Elle est là : la Coupe du Monde 2018. La votre … et la notre. Pour fêter cette compétition, chez nous, dans nos contrées russes, notre rédaction a décidé de faire les choses comme il faut en vous offrant différentes séries d’articles. Il est temps de passer à l’heure russe !
Élément important de l’histoire du football russe, Stanislav Cherchesov égraine sa moustache sur les terrains depuis des années maintenant. De gardien de but respecté à entraîneur charismatique, le bonhomme devait incarner le renouveau de la Russie et redonner un peu d’espoirs à la sélection nationale russe. Un objectif pas franchement réussi… en attendant ce premier vrai test avec le Mondial 2018.
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Cherchesov et la sélection nationale, entre espoirs et échecs
Alors que la France du football accueille l’Euro en 2016, les Russes, eux, sont dépités. Si les hooligans nationaux font parler d’eux dans le Monde, ces derniers ont surtout fait oublier, le temps d’un instant, les piteuses prestations de la Sbornaya version Slutsky. Si nous ne reviendrons pas sur ce douloureux épisode qu’était l’Euro 2016, il n’en demeure pas moins que l’histoire de Stanislav Cherchesov avec la sélection débute à cet instant.
Stanislav Cherchesov, l’entraîneur, est connu pour ne pas laisser insensible un groupe de joueurs. De l’Amkar Perm, où il savait tirer le meilleur de ses joueurs et étrangement rivaliser avec les meilleures écuries du pays, à un passage remarqué au Legia Varsovie, le bonhomme a souvent su laisser de beaux souvenirs lors de ses différents passages. Avec deux titres au compteur en Pologne – ses deux premiers comme entraîneur -, Cherchesov était, en 2016, le candidat idéal pour reprendre cette sélection russe apathique, sans envie et en pleine crise générationnelle.
Le premier test de l’ère Cherchesov intervient quelques mois après sa nomination avec la Coupe des Confédérations 2017, là aussi en Russie. Véritable test pour cette sélection, le parcours et la proposition de jeu sont décevants. Comme toujours, la Russie se loupe individuellement… et collectivement. Des doutes encore présents aujourd’hui. Et comme toujours, la Russie cherche la bonne formule et les bons éléments. Des questions encore présentes aujourd’hui, là aussi.
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La suite, elle, est une suite logique de déceptions, de défaites, de résultats mitigés donnant de vagues espoirs… déchus ou confirmés. S’il n’est pas le plus grand des tacticiens, Cherchesov a souvent, lors de ses passages en clubs, su tirer tout le potentiel de ses défenses. Souvenons-nous notamment de cette époque à l’Amkar Perm où « Moustache » faisait de la paire Dmitri Belorukov – Thomas Phibel l’une des meilleures du championnat, le tout soutenu par un milieu dense fait de joueurs comme Konstantin Vassijev, Glagoy Georgiev, Georgi Peev ou encore Janusz Gol. Peu de grands noms, mais des joueurs transcendés le temps d’une saison et quelques matchs.
Là est donc la question : est-il possible de faire de cette réussite une vérité générale avec cette sélection russe où les égos se mélangent aux talents. Les dernières prestations ne laissent que peu d’espoirs et le scepticisme du peuple russe vis-à-vis de sa sélection est peut-être à son maximum.
Pourtant, comme nous allons le voir, ce groupe de joueurs a des qualités… et des défauts. Peut-être trop.
Le point sur un groupe de sélectionnés
Pour cette grande épreuve du feu, Stanislav Cherchesov a emmené vingt-trois hommes avec lui. Un nombre et des joueurs qui auraient pu être tout autre tant les changements, les essais et les incertitudes planent sur cette sélection et ce groupe. Bien plus que les certitudes. En attendant, même si nous ne portons pas aussi bien la moustache, faisons le travail de sélectionneur et revenons sur les éléments de cette sélection.
Les gardiens
Igor Vladimirovich AKINFEEV – 105 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Même sur le déclin, Igor a comme toujours fait une très bonne saison avec son club… de là à dire qu’il va une nouvelle fois se louper avec la sélection ? Dans tous les cas, si Akinfeev est là, c’est bien pour sa saison qui a permis en grande partie au CSKA Moscou de conserver sa place dans la hiérarchie nationale. Régulier, le portier a même réussi à stopper son « anti-record » (même s’il a placé la barre très haut) en Ligue des Champions. Un dernier Mondial avant la fin ? Du haut de ses 32 ans, il est temps pour lui de confirmer ses prestations en sélection.
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
Akinfeev est un homme fidèle et possède une vie répétitive faite entre le CSKA Moscou, la sélection nationale et ses quelques boulettes diffusées dans le monde entier. Il y a quatre ans, le gardien russe avait donc vingt-huit ans et en avait profité pour décevoir tous ses partisans sur les pelouses brésiliennes. Acteur, à ce moment-là, du début du marasme russe. En espérant que celui-ci se stoppe enfin avec cette Coupe du Monde à domicile.
Andrey Evgenyevich LUNYOV – 3 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Si Lunyov est là, c’est sans doute pour être sur le banc. Voilà la tâche principale qui va incomber au valeureux Andrey. S’il n’est pas le plus connu des gardiens russes aux yeux du grand public, Lunyov possède trois sélections et a surtout su se faire une place de titulaire au Zenit aux dépens de l’énigmatique Lodygin. S’il a du talent, il n’en reste pas moins que sa présence est aussi le symbole du manque de renouvellement en Russie à ce poste. Laissant songer que la Russie serait alors une petite nation de football ; une nation où le fait de porter le maillot du Zenit serait alors synonyme d’un accès direct vers la sélection.
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
Il y a quatre ans, Andrey était bien loin de l’effervescence d’une Coupe du Monde. Le jeune homme venait tout juste de réussir sa saison à Kaluga et s’apprêtait à rejoindre un autre club du troisième niveau, le « légendaire » Saturn Ramenskoe… où il allait faire banquette toute la saison. C’est d’ailleurs de cette façon que le gardien a su se faire une place en sélection nationale. De banc de touche en banc de touche, Andrey Lyunov s’est finalement révélé après dix petits matchs avec Ufa. Dix matchs de très bonnes factures.
Vladimir Borisovich GABULOV – 10 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Pourquoi ? Pour apporter de l’expérience. Enfin, on imagine. Le choix du troisième gardien est toujours lié à des facteurs extrasportifs, mais le valeureux Vladimir – qui a commencé sa carrière en sélection il y a onze ans – a su revenir par la porte-arrière dans ce groupe de sélectionnés. D’autant que Gabulov a surtout su s’adapter à un championnat étranger, un exploit pour un Russe et, a fortiori, pour un Caucasien. Vladimir le Brugeois pourra encourager Akinfeev et conseiller Lunyov.
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
Il y a quatre ans, Gabulov était loin de s’imaginer être là aujourd’hui et encore moins de savoir ce qu’il allait vivre après ce Mondial brésilien alors qu’il était en train de préparer sereinement la reprise du championnat avec ses stars de coéquipiers de l’Anzhi Makhachkala. Cinq matchs plus tard, l’équipe est démantelée et Gabulov retourne au Dinamo Moscou pour un autre projet ambitieux. Nouveau foirage…
Les oubliés du poste
Ils sont trois. Guilherme, Selikhov et Dzanaev. Le premier est trop brésilien. Le second a fait trop de mauvais choix dans sa carrière. Le dernier est trop loser. C’est aussi ça, la sélection russe.
Les défenseurs
Mario Figueira FERNANDES – 5 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Si Mario Fernandes est là, c’est surtout pour jouer. Il faut dire que le latéral brésilien est un élément sûr de l’effectif militaire depuis six saisons et démontre ses qualités depuis toutes ces années. Rarement pris en défaut, Fernandes a fait évoluer son jeu afin de devenir un latéral très offensif alors qu’on pouvait lui reprocher, à ses débuts, de n’être qu’un pur défenseur droit. Finalement naturalisé, il est en concurrence avec Smolnikov au seul poste où la Russie a « abondance de biens ».
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
En 2014, Fernandes connaissait sa première sélection… avec le Brésil. S’il devait être devant sa télévision à supporter la Seleçao durant la Coupe du Monde dans son pays natal, Mario Fernandes n’imaginait sans doute pas porter le maillot de la Russie à l’orée de sa troisième saison en RPL.
Igor Aleksandrovich SMOLNIKOV– 27 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Qu’on se le dise, Igor Smolnikov va devoir retrouver la forme qu’on lui connaissait il y a quelques mois. Formé au Lokomotiv Moscou où il fut prêté un peu partout en Russie, le natif de Kamensk-Uralski – où nous ne vous conseillons pas d’y aller, d’expérience personnelle -, était en 2016 une des valeurs sûres de la Sbornaya. Aujourd’hui, si Smolnikov est quelques fois mis de côté par les différentes – ou incohérentes, au choix – politiques sportives du Zenit, il garde néanmoins toujours sa place en sélection nationale. Une sélection avec laquelle il doit se montrer revanchard et jouer des coudes face à son concurrent venu du Brésil.
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
La déception devait primer à cet instant. Il faut dire qu’après avoir connu sa première sélection, le latéral russe n’a finalement pas été du voyage au Brésil. Pourtant, après une première saison avec l’équipe de la capitale impériale, il faisait partie de la nouvelle génération appelée à préparer le Mondial à domicile. Depuis, il est de tous les combats avec la Sbornaya.
Fyodor Vasilyevich KUDRYASHOV – 19 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Une autre énigme du football russe. Arrière gauche de formation, Kudryashov est un joueur polyvalent. Une polyvalence qui lui vaut sa présence dans le groupe malgré une première cape parachevée sur le tard, à la trentaine. Depuis l’Euro 2016, le joueur ne rate plus aucun rendez-vous international, et ce même s’il vit des moments difficiles avec son club, le Rubin Kazan de Berdyev. Car si Fyodor est international, c’est aussi et surtout grâce au sorcier turkmène qui a fait de lui l’un de ses hommes forts lors de la récente folle aventure signée par Rostov.
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
Formé au mythique Sibiryak Bratsk, le joueur était, il y a quatre ans, un joueur lambda du championnat russe, entrant dans la rotation de l’effectif du Terek Grozny. Pas franchement glorieux, d’autant qu’avant cette expérience tchétchène, le joueur connut de longues années sur le banc du Spartak. Autant vous dire qu’il était loin de s’imaginer revêtir le maillot de la sélection nationale en cette année de Coupe du Monde. Le rêve russe est bien plus fort que le rêve américain.
Vladimir Vasilyevich GRANAT – 12 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Soyons d’honnêtes gens : nous ne savons pas répondre de façon rationnelle à la question de savoir pourquoi Vladimir Granat est présent dans cette sélection. Si ce n’est que Cherchesov l’a eu sous ses ordres au Dinamo Moscou et a toujours apprécié son profil, qu’il faut remplacer les blessés… et que la Russie est tellement limitée en défense. En clair : Vladimir est une roue de secours. Un homme qui, un temps prometteur, et aujourd’hui âgé de 31 ans, a surtout vogué de galère en galère ces dernières années avant de finalement atterrir au Rubin Kazan.
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
Tout change, rien ne change. Il y a quatre ans, Granat était déjà là, en train de cirer le banc, premier spectateur du naufrage des siens. Il y a quatre ans, le joueur pensait également déjà à sa prochaine saison avec le Dinamo Moscou sous les ordres de Cherchesov. Quatre ans quasiment sans porter le maillot de la sélection, le voilà paré pour revivre une aventure « rotenbergesque » sur le banc de la Russie en Coupe du Monde.
Andrey Sergeyevich SEMYONOV – 6 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Estampillé académie du Spartak, Andrey est présent dans cette liste pour faire taire ceux qui se demandent pourquoi il n’est pas là, lui qui n’a plus porté le maillot de la Russie depuis plus d’un an. Très peu appelé avec la sélection nationale, c’est essentiellement avec le maillot de l’Akhmat Grozny, qu’il porte sur ses épaules depuis plusieurs saisons, qu’il a su faire grossir sa fanbase. Deux sélections en 2014, une en 2015, deux en 2016 et une en 2017, le voilà finalement à la Coupe du Monde. Un parcours étrange, vous avez dit ?
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
En 2014, le joueur mettait fin à sa première saison à Grozny et devait déjà s’imaginer un avenir radieux et huppé. Finalement, il fait la paire avec Granat, assis sur un banc, sans jamais voir un ballon, à se demander quand les papys du CSKA Moscou s’en iront.
Sergey Nikolaevich IGNASHEVICH – 122 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Pour repousser les limites de l’impensable ? Voyez plutôt : Gazzaev, Yartsev, Syomin, Hidding, Advokaat, Capello et Slutskiy. Voici la liste des sélectionneurs pour lesquels le recordman des sélections en équipe russe a évolué. Il fallait donc bien essayer Cherchesov… Honnêtement, si vous nous aviez dit qu’Ignashevich accepterait de sortir de sa retraite internationale à quelques jours de ses 39 ans, nous ne vous aurions pas cru. Et pourtant, il est bien là.
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
Il y a quatre ans, Sergey traînait la lenteur acquise au fil de ses années en se réjouissant d’une retraite future après sa deuxième et dernière Coupe du Monde. De quoi pouvoir se concentrer à gagner des titres avec le CSKA Moscou de Leonid Slutskiy. Aujourd’hui, il est au départ pour une troisième Coupe du Monde tandis que Slutskiy a pris le large vers le Vitesse Arnheim.
Ilya Olegovich KUTEPOV – 7 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Il est là pour incarner la jeunesse tout en empêchant les commentaires sur les naturalisés en prenant la place de deux Allemands d’un seul coup. Joueur prometteur, titulaire au Spartak, Kutepov symbolise néanmoins les difficultés défensives des Miaso cette saison et doit faire mieux en Coupe du Monde dans une défense pas forcément mieux encadrée que celle qu’il connaît en club.
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
À 20 ans, le jeune Ilya défendait les couleurs de la réserve du Spartak, en troisième division, sur tous les terrains de la banlieue de Moscou et des « vieilles » villes sinistrées de Russie occidentale ; tout en se demandant comment revenir dans l’élite après une courte expérience, en 2012. Finalement, il joue aujourd’hui une Coupe du Monde. Pas mal.
Les oubliés du poste
Il y a d’abord les blessés, Ruslan Kambolov, autre défenseur du Rubin Kazan, Giorgii Dzhikia, mingrèle moscovite d’Abkhazie, et Viktor Vasin, globe-trotter victime de la concurrence des ancêtres du CSKA. Il y a également Ignatyev, Kombarov et Chernov et plus étonnement, mais pas forcément illogiquement, les deux Allemands Roman Neustädter et Konstantin Rausch. Voici la liste des absents pourtant récemment appelés. À la lecture de la liste complète, on peut se dire qu’il y a un gros problème défensif dans le pays…
Les milieux de terrain
Alan Elizbarovich DZAGOEV – 57 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Avec ses dix ans en sélection, ou oublie trop souvent que l’Ossète ne se rapproche que de ses 28 ans. Et même s’il ne connaît la carrière que l’on pouvait attendre de lui, il reste néanmoins une pièce indispensable du CSKA Moscou et de l’équipe nationale russe. Stabilisateur au milieu de terrain, il est également là pour tirer les coups de pied arrêtés.
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
À l’image de ses coéquipiers Akinfeev et Ignashevich, rien ne bouge dans le petit monde de Dzagoev. Toujours le même club, toujours le même poste, toujours les mêmes doutes. Du haut de ses 24 ans, il faisait déjà figure d’ancêtre avec la Sbornaya et le CSKA. On espérait tout de même plus.
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Aleksandr Sergeyevich GOLOVIN – 19 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Annoncé à la Juventus, Aleksandr Golovin a des raisons d’être là. Pièce maîtresse du CSKA Moscou, son histoire avec la sélection est pourtant compliquée. Entre quatre petites victoires en dix-neuf sélections, un baptême du feu sous Capello alors qu’il n’avait pas dix matchs en professionnel puis sacrifié par Slutskiy durant l’Euro 2016 du fait de son inexpérience, le jeune Golovin a su tenir bon et devenir un élément intéressant de la sélection nationale. Contre vents et marées, Golovin est là et prouve que le CSKA est bien plus doué pour sortir des milieux de terrain que des attaquants (Kostya Bazelyuk si tu nous lis).
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
Pas aussi précoce que son coéquipier ossète, le natif du Kuzbass était en train de se préparer à vivre sa première saison dans le groupe professionnel. Loin de se douter de son futur, il ne pouvait s’imaginer faire ses débuts en équipe nationale exactement un an après… le tout fêté avec un but.
Yuri Aleksandrovich GAZINSKY – 6 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Lui aussi est l’une des surprises de Cherchesov. Le natif de Komsomolsk-sur-l’Amour (à croire que « Moustache » aime les joueurs nés aux confins du pays) est un joueur appréciable pour son apport dans la stabilisation du milieu de terrain. Travail qu’il effectue parfaitement du côté de Krasnodar. Malgré tout, le niveau international est peut-être encore un peu trop haut pour Gazinsky. Apparu avec la sélection après l’Euro 2016, Yuri Gazinsky fait son grand retour dans le groupe des sélectionnés après un long passage à vide sans appel.
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
Après s’être révélé au Luch et au Torpedo, il y a quatre ans, il venait tout juste de s’installer dans le onze de Krasnodar. Un club avec lequel il est depuis l’une des pièces maîtresses, le tout dans un projet ambitieux
Roman Sergeyevich ZOBNIN – 12 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Zobnin. Un joueur dont on pouvait parfois se moquer lorsque Capello décidait de l’appeler en sélection, brillant alors par son indiscipline sous les couleurs du Dinamo Moscou de Cherchesov. Et puis, aujourd’hui, le voilà incontournable en sélection et au Spartak Moscou, bien que sa dernière saison soit moins accomplie. Ce dernier représente le futur de la Russie et est l’un des rares joueurs que lequel le pas peut bâtir son avenir post-2018.
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
Il venait de quitter la (remarquable) académie de Togliatti pour rejoindre le Dinamo avec qui il n’a joué que des bouts de match. Comme d’autres, il était loin d’imaginer revêtir le maillot de la sélection quelques mois après grâce à la folie Capello.
Aleksandr Yurievich EROKHIN – 17 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Aleksandr Erokhin est un joueur au parcours atypique qui arrive enfin au sommet de sa carrière. Parti très tôt du centre du Lokomotiv pour avoir sa chance en Transnistrie, il est finalement revenu par la petite porte en Russie avant d’être titulaire incontournable cette saison au Zenit (et un des rares à ne pas y décevoir). Toujours présent en sélection depuis l’arrivée du nouveau sélectionneur, il est l’un des cadres non médiatisés de cette sélection.
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
Il y a quatre ans, Erokhin était bien loin de s’imaginer jouer ce Mondial. Le joueur venait tout juste de s’engager définitivement avec l’Ural Ekaterinbourg après une première saison pleine en prêt. Après un passage réussi avec le Rostov de Berdyev, le voilà au Zenit et avec la sélection.
Daler Adyamovich KUZYAEV – 6 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Daler Kuzyaev, nouvelle pépite du Zenit, est la surprise de la saison. Pourtant formé au Zenit, il en est parti jeune pour avoir sa chance à Petrozavodsk, en Carélie, sous les ordres de son père. Issu d’une famille de footballeurs (le grand-père a joué au Pamir Dushanbe dans l’élite soviétique), il porte haut son nom avec une saison pleine au Zenit et une présence ininterrompue depuis presque un an en sélection.
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
Il y a quatre ans, le jeune Daler (21 ans) venait d’arriver en Tchétchénie, au Terek, en provenance du Neftekhimik Nizhnekamsk et de son Tatarstan natal. Loin d’imaginer que le Mondial serait, pour lui, un objectif.
Denis Dmitrievich CHERYSHEV – 11 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
En Espagne depuis son enfance, le joueur de Villareal est le seul joueur de champ évoluant hors de Russie. Ayant suivi son père, il n’a jamais évolué au pays. Et si on a l’impression de le voir depuis longtemps le talentueux ailier de 27 ans, le joueur formé au Real, peu épargné par les blessures, ne parvient pas à faire totalement son trou en sélection. Aujourd’hui joueur de rotation dans un club solide de Liga, il a parfaitement sa place et pourrait apporter une autre vision du football à la Sbornaya.
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
Entre deux prêts (Séville puis Villarreal), le joueur du Real venait de manquer la Coupe du Monde la faute à un manque de temps de jeu, et ce malgré deux sélections à son plus jeune âge. Il s’imaginait sans doute dans l’effectif aujourd’hui, surtout après avoir été immédiatement appelé pour la campagne de qualifications de l’Euro 2016. Pourtant, il a connu un passage à vide et quasiment trois ans sans sélection.
Yuri Valentinovich ZHIRKOV – 84 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Yuri, passé un temps par Chelsea, souvent annoncé sur la fin, est toujours un élément clé du Zenit malgré ses 34 ans bien entamés. Replacé le plus souvent au milieu du terrain, il s’apprête à apporter son expérience à une sélection qui en a bien besoin pour tenter de bien figurer à domicile.
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
À l’image de Gabulov, Zhirkov a lui aussi connu les joies de l’Anzhi et de sa déchéance. Débarqué également au Dinamo Moscou avec le peu de résultats que l’on connaît, le joueur a finalement su rester au sommet grâce à un transfert vers le Zenit. Lui, l’ancien du CSKA Moscou.
Aleksandr Sergeyevich SAMEDOV – 48 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Sans doute car le Russo-Azéri est toujours solide et fidèle au poste sur l’aile droite. Samedov, qui a réussi son pari d’aller au Spartak afin de gagner un titre, a tout de même connu une saison particulière, voyant son club précédent, le Lokomotiv Moscou, remporter le titre de champion national. Néanmoins, le globe-trotter moscovite (le moscou-trotter ?) apporte son expérience et est le pendant de Zhirkov dans une animation plutôt jeune. À noter que depuis ses premières sélections en 2011, Aleksandr est incontournable en équipe nationale.
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
Peu de choses à dire sur Samedov. Il y a quatre ans, le joueur se trouvait déjà avec la sélection, participait à la Coupe du Monde au Brésil, était bien installé au Lokomotiv Moscou après son retour du Dinamo Moscou.
Anton Andreevich MIRANCHUK – 6 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Miranchuk est également l’une des énormes surprises de la saison et profite du bon parcours du Lokomotiv Moscou, succès auquel il a largement apporté. Parti pour être un « frère (jumeau) de » après de longues saisons sur le banc et un prêt au Levadia Tallinn, Anton Miranchuk avait tout pour finir en haut de tableau de D2 zone ouest. Mais cette saison, et sans doute son prêt estonien, a tout changé et le voilà régulièrement sélectionné depuis le mois d’octobre.
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
Le banc. Le banc. Le banc. Le début d’une longue période d’attente sur le banc de touche des cheminots avec comme seul plaisir le fait de voir son frère éclore. S’il espérait être présent ici, pour ce Mondial, nous, ce n’était pas notre cas. Et pourtant.
Les oubliés du poste
Cinq autres milieux de terrain sont apparus dans les papiers du sélectionneur cette année. Certains expérimentés, d’autres plus surprenants, quoi qu’il en soit, ils restent tous à la maison. C’est notamment le cas de l’espoir du Dinamo, Aleksandr Tashaev, pourtant présélectionné, tout comme Anton Shvets de l’Akhmat, qui a connu sa seule sélection contre la France.
Du côté des noms plus familiers, l’Ingouche Magomed Ozdoev, l’expérimenté Denis Glushakov ainsi que l’insupportable Dmitry Tarasov regarderont eux aussi le Mondial à la télé (ou au stade, espérons-le).
Les attaquants
Aleksey Andreevich MIRANCHUK – 19 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Lyosha est devenu incontournable beaucoup plus tôt que son frère. Titulaire au Lokomotiv depuis quatre ans, du haut de ses 22 ans, il est le meilleur joueur du club sur la durée et a une occasion unique de briller devant le monde entier. Mais quand on est né le 17 octobre, on ne peut décemment pas être mauvais. Hein Stéphane Dedebant ?!
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
Il était alors encore loin de la sélection, mais commençait à devenir incontournable au Lokomotiv Moscou, tout en évoluant avec la sélection des espoirs. Ce n’est qu’un an plus tard qu’il connaît ses premières sélections sous Capello avant de vraiment s’imposer en équipe nationale après l’Euro catastrophique de la Russie.
Fyodor Mikhailovich SMOLOV – 32 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Fyodor Smolov avait tout pour finir en milieu de tableau de FNL en tant que joueur du Sibir Novosibirsk. Puis, un beau jour, voilà que tout a changé. Attaquant vedette du très bon FK Krasnodar, annoncé un peu partout en Europe, il est ici pour mener l’attaque de la sélection nationale malgré une saison à quatorze bus seulement (il en avait inscrit 25 et 24 pour ses deux premières saisons avec les Byki).
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
Décevant au Feyenoord, incapable de s’imposer au Dinamo, le grand espoir sortait d’une saison lamentable à l’Anzhi (un petit but) pendant que ses copains étaient au Brésil. C’est pourtant l’année 2014 qui change tout pour lui avec un prêt à Ural lui ouvrant (enfin) les portes des filets, tout comme celles de Krasnodar et de la sélection.
Artyom Sergeyevich DZYUBA – 23 sélections
Почему и вообще зачем он тут ? – Pourquoi est-il là et surtout pour quoi faire ?
Il est là ! Artyom Dzyuba est de retour ! Et on ne sait pas vraiment pourquoi… si ce n’est pour ses talents de comique ou pour représenter fièrement le club de l’Arsenal Tula – oui, l’un des attaquants de la sélection joue à Tula. Il faut dire que l’imprévisible gentil géant vient à nouveau de relancer une carrière qui semblait être dans l’impasse une bonne fois pour toutes. Il signe d’ailleurs son retour en sélection après en avoir été écarté pendant deux saisons. Spécialiste des retournements de situation, il a inscrit cinq buts au printemps pour l’équipe de Bozovic et est l’un des artisans de l’incroyable septième place des canonniers.
Чем занимался четыре года назад ? – Que faisait-il quatre ans plus tôt ?
Il sortait alors de sa meilleure saison (prêté à Rostov), mais regardait le Mondial à la télévision malgré quelques sélections (une par an) dans la besace. Par la suite, Artyom ne réussit pas au Spartak Moscou et se relance finalement avec le Zenit, lui permettant, déjà, de retrouver la sélection nationale.
Les oubliés du poste
Si Kokorin, confirmant enfin ses promesses, a fini par se blesser, Poloz et Zobolotny, ses deux autres coéquipiers n’ont pas passé le cut. Enfin, Maksim Kannunikov, qui a perdu le fil de sa carrière et vient de signer au PAOK après avoir fini la saison à Khabarovsk, ainsi que le jeune espoir du CSKA Moscou, Fyodor Chalov, n’y ont jamais vraiment cru.
Adrien
Image à la une : Ramil Sitdikov / Sputnik via AFP Photos
Pour les gardiens , il manque Kritsyuk qui a eu du mal a se remettre de sa blessure et a été barré par Sinitsyn . Sinon , il manque aussi Shatov au milieu .