Temps de lecture 35 minutesLigue des Nations : le bilan de nos sélections

Alors que l’Europe du football découvrait cette nouvelle compétition au format court censé remplacer certains matchs amicaux, les sélections Footballski avaient une belle opportunité de viser ni plus ni moins qu’un billet pour le prochain Euro 2020. Enjeux, enseignements, espoirs et désillusions c’est le programme de ce bilan de la première phase de la Ligue des Nations pour nos pays Footballski.


Notre analyse pertinente avant la compétition : Le point avant la Ligue des Nations


Ligue A

Groupe 3

Pologne

Ce qu’on attendait

Après une Coupe du Monde complètement ratée sous les ordres d’Adam Nawalka, les attentes n’étaient pas des plus hautes pour la sélection. Tout du moins, l’espérance d’un renouveau et la lutte pour le maintien en Ligue A de la Nations League étaient des objectifs logiques. Et c’est le coach du Wisla Plock, Jerzy Brzeczek, qui s’est vu confier la tâche de mener à bien se projet par la fédération polonaise. Un choix qui, dès son officialisation, a fait parler en Pologne. Il est vrai que nommer comme sélectionneur un coach n’ayant que pour seul palmarès et véritable expérience du haut niveau une bonne saison 2017/18 avec Plock, en Ekstraklasa, avait de quoi surprendre.

Ce que ça a donné

Dans un groupe de Nations League très relevé comprenant le champion d’Europe portugais et une Italie en reconstruction, les Polonais ont continué sur leur lancée de la Coupe du Monde en ne montrant quasiment rien. Et ce n’est pas les deux amicaux face à l’Irlande (nul) et la République Tchèque (défaite) qui ont pu rassurer sur l’évolution de la reconstruction et le niveau global de la Reprezentacja.

Brzeczek a bien essayé d’insuffler du renouveau et d’expérimenter en changeant de système pour un 3-5-2 ou un 4-4-2 diamant ou en (r)appelant de nouvelles têtes comme Klich, Dzwigala, Szymanski, Pietrzak, Buksa, Matynia ou le matador de Gênes, Krzysztof Piatek ; mais les résultats peu probants l’on fait revenir au classique 4-2-3-1 apanage des premières années de Nawalka et des trentenaires fringants. Le nouveau sélectionneur semble être parfois sans vision et fébrile.

Instaurant dès le début de son mandat une règle selon laquelle des joueurs ne jouant pas en championnat ne pourraient être sélectionnés … règle qu’il enfreint dès sa première liste en appelant Blaszczykowski ou Bednarek. Si on ajoute à cela des choix douteux et des joueurs semblant parfois ne pas suivre le coach dans ses intentions, c’est en toute logique que la Pologne est la première équipe reléguée en Ligue B de la nouvelle compétition de l’UEFA.

Pour le nouveau coach c’est donc un faible bilan que l’on peut tirer pour le moment : trois nuls, trois défaites et zéro victoire en six matchs, un Lewandowski n’ayant marqué qu’un seul pion sous ses ordres, aucun renouveau tactique ou humain se détachant vraiment, une relégation en Ligue B, des contre-performances en amical et un président de la fédération plutôt agacé. Après moi le déluge étaient sans doute les derniers mots de Nawalka quittant le bateau blanc et rouge.

Et maintenant la suite

Maintenant les éliminatoires pour l’EURO 2020 sont l’objectif principal et grâce au nul obtenu au Portugal lors de la dernière de Nations League, les Polonais sont remontés dans le Chapeau 1 au profit de l’Allemagne. Mais quel avantage d’être Chapeau 1 si l’on joue à ce niveau ? Aucun. Jerzy Brzeczek n’est pas encore sur la sellette, mais le début de campagne de qualification scellera son sort et pour l’instant tous les voyants sont au rouge-orangé. Lui qui voulait montrer qu’il n’était pas un choix par défaut va devoir après l’hiver montrer qu’il est digne et capable d’emmener cette équipe un peu plus loin. Ce n’est pas gagné.

Groupe 4

Croatie

Ce qu’on attendait

Faut-il réellement revenir sur les attentes vis-à-vis de la Croatie après sa Coupe du Monde ? Nul besoin de détailler la situation de la sélection, cependant, derrière cette médiatisation mondiale, la retraite de certains cadres et le flou autour du plan de jeu de Dalic n’incitaient pas à un optimisme incroyable avant d’entamer cette Ligue des Nations. Verdict ?

Ce que ça a donné

Le premier match de la Croatie dans cette compétition fut la première réponse aux interrogations autour de cette sélection : une claque six buts à zéro face à l’Espagne mis en garde la Croatie. Pour aller plus loin, la sélection de Dalic doit dorénavant faire confiance à de nouveaux éléments. Pourtant, les choix de l’entraîneur, eux, se sont surtout portés vers de vieilles connaissances des suiveurs du football croate. Si l’ossature reste solide, les doutes persistent sur le front de l’attaque. Malgré tout, la Croatie a su montrer une certaine combativité au fil des rencontres, notamment lors du match retour face aux Espagnols.

Et maintenant la suite

Avec deux défaites, un match nul et une courte victoire face à l’Espagne, les Croates n’ont pas su concrétiser leur magnifique performance du dernier Mondial. Un résultat qui n’est guère une surprise tant les changements sont nombreux chez les sélectionnés. Malgré tout, l’espoir reste permis tant la Croatie possède en son sein un nombre de jeunes talents. Les doutes, comme toujours, ne sont pas vraiment sur les terrains de football, mais plutôt en dehors. Telle est la vie du football croate.

Ligue B

Groupe 1

République Tchèque

Ce qu’on attendait

Le but de la Tchéquie en entamant cette Ligue des Nations était de se rassurer dans son projet de reconstruction. Si une qualification restait évidemment un objectif, c’est finalement surtout dans le projet de jeu et dans la cohésion d’équipe que cette sélection a été jugée. Pour cause, après de dernières échéances internationales catastrophiques, la République Tchèque a décidé de faire confiance à un groupe rajeuni devant aujourd’hui confirmer les espoirs placés en lui.

Ce que ça a donné

Si les Tchèques n’ont pas su faire face aux Ukrainiens, ceux-ci ont démontré quelques belles choses grâce à l’intermédiaire d’un groupe jeune, développant du jeu par intermittence et quelques joueurs prennent peu à peu des places de leaders techniques. Parmi eux, un nom est souvent revenu : Patrik Schick. Nouvelle coqueluche des supporters tchèques, l’attaquant de la Roma s’est imposé comme la star montante du football tchèque, offrant des prestations de qualité et enchaînant les buts durant cette Ligue des Nations. Outre les statistiques, c’est surtout dans le jeu que celui-ci s’est montré impactant, offrant de multiples possibilités et métamorphosant parfois la façon de jouer des siens. Un atout majeur pour le futur.

Et maintenant la suite

La suite s’annonce prometteuse pour les Tchèques grâce à Schick et les siens. Avec ce groupe constitué de jeunes joueurs à l’avenir certain, la sélection peut envisager de futures belles prestations. Surtout, les Tchèques peuvent compter sur un homme de poids : Jaroslav Šilhavý, nouveau sélectionneur depuis octobre dernier. Un homme dont les qualités ne sont plus à prouver, voulant faire jouer les siens et, surtout, connaissant parfaitement le vivier de joueurs jouant dans le championnat local. Un homme respecté, respectable, aux principes de jeu pouvant faire évoluer considérablement la sélection. Et ce pour le meilleur.

Ukraine

Ce qu’on attendait

Dans un groupe homogène où chaque équipe pouvait prétendre à la montée en Ligue A, l’Ukraine visait l’accession. L’objectif pour Andriy Shevchenko était également de poursuivre le renouvellement du groupe entamé lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2018. Le départ à la retraite de Ruslan Rotan juste après avoir franchi le cap des 100 sélections en fin de saison dernière marquait la transition entre deux générations.

Ce que ça a donné

Tout avait très mal commencé avec un but encaissé d’entrée lors du premier match en République tchèque. Une réalisation à la fin de chaque mi-temps et notamment un but arraché au bout du temps additionnel par Yevhen Konoplyanka a permis à l’Ukraine de revenir de Uherské Hradište avec une précieuse victoire (2-1). Par la suite, une victoire obtenue en fin de rencontre face à la Slovaquie devant une Lviv Arena vide (1-0) puis la victoire tchèque en terre slovaque mettaient l’Ukraine en position idéale pour se qualifier : un nul face à la République tchèque, à Kharkiv, suffisait aux hommes de Shevchenko pour accéder à la Ligue A. La sélection ukrainienne fera mieux en s’imposant (1-0) grâce à une frappe lointaine de l’un des hommes forts de la nouvelle génération ukrainienne : Ruslan Malinovskyi, le milieu de terrain du KRC Genk. La lourde défaite concédée en Slovaquie (1-4) dans un match sans enjeu lors de la dernière journée viendra néanmoins quelque peu ternir le tableau. Cette défaite est d’ailleurs la seule d’une année 2018 plutôt réussie pour l’Ukraine qui aura en plus de cette montée en Ligue A réussi à tenir en échec l’Italie à Gênes (1-1) entre autres performances notables.

Et maintenant la suite

Après avoir raté la Coupe du monde 2018, l’Ukraine tentera d’aller se qualifier pour son troisième Euro consécutif. Présente dans le chapeau 2 du tirage au sort des éliminatoires de l’édition 2020, la Zbirna a ses chances, surtout qu’elle aura en plus un joker puisque son classement en Ligue des nations lui offre une possibilité de disputer les barrages en cas de non-qualification via les éliminatoires.

Slovaquie

Ce qu’on attendait

Dans un groupe relevé, la Slovaquie faisait figure d’une nation assurée : assurée de ses forces, assurée de sa jeunesse montante, mais aussi assurée de ses points faibles à combler. Portés par son indétrônable sélectionneur, les Slovaques devaient peu à peu changer de génération et faire entrer le vivier de jeunes de la sélection U21. Elle qui, il y a de cela quelque temps, avaient fait les joies du dernier Euro espoirs. Autant le dire : tout a foiré.

Ce que ça a donné

Une petite victoire, trois défaites, des prestations à la ramasse, un groupe au bord de l’explosion, des carences défensives et offensives : cette Ligue des Nations s’est avérée être très longue pour les suiveurs du football slovaque. Trop longue. Pourtant, la Slovaquie n’a pas forcément mal joué. Le milieu de terrain, porté tour à tour par Hamšík, Duda ou encore Lobotka, a de quoi séduire les amateurs de football et de transition rapide vers l’avant. Malheureusement, ce devant, justement, est un néant. Manque d’appels, manque de jeu, manque de finition, manque d’actions collectives, aucune action ou presque n’a su trouver le chemin des filets adverses. Problématique.

Et si le bateau tanguait côté terrain, celui-ci coulait définitivement côté vestiaire. Homme fort de cette sélection, Ján Kozák, on le sait, possède un fort caractère. Dès le dernier Euro, cela s’était senti en excluant définitivement Miroslav Stoch et Juraj Kucka de la sélection. Durant cette Ligue des Nations, c’est finalement lui qui a décidé de prendre la porte après avoir découvert que sept de ses joueurs avaient décidé de faire la fête au soir d’une défaite face à la Tchéquie. Une aventure à oublier.

Et maintenant la suite

Depuis ce départ, Pavel Hapal a été intronisé sélectionneur de la Slovaquie. S’il est encore difficile de porter un jugement définitif sur ce choix, Pavel Hapal reste une valeur sûre du football tchécoslovaque, s’inscrivant dans une logique : trouver une place pour la jeunesse dans cette sélection – Hapal étant l’ancien sélectionneur de la Slovaquie U21. Un choix qui s’est confirmé dès ses premières sélections avec le retour de Zreľák en sélection ; lui, son ancien capitaine chez les U21.

Groupe 2

Russie

Ce qu’on attendait

La Russie a connu une Coupe du Monde pleine d’émotions ! La Sbornaya n’a pas seulement atteint un quart de finale, elle a surtout redoré le blason en sortant  l’Espagne en huitièmes. Le courage mis en avant par l’équipe durant la compétition a permis à la Sbornaya de reconquérir un public. Cette force collective, c’est l’œuvre de Stanislav Cherchesov qui, malgré les très nombreuses critiques, a su créer un groupe solide et uni. Avec ce quart de finale en poche, rien de plus logique que de voir « Moustache » prolonger l’aventure à la tête de la Sbornaya.

La Russie était donc confiante en commençant la Ligue des Nations dans un des groupes de la Ligue B, composé de la Turquie et de la Suède. Accéder à la Ligue A était l’objectif principal de la Russie dans cette compétition.

Ce que ça a donné

La Russie démarrait la compétition en Turquie. Les deux figures russes de la Coupe du Monde, Denis Cheryshev et Artiom Dzyuba, mettaient la Sbornaya dans le bon chemin en s’imposant 2-1 à Istanbul. Hormis Neustadter et Dzhikiya en charnière, Cherchesov s’est globalement appuyé sur les joueurs présents lors de la Coupe du Monde. Après un amical remporté 5-1 face à une République Tchèque « B », la Russie n’a pu faire qu’un nul 0-0 à domicile face à la Suède. Bousculés par une équipe bien regroupée et montrant des difficultés dans l’animation du jeu, les hommes de Cherchesov ont montré des limites face à des défenses bien organisées et des équipes athlétiques.

Face à la Turquie, la Russie décroche une seconde victoire 2-0 avec des buts de Neustadter et Cheryshev. L’équipe de Lucescu n’a pas fait le poids lors des deux confrontations et a permis à la Russie de faire la course devant au classement. Le dernier match face à la Suède devenait donc décisif. Cherchesov dut faire face à une quantité de blessés dans ses rangs. Golovin, Cheryshev, Fernandes et d’autres manquaient ainsi à l’appel. Cherchesov en a profité pour sélectionner quelques jeunes talentueux comme Fedor Chalov, énorme avec le CSKA. Mais après un match amical perdu contre l’Allemagne 3-0, les Russes se présentaient affaiblis à Stockholm face à la Suède. Et les Suédois, qui devaient remporter le match par au moins deux buts d’écart pour accéder à la Ligue A, faisaient le travail en remportant le match… 2-0.

Et maintenant la suite

Les Russes craquent malheureusement dans la dernière ligne droite et ne verront donc pas la Ligue A. Une contre-performance qui n’empêche pas d’espérer une qualification pour l’Euro 2020 avec sérénité. Cherchesov va devoir intégrer au mieux les jeunes espoirs comme Chalov ou encore Ilzat Akhmetov. L’avenir est plutôt ensoleillé pour la Sbornaya. À Cherchesov de bonifier ce jeune potentiel.

Groupe 3

Bosnie-Herzégovine

Ce qu’on attendait

Passé à deux petits points d’un barrage pour la Coupe du Monde 2018, la Bosnie n’a pas réussi à arracher un second billet consécutif, la faute notamment à une défaite à Chypre… Placée dans une Ligue B et dans un groupe où elle fait figure d’outsider, la Bosnie Herzégovine voulait jouer le coup à fond et venir titiller l’Autriche et l’Irlande du Nord.

Ce que ça a donné

La Bosnie a clairement impressionné lors de cette Ligue des Nations! On a revu les Pjanic et Dzeko d’antan ; on a revu une véritable ferveur et un public qui vibre pour sa sélection. Tout avait parfaitement commencé en Irlande du Nord avec une victoire obtenue contre le cours du jeu (28 tirs pour l’Irlande du Nord!), puis quelques jours plus tard un nouveau succès contre l’Autriche avec un précieux but de Dzeko qui finira meilleur buteur de la Ligue B (3 buts).

Un mois plus tard, pour son retour au Stadion Grbavica, à Sarajevo, la Bosnie assure le spectacle avec une nouvelle victoire contre l’Irlande du Nord 2-0. Malgré son 3 sur 3, la Bosnie n’est pas encore mathématiquement sûre de finir première de son groupe : il faut au moins un nul sur la pelouse des Autrichiens. Pour l’occasion, les hommes de Prosinecki vont mettre les barbelés et vont tenir le 0-0. La Bosnie termine première de son groupe, un peu contre toute attente il faut bien le dire!

Et maintenant la suite

Première de son groupe, la Bosnie va désormais jouer les phases finales de la Ligue B pour tenter d’obtenir un sésame direct pour l’Euro 2020. Au vu des performances récentes avec notamment un très bon amical contre l’Espagne malgré la défaite 1-0, la Bosnie est capable de créer la sensation!

Autriche

Ce qu’on attendait

L’Autriche s’était qualifiée pour l’Euro 2016, mais avait ensuite déçu pendant la compétition puis les qualifications au Mondial. Avec un nouveau sélectionneur, Franco Foda, qui jouait à l’occasion de la Ligue des Nations sa première compétition complète avec son pays, l’Autriche souhaitait avant tout se rassurer dans un groupe homogène avec la Bosnie et l’Irlande du Nord. Forte d’une nouvelle génération de joueurs très performante, l’Autriche comptait également sur l’ancien entraîneur du Sturm Graz pour les incorporer, à l’image de Xaver Schlager ou Konrad Laimer, deux produits du RB Salzburg.

Ce que ça a donné

Avec sept points en quatre matchs, l’Autriche a fait ce que l’on attendait d’elle. Elle a battu deux fois l’Irlande du Nord, a perdu en Bosnie et accroché le nul à domicile face à ces mêmes Bosniens. En revanche, dans les prestations, l’Autriche n’a pas impressionné, loin de là. Les joueurs de Franco Foda ont balbutié un football petit bras, sans réel style de jeu proposé et les trois petits buts marqués en témoigne. On notera néanmoins la belle tenue des jeunes joueurs qui annoncent un avenir possiblement radieux à l’ÖFB-Team, à l’image de Schlager, Gregoritsch, Lazaro ou encore Laimer, d’autant que la sélection espoirs s’est qualifiée pour l’Euro en juin prochain.

Et maintenant la suite

L’Autriche n’ayant pas terminé en première position de son groupe, elle n’a plus le choix si elle veut réitérer sa performance de 2016 et rejoindre les 24 pays qualifiés pour la phase finale de la compétition. Il lui faudra réaliser une belle campagne de qualification, mais ce que nous avons vu durant ces trois derniers mois ne pousse pas à l’optimisme. Dommage, car sur le papier, le potentiel de cette équipe est très intéressant, mais l’Autriche va devoir se trouver d’ici là. La bonne nouvelle, c’est que la sélection autrichienne a les individualités qui peuvent changer un match à elles seules, à l’image de Marko Arnautovic face à l’Irlande du Nord.

Ligue C

Groupe 1

Albanie

Ce qu’on attendait

Troisième de son groupe lors de la dernière campagne qualificative pour le Mondial 2018, l’Albanie se devait de poursuivre sur sa lancée des dernières années, notamment après l’Euro 2016. Pourtant les amicaux avant le début de la Ligue des Nations ne sont pas encourageants : défaite contre l’Ukraine, la Norvège, mais aussi le Kosovo. Les Kuq e Zi n’abordent pas la compétition avec les voyants au vert …

Ce que ça a donné

Une catastrophe, voilà comment résumer facilement la campagne des Albanais dans la compétition. À croire que les Rouge et Noir n’ont jamais pris la compétition au sérieux, à part lors de la première rencontre. Dans un groupe pourtant largement à sa portée avec l’Écosse et Israël, l’Albanie n’a existé qu’un match, contre Israël, pour son premier match. Une victoire encourageante qui laissait entrevoir une possible promotion? Que nenni! L’Albanie perd les trois matchs suivants, en Israël, en Écosse, mais aussi – pour terminer en beauté – sur une grosse fessée 4-0 à domicile par les Écossais… Avec un but marqué en quatre rencontres, l’Albanie finit dernière de son groupe et devra faire mieux lors de la prochaine campagne, un niveau plus bas.

Et maintenant la suite

Si l’avenir s’annonce très sombre pour une équipe incapable d’être au niveau depuis plus d’un an désormais, la victoire encourageante (avec une belle deuxième mi-temps) contre le Pays de Galles pourrait constituer un socle sur lequel travailler pour enfin transformer cet amas d’individualités en une équipe et éviter de tutoyer de nouveau le ridicule lors des qualifications pour l’Euro. Une campagne durant laquelle les Kuq e Zi essaieront de se qualifier une deuxième fois consécutive pour la compétition.

Groupe 2

Hongrie

Ce qu’on attendait

À vrai dire, pas grand-chose. Marco Rossi a récupéré les clés d’une sélection en quête de repères et en manque de confiance. Retrouver le chemin de la victoire et enchaîner les résultats positifs, voilà qui devait être le principal objectif de la Hongrie lors de cette Ligue des Nations, et ce avant même de penser à une éventuelle promotion en Ligue B.

Ce que ça a donné

Finalement, cela s’est plutôt bien passé. Malgré un revers inaugural chez la surprenante Finlande, le Nemzeti 11 a affiché des intentions intéressantes dans le jeu, ce qui s’est concrétisé quelques jours plus tard contre la Grèce (2-1). Guidés par un Ádám Szalai toujours aussi décisif en sélection (quatre buts pendant la compétition), les Magyars ont fait carton plein à domicile (trois victoires en autant de rencontres) et ont terminé deuxièmes de leur groupe, à deux longueurs des leaders finlandais. Le chaotique parcours à l’extérieur (deux défaites et un improbable match nul 3-3 en Estonie) peut laisser quelques regrets, car la première place n’était pas si loin.

Et maintenant la suite

La calamiteuse parenthèse Georges Leekens (une victoire en six matchs) semble être refermée, et c’est une bonne nouvelle. Avec Marco Rossi sur son banc, la sélection hongroise affiche un visage bien plus cohérent, même si évidemment tout n’est pas parfait. Cap, désormais, vers l’Euro 2020. Placés dans le chapeau 4, Péter Gulácsi et ses coéquipiers auront, quoi qu’il arrive, fort à faire.

Grèce

Ce qu’on attendait

Après une fin de qualifications traumatisante pour le Mondial, avec ce barrage perdu face à la Croatie, futur finaliste, les hommes de Michaël Skibbe étaient attendus dans un groupe a priori à leur portée (Hongrie, Finlande, Estonie), et visaient clairement la promotion à l’échelon supérieur, tout en confirmant des progrès au niveau de la régularité et en intégrant certains jeunes joueurs qui poussaient aux portes du noyau de la sélection A.

Ce que ça a donné

Une immense déception. Non seulement Skibbe n’a jamais semblé enclin à introduire les jeunes (même si certains étaient mobilisés pour tenter de qualifier les U21 à l’Euro), mais il a continué d’appeler des trentenaires sur la pente descendante (Tzavellas, Tziolis) et le niveau de jeu en a largement pâti. De plus, les résultats décevants, et notamment cette défaite en Finlande (2-0) qui a scellé le sort de la Grèce dans ce groupe, auront eu raison du technicien allemand, viré et remplacé par Angelos Anastasiadis, 65 ans. Qui, après un succès convaincant face à la Finlande (1-0) pour son premier match, s’est lamentablement ramassé face à l’Estonie (0-1 à domicile) pour conclure la compétition.

Et maintenant la suite

Du pain sur la planche. Ainsi pourrait-on résumer ce qui attend Anastasiadis et ses joueurs. Placée dans le chapeau 4, la Grèce devra cravacher pour voir l’Euro 2020, elle dont plusieurs de ses cadres semblent clairement sur le déclin, à l’image d’un Kostas Mitroglou tricard à l’OM. La seule petite éclaircie serait cette génération U21, passée toute proche d’une qualification à l’Euro, et qui pourrait bien injecter du sang neuf dans un groupe qui en a bien besoin. À condition, toutefois, qu’on leur fasse confiance…

Estonie

Ce qu’on attendait

Dans un groupe relevé et homogène, l’Estonie, en tant que deuxième plus faible équipe de la Ligue C (juste devant la Lituanie), n’avait pas grand-chose à espérer. Après une campagne qualificative pour la Coupe du Monde plutôt mitigée, la confiance n’était pas au beau fixe à l’entame de cette nouvelle compétition. D’autant plus que Martin Reim allait être privé de deux de ses meilleurs joueurs : son capitaine Ragnar Klavan (passé de Liverpool à Cagliari) et Mattias Käit (Fulham U23), qui a fait tant de bien au milieu de terrain de la sélection ces derniers mois, à 20 ans à peine.

Ce que ça a donné

Exactement ce à quoi on s’attendait. Fidèle à son idée, Martin Reim aligne une équipe très défensive tournée vers la contre-attaque. Un système mis en place lors de la dernière campagne éliminatoire qui avait permis à l’équipe d’arracher des points face à des équipes telles que Chypre ou… la Grèce. L’idée semble donc pouvoir fonctionner. Las, l’Estonie, si près d’y parvenir, n’a pas su faire fructifier ses bons passages. L’Estonie perd ses deux premiers matchs 0-1 face à la Grèce et à la Finlande, qui vient ensuite s’imposer à Tallinn sur le même score grâce à un but marqué à la 90e minute. À mi-parcours, le sort est quasiment scellé. Le manque de réussite se poursuit face à la Hongrie. À domicile, l’Estonie parvient enfin à marquer et mène même 3-2 avant de concéder le nul en fin de match. Après une nouvelle défaite défaite – fort logique – à Budapest, la chance tourne enfin, avec un véritable hold-up 1-0 en Grèce, face à une équipe qui a pourtant tout tenté, mais marqué uniquement contre son camp.

Et maintenant la suite

Si près et si loin en même temps, l’Estonie descend finalement en Ligue D. Plutôt logiquement. Mais sauve tout de même une importante place dans le quatrième chapeau pour le tirage au sort de l’Euro 2020. De quoi espérer un tirage plutôt clément, à condition d’éviter les épouvantails que sont la Biélorussie, l’Arménie ou encore le Kosovo dans le chapeau 5. Si la qualification reste peu probable, l’Estonie compte sur ses jeunes évoluant à l’étranger, Käit et Sappinen en tête, pour relever le niveau.

Groupe 3

Slovénie

Ce qu’on attendait

Après une campagne de qualification pour le Mondial 2018 correcte avec une quatrième place et finissant à seulement trois points d’une place de barragiste, la Slovénie espérait réaliser une Ligue des Nations correcte dans un groupe assez relevé avec la Norvège, la Bulgarie et Chypre.

Ce que ça a donné

On était loin d’imaginer un tel scénario en Slovénie. Quatrième, et dernière de son groupe, la petite nation n’a jamais su exister dans son groupe. Pire encore, elle n’a gagné aucun match! Le début de campagne est catastrophique, trois défaites en trois matchs avec notamment un revers chez les modestes Chypriotes. Inexistants dans le jeu, les Slovènes peinent à obtenir un nul lors de la revanche contre Chypre. Une nouvelle contre-performance qui coupe court au passage de Kavcic sur le banc de la sélection. L’arrivée de Benedejcic (ex-coach des U19) aura le mérite de réveiller de Verbic avec deux derniers matchs nuls contre la Norvège et la Bulgarie. Insuffisant pour éviter la dernière place synonyme de relégation en Ligue D!

Et maintenant la suite

Objectif remonté et reconstruction pour la Slovénie! Après une Ligue des Nations désastreuse, les Slovènes tâcheront de faire meilleure figure dans les qualifications pour l’Euro et tenteront de remonter en Ligue C dès la prochaine campagne.

Bulgarie

Ce qu’on attendait

La Bulgarie était parmi les favorites pour monter en Ligue B, dans un groupe a priori assez serré. Avec quelques matchs références obtenus récemment (contre la Suède et les Pays-Bas notamment), on pouvait s’attendre à ce que la Bulgarie ne laisse aucun morceau à ses adversaires à Sofia, et ainsi jouer sa qualification à l’extérieur au cours de ses déplacements.

Ce que ça a donné

Tout commence bien pour les Bulgares, avec un neuf sur neuf d’entrée en battant coup sur coup, d’abord à Ljubljana puis à Sofia, ses deux principaux rivaux à la montée, à savoir la Slovénie (1-2) et la Norvège (1-0). Avec une équipe équilibrée et une défense qui ne flanche pas, la Bulgarie semble bien partie, mais le premier grain dans l’engrenage arrive à Oslo, où la Norvège revient à hauteur de son adversaire par le biais d’une victoire sur la plus petite des marges (1-0). Les hommes de Peter Houbchev sont encore en course, mais ratent le coche, malgré certains changements tactiques et dans le onze de base, en ne parvenant pas à battre ni Chypre à Nicosie, ni la Slovénie à domicile, permettant ainsi à la Norvège de remporter le groupe avec deux points d’avance.

Et maintenant la suite

Le Bulgarie est forcée de rester dans l’antichambre, alors qu’une belle possibilité s’offrait pour non seulement monter en Ligue B, sans doute plus proche de son niveau réel, mais aussi de se qualifier pour l’Euro 2020. La tâche s’annonce désormais délicate, dans une campagne de qualifications « classique », mais pas impossible tant les Bulgares peuvent s’avérer redoutables chez eux, et qu’il y a tout de même vingt places à se partager. Satisfaite du boulot de son sélectionneur, la Fédération a en tout cas prolongé Peter Houbchev jusqu’en juin 2020. Située dans un entre-deux générationnel, Houbchev a déjà commencé à intégrer l’un ou l’autre espoir de la génération 1998 qui était parvenue à qualifier la sélection U19 à l’Euro 2017, et devrait poursuivre dans cette voie-là.

Chypre

Ce qu’on attendait

Lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2018, Chypre a connu un parcours satisfaisant malgré sa non-qualification. Ce parcours satisfaisant constituait un motif d’espoir pour l’équipe nationale en vue de la Ligue des nations. Dans un groupe composé de la Norvège, de la Bulgarie et de la Slovénie, Chypre avait comme principal objectif de se maintenir en Ligue C. Les supporters pouvaient compter sur de nouveaux visages en équipe nationale avec l’arrivée de l’attaquant Photis Papoulis et du gardien Urko Pardo. Tous les deux naturalisés chypriotes cette année.

Chypre a progressé au cours de ces derniers mois grâce à des joueurs clés devenus de plus en plus importants au sein de l’équipe nationale. Des joueurs ccomme le défenseur du Standard de Liège Konstantinos Laifis, le milieu de la Juventus Grigoris Kastanos ou encore l’attaquant du FC Copenhague, Pieros Sotirou, qui sont devenus les véritables tauliers de l’équipe nationale. Ils ont montré à plusieurs reprises qu’ils avaient la capacité d’emmener l’équipe de Chypre vers des exploits. Et dans cette Ligue C, aux côtés de nations ayant théoriquement le même niveau que le leur, le rêve du succès était permis.

Mais ce qu’attendait réellement le public chypriote était de voir si leur équipe pouvait prouver sa régularité et sa progression par rapport aux matchs joués lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2018. Un défi que s’est donné l’équipe nationale pour cette Ligue des nations.

Ce que ça a donné

À l’issue des matchs de Ligue des Nations, Chypre s’est classée à la troisième et avant-dernière place du groupe 3 de la Ligue C, avec une seule victoire en six rencontres. Pire encore, avec une place de moins bon troisième de la Ligue, les Chypriotes sont relégués en Ligue D. L’équipe nationale a connu des difficultés à s’imposer dans ce groupe, comme l’attestent ses trois défaites et deux matchs nuls. Des faux-pas qui peuvent s’expliquer par des problèmes défensifs récurrents et notamment en fin de rencontre. En six matchs, les hommes de Ben Simon ont encaissé neuf buts, dont deux dans les dix dernières minutes du match. Des buts qui ont fait perdre des points précieux. Ces différentes erreurs ont mis en évidence le manque de régularité et d’automatisme dans le jeu de l’équipe nationale. Malgré cette troisième place au classement, les hommes de Ben Simon ont cependant tenu tête face aux équipes du groupe, pêchant parfois par manque de réalisme.

Et maintenant la suite

L’équipe nationale peut tout de même avoir des motifs d’espoirs pour les années à venir. En effet, la sélection A voit chaque année l’arrivée progressive de jeunes espoirs qui pour beaucoup jouent dans les académies des grands championnats européens, à l’image d’Anthony Georgiou (équipe réserve de Tottenham) ou de Panagiotis Louka, attaquant des U21 de Palerme. Des joueurs qui peuvent au fil des années prendre une place importante dans l’équipe nationale aux côtés des tauliers.

Groupe 4

Roumanie

Ce qu’on attendait

De la confiance ! Après des éliminatoires mi-figue mi-raisin, la sélection menée par Cosmin Contra cherchait des solutions à ses nombreux problèmes, notamment dans le secteur offensif, où la profondeur de banc manquait cruellement. Face à des équipes comme la Serbie ou le Monténégro, face auxquelles la Roumanie a rarement brillé, ce groupe n’avait rien d’une partie de plaisir. Si la première place du groupe était évidemment jouable, trouver la bonne carburation semblait une priorité supérieure au résultat lui-même.

Ce que ça a donné

Au final, les réactions sont mitigées. Beaucoup de positif, avec Contra qui semble avoir trouvé quelques joueurs-cadres autour desquels faire son XI, et des jeunes qui commencent à gagner leur place (en attendant encore l’arrivée de U21, très en forme actuellement). Menant bien son groupe, Contra a réussi une belle performance, puisque la Roumanie reste invaincue sur l’année 2018. Sur le plan négatif, c’est évidemment le fait de rater la première place du groupe, au bénéfice de la Serbie. Si le résultat nul (2-2) à Belgrade est à saluer, ceux concédés face au Monténégro (0-0, première journée) et surtout face à la Serbie à domicile (0-0), avec l’expulsion de Tamaș avant la pause, laissent quelques regrets. Au final, la Roumanie termine deuxième de son groupe, mais moins bon deuxième de la Ligue C.

Et maintenant la suite

À un but près, que la sélection n’est pas allée chercher face au Monténégro lors de la dernière journée – par ignorance de la situation ont admis quelques joueurs – la situation serait bien meilleure. À ce but près, la Roumanie se retrouve dans le chapeau 4 pour le tirage au sort des qualifications à l’Euro 2020. Autant dire que face à trois grosses cylindrées, la Roumanie a des chances bien réduites de se qualifier pour cette compétition. Contra a redressé la barre, mais peut-être pas assez pour que sa sélection retrouve le plus haut niveau dès cette compétition. Il faudra réaliser quelques exploits dès l’an prochain!

Serbie

Ce qu’on attendait

Qualifiée pour la Coupe du Monde, une première depuis belle lurette, la Serbie sortait de cette compétition globalement déçue. Cette compétition était dès lors l’occasion de faire un point sur les acquis et sur cette nouvelle génération qui pointe le bout de son nez et a fini par s’imposer en Russie.

Ce que ça a donné

Un résultat mi-figue mi-raisin. Comme souvent avec la Serbie : on en veut plus. L’équipe termine première de son groupe, c’est une satisfaction. Cependant, elle a laissé des points en route, ce qui l’a forcé à un résultat lors du dernier match.

Toujours au niveau des points positifs, on peut noter un renouvellement convaincant avec l’entrée dans la rotation des Rajkovic, Zivkovic, Lukic, Maksimovic, Milenkovic, Dmitrovic, Veljkovic, Gacinovic, etc. Zivkovic a toujours répondu présent, Nemanka Maksimovic a joué les six matchs dans le 4-2-3-1 qui est devenu la marque de fabrique du sélectionneur. Mitrovic a marqué six buts en autant de matchs.

D’un pont de vu négatif, il faut souligner le manque de cohérence de l’équipe et son incapacité à jouer 90 minutes. Si l’on voit de beaux enchaînements par moments, il n’y a finalement rien de bien consistant sur la durée. L’attaque compte trop sur sa vitesse et Mitrovic, pour ensuite faire la différence. Enfin, l’effectif soulève certaines interrogations. Que venait faire Aleksic, l’ancien de l’ASSE, 10 ans après sa première et unique sélection ? Il serait peut-être temps de faire émerger un arrière droit, Rukavina a quand même 34 ans….

Et maintenant la suite

Il y a une qualification pour l’Euro à aller chercher. Cependant quelle sera l’équipe pour le faire ? Mladen Krstajic a laissé entendre à la fin du dernier match qu’il ne resterait pas forcément en poste, alors … qui vivra verra.

Monténégro

Ce qu’on attendait

L’objectif principal était de terminer devant la Lituanie, équipe supposée la plus faible de ce groupe. L’autre enjeu était de confirmer la bonne campagne de qualifications pour la Coupe du Monde, où la sélection a montré qu’elle était capable de belles choses, notamment à domicile. Sélection toujours très jeune, le Monténégro comptait bien en profiter pour emmagasiner de l’expérience. Grosse tuile, Stevan Jovetic est forfait sur blessure. Difficile de trouver alors d’où porter le danger offensif tant les trois attaquants sélectionnés par le légendaire Ljubisa Tombakovic (en poste depuis 2016) semblent moyens et surtout inconstants. Beqiraj (Maccabi Netanya), Mugosa (Incheon) et Djordjevic (Arsenal Tula) sont capables, mais ont du mal à le montrer. Le Monténégro sort néanmoins de qualifications à la Coupe du Monde très correctes, avec une troisième place derrière la Pologne et le Danemark, et devant la Roumanie. Le but était donc aussi de jouer le rôle d’outsider.

Ce que ça a donné

Réduit à dix, le Monténégro parvient à arracher un nul (0-0) en Roumanie lors de la première journée. S’ensuit une victoire facile à la maison contre la Lituanie (2-0) avec des buts de Stefan Savic et Marko Jankovic, mais la Serbie vient s’imposer (0-2) à la troisième journée. Une nouvelle victoire facile contre la Lituanie (1-4 avec des buts de Stefan Mugosa (x2), Boris Kopitovic et Darko Zoric) permet toutefois au Monténégro d’encore espérer finir dans les deux premiers. Las, une défaite en Serbie (2-1) et surtout une défaite à domicile contre la Roumanie (0-1) viennent clôturer le parcours du Monténégro dans cette Ligue des nations. On espérait donc mieux, mais l’absence de l’attaquant vedette a sans doute beaucoup joué.

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Placé dans le quatrième chapeau pour le tirage au sort de l’Euro 2020, le Monténégro espérera un tirage clément pour continuer à jouer son rôle de trouble-fête et permettre à ses jeunes joueurs d’acquérir de l’expérience.

Lituanie

Ce qu’on attendait

Depuis la nomination d’Edgaras Jankauskas à la tête de la sélection en 2016, les résultats sont désespérants. Faute d’éclosion de nouveaux talents, Jankauskas a largement puisé dans les effectifs du Zalgiris Vilnius, Trakai et Suduva pour démarrer la compétition, avec des joueurs souvent vieillissants. Il est ainsi hallucinant de voir l’attaquant Darvydas Sernas (34 ans) – qui n’avait plus le niveau au Zalgiris Vilnius et joue maintenant en Ouzbékistan – être encore appelé. Éviter la dernière place semblait être la seule ambition pour la Lituanie vu le manque de qualité du noyau, et cela semblait pratiquement impossible.

Ce que ça a donné

La Lituanie débute avec une courte défaite contre la Serbie (0-1), s’incline 2-0 au Monténégro puis 1-2 contre la Roumanie. Par la suite, l’équipe prend des fessées du Monténégro (1-4), de la Roumanie (3-0) et enfin en Serbie (4-1). Les trois buts sont l’œuvre d’Artūras Žulpa (FC Tobol – KAZ), Rolandas Baravykas (Zalgiris Vilnius) et Deimantas Petravičius (Falkirk FC – ECO). Point positif, Jankauskas a décidé de terminer la compétition en optant pour la jeunesse avec des éléments comme Donatas Kazlauskas et Modestas Vorobjovas (Trakai), Rolandas Baravykas (Zalgiris Vilnius) ou encore Gratas Sirgedas (Zalgiris Kaunas). Ce dernier avait terminé meilleur buteur de l’Euro U19 organisé en Lituanie en 2013 avec trois buts, ce qui avait valu un transfert au VFB Stuttgart avant que de graves blessures ne ruinent sa carrière. Revenu se refaire une forme au modeste Zalgiris Kaunas, il a enfin passé une saison sans blessure et devrait migrer vers un club étranger durant l’hiver. Peut-être une option d’avenir en attaque, car Fiodor Cernych (Dynamo Moscou) déçoit.

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Edgaras Jankauskas est-il l’homme de la situation à la tête de la sélection ? On peut en douter. Il est grand temps de faire une croix sur les éléments vieillissants et donner la place aux jeunes. La Lituanie sera dans le pot 4 pour le tirage de l’Euro 2020, ce qui lui laisse encore des possibilités d’avoir un tirage lui permettant d’affronter des équipes présumées plus faibles. Il aurait été souhaitable de préparer au mieux cette prochaine échéance, cette Ligue des nations s’avère malheureusement avoir été du temps perdu pour la Lituanie.

Ligue D

Groupe 1

Géorgie

Ce qu’on attendait

La Géorgie abordait cette nouvelle compétition dans la peau du favori de son groupe avec le Kazakhstan, avec comme objectif annoncé la qualification en vue pour les demi-finales et l’incorporation progressive de jeunes joueurs dans l’effectif.

Ce que ça a donné

Cette campagne de Ligue des Nations s’est soldée par une immense satisfaction côté géorgien. En 6 matchs les croisés se sont imposés 5 fois et n’ont concédé qu’un petit match nul en Andorre (1-1), tombé dans le traquenard d’une sélection pyrénéenne qui n’aura perdu aucun match chez elle. Pour le reste ni la Lettonie ni le Kazakhstan n’ont vraiment été à la hauteur. Assuré de la première place qualificative dès la quatrième journée les Géorgiens ont pu fêter cet excellent parcours à domicile, devant leur public et un stade conquis avec une dernière victoire face au Kazakhstan, une joie collective devenue rare en Géorgie. Par ailleurs Vladimir Weiss, le sélectionneur slovaque a pu effectuer quelques expérimentations tactiques, ratées parfois comme en Andorre, mais pour le reste intéressantes. On a également assisté à la véritable éclosion de la future star géorgienne Giorgi Chakvetadze. Excellent avec La Gantoise le jeune milieu offensif s’est imposé de lui-même dans le 11 Géorgiens et apporté la folie et la créativité qui manquait jusque là à la Géorgie.

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Cette campagne victorieuse de la Géorgie annonce désormais un objectif encore plus ambitieux ; se qualifier pour l’Euro 2020 à l’issue du tournoi final en juin prochain, qui se déroulera en Macédoine. Opposés à la Biélorussie en demi-finale, les croisés s’avanceront désormais en favoris. On retrouvera sûrement, et avec bonheur, Giorgi Chakvetaze, au contraire de Otar Kitesihvili (Sturm Graz) qui pour ses premières sélections a produit des prestations beaucoup trop timides.

Lettonie

Ce qu’on attendait

Après une campagne de qualification catastrophique pour la Coupe du Monde en Russie, le légendaire Starkovs (l’homme de la qualification pour l’Euro 2004) est appelé à la rescousse. Sans succès. Un nul contre les îles Féroé suivie d’une défaite infamante contre Gibraltar en mars 2018 l’oblige à jeter l’éponge. Lui succède le Finlandais Mixu Paatelainen qui réalise des débuts prometteurs puisque, en battant l’Estonie et faisant un nul contre la Lituanie, la Lettonie remporte la traditionnelle Baltic Cup. Une défaite (1-3) contre l’Azerbaïdjan vient refroidir immédiatement l’enthousiasme retrouvé. Grosse tuile pour Paatelainen, Janis Ikaunieks (Liepaja), dont il comptait faire le leader de l’équipe, se blesse durant l’été et est indisponible jusqu’à la fin de l’année. Paatelainen avait la lourde tâche de reconstruire une équipe et lui faire retrouver la confiance qui lui manque cruellement. Dans un groupe avec Andorre, la Géorgie et le Kazakhstan, l’occasion était bonne d’engranger quelques victoires et former une équipe pour les échéances futures.

Ce que ça a donné

Le premier match contre Andorre s’annonçait déjà comme un test à ne pas louper, mais la Lettonie doit malheureusement se contenter d’un triste 0-0 qui vient directement plomber son parcours dans cette Ligue des Nations. Suit une défaite logique en Géorgie, un nul à domicile contre le Kazakhstan, une raclée à domicile des œuvres de la Géorgie (0-3) et pour finir encore deux nuls au Kazakhstan et en Andorre. Le bilan est sans appel, aucune victoire en six matchs et deux petits buts, marqués par Deniss Rakels (Riga FC) et Artūrs Karašausks (FC Akzhayik – KAZ).

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Le dernier match en Andorre (0-0) a été fort mal reçu par la presse lettone et certains réclament la tête de Paatelainen. L’avalanche de mauvais résultats fait que la Lettonie se retrouve dans le sixième et dernier chapeau pour le tirage des qualifications de l’Euro 2020. En compagnie du Liechtenstein, Andorre, Malte et San Marino, et derrière les îles Féroé et Gibraltar, qui sont dans le chapeau 5! Cela annonce forcément un tirage compliqué. Il y a actuellement peu de motifs d’espoir tant le noyau de l’équipe nationale semble faible.

Kazakhstan

Ce qu’on attendait

Pas grand-chose, comme nous le disions dans cet article.

Ce que ça a donné

Comme attendu, le Kazakhstan fut mis en difficulté par des sélections telles qu’Andorre ou la Lettonie, ne faisant pas le poids face à la Géorgie. Avec 2 ou 3 joueurs frisons tels Islamkhan et des jeunes prometteurs, le Kazakhstan aurait pourtant les possibilités de jouer la première place du groupe. Mais il semble que la sélection ait plutôt décidé de s’enliser. Entre prestations ridicules, fond de jeu difficile à trouver et buteurs à l’agonie sur de nombreux matchs, les Kazakhs ont connu une Ligue des Nations bien longues.

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Le Kazakhstan possède malgré tout quelques motifs d’espoirs au sein de son court vivier de joueurs. On pense à Islamkhan, bien sûr, qui a les possibilités d’être le dépositaire du jeu et d’amener un peu de folie. Kuat et Tagybergen ont aussi les moyens d’apporter bien plus au milieu de terrain. Et si Murtazayev continue à progresser, on pourrait même rêver d’avoir un attaquant décent en pointe. Tous ces joueurs sont encore jeunes, et il serait intéressant de les voir à leur bonne position, dans un schéma qui les mette en valeur.

Groupe 2

Biélorussie

Ce qu’on attendait

La fédération avait annoncé ne vouloir rien d’autre que la première place du groupe. Ambitieuse certainement, réaliste un peu moins tant les incertitudes pullulaient avant le début de cette Ligue des Nations. Un sélectionneur peinant à mettre en place une équipe cohérente et surtout compétitive sur le terrain, des joueurs laissés de côté et un manque de qualité global dans l’effectif, notamment offensivement, laissaient présager un flop. On attendait surtout que la Biélorussie nous rassure plutôt que des résultats d’entrée. Un possible changement de génération attendu ces prochains mois, cette compétition aurait pu en être le début.

Ce que ça a donné

Finalement, la Biélorussie a fait le travail et plutôt bien. Six matchs, quatre victoires, deux matchs nuls, dix buts marqués et surtout zéro encaissé : Igor Kriushenko s’est appuyé sur ses forces pour finalement produire trois mois de plutôt bonne qualité, ponctués d’une superbe rencontre au Luxembourg, lieu où la Biélorussie avait énormément de mal à jouer ces dernières années. On regrettera un groupe vieillissant néanmoins, souligné par le retour en sélection d’Aleksandr Hleb lors du dernier rassemblement, auteur de deux grandes performances face au Luxembourg et à Saint-Marin. Lui qui pensait prendre sa retraite dans un mois, le génie du football n’a finalement pas exclu d’être présent pour la phase finale de cette Ligue D dont la première place est qualificative pour l’Euro. Difficile d’imaginer plus excitant que Hleb finissait sa carrière à l’Euro après trois branlées encaissées en poule. Les valeurs sûres se sont distinguées, à l’image de Maevski (Astana), Martynovich (Krasnodar) ou Dragun (BATE Borisov). Aucun nouveau venu ne s’est mis en valeur, mais très peu ont eu leur chance de se montrer. Kriushenko a joué les résultats plutôt que l’avenir.

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La première place semble logique compte tenu des contenus de la sélection et la Biélorussie jouera en Ligue C lors de la prochaine édition. Une marche assez haute à franchir, mais il vaut mieux jouer des Roumanie, Bulgarie ou Hongrie plutôt que des Saint-Marin, Andorre et Arménie. Finalement, l’année et demie à venir, celle des qualifications à l’Euro 2020, ne servira qu’à préparer cette demi-finale qui se jouera juste avant la compétition. La Biélorussie n’ayant aucune chance de se qualifier via ces groupes de qualifications « normaux », un seul objectif sera en tête : mars 2020. Mais en mars 2020, un effectif déjà très vieux aura un an et demi de plus. Et la Biélorussie pourrait le payer face à ses adversaires, tous dans un axe de progression tant au niveau de leurs collectifs que leurs individualités.

Moldavie

Ce qu’on attendait

On avait prédit la troisième place pour la Moldavie, et c’est celle qu’elle a raflée. Cette première Ligue des Nations se devait d’être un test pour la sélection après des années de galère, et de permettre à des joueurs de se mettre dans le bain, comme le jeune avant-centre Vitalie Damascan ou le gardien Alexei Koselev. Le tout administré par un Alexandru Spiridon dont on se demandait s’il était l’homme providentiel pour remettre les Tricolorii sur les rails.

Ce que ça a donné

Quel dommage, cette défaite 4-0 au Luxembourg d’entrée de jeu. Une déroute ultra sévère au vu du contenu proposé par les Tricolorii dans le paradis fiscal. Après cela, la Moldavie a couru derrière le classement, et l’a plutôt bien fait en enchaînant une série – toujours en cours – de cinq matchs sans défaite (deux victoires, trois nuls), une éternité que cela n’était plus arrivé. Certes, les victoires concernaient Saint-Marin, mais les matchs nuls contre la Biélorussie ont surtout montré que la Moldavie avait le potentiel de se mesurer à plus fort qu’elle. Surtout, c’est dans le jeu que la différence s’est fait sentir. Oublier la peur, les bourdes défensives et les tactiques frileuses. Spiridon a amené de l’âme, de l’envie et une confiance dans cette équipe de sorte que les bases du football telles que faire des passes et jouer vers l’avant ont subitement pris forme dans les pieds des joueurs, proposant des séquences très intéressantes et même plaisantes pour les yeux. Ce qui confirme que le talent est bien là et qu’il faut maintenant l’utiliser à bon escient. La campagne est donc plus que satisfaisante au vu des joutes honteuses et autres contre-performances malheureuses de ces dernières années. Avec deux petits regrets, celui de n’avoir pu prendre la 2e place du Luxembourg au finish, avec ce match nul concédé à Chisinau face à Gerson Rodrigues et co, et la déconvenue subie en deuxième période à Luxembourg contre la même équipe, après une première mi-temps pleine de promesses où le style de jeu de Spiridon, possession, construction et pressing intelligent, était déjà perceptible et qui aurait du se concrétiser par l’ouverture du score moldave.

Et maintenant la suite

Avec une série en cours de cinq matchs sans défaite, pas mal d’enseignements peuvent être tirés pour l’avenir des Tricolorii : Koselev risque de tenir longtemps les cages de la sélection, Epureanu-Posmac forment un axe défensif très solide (Posmac est d’ailleurs dans le « Best XI » de Whoscored.com pour ce groupe 2, Reabciuk confirme ses bonnes prestations sur le flanc gauche de la défense, Gînsari est toujours insaisissable devant le but et Vitalie Damascan a marqué son premier but avec la sélection. Seul le cas Virgiliu Postolachi, dont on ne sait pas encore s’il choisira la France, la Roumanie ou la Moldavie comme maillot national à revêtir un jour, reste une interrogation. Spiridon semble donc bien parti pour être confirmé dans ses fonctions en vue des qualifications pour l’Euro, où la Moldavie aura certes moins de chances de se qualifier que durant cette Ligue des nations, mais où elle aura le loisir de confirmer les belles choses observées cette année. Elle est versée dans le chapeau 5.

Groupe 3

Azerbaïdjan

Ce qu’on attendait

Dans un groupe à sa portée, on s’attendait à ce que l’Azerbaïdjan lutte pour la première place avec le Kosovo, et permette à Guran Gurbanov de faire des débuts encourageants à la tête de la sélection nationale, tout en gérant intelligemment son double emploi avec Qarabag.

Ce que ça a donné

La bagarre pour la première place a bien eu lieu, mais sans le résultat escompté. La faute à un match nul d’entrée face au rival kosovar, et à deux contre-performances face à Malte (deux matchs nuls). Le dernier match décisif à Prishtina n’a pas donné lieu à un miracle et c’est bien le Kosovo qui termine en tête du groupe pour disputer les play-offs, l’Azerbaïdjan finit deuxième avec un bilan satisfaisant de deux victoires, trois matchs nuls et une défaite. Une entrée en matière intéressante donc pour Guran Gurbanov. Les deux victoires face aux îles Féroés et le caractère démontré face à Malte (où les Azerbaïdjanais étaient menés par deux fois au score) sont de belles promesses pour l’avenir.

Et maintenant la suite

Guran Gurbanov devra se contenter d’une phase de qualifications « classique » pour rêver à Bakou 2020, mais on peut assumer qu’il sera difficile à concrétiser. Après la période Prosinecki, c’est tout de même un parcours satisfaisant, et sans la récente entrée du Kosovo dans l’UEFA (et donc un ranking sans doute inférieur à son réel niveau), on est en droit de penser que l’Azerbaïdjan aurait pu atteindre les play-offs de cette Ligue D.

Kosovo

Ce qu’on attendait

Le Kosovo entamait seulement la deuxième compétition internationale de son histoire après une participation aux qualifications pour la coupe du monde 2018. Si l’on savait le niveau intrinsèque des joueurs et leur potentiel élevé, restait à savoir si le Suisse Bernard Challandes, qui venait de prendre les rênes de l’équipe, pouvait arriver à en faire une vraie équipe.

Ce que ça a donné

Le Kosovo termine cette campagne avec le sentiment du devoir accompli. 4 victoires, 2 matchs nuls, 15 buts inscrits, 2 concédés, on peut même dire que le résultat a dépassé les espérances de départ. Oui le Kosovo partait favori avec l’Azerbaïdjan pour remporter ce groupe, mais on ne pensait pas la sélection concoctée par Bernard Challandes capable de surclasser comme cela Malte (5-0 à Malte), puis l’Azerbaïdjan dans une dernière soirée en apothéose à Prishtina (victoire 4-0 pour la dernière journée). L’équilibre trouvé par le sélectionneur était le bon, preuve en est l’efficacité offensive kosovare, dont on connaissait le potentiel avant la compétition, mais que l’on avait vue aussi trop désorganisée jusque là.

Et maintenant la suite

Direction les demi-finales de la Ligue D en juin prochain, avec un derby qui s’annonce explosif face à la Macédoine à Skopje pour, pourquoi pas, une nouvelle soirée historique pour le football kosovar. Dans tous les cas le Kosovo abordera également les prochaines qualifications européennes dans la peau d’une équipe loin d’être un faire valoir. Dernière conséquence positive, plusieurs joueurs binationaux ont annoncé après le succès de cette qualification qu’il pourrait réfléchir à venir jouer pour le Kosovo dans le futur.

Groupe 4

Macédoine

Ce qu’on attendait

La Macédoine abordait cette nouvelle compétition avec l’ambition de se qualifier pour les demi-finales. Avec une génération de jeunes joueurs encadrés par d’autres joueurs d’expérience (on pense à Goran Pandev bien sûr), les rouge et jaune pouvaient faire quelque chose.

Ce que ça a donné

5 victoires et une défaite, le bilan des Macédoniens est presque parfait, si ce n’est une grosse sortie de route en Arménie, où les arméniens, vexés d’avoir été vaincus par Gibraltar quelques jours plus tôt ont fessé une équipe peut être trop confiante (4-0). Pour le reste cette campagne de Ligue des Nations fut conforme à ce que l’on attendait de cette équipe, portée par des talents comme Nestorovski, Trajkovski et Alioski. Seule ombre au tableau les assistances faméliques durant les matchs à domicile, qui donnent vraiment l’impression que cette équipe ne peut compter que sur elle-même pour se surpasser dans les moments plus compliqués.

Et maintenant la suite

La Macédoine accueillera pour les demi-finales de cette Ligue D le Kosovo à Skopje. Un derby qui s’annonce explosif quand on sait la présence des Albanais dans la population macédonienne et encore plus le nombre d’albanais. Plus que jamais Skopje risque de se scinder en deux au printemps prochain pour ce qui s’annonce comme une soirée folle.

Arménie

Ce qu’on attendait

On pensait que l’Arménie avait fait exprès de se ramasser au cycle retour des éliminatoires pour le Mondial 2018 pour être reversé en Ligue D et avoir ainsi une chance de qualification pour le prochain Euro. Complètement hors sujet dans son groupe Coupe du Monde, l’Arménie semblait mieux avec des amicaux corrects et des nuls contre la Moldavie et l’Estonie. Suffisant pour passer?

Ce que ça a donné

C’était malheureusement sans compter sur la Macédoine … Pourtant sérieux outsider pour le billet final, l’Arménie n’a pas pu terminer devant les Macédoniens au classement. La faute à une défaite surprise 1-0 à domicile contre Gibraltar! Malgré cette humiliation, les Arméniens ont réalisé un parcours correct avec notamment une belle victoire 4-0 contre la Macédoine et une revanche 6-2 contre Gibraltar. Insuffisant malgré tout pour une sélection qui finit à cinq points de la première place, mais qui voit la renaissance de Movsisyan avec ses cinq buts en quatre matchs (dont un quadruplé contre Gibraltar).

Et maintenant la suite

Il sera très compliqué d’accrocher une qualification pour l’Euro 2020, mais l’Arménie va tâcher de faire bonne figure. On pourra compter sur les Arméniens pour la prochaine Ligue des Nations. Dans une Ligue D qui sera encore plus ouverte l’Arménie pourra, pourquoi pas, créer la surprise!

Les éliminatoires pour l’Euro 2020

Groupe A : Angleterre – République tchèque – Bulgarie – Monténégro – Kosovo

Groupe B : Portugal – Ukraine – Serbie – Lituanie – Luxembourg

Groupe C : Pays-Bas – Allemagne – Irlande du Nord – Estonie – Biélorussie

Groupe D : Suisse – Danemark – Irlande – Géorgie – Gibraltar

Groupe E : Croatie – Pays de Galles – Slovaquie – Hongrie – Azerbaïdjan

Groupe F : Espagne – Suède -Norvège – Roumanie – Iles Féroé – Malte

Groupe G : Pologne – Autriche – Israël – Slovénie – Macédoine – Lettonie

Groupe H : France – Islande – Turquie – Albanie – Moldavie – Andorre

Groupe I : Belgique – Russie – Ecosse – Chypre – Kazakhstan – Saint-Marin

Groupe J : Italie – Bosnie-Herzégovine – Finlande – Grèce – Arménie – Liechtenstein

La rédaction Footballski

 

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