Notre dispositif spécial Coupe du Monde se met en place et cette nouvelle série d’articles va vous accompagner de manière hebdomadaire jusqu’à l’ouverture de la compétition. Chaque semaine, nous faisons le lien entre un pays qualifié pour la compétition et le pays organisateur. Ce jeudi, nous poursuivons avec le Mexique, partenaire inaliénable de la Sbornaya depuis le début. Explications.


Lire aussi : En route pour la Russie #5 : Pontus Wernbloom et Rasmus Elm, fièvre jaune sur Moscou


« A tous les échelons, la même frénésie s’emparait du pays. Les tenants du pouvoir valsaient, les décrets duraient le temps d’une étincelle. Chaque jour qui passait détruisait ce qui avait été décidé la veille. L’Histoire devenait folle. Elle allait beaucoup plus vite que l’imagination des hommes, dans un invraisemblable tourbillon d’événements, dont personne, à une heure près, n’aurait pu dire où ils allaient entraîner ce qui avait été l’empire le plus puissant du monde. La seule certitude, c’est que n’importe quoi pouvait arriver. » – Pierre Rey, Liouba, Editions Fixot, 1992.

72 heures qui changent tout

19 août 1991. Moscou est en émoi. Raïssa Gorbatchev et son dirigeant de mari se dorent la pilule en Crimée, quand ils voient débarquer quelques officiers qui les assignent à résidence. Le « Comité d’État pour l’état d’urgence » annonce Mikhaïl Gorbatchev malade et temporairement soulagé de ses obligations. Le lendemain, Gorbatchev devait pourtant signer le nouveau traité qui devait complètement transformer l’URSS en une fédération souple de neuf républiques autonomes, suite au référendum de mars qui avait été approuvé – 6 républiques n’y avaient pas participé, certaines d’entre elles ayant déjà proclamé formellement leur indépendance, ou au moins leur souveraineté au sein de l’Union.

Le 19 août au matin, on passe le Lac des Cygnes à la télévision. Dans les rues moscovites, le bourdonnement est réel, les chars arpentent les quatre coins de la ville et la population s’y mêle. On passe du ballet pendant que d’autres crient « du balai ! ». La foule est dense et fait face à de jeunes soldats qui se demandent ce qu’ils font là. Cygne blanc, cygne noir, drapeau blanc, drapeau rouge, on se demande alors quel camp vaincra et si tout cela ne finira pas dans un bain de sang. Comme à Petrograd en 1917. Comme à Budapest en 1956. Comme à Prague en 1968. Les 14 Lituaniens tombés quelques mois plus tôt à Vilnius sont encore dans les têtes.

Mais autour d’une cigarette, les échanges entre militaires et manifestants sont tantôt cordiaux, tantôt tendus, rarement violents. Tout le monde le sent, tout le monde le sait : Gorbatchev n’est pas malade, il s’agit là d’un coup d’État de vieux apparatchiks réactionnaires inquiets de la tournure prise par les politiques du chef de l’Union, mais déjà dépassés par le cours de l’histoire.

Devant la Maison-Blanche, les blindés sont étouffés par la foule. Un homme monte alors sur l’un des chars pour écrire l’histoire. Boris Eltsine, élu président de la République de Russie deux mois plus tôt, en tant qu’indépendant et en ralliant près de 60 % des suffrages, défie le putsch et appelle à la désobéissance civile. L’image fait le tour du monde et se trouve même diffusée dans les informations du soir. Les barricades se lèvent, la veille commence, la peur guette. Le lendemain, l’assaut tant redouté n’a pas lieu. Les défections s’accumulent, l’armée a choisi son camp, sans tirer un coup de feu. Quelques victimes sont quand même à déplorer dans des accrochages avec des blindés – elles recevront un hommage national quelques jours plus tard.

© ITAR-TASS / Wikipedia

Le putsch est manqué, Eltsine sort victorieux tandis que Gorbatchev est absent des événements. La Russie naît petit à petit, à mesure que l’URSS disparaît. Le 21 août, le président de l’URSS refuse la visite des instigateurs du coup dans sa datcha criméenne, mais il parvient à prendre l’antenne, ordonnant la révocation du Comité d’État pour l’état d’urgence et le renvoi des troupes dans les casernes. Les putschistes sont arrêtés lorsque Gorbatchev atterrit à Moscou, le lendemain, mais le voilà désormais président d’une coquille vide, morcelée de toutes parts et dont les restes seront définitivement ensevelis le 25 décembre 1991, lorsqu’il annonce solennellement qu’il quitte ses fonctions, à la fois de président de l’URSS et de secrétaire général du Parti communiste. Une déclaration qui fait plutôt office de constat d’un échec cuisant, les rats ayant déjà quitté le navire depuis bien longtemps.

Douze mois plus tard à peine, le 16 août 1992, à Moscou, l’équipe nationale de la Fédération de Russie joue le premier match de son histoire avec un amical contre le Mexique. Son premier capitaine est aussi son gardien de but et se nomme Stanislav Cherchseov. Onopko, Chernyshov ou Ivanov revêtissent alors le maillot blanc de la désormais Sbornaya, quelques semaines après avoir porté le maillot rouge de la CEI en Suède, à l’Euro 92.

L’incongrue CEI à l’Euro 92

Officiellement, la Russie devient indépendante le 25 décembre 1991 lors de la dislocation de l’Union soviétique, même si la fête nationale est plutôt célébrée le 12 juillet, en référence à la déclaration de souveraineté du parlement de la République de Russie, un autre mot pour proclamer son indépendance de l’Union, en 1990.

L’hiver est rude, la thérapie de choc commence et les privatisations s’accélèrent. La pauvreté grimpe en flèche. L’économie de marché remplit les poches de certains, tandis que d’autres n’y comprennent rien. Le prix de la liberté, sans doute. La Russie, ainsi que la plupart de ses anciens satellites, entre dans une décennie morose où des conflits (re)surgissent, des crimes s’opèrent, les églises rouvrent, une oligarchie se forme tout comme des files devant les magasins, des réserves de nourriture se constituent dans chaque cuisine, les Levi’s font fureur et les disques de Nautilius Pompilius aussi. Régis Debray ne disait-il pas que « là où l’État recule, la mafia et le clergé se renforcent. »

En 1991, le CSKA Moscou devient, sans le savoir au début de l’exercice, le dernier vainqueur de la Première Ligue soviétique en devançant le Spartak et le Torpedo. Le Spartak avait atteint les demi-finales de la Coupe des Clubs champions 1990-91, défaits par l’Olympique de Marseille de Pelé, Papin, Vercruysse et Boli, buteurs face aux champions soviétiques en titre. Le Torpedo s’était lui incliné en quarts de finale, en Coupe UEFA, contre Brondby, une compétition dans laquelle le Dnipro s’était dissipé dès les 32e de finale, et le Chernomorets Odessa au tour suivant. Le Dynamo Kiev s’est arrêté en quarts en Coupe des Vainqueurs de Coupe, éliminé de justesse par le FC Barcelone.

L’année suivante, en Coupe d’Europe, le CSKA sort dès les seizièmes de finale de la C2, éliminé aux tirs au but par l’AS Rome. Le Dinamo Moscou atteint les huitièmes de la Coupe UEFA (éliminé par La Gantoise), le Spartak et le Torpedo ne passent pas le stade des seizièmes de finale. En Coupe des Clubs champions, le Dynamo Kiev représente encore le drapeau rouge soviétique jusqu’à son premier match de poule, le 27 novembre, face à Benfica. Le déplacement au Sparta Prague, le 11 décembre, s’effectue dix jours après le vote de l’indépendance de l’Ukraine par référendum. Le Dynamo Kiev termine dernier de son groupe. La thérapie du choc.

Dès le printemps 1992, les compétitions du désormais ex-espace soviétique reprennent. Chaque république organise son championnat, bon an mal an. La Russie instaure une Première division de 20 clubs, composée de 6 clubs issus de l’élite soviétique (CSKA Moscou, Spartak Moscou, Torpedo Moscou, Dinamo Moscou, Spartak Vladikavkaz et Lokomotiv Moscou), 11 issus du second échelon et 3 du troisième. Dans ce championnat en deux temps, le Spartak l’emporte et commence sa domination sans partage, ou presque, jusqu’en 2001.

L’Euro 92 pointe lui aussi le bout de son nez. L’URSS et la Yougoslavie s’étaient qualifiées pour la compétition, mais n’y participeront pas. L’URSS, du fait qu’elle n’existe plus, tandis que la Yougoslavie se trouve disqualifiée à cause de la guerre civile qui y fait rage.

Signature du protocole d’Alma-Ata instaurant la CEI. © Dmitryi Donskoy / Commons:RIA Novosti

La Communauté des Etats Indépendants a été fondée en décembre 1991 par les présidents de la Russie, de la Biélorussie et de l’Ukraine, visant à conserver des liens économiques et culturels entre les anciennes républiques soviétiques. L’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Moldavie et les républiques d’Asie centrale rejoignent l’organisation intergouvernementale le 21 décembre 1991, lorsqu’est conclu le Protocole d’Alma-Ata. Les républiques baltes sont absentes, la Géorgie la rejoindra en 1993 (avant de la quitter en 2008). Forum d’échange entre les chefs d’État pour certains, nouvelle coquille vide pour que les Russes gardent leur influence, pour d’autres.

Dans le football, la CEI a donné lieu à une compétition hivernale entre clubs des pays membres, dès 1993, transformée en tournoi d’équipes nationales de jeunes en 2012. Une Fédération de football temporaire est créée par la CEI en janvier 1992 et reconnue dans la foulée par la FIFA comme successeur de la Fédération soviétique. Le drapeau choisi est blanc avec les inscriptions C.I.S. (pour « Commonwealth of Independent States ») écrit en bleu dessus, le maillot est rouge avec short blanc et chaussettes rouges, l’hymne est la 9e symphonie de Beethoven, le coach reste Anatoli Bychovets. Un gloubi-boulga fait à la hâte et qui peine à ressembler à la prolongation de l’équipe nationale d’URSS, finaliste de l’Euro 1988.

Fin janvier, l’équipe se déplace aux États-Unis pour un match amical, gagné 0-1, puis au Salvador pour une victoire 0-3. Un nouveau match amical est joué un peu plus tard aux États-Unis (défaite 2-1), un autre est ensuite organisé en Israël. A deux mois près, il pouvait alors s’agir du 400e match de l’équipe nationale soviétique. D’autres amicaux suivent. Espagne, Angleterre, Schalke 04 ou Danemark font figure d’adversaires.

« Pour qui jouent-ils ? Qui représentent-ils ? » – Oleg Kucherenko, journaliste au Futbol, juin 1992.

Trois petits matchs et puis s’en va. L’équipe nationale de la CEI, considérée comme un simple « dispositif de transition » par un journaliste du Guardian, Paul Walters, traverse l’Euro 1992 comme un mirage, éliminée dès le premier tour malgré deux matchs nuls contre l’Allemagne et les Pays-Bas. La défaite 2-0 contre l’Ecosse, alors que la CEI avait l’opportunité de passer au tour suivant, sonne déjà le glas de ce bric-à-brac difforme, qui renferme l’odeur d’un passé lourd à porter sans celle d’un avenir qui n’est pas encore et ne sera jamais. Une sorte de bibelot incongru et bien rouillé, qui attire l’œil lorsqu’on se promène dans un marché aux puces de l’espace ex-soviétique, mais qui se décompose au toucher, voire même lorsqu’un regard trop insistant se porte dessus. La CEI termine avec un seul but au compteur, contre l’Allemagne, un pénalty converti par l’actuel sélectionneur de la République de Moldavie, alors auteur d’une grosse saison au Servette, Igor Dobrovolski.

Pêle-mêle, l’équipe était composée de 14 Russes, quatre Ukrainiens (certains avaient la double nationalité russo-ukrainienne), un Géorgien (la Géorgie ne fait pas encore partie de la CEI, Tskhadadze participe à titre individuel) et un Biélorusse. Après l’ultime défaite contre l’Écossais, le journaliste Oleg Kucherenko souligne : « Nous n’avons pas de drapeau ni d’hymne, seul l’épilogue de la 9e symphonie de Beethoven est joué. Chez toutes les équipes, l’hymne est joué, les joueurs chantent, les supporters aussi. Nous sommes les seuls à être indifférents. Comment cela pourrait-il en être autrement ? Pour qui jouent-ils ? Qui représentent-ils ? »

La plupart des Russes de l’effectif continueront leur carrière internationale sous le pavillon de la Sbornaya. La Fédération de Russie de Football, réinstaurée en février 1992, est de nouveau membre de la FIFA à partir du 3 juillet, en tant que successeur de la fédération soviétique puis de la CIS. La Russie garde le palmarès, pour le plus grand malheur de son voisin ukrainien, ainsi qu’une place dans les éliminatoires pour la Coupe du Monde 1994 disputée chez l’Oncle Sam, l’URSS ayant participé au tirage au sort quelques jours avant sa dissolution. Un tournoi qualificatif auquel participent également les pays baltes, tandis que les autres républiques affiliées à l’UEFA devront patienter l’Euro 96 pour jouer des matchs internationaux compétitifs.

© Christian Liewig/Tempsport/Corbis / impromptuinc.files.wordpress.com

Clap première, deuxième, troisième

La venue du Mexique en août 1992, pour un match amical, est donc considérée comme le premier match de l’histoire de l’équipe nationale de Russie. En réalité, il s’agirait peut-être du deuxième, voire du troisième. La particularité est que ces trois matchs ont tous été joués contre El Tri ! En effet, en mars 1992, un voyage au Mexique est organisé pour l’équipe nationale de la CEI, pour jouer à deux reprises contre l’équipe de César Luis Menotti, à Mexico puis à Tampico. Les matchs en eux-mêmes se soldent par une défaite (4-0) puis un match nul (1-1).

Mais là où l’équipe nationale de la CEI était habituellement composée de joueurs de toutes les nationalités, autant pour ses matchs amicaux que pour ses trois seuls matchs officiels à l’Euro 92, l’équipe qui a pris l’avion pour le Mexique était entièrement composée de Russes. Ajoutons à cela qu’un mois plus tard, l’Ukraine joue un match amical contre la Hongrie, le jour même où la CEI reçoit l’Angleterre pour un amical à Moscou. L’équipe nationale de la CEI est-elle la successeure de l’équipe nationale soviétique, ou la préfiguration de l’équipe nationale russe ? Certains estiment donc que la rencontre de Mexico du 8 mars 1992 est le premier match de la Sbornaya.  Le match en question n’est cependant ni considéré comme match officiel par la CEI, ni conservé dans les archives de la Fédération russe de football. Par conséquent, c’est l’affrontement du 16 août 1992 qui reste dans les annales comme étant la première rencontre de l’équipe nationale de Russie.

© Alexandr Fedorov /
rusteam.permian.ru

« Maintenant, la Russie a son propre président, son drapeau, et sa propre équipe. C’est tout un symbole qu’elle joue son premier match un jour du mois d’août, la veille de l’anniversaire de la victoire de la démocratie. » – Iouli Seguenevitch, Soviet Sport, 18 août 1992.

Le rendez-vous est donné au stade du Lokomotiv. 15.000 spectateurs répondent présents. Du côté russe, l’équipe est principalement issue du Spartak Moscou, notamment dû à l’absence de certains Russes évoluant à l’étranger. Pavel Sadyrin, entraîneur du CSKA précédemment, a repris en main l’équipe nationale, assisté de Youri Siomine. Entièrement blanc, orné de motifs noirs douteux et de lignes et numéro rouges, l’équipement de la Russie se cherche encore. C’est le capitaine Cherchseov qui garde les cages, le reste de l’équipe étant composée de Khlestov, Kulkov, Popov, Kolotovkin, Onopko, Tetradze, Karpine, Lediakhov, Matveyev et Radchenko. Chernyshov, Beschastnykh, Podpaly, Kobelev, Ivanov et Lemish sont entrés en cours de match. Côté mexicain, Menotti s’appuie sur son excellent gardien Jorge Campos, Claudio Suarez, Luis Garcia, Carlos Hermosillo ou encore Ignacio Ambriz et José Manuel de la Torre.

« Quoiqu’on en dise, ce match était spécial, indique Oleg Kurechenko pour le journal Futbol. Tous ceux qui y ont participé et assisté sont automatiquement associés à l’histoire du football. Tous ceux qui étaient au stade du Lokomotiv ce 16 août 1992 auront le droit de rappeler et de se dire, dix, douze années après voire bien plus tard, et non sans fierté, ″J’ai vu le premier match de l’équipe de Russie.″ »

Dans un match haché par les fautes, à la limite de l’antijeu des Mexicains, et après une première mi-temps assez pauvre en occasions, seulement égayée par le tir sur la transversale de Popov, la Sbornaya accélère au retour des vestiaires. Kobelev est lancé en profondeur à l’heure de jeu, Jorge Campos le fauche dans la surface. Il n’en faut pas plus pour que l’arbitre biélorusse désigne le point de pénalty. Et Valeri Karpine d’inscrire en lettres d’or son nom dans l’histoire du football russe, en tant que premier buteur de l’histoire de la sélection, avec ce botté précis qui trompe un Campos parti du bon côté.

https://www.youtube.com/watch?v=N-2Cnas-ZhE

La Sbornaya poursuit sur sa lancée quelques minutes plus tard. Karpine est cette fois-ci à la passe avec un centre au cordeau qui trouve un Popov excentré dans la surface. Ni une, ni deux, le joueur du Spartak arme une splendide volée du droit qui passe sous Campos pour inscrire le premier but d’anthologie de la Sbornaya. La Russie gagne son premier match officiel 2-0 et se lance idéalement vers la qualification pour la World Cup ’94. « On sentait que les joueurs ont un gros potentiel, mais au départ le chaos régnait dans l’équipe, nous avons pu montrer notre jeu qu’à partir de la seconde période. J’espère que beaucoup de nos joueurs se sont rendu compte que jouer des matchs internationaux demande un niveau plus élevé que le championnat de Russie. On doit s’améliorer » estimait Cherchseov après la rencontre.

« C’est bien de se dire que tu défends l’honneur de la Russie. Je suis sûr que tout le monde a ressenti de la fierté en entendant l’hymne de la Russie » – Pavel Sadyrin, sélectionneur de la Sbornaya.

Le Mexique reste donc éternellement lié à la Russie, de par ses matchs amicaux dans l’ombre en mars 1992, puis sa visite à Moscou pour démarrer l’histoire de la Sbornaya en ce 16 août 1992. Boris Ignatiev, alors entraîneur des gardiens, s’en souvient encore, 25 ans après. « Je me rappelle d’un regain émotionnel exceptionnel. L’ambiance n’était pas tendue, comme ça peut l’être avant des matchs internationaux, mais festive, comme quand arrive un événement significatif. Nous étions remontés de manière positive, je dirais. »

© aif.ru

Par la suite, la Russie engrangera quatre victoires d’affilée pour entamer ses éliminatoires pour la Coupe du monde 1994. Elle finira par se qualifier en terminant deuxième d’un groupe comprenant la Grèce, l’Islande, la Hongrie et le Luxembourg. Fin 1993, l’incident de la « lettre des 14 », demandant le retour de Byshovets à la place de Sadyrin, entraîne la mise à l’écart de nombreux joueurs, parmi lesquels Kanchelskis, Dobrovolski ou Shalimov. Oleg Salenko en faisait partie, mais s’est finalement ravisé.

Bien lui en a pris puisqu’aux États-Unis, la Russie empoche une victoire 6-1 contre le Cameroun avec un quintuplé de Salenko, qui établit là un record du plus grand nombre de buts en un match de Coupe du monde que ni les Messi et Ronaldo n’ont encore réussi à battre. La Russie termine toutefois troisième de son groupe et son aventure américaine s’arrête là. Le Mexique, lui, atteindra les huitièmes de finale, où elle subira la loi de la Bulgarie aux tirs au but.

N.B. : Le match Russie-Mexique du 16 août 1992 est disponible (presque) en entier sur Youtube.

Thomas Ghislain


Image à la une : © http://russia-matches.ucoz.ru/

Leave A Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.