls plus tard (dont un dans le derby et un autre contre le Spartak) et l’Amkar est retombé dans ses travers avec des défaites contre de modestes adversaires.

L’avis du rédacteur

Avec seulement douze buts marqués lors de première partie de saison (dont trois dans le seul match contre le SKA, lanterne rouge), l’Amkar, traditionnellement défensif a connu un rendement trop faible pour s’éloigner de la zone rouge. Darko Bodul est par exemple beaucoup moins en réussite que l’an passé, mais il a inscrit le seul but marqué par un attaquant de l’effectif. Défensivement, cela tourne mieux avec notamment le retour de l’ancien capitaine Belorukov, après son expérience en FNL avec le Dinamo Moscou. Avec dix-neuf but encaissés, la recrue Artur Nigmatullin tient bien son rang comme dernier rempart des Permiaques.

Perspectives

Le principal espoir de l’Amkar, c’est la Coupe. Qualifié pour les quarts de finale après avoir écarté le Fakel et Rostov, le club de Perm semble avoir la route dégagée vers la finale avec une rencontre à disputer contre l’Avangard Kursk avant de retrouver en cas de victoire le vainqueur de SKA-Khabarovsk vs. Shinnik Yaroslavl. En championnat, il va falloir se battre pour éviter les play-down, voire prie. Malheureusement, le mois de mars les envoie de suite défier le Zenit puis le CSKA à l’extérieur avant de recevoir le Lokomotiv le premier avril.

Le joueur clé : Janusz Gol

L’ancien du Legia, fidèle à l’Amkar, a déjà égalé son nombre record de buts en RPL avec trois unités, soit un quart des réalisations de son équipe. En plus de cela, Janusz Gol tient le milieu de terrain de l’Amkar et c’est grâce à lui que le club est toujours dans le ventre-mou.

La stat : 10

Dix, comme le nombre de matchs où l’Amkar n’a pas inscrit le moindre but, soit la moitié des rencontres disputées jusqu’à présent par les Permiaques.

© facebook.com/fcamkar

Les temps forts

Avec seulement sept petits points lors des huit premières rencontres, le début de saison du promu et voisin du Zenit paraissait mal engagé. L’objectif est clair cependant pour les hommes de Parfenov, le coach ukrainien : le maintien. C’est sur la pelouse de l’Arsenal Tula que le Tosno inscrit ses premiers points en août. En septembre, l’équipe réalisait une très belle performance en réussissant à faire match nul face au CSKA Moscou (2-2) à domicile. Menés 2 à 0, Markov et Zabolotnyi permettaient à Tosno d’arracher un point dans les dernières minutes de jeu. Anecdotique peut-être ce petit point, mais il reflète vraiment la volonté de produire du jeu malgré l’effectif limité du club de la banlieue de Saint-Pétersbourg. Lors de ses quatre derniers matchs, Tosno reste sur quatre défaites, notamment face au leader moscovite, le Lokomotiv, qui est venu s’imposer 3 buts à 1 lors du dernier match grâce à un doublé de Farfan.

L’avis du rédacteur

Malgré un effectif globalement inexpérimenté à la RPL, Parfenov tire pour le moment le meilleur de son groupe. Plaisante à voir jouer, cette équipe de Tosno joue avec ses armes. Souvent positionnée en 4-4-2, avec Dugalic et Buygolov en défense centrale, Tosno alterne conservation de balle et ballons en profondeur pour Markov et Palienko (ou Zabolotnyi) devant. Sur l’aile gauche, Mirzov a obtenu un temps de jeu conséquent sans trouver les filets pour autant. Au milieu de terrain, l’Ouzbek Vagiz Galiulin sort du lot avec trois buts. Ancien d’Oufa et du Rubin Kazan, ce petit gaucher est la véritable plaque tournante du système de Parfenov et son expérience fait souvent du bien dans l’entre-jeu.


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Perspectives

Tosno est dans les temps de passage annoncés en début de saison : viser la 12e place, synonyme de maintien direct. Aujourd’hui 14e à deux points de la 12e place, il faudrait donc passer par les barrages pour se sauver. Le SKA Khabarovsk étant sans doute déjà condamné, il reste une place pour la descente immédiate, actuellement occupée par l’Anzhi. Devant, l’Amkar Perm et le Dinamo surtout semblent plus forts sur le papier. Mais tout se jouera jusque dans les dernières journées. L’envie montrée depuis août pousse à l’optimisme, mais la lutte sera âpre.

Le joueur-clé : Evgeny Markov

Buteur à huit reprises cette saison, le jeune attaquant russe de 23 ans impressionne devant, malgré les difficultés globales de son équipe. Alors que son compère de l’attaque Zabolotnyi vient de signer au Zenit, Evgeny Markov va maintenant porter les espoirs de tout un club pour se maintenir en RPL.

La stat : 35

Comme le nombre de  buts encaissés depuis le début de saison : un bilan beaucoup trop élevé qui plombe les chances de Tosno de se maintenir en RPL. La réussite des prochains mois passera sûrement par une défense plus solide.

© facebook.com/fctosno

Les temps forts

Cette saison, tout a très mal commencé pour l’Anzhi Makhachkala. Les Daguestanais ont été défaits cinq fois dans les six premières journées, ce qui a coûté son poste à l’entraîneur, Aleksandr Grigoryan. Son limogeage n’a pas semblé avoir beaucoup d’effets dans un premier temps, puisque l’Anzhi a subi sa pire défaite de la saison au match suivant, 6-0 contre le Rubin Kazan. De fait, le nouveau coach biélorusse, Vadim Skripchenko, a eu beaucoup de mal à stabiliser sa défense.

Mi-septembre, les Caucasiens ont une nouvelle fois été lourdement défaits, par Krasnodar cette fois, à domicile qui plus est (1-5). L’Anzhi s’est logiquement retrouvé à la dernière place à l’issue de la 10e journée. Ils ne l’ont quittée qu’à la 15e journée, après une victoire au courage contre Tula (3-2) et un nul dans le derby du Caucase contre l’Akhmat.

Deux autres victoires contre l’Amkar Perm et le SKA Khabarovsk sont venues compléter le tableau de chasse des Jaune et Vert. Toutefois, pour espérer se maintenir, il va falloir essayer d’obtenir un résultat contre des équipes plus haut placées.

L’avis du rédacteur

Difficile d’avoir un projet de jeu quand l’équipe première connaît chaque été un turn-over digne d’un McDonald’s de quartier. On se demande bien ce qu’Osman Kadiev (le président) et Aleksandr Tantsyura (le directeur sportif) veulent pour le club. Virer l’entraîneur dès le début du championnat alors qu’il avait obtenu le maintien avec les honneurs l’année précédente, ce n’est pas non plus signe d’une direction sereine.

Le profil du nouveau technicien Vadim Skripchenko n’est pas non plus très rassurant. Ses deux expériences précédentes en Première Ligue, avec Ekaterinbourg et Samara, se sont soldées par des échecs. Son passage dans l’Oural avait en plus été entaché de soupçons de matchs truqués. Tout cela sent très fort le sapin.

Perspectives

Le point fort de l’Anzhi, ce sont bien évidemment les matchs à domicile. Ils ont pris 10 de leurs 13 points au sein de l’Anzhi-Arena. Pour eux, le maintien, si maintien il y a, passera par une grosse amélioration des performances en déplacement, où ils n’ont pris que trois points sur les 21 possibles. L’attaque fonctionne plutôt bien, avec deux joueurs expérimentés comme Yakovlev et Markelov pour mener les offensives. Il leur manque sans doute un bon finisseur, Lescano n’est pas très à l’aise dans ce rôle. Prudnikov ? Un peu de sérieux ! En défense, en revanche, toutes les associations ont été tentées, et rien ne fonctionne. Même dans les cages, le flou artistique règne, avec un Loria toujours aussi imprévisible. Accrocher les barrages serait déjà un résultat inespéré.

Le joueur-clé : Ivan Markelov

Ivan Markelov, en meneur de jeu, a prouvé qu’il pouvait être à la fois marqueur et passeur décisif. Pas mal pour un joueur arrivé libre cet été du Dinamo Moscou.

La stat : 38

Avec 38 buts encaissés, l’Anzhi est la pire défense du championnat. Mais il faut monter jusqu’à la 9e place pour trouver une équipe qui a marqué autant (22 buts).

© facebook.com/anjifc

Les temps forts

Sans surprise, l’adaptation à la Première Ligue a été difficile pour le club d’Extrême-Orient, dont c’est la première saison parmi l’élite. Ils n’ont obtenu leur première victoire qu’à la 5e journée, contre l’Anzhi Makhachkala. Le premier but du club au plus haut niveau du championnat russe a été inscrit ce jour-là par l’attaquant serbe Miroslav Marković. Quelques journées plus tard, ils ont conquis de haute lutte le point du nul contre le Spartak champion en titre.

Depuis, le SKA Khabarovsk a accumulé les matchs nuls, laissant souvent échapper la victoire à domicile. Il a fallu attendre le 30 septembre pour assister au deuxième succès des promus : 2-1 contre Rostov. Inexorablement, les hommes de Poddubsky ont chuté à la dernière place du classement, une lanterne rouge qu’ils conserveront au moins jusqu’en mars. Pour se consoler de leurs déboires en championnat, les armeytsy peuvent compter sur la Coupe de Russie, où ils sont toujours en lice. Ils ont déjà écarté l’Ararat Moscou et le Dinamo Saint-Pétersbourg. En quarts de finale, ils affronteront le Shinnik Yaroslavl, pensionnaire de FNL.

L’avis du rédacteur

Avec leur effectif qui fleure bon la FNL, on pouvait craindre que le SKA Khabarovsk fasse une première partie de saison cataclysmique. Il n’en est rien. Certes, ils sont aujourd’hui bon derniers, mais seuls deux points les séparent de la zone de barrage, et cinq du premier non-relégable assuré. Les pensionnaires du stade Lénine n’ont pas démérité, bien qu’ils subissent une journée sur deux un décalage horaire qui assommerait les plus robustes. D’autres clubs plus haut placés (Amkar, Rostov, on parle de vous) ont un jeu bien plus fruste que les petits gars du Pacifique.

Malheureusement, la Première Ligue est souvent cruelle pour les clubs situés au-delà de l’Oural. Monter est difficile, se maintenir ressemble à une mission impossible. Tomsk peut en témoigner.

Perspectives

Le 20 décembre dernier, le conseil d’administration du club a décidé de muter Poddubski au poste de directeur sportif, afin de libérer le banc pour le plus expérimenté Rinat Bilyaletdinov. Il y a deux ans, au Rubin, il n’avait pas vraiment brillé. On sera les premiers à applaudir en cas de pari gagnant.

A côté du championnat, le SKA Khabarovsk a une occasion unique de briller en Coupe de Russie. Ils partent favoris de leur quart de finale contre Yaroslavl, et ensuite, la route jusqu’en finale paraît assez ouverte. Le Spartak est le seul club encore en course, et on connaît la capacité des Moscovites à se planter dans cette compétition. Un ticket direct pour les poules de Ligue Europa est en jeu, il y a des records de distance en déplacement à battre !

Le joueur-clé : Denis Dedechko

L’homme à tout faire du SKA Khabarovsk est ukrainien, et il s’appelle Denis Dedechko. A neuf mille kilomètres de son Kiev natal, il réalise la meilleure saison de sa carrière. Précieux à la récupération et dans l’organisation du jeu, ce milieu box-to-box est aussi le 2e meilleur buteur de son équipe. Son contrat se termine cet hiver, il y a donc de fortes chances qu’on le voie sous de nouvelles couleurs à la reprise. Ce serait une énorme perte pour son club.

La statistique : 6

Le SKA Khabarovsk est resté invaincu entre la 5e et la 11e journée, avec une victoire puis cinq matchs nuls consécutifs. Une série qui laisse un goût d’inachevé.

© vk.com/fcska

L’équipe Footballski Russie


Image à la une : © vk.com/fcrostov

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