Alors que le championnat slovaque reprend ses droits, nous vous proposons de revenir sur la dernière saison afin de faire le point sur le football slovaque et ce qui nous attend pour cette prochaine saison. Entre les belles réussites de Podbrezová et Ružomberok, la déception Trenčín, l’abandon du Spartak Myjava et la saison de tous les records pour Žilina, retour sur un an de football en Slovaquie.

Premier : Žilina, la réussite (73 points)

Splendide. S’il ne fallait qu’un mot pour résumer cette saison de Žilina, splendide serait certainement le meilleur choix possible. Imprimant un rythme effréné durant toute l’année, porté par un jeu collectif imprimé par Adrián Guľa, technicien de cette équipe, Žilina a réalisé une saison quasiment parfaite. À vrai dire, il est bien difficile de trouver des points négatifs pour résumer la saison du club tant ces derniers ont su dominer ce championnat. Meilleure attaque avec 82 buts, meilleure défense avec 25 buts encaissés, 3 petites défaites, 4 nuls et 72 points au compteur, les chiffres sont à l’image des prestations sur le terrain.

Des prestations exceptionnelles qui s’expliquent notamment par l’équipe mise en place par Guľa. S’appuyant une nouvelle fois sur la jeunesse et le centre de formation, Žilina a également su profiter d’un recrutement astucieux. Robert Mazan et Jakub Holubek pour assurer un flanc gauche solide, Filip Kasa comme soutien à Vavro en défense centrale, ou encore Yusuf Otubanjo, déniché dans les bas-fonds du football autrichien, qui a su apporter sa touche technique et ses inspirations lumineuses sur le front de l’attaque. Une attaque portée par le meilleur buteur et joueur du championnat, transféré en Corée du Sud lors de ce mercato estival, Filip Hlohovský.

© MŠK Žilina

Une équipe s’appuyant également sur un milieu de terrain dominateur formé par Škvarka, 24 ans et devenu taulier lors de cette saison, Káčer, milieu de terrain de poche faisant les transitions entre l’attaque et la défense, et enfin Ivan Diaz, récupérateur argentin de 24 ans revenant de nulle part après un passage à vide de trois années. Trois années sans jouer aucun match pour revenir en l’espace de deux saisons comme l’un des meilleurs éléments de cette équipe, tout en tenant sa place lors des compétitions européennes. L’effet Adrián Guľa.

Enfin, comment ne pas saluer les prestations de Vavro en défense centrale, véritable leader de cette équipe, s’imposant comme le meilleur défenseur du pays et très certainement comme le futur Milan Škriniar dans la trajectoire de sa carrière. Une valeur sûre qui ne devrait plus rester bien longtemps dans le championnat slovaque. De même, à ses côtés, saluons également la très belle saison d’Ernest Mabouka, transféré cet été au Maccabi Haifa après avoir eu l’occasion de participer à la CAN avec la sélection camerounaise. Une belle promotion pour le football slovaque et son championnat.

Tant de points positifs montrant la magnifique saison des Šošoni. Une saison couronnée par un titre de champion, mais aussi par le retour des ultras du club après de longs mois de boycott. De quoi savourer et aborder le futur sous les meilleurs auspices. Un futur qui devrait se construire une nouvelle fois grâce à la jeunesse locale, mais aussi étrangère, avec trois transferts intéressants apportant de la profondeur à cette équipe, à savoir le Moldave Eugeniu Cociuc, l’Azéri Ramil Sheydaev ainsi que le Lituanien Eligijus Jankauskas. Une recette gagnante.

Second : Slovan Bratislava, de la déception à l’espoir (57 points)

Tous les ans le même constat. Tous les ans les mêmes échecs. Tous les ans le Slovan Bratislava semble tourner en rond, marchant l’air absent et écrasant ses espoirs. De saison en saison, les mêmes erreurs, les mêmes espoirs se transformant en défiance. Heureusement, dans tout cela, il y a quelques instants de plaisir. Ceux qui permettent aux supporters de continuer à entretenir la flamme.

Arrivé en août, Ivan Vukomanović, bien connu des Bordelais et des Belges, a su redonner espoir à tout un peuple. Reprenant l’équipe après les échecs Nikodimos Papavasiliou et Vladimír Koník, le technicien serbe s’est appuyé sur des bases solides, remettant un peu de sérieux et d’implication chez ses joueurs, tout en gardant quelques instants de plaisir grâce à des joueurs comme Seydouda Soumah, meilleur joueur du club lors de cette saison et transféré au Partizan Belgrade cet été, ou encore du vétéran Tomáš Kóna, transféré à la surprise générale chez le promu Nitra lors du mercato estival. Malheureusement, cela ne fait pas oublier les échecs.

Ces échecs se trouvent dans un premier temps dans le recrutement. Comme d’habitude, le Slovan recrute. Comme trop souvent, le Slovan se loupe. Durant le précédent mercato estival, la mode était au Néerlandais. Des arrivées massives faites de Ruben Ligeon (Ajax), Lesly de Sa (Ajax), Mitchell Schet (Trencin), Lorenzo Brunet (Groningen). Une nationalité, quatre joueurs, quatre échecs. Rajoutez à cela l’arrivée tout aussi désastreuse du Brésilien Cléber, et vous avez là les recettes d’un beau mercato foiré. D’autant que les échecs des précédents mercatos restaient eux aussi présents dans l’effectif du début de saison, que ce soit Vasilios Pliatsikas ou Granwald Scott. De quoi faire rêver.

Heureusement, Ivan Vukomanović n’a pas baissé les bras face à une telle situation. Proposant un jeu relativement agréable, son arrivée a métamorphosé cette équipe. Si l’écart avec Žilina était bien trop important pour pouvoir titiller les šošoni, le Slovan Bratislava a malgré tout su revenir tout doucement vers les premières places, allant titiller Podbrezova, longtemps second durant cette dernière saison, jusqu’à passer devant ces derniers tout en assurant cette seconde place européenne. Autre bienfait de cette arrivée du Serbe, le recrutement porté vers son pays d’origine. D’Aleksandar Cavric à Uros Damnjanovic, le technicien serbe a su faire venir quelques jeunes talents du pays permettant d’assurer un minimum de qualité à cet effectif. Heureusement, Róbert Vittek est toujours là pour égayer la vie des supporters du Slovan malgré un niveau de jeu en baisse. Qu’importe, que l’on soit un joueur ou un club, les légendes ne meurent pas. La preuve, si la saison fut décevante malgré cette seconde place, le Slovan Bratislava a su apporter un nouveau trophée dans son armoire grâce à une victoire en Coupe face à Skalica. De quoi permettre aux supporters de rêver un peu.

Troisième : 11 ans après, la Rose refleurit (52 points)

Si Ružomberok, ville des roses, proposait ces dernières années un football en adéquation avec le talent musical de Moos, le club a, depuis deux ans, suivi un tout autre chemin, préférant délaisser le Hit machine au profit d’Umberto Eco. Le timing parfait pour revenir sur la saison de notre amie la Rose.

Il y a onze ans, Ružomberok était heureux. Remportant un historique doublé Coupe-Championnat, la ville et son club de football découvraient les joies de la Champions League. Des moments historiques s’éclipsant peu à peu au fil des saisons, le club ne parvenant plus jamais à retrouver le podium et l’appel de l’Europe.

© Rudolf Maškurica

Et puis, voilà que Dušan Tittel est apparu dans l’organigramme du club, soutenant le propriétaire du club Milan Fiľa, et surtout l’entraîneur du club, Norbert Hrnčár, autre bon technicien du pays avec Guľa. Troisième au classement, la saison n’avait pourtant pas si bien débuté avec une succession de mauvais résultats entre septembre et fin octobre. Des mauvais résultats qui laissent peu à peu place à des prestations solides grâce aux performances des cadres que sont Ján Maslo, roi de la défense et pilier de l’équipe, ainsi que de ses compères de défense : les jeunes Dominik Kružliak et Šimon Kupec, ainsi que l’expérimenté Peter Maslo. Rajoutons à cela un milieu composé du jeune espoir Chrien, transféré à Benfica depuis, ainsi que Dubek, parti au Zalaegerszegi, Martin Nagy, très intéressant dans le jeu, ou encore Michal Faško, lui aussi auteur d’une belle saison et transféré du côté des Grasshopper, en Suisse. Seule ombre au tableau, le peu de réussite de la légende locale Marek Sapara.

Ainsi, avec un tel effectif – auquel nous devons également ajouter le buteur Jakub Mares, cédé au Slovan Bratislava cet été – Ružomberok a su remonter la pente et enchaîner les victoires lors du sprint final, permettant ainsi de coiffer ses concurrents et retrouver les joies européennes.

« Ô vrayment marastre Nature, Puis qu’une telle fleur ne dure, Que du matin jusques au soir ! » – Pierre de Ronsard

Quatrième : Trenčín, la fête après les maux (47 points)

Champion en titre, toutes les attentes étaient placées sur Trenčín lors de cette dernière saison, et ce malgré les départs de Bero, van Kessel ou encore Kalu. Autant dire que cela ne s’est pas vraiment passé comme prévu.

Auteur d’une première partie de saison désastreuse, enchaînant défaites et matchs nuls, les hommes de Ševela étaient moralement au plus bas, loin, très loin du jeu proposé lors des dernières saisons. Si la recette Trenčín avait toujours su porter ses fruits malgré le départ des meilleurs joueurs lors des mercatos, cette saison 2016/2017 a semble-t-il montré les limites du projet. Si s’appuyer sur la jeunesse est une nécessité dans le football slovaque, les finances restant le nerf de la guerre et la revente de ces jeunes talents une obligation de survie, les départs et arrivées massives à chaque mercato peuvent néanmoins poser quelques questions sur la stabilité de l’effectif.

Heureusement, après l’hiver, le ciel sait s’éclaircir peu à peu sous le souffle d’air frais du printemps. Après un ménage hivernal effectué durant cette intersaison, l’équipe pouvait commencer cette seconde partie de saison sur de nouvelles bases. Des bases plus solides grâce à des entraînements spécifiques sur le travail défensif de l’équipe, le plan physique et mental, comme l’a souvent expliqué Martin Ševela, l’entraîneur. Une nécessité portant rapidement ses fruits.

Enchaînant les bons résultats en 2017, le club a su revenir à une place plus proche de ses standards, bien que loin des objectifs de base. Malgré tout, Trenčín assure le minimum en accrochant une place européenne. Un minimum syndical obtenu grâce aux performances de quelques hommes, à commencer par Jakub Paur, remplaçant attitré de Bero ayant parfaitement rempli sa tâche. L’autre bonne surprise se nomme Milan Kvocera, jeune ailier de 19 ans sortant tout juste du centre de formation du club. De même pour Giorgi Beridze, jeune attaquant géorgien de 20 ans s’imposant peu à peu comme le leader offensif de cette équipe. De l’importance d’un maître dans son bateau, avant l’ivresse.

Cinquième : Podbrezová, une histoire amère (45 points)

Ça aurait pu être la belle histoire de la saison, malheureusement l’Histoire ne retiendra finalement pas grande chose des performances de Podbrezová. Pourtant, il y a de quoi dire, le club ayant trusté la seconde place du championnat durant quelques mois. Un bel exploit pour les Železiari.

Loin d’être l’équipe la plus séduisante dans le jeu, Podbrezová s’est longtemps appuyé sur une défense solide mettant fin à la plupart des velléités offensives adverses. Si l’équipe a eu du mal à trouver le chemin des filets, elle avait au moins le mérite de poser des problèmes avec ses armes, préférant un bon vieux 1-0 des familles plutôt que de tenter le diable. Des performances à mettre aux crédits de Martin Kuciak, certainement meilleur gardien du championnat durant cette saison avec Jakubech (Spartak Trnava), tout comme son défenseur et capitaine Jaroslav Kostelny. De même, les légendes locales Michal Breznanik et Pablo Podio ont également su montrer toutes leurs qualités.

Il est difficile de dire que cette saison fut mauvaise avec le recul dont on dispose aujourd’hui. N’importe quel supporter du club aurait certainement signé pour une cinquième place avant le début de saison. D’autant que, rappelons-le, Podbrezová n’est qu’un petit village de quelques milliers d’habitants n’ayant que la ZELPO Aréna comme attraction locale. De quoi savourer cette belle saison.

© Vladimír Chramazda

Sixième : Trnava ne va pas (43 points)

Tout comme son rival historique, le Slovan Bratislava, le Spartak Trnava continue d’échouer dans ses objectifs de haut de tableau. Loin d’être dominateur sur le terrain, capable d’enchaîner le pire et le meilleur dans un même match, le Spartak semble ne pas savoir retenir les leçons et continue d’enchaîner les prestations moyennes. Loin de son histoire et de son passé doré. De même, à l’image de Podbrezová, le club n’a jamais réussi à trouver les solutions offensives permettant de gagner des points, la faute à une défaillance générale de tous les attaquants du club, de Tambe à Schranz en passant par Halilovic et Kerlon.

Heureusement, les supporters du club ont eu l’occasion de savourer quelques prestations individuelles, à commencer par le jeune gardien Jakubech, auteur d’une saison fantastique, permettant de maintenir le club à flot. Saluons également les performances des défenseurs Cögley, Conka ou encore du jeune Kadlec.

Septième : Recette hongroise : les préliminaires avant les étoiles (42 points)

Le DAC Dunajska Streda, club vitrine des Hongrois de Slovaquie, est considéré en Slovaquie comme l’un des clubs montants du pays. Et pour cause, nouveau stade, changement d’entraîneur avec l’arrivée de Marco Rosi durant l’intersaison, recrutement astucieux, le DAC devrait continuer à monter et pourrait même venir titiller le haut du panier durant la saison 2017/2018. Mais avant cela, revenons sur la précédente édition.

Résumer le précédent exercice du DAC se fait en deux étapes : d’abord, les échecs. Du début de la saison jusqu’à octobre, le club n’a pas vraiment connu les plaisirs du football et des victoires, stagnant en bas de tableau et accumulant les matchs nuls. Pas vraiment odeur de sainteté, Krisztián Németh, alors entraîneur du DAC, est éjecté de son siège au profit de Csaba László, ancien entraîneur du MTK, en Hongrie, ou encore de la sélection lituanienne. Sous les ordres du germano-hongrois né en Roumanie, Dunajska Streda se voit métamorphoser, enchaînant les victoires, engrangeant les points et gardant une défense extrêmement solide.

Une défense devenant point fort du club et composée du gardien Darko Tofiloski, valeur sûre du championnat, du jeune défenseur central Tomas Huk accompagné de l’expérimenté Lubomir Michalik, de l’arrière gauche panaméen Éric Davis ou encore du capitaine croate Marin Ljubicic. De même, le secteur offensif, bien qu’irrégulier, s’est parfois montré inspiré grâce aux fulgurances d’un Erik Pacinda ou encore de l’attaquant U21 Pavol Safranko, auteur d’une belle arrivée au club en janvier dernier, en provenance de Podbrezova.

Tous les voyants sont donc au vert pour le DAC qui continue de progresser et d’améliorer son effectif au fil des saisons. Saison qui, cette année, devrait s’annoncer bien plus excitante pour les supporters du club.

Le club des 5, – 1

© Róbert Fritz
  • Le Spartak Myjava a décidé de se faire la belle en plein milieu du championnat durant la trêve hivernale, bousculant le calendrier et permettant à tous les clubs de se maintenir en première division. Un cadeau des dieux pour le Tatran Presov, beaucoup moins pour le football slovaque.
  • Huitième (29 points). Le Zemplin Michalovce n’a pas bougé de son rang, s’accordant une petite marge assez rapidement afin de s’assurer un quelconque sauvetage. L’objectif est atteint avec, en prime, une demi-finale de coupe perdue face au Slovan Bratislava. Si la performance est avant tout collective, le capitaine Igor Žofčák a parfaitement tenu son rang malgré ses 33 printemps. De même pour le jeune ailier ghanéen Emmanuel Mensah, transféré en janvier du côté de Laçi puis, cet été, en Grèce, à l’Atromitos. Un départ ayant affecté les résultats du club en 2017. Attaque peu efficace, défense fragile, dégringolade des résultats au fil des journées, Senica a connu une longue descente aux enfers durant cette saison 2016/2017. Si le club avait tenté un recrutement étranger, tourné vers l’Espagne, avec une colonie assez importante de joueurs étrangers, cette stratégie s’est avérée peu fructueuse, voire catastrophique.
  • Neuvième (28 points). Il est loin le temps de Senica en haut de l’affiche, jouant l’Europe et émerveillant son public grâce à des joueurs comme Juraj Piroska. Preuve en est, le mercato hivernal fut une véritable purge avec les départs de 12 (!) joueurs.
  • Dixième (22 points). Le ViOn Zlaté Moravce a connu un double championnat. Tout d’abord avec des résultats médiocres, puis, suite à l’arrivée de Juraj Jarábek sur le banc, le club a su se relever et proposer un jeu relativement attrayant, tout en engrangeant les points. Si beaucoup pensaient le club condamné avant le début de la saison, Zlaté Moravce a aussi pu profiter du retrait du Spartak Myjava pour ranger la pression au placard le temps d’une saison. Quid de l’exercice 2017/2018 ?
  • Onzième (19 points). Club historique du pays, le Tatran Presov n’a pas été à la fête durant cette édition 2016/2017. À vrai dire, il est difficile de parler de déception tant ces résultats étaient attendus. Faute de moyens, le club de Presov ne peut mieux espérer qu’une place dans le bas de tableau du championnat et a eu la chance de voir Myjava quitter le championnat, faute de quoi, le Tatran Presov ne serait plus de la partie pour cette prochaine saison 2017/2018.

L’équipe type de la saison

Adam Jakubech (Spartak Trnava)

Ernest Mabouka (MŠK Žilina), Denis Vavro (MŠK Žilina), Kornel Saláta (Slovan Bratislava), Jakub Holúbek (AS Trenčín/MŠK Žilina)

Michal Škvarka (MŠK Žilina), Marin Ljubičič (DAC Dunajská Streda)

Nikolas Špalek (MŠK Žilina), Seydouba Soumah (Slovan Bratislava), Filip Hlohovský (MŠK Žilina)

Jakub Mareš (MFK Ružomberok)

Et sinon :

  • Alors que le club devait monter, Kosice n’a pas su apporter toutes les garanties financières pour passer en première division slovaque. C’est finalement Nitra, autre club légendaire, qui jouera cette saison dans l’élite.
  • Cette saison 2017/2018 a déjà été marquée par le retour de la Supercoupe tchécoslovaque avec un duel opposant le vainqueur de la Coupe de Tchéquie, Zlin, et celle de Slovaquie, le Slovan Bratislava. Un retour marqué par la victoire des Tchèques grâce à un doublé du Français Jean-David Beauguel.

Pierre Vuillemot


Image à la une : © MŠK Žilina

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