Voici une nouvelle série de courtes cartes postales sur Footballski. Nous partons découvrir les républiques qui composent la Fédération de Russie avec une brève présentation de la culture locale et un zoom sur la présence footballistique dans le territoire. Pour ce quatrième épisode, on s’intéresse à la république la moins peuplée du pays : la république de l’Altaï (Gorno-Altaïsk). Une république qui fait partie de celles où le football est désormais absent mais nous nous devons d’en parler brièvement quand même.


Cette série d’articles a pour but d’apporter un zoom différent sur le football en Russie et sur le pays lui-même, à désormais moins d’un an de la Coupe du Monde.


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La république de l’Altaï

Carte de visite

Version originale : Алтай Республика
Superficie : 92 600 km²
Population : 206 168 habitants
Capitale : Gorno-Altaysk
Groupes ethniques dominants : Russes (57%), Altaïens (35%)

La république

La ville de Gorno-Altaysk en hiver | © vtourisme.com

La république de l’Altaï est bien la moins peuplée des républiques de Russie. Grande comme deux régions françaises, sa population n’atteint, elle, que celle de la ville de Rennes pour une densité comme seule la Russie sait nous en offrir : deux habitants au kilomètre carré. Sa capitale, Gorno-Altaysk – anciennement Oulala -, ne compte que 60 000 habitants environ.

Cette région montagneuse est peuplée depuis longtemps par des tribus ancêtres des peuplades turques actuelles et les peuples altaïens que nous recensons actuellement sont en fait un ensemble hétéroclite de différentes ethnies : Koumandines, Toubalars, Téléoutes, Télenguites, etc. Ces populations étaient dominées par le Khanat Dzoungar qui s’étendait de la Chine au Kazakhstan en passant par quelques régions sibériennes. Ce n’est qu’à la chute de celui-ci au XVIIIe siècle que les Altaïens rejoignent de manière volontaire l’Empire russe. La région, qui fut autrefois un district autonome, n’est devenue république qu’à l’indépendance de la Fédération de Russie. Les Altaïens sont principalement païens avec une majorité de Tengristes. L’Orthodoxie (amenée par les Russes) est également très présente dans la région.

La république se trouve sur le chemin de certains pipelines sibériens, mais vit principalement du tourisme (de plus en plus d’étrangers souhaitent visiter les montagnes de l’Altaï) ainsi que de l’agriculture, avec notamment le sarrasin dont les Russes sont de grands consommateurs. On y trouve également beaucoup de sources d’eau minérale ainsi que quelques petites réserves d’or et d’argent notamment. Côté nature, la république peut s’enorgueillir de posséder le plus haut sommet de Sibérie, le Mont Béloukha, qui culmine a plus de 4 500 mètres d’altitude.

Le Mont Béloukha | © altay-aktru.ru

Le club : Spartak Gorno-Altaysk

Difficile de trouver trace de la création de ce club qui a pris plusieurs fois part à la Coupe du Kraï (voisin) de l’Altaï durant la période soviétique. Toujours est-il que le Spartak était inscrit en D2-Sibérie pour le premier championnat de Russie en 1992. Comme pour beaucoup de villes, l’indépendance avait donné l’espoir d’avoir un club au niveau national ; mais le Spartak disparaît de la scène professionnelle dès sa première saison, ce malgré un parcours en Coupe de Russie qui le voit mourir en 64e de finales contre le Zvezda Irkutsk aux tirs au but après avoir éliminé le Metallurg Novokuznetsk, le Torpedo Roubtsovsk et le Progress Biysk.

Le Spartak a par la suite joué dans le championnat du Kraï de l’Altaï – car la république ne compte pas assez d’équipes pour s’offrir un championnat, mais tenta tout de même plusieurs fois l’aventure au quatrième échelon, soit le championnat national amateur. La dernière de ces tentatives, en 2012/2013, se solde par une honorable quatrième place dans sa zone, mais les finances de la ville n’ont pas permis au club de rester dans le championnat ensuite.

Cette saison, le Spartak est pour le moment cinquième de son championnat (le championnat du kraï voisin de l’Altaï comme évoqué plus haut) sur dix équipes, et même s’il est à la peine contre les « gros », il s’est offert une belle victoire contre Biysk, sur le score de 4-2.

Les autres équipes

Il n’y a pas d’autres villes dans la république et ainsi pas d’autres équipes. Comme nous l’avons dit et répété jusqu’à présent, la république ne possède même pas son propre championnat régional.

Le stade

© Viktor357/rutraveller

Le stade « Spartak » a été reconstruit en 2013, mais n’accueille que très rarement du football étant donné la place de ce sport dans la république. Il est donc multifonctionnel et sert pour l’athlétisme, les sports traditionnels altaïens ainsi que pour les sports de combat ou encore le bandy qui sont assez populaires dans la république. D’ailleurs, cela pousse le Spartak à utiliser très régulièrement le stade Dinamo afin de laisser le stade principal de la république à disposition.

Les joueurs

Malheureusement, et comme pour beaucoup d’autres choses dans cette république, il est très difficile de trouver des informations. Le seul joueur dont j’ai la certitude qu’il est né dans la république de l’Altaï et qui ait évolué en dehors du Spartak est Emil Toboshev, joueur actuel du Dinamo Barnaul. Il y a cependant une forte présomption pour Aleksey Evglevskiy (qui a fait une petite carrière en FNL en passant par Nakhodka et Chita), Evgeniy Minin (passé par le Dinamo Barnaul) et Nikolay Modorov (qui a évolué au KPF Slonym, en Biélorussie, à l’indépendance).

Adrien Laëthier

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