C’est ce dimanche 7 septembre que démarrent les éliminatoires de l’Euro 2016. 25 équipes d’Europe de l’Est sont en lice pour espérer faire partie du voyage en France dans deux ans. L’élargissement à 24 qualifiés pourrait profiter à certaines sélections qui courent encore après leur première participation à un championnat d’Europe voire à une phase finale. Tour d’horizon.

Groupe A : Pays-Bas, République tchèque, Turquie, Lettonie, Islande, Kazakhstan

République tchèque : en déclin depuis sa demi-finale à l’Euro 2004, la République tchèque a raté les deux dernières Coupes du Monde avec entre temps un quart de finale en trompe-l’oeil à l’Euro 2012. Les Pays-Bas étant grandissimes favoris et n’ayant pas l’habitude de se rater en éliminatoires, les Tchèques seront à la lutte avec la Turquie et l’outsider islandais pour la deuxième place qualificative.

Lettonie : dans un groupe assez relevé, il est peu probable que la Lettonie refasse le coupe de 2004. À l’époque, la génération Verpakovskis s’était qualifiée pour l’Euro en éliminant en barrages la Turquie, troisième de la Coupe du Monde 2002. Depuis, rien ou presque.

Groupe B : Bosnie-Herzégovine, Belgique, Israël, Pays de Galles, Chypre, Andorre

Bosnie-Herzégovine : avec toujours Safet Sušić à sa tête et avec son nouveau capitaine Edin Džeko, la Bosnie-Herzégovine va tenter de se qualifier pour son premier Euro après s’être qualifiée pour la dernière Coupe du Monde. Tête de série au moment du tirage au sort, la sélection bosnienne est favorite du groupe, avec la Belgique. Elle devrait se qualifier pour la phase finale si elle joue à son niveau.

Groupe C : Espagne, Ukraine, Slovaquie, Biélorussie, Macédoine, Luxembourg

Ukraine : l’Ukraine a perdu le match qu’il ne fallait pas perdre face à la France, celui qui l’a empêché de participer à la Coupe du Monde 2014. Malgré cet échec et un contexte pesant, l’Ukraine reste une valeur sure en Europe. Avec l’ouverture de la qualification directe aux deuxièmes de groupe, la sélection ukrainienne semble en mesure de glaner sa qualification directe pour la France malgré la présence de l’Espagne dans le groupe.

Slovaquie : huitième de finaliste de la Coupe du Monde 2010, la Slovaquie n’a pas confirmé et a échoué, dans les grandes largeurs, à se qualifier pour l’Euro 2012 et pour la Coupe du Monde 2014 malgré des groupes éliminatoires homogènes. Elle sera donc revancharde au moment d’aborder les éliminatoires de l’Euro 2016. Un cran derrière l’Espagne et l’Ukraine, elle part favorite pour une place en barrages devant la Biélorussie.

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Hamsik va mener la sélection slovaque

Biélorussie : catastrophique lors des éliminatoires du Mondial 2014, la Biélorussie voudra confirmer les promesses entrevues lors des éliminatoires de l’Euro 2012 ainsi que les performances de ses sélections de jeunes. Difficile toutefois d’imaginer que cette sélection irrégulière décroche une qualification directe. Les Biélorusses ont en revanche les moyens de décrocher une place en barrages.

Macédoine : Goran Pandev et ses coéquipiers ne réussissent pas vraiment en éliminatoires. Présente dans l’avant-dernier chapeau et ayant hérité d’un groupe difficile, la Macédoine aura du mal à n’accrocher ne serait-ce qu’une place en barrages.

Groupe D : Allemagne, Irlande, Pologne, Écosse, Géorgie, Gibraltar

Pologne : malgré la présence, entre autres, de Robert Lewandowski, la Pologne est sur le déclin. Malgré tout, elle peut croire en ses chances de se qualifier directement pour l’Euro 2016. Si la première place semble réservée à l’Allemagne, championne du monde et au faîte de sa puissance, la Pologne peut accrocher le deuxième strapontin qualificatif face à une équipe d’Irlande elle aussi déclinante.

Géorgie : capable de faire des coups, de faire trembler certains gros notamment sur sa pelouse de Tbilissi, la Géorgie manque toutefois de régularité pour être considérée comme un outsider crédible.

Groupe E : Angleterre, Suisse, Slovénie, Estonie, Lituanie, Saint-Marin

Slovénie : derrière l’Angleterre et la Suisse, favoris légitimes, la Slovénie s’affiche comme étant le postulant le plus crédible à la place de barragistes. Elle devra toutefois se méfier de l’Estonie qui lui avait joué de mauvais tours lors des éliminatoires de l’Euro 2012.

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La sélection slovène avec son jeune meneur Kampl

Estonie : le qualifié surprise pour les barrages de l’Euro 2012 n’a pas confirmé et a retrouvé un rang plus en adéquation avec ses performances habituelles en éliminatoires lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2014 (cinquième). L’Estonie est sur le papier supérieure à Saint-Marin et à la Lituanie et c’est donc la Slovénie qui sera son adversaire principal pour une place en barrages.

Lituanie : l’autre sélection balte du groupe est parfois dure à battre mais elle n’a que rarement brillé sur le long terme. Une quatrième place serait déjà une belle performance.

Groupe F : Grèce, Hongrie, Roumanie, Finlande, Irlande du Nord, Îles Féroé

Grèce : le champion d’Europe 2004 est devenu l’une des équipes les plus régulières d’Europe. Huitième de finaliste de la Coupe du Monde 2014 et aujourd’hui entraînée par Claudio Ranieri, la Grèce ne devrait pas avoir de difficultés à s’extirper de ce groupe.

Hongrie : 1986. Cela fait près de trente ans que la Hongrie court après une phase finale. La sélection magyare pourrait être l’un des grands bénéficiaires du passage à 24. Sa place dans le deuxième chapeau et son groupe, relativement homogène, lui laissent une chance de se qualifier directement pour l’Euro 2016. Méfiance tout de même car la Roumanie et à un degré moindre la Finlande ne se laisseront pas faire.

Roumanie : éliminée en barrages de la Coupe du Monde 2014 (par la Grèce), la Roumanie dispose des atouts nécessaires pour se qualifier au moins pour les barrages. Elle retrouvera durant ces éliminatoires son voisin et grand rival hongrois qu’elle avait devancé en éliminatoires de la dernière Coupe du Monde.

Groupe G : Russie, Suède, Autriche, Monténégro, Moldavie, Liechtenstein

Russie : malgré sa Coupe du Monde 2014 ratée, la Russie a choisi la continuité en maintenant sa confiance avec Fabio Capello (qui ne sera toute fois peut-être plus là dans quelques semaines). Première de son groupe lors des éliminatoires de l’Euro 2012 et de la Coupe du Monde 2014, la Russie est favorite du groupe malgré la présence de la Suède et il serait très étonnant de ne pas la voir se qualifier directement.

Autriche : la star David Alaba et ses coéquipiers auront une revanche à prendre vis à vis de la Suède qui l’a devancé lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2014. Les Autrichiens avaient terminé troisièmes du groupe, une place qui leur garantirait les barrages lors de ces éliminatoires. La qualification semble donc accessible que ce soit par la voie des barrages voire même directement.

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Alaba, le taulier autrichien

Monténégro : après avoir raté ses éliminatoires de la Coupe du Monde 2014, le Monténégro sera avide de revanche. Dans un groupe accessible, il visera une place en barrages à la lutte avec l’Autriche car la Russie et la Suède semblent un cran plus haut.

Moldavie : ses chances de qualification sont minimes. La Moldavie n’a jamais brillé en éliminatoires.

Groupe H : Italie, Croatie, Norvège, Bulgarie, Azerbaïdjan, Malte

Croatie : la Croatie ne devrait pas avoir de problèmes pour se qualifier dans un groupe de qualification relativement faible. Elle sera même à la lutte pour la première place avec l’Italie.

Bulgarie : pour cette sélection en difficulté depuis quelques années, une place de barragiste serait déjà une bonne performance. Derrière les favoris italiens et croates, la Norvège sera son principal adversaire.

Azerbaïdjan : malgré la présence de Berti Vogts sur le banc de touche, il est peu probable de voir l’Azerbaïdjan se qualifier.

Groupe I : Portugal, Danemark, Serbie, Arménie, Albanie

Serbie : après avoir digéré sa transition, la Serbie aborde ces éliminatoires avec une nouvelle génération assez talentueuse. Elle part favorite pour une place de barragistes et elle a les moyens de lutter avec le Portugal et le Danemark pour une qualification directe.

Arménie : Henrikh Mkhitaryan et ses coéquipiers ont brillé lors des éliminatoires de l’Euro 2012 et de la Coupe du Monde 2014. Ils tenteront de se qualifier pour leur première phase finale mais il faudra faire avec une certaine concurrence ainsi qu’avec les blessures longue durée de Movsisyan et d’Özbiliz, deux des meilleurs joueurs de l’équipe.

Albanie : dans un groupe homogène mais d’un bon niveau, l’Albanie est loin d’être favorite. Elle devrait comme d’habitude ne pas se qualifier.

Karim Hameg

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