Technicien hors pair, grande gueule, passé tumultueux et accroc aux réseaux sociaux, le capitaine et meneur de jeu de la sélection russe qui affrontera la France ce mardi n’est pas un joueur comme les autres. Présentation de Roman Shirokov, un footballeur au parcours loin d’être rectiligne.
Une jeunesse d’excès et d’alcool
Roman Nikolayevich Shirokov est né le 15 juillet 1981 à Dedovsk, dans la banlieue de Moscou. Ce milieu de terrain démarre son parcours footballistique au CSKA Moscou sans jamais jouer un seul match avec l’équipe première. Durant ces jeunes années, Shirokov plonge rapidement dans l’alcoolisme. Il le raconte dans une très longue interview au magazine sport-express, en évoquant également ses premières sorties nocturnes à 18 ans et son abandon progressif de l’école jusqu’à l’arrêt complet de ses études :
« J’ai juste fait en sorte d’avoir la moyenne en classe. Deux ans d’affilée, j’ai séché quasiment 3/4 des cours. Une fois le printemps arrivé, j’ai tout stoppé et je m’en veux aujourd’hui. J’aurais du continuer mes études. J’ai traîné avec un groupe par la suite, je n’avais pas la tête au football. J’allais à l’entrainement alors que j’avais passé toute la soirée à boire, en ayant dormi deux heures. »
Shirokov est alors un adolescent dans la tourmente. Le CSKA Moscou décide de le prêter au Torpedo Zil, un autre club moscovite, afin qu’il puisse progresser. Dès sa signature, les dirigeants lui font comprendre qu’il doit arrêter l’alcool. Pourtant, l’histoire en sera tout autre : « Je ne pouvais pas continuer comme ça, j’allais me casser quelque chose. Pendant un moment, j’ai arrêté de boire. Puis un ami est venu me voir après mon premier match avec le club et … je suis sorti de la vie pendant deux mois. » Deux mois de bringue, d’alcool, d’excès et … d’un faux plâtre.
Alors que son club vit toujours pour le football et doit se rendre à Saint Pétersbourg pour un match de championnat, Shirokov décide ne plus répondre au téléphone. Alors même que son club essaye de le contacter pendant des heures : « j’étais à la datcha d’un ami (résidence secondaire, ndlr.), au lieu d’aller avec l’équipe pour le match. Nous étions au bord de la rivière en tain de faire des chachlik. Du coup, on a dû penser à une excuse pour le club et on a décidé de me faire un plâtre avec un faux certificat médical. On a fait le plâtre mais je n’avais pas la force d’aller à l’hôpital pour faire le certificat, alors j’ai laissé tomber. Au final, je n’en ai pas eu besoin, le club ne m’a plus téléphoné pendant un mois et j’ai marché avec le plâtre pendant un mois. Les gens pensaient que je m’étais vraiment cassé quelque chose ». Quand un journaliste lui pose la question fatidique : « Comment avez vous fait pour ne pas sortir deux mois de votre appartement ? », Shirokov répond d’un : « Mais vous pensez que les alcooliques font comment ? On se baladait quand même, on était joyeux, on allait à la rivière, on était assis avec nos bières. Le soir, comme il faisait froid, on passait à des alcools plus forts. »
Pendant ce temps, le Torpedo Zil l’a oublié, ne cherchant plus vraiment à le contacter, si ce n’est à travers un coup de téléphone du CSKA Moscou à la recherche de son joueur. Lequel est finalement retrouvé en train d’errer dans les rues de Moscou. Sa punition ? Devoir payer ses dettes à la nation. Le CSKA et son président Eugeny Giner lui font alors comprendre qu’il doit faire son service militaire. Le football est alors loin, très loin dans la vie de Shirokov.
Du service militaire à la RPL
« J’ai tout de suite compris que c’était pour le service militaire » déclarait Shirokov alors que le CSKA et un membre de l’armée venaient chercher le joueur dans son appartement. Là, sur le pas de sa porte, Shirokov refuse d’ouvrir. Pendant 40 minutes, les hommes attendent devant cette porte fermée, beuglant par la même occasion « on sait que t’es là Roman! » ; « ouvre cette porte ou on appelle la police! »
Après son service militaire à Batutinki et ses années d’errances, Shirokov obtient une seconde chance. Khimki le veut et décide de le faire signer. Malheureusement, l’alcool est plus fort que le joueur. Il décide de fêter cette offre avant même de signer son contrat avec le club. Résultat ? Une gueule de bois, une vraie. Comme il en a le secret depuis son adolescence. Malgré tout, il ne se dégonfle pas et décide d’aller signer son contrat dans cet état. Bien entendu, le club le mettra dehors avant même qu’il puisse déposer sa signature sur le contrat. Il doit alors s’engager avec Istra, petit club de quatrième division. On est alors en 2002, la carrière et la vie de Shirokov se décomposent de jour en jour.
« En un an et demi à Istra, pas un seul jour j’ai été sobre. Je me souviens, en 2002, c’était la Coupe du monde. Il y avait des footballeurs dessinés dans les bouteilles de Stariy Melnik, on achetait des caisses. Il fallait 11 bouchons, pour avoir l’équipe type. Tout le balcon de mon ami était rempli de bouteilles. Mais on a réussi à avoir l’équipe type! Il m’en reste encore deux aujourd’hui, ça me rappelle des souvenirs. » déclarait-il.
Shirokov est encore jeune et malgré l’alcool, il arrive jouer en quatrième division. Mais surtout, cette quatrième division sera un déclic pour lui. Tous les week-end, en affrontant des trentenaires ou quadragénaires, parfois alcooliques, il se rend compte qu’il ne veut pas finir de la même façon. Et que sans bagage scolaire, il n’irait pas bien loin. C’est là que la vie de Roman Shirokov bascula. En disant stop à l’alcool, la chance revient vers lui. En 2005, le Saturn toque à sa porte. C’est le début de son histoire avec la RPL, la première division russe.
L’année suivante, Shirokov rejoint le Rubin Kazan où il ne joue quasiment pas et où il se distingue en se moquant de son entraîneur, l’emblématique Kurban Berdiyev. Très pieux, ce dernier verra Shirokov lui reprocher de n’aduler qu’un seul Dieu, en l’occurrence « M. Franklin, des billets de 100 dollars ». Une nouvelle polémique pour lui qui mettra un coup de stop à son aventure. Laquelle se poursuivra, comme un symbole, au FK Khimki, qu’il a rejoint en 2007. Auteur d’une bonne saison (7 buts en 27 matchs) avec un club qui terminera en milieu de tableau, il attire l’attention du Zenit Saint-Pétersbourg, un champion aux dents très longues.
Roman Shirokov, le défenseur central
Début 2008, le Zenit Saint-Pétersbourg compte nombre de joueurs de talent au milieu de terrain : le capitaine Tymoshchuk, Denisov, Zyryanov, Ricksen et Fayzulin, entre autres. Dans le même temps, le nouveau champion de Russie se voit privé de Martin Škrtel (transfert direction Liverpool) et de Nicolas Lombaerts (longue blessure). Conséquence : Dick Advocaat, alors à la tête du Zenit, fait descendre Shirokov d’un cran, persuadé que son gabarit, sa vision du jeu et sa qualité de relance en feraient un excellent défenseur central. Le pari est gagné : Roman Shirokov s’impose aux côtés du Croate Ivica Križanac en charnière. Il fête même sa première sélection avec la Russie en mars 2008, face à la Roumanie (défaite 0-3). Par la suite, il remporte la Coupe de l’UEFA en étant titulaire tout au long du parcours de son équipe, y compris lors de la finale remportée face aux Glasgow Rangers (2-0). Il reçoit en récompense une convocation pour l’Euro 2008 avec la sélection russe.
Encore mieux, il se retrouve promu titulaire lors du premier match de la Sbornaya dans la compétition, face à l’Espagne. Une expérience amère pour Shirokov et son compère de la défense centrale Denis Kolodin, tous deux dépassés par les assauts espagnols. David Villa (auteur d’un triplé) et les siens écrasent la Russie (4-1) sur la route de leur titre européen. Si la Russie se reprendra et finira par atteindre les demi-finales, ce sera sans Roman Shirokov. Le joueur du Zenit est remplacé dès le match suivant par l’expérimenté Sergei Ignashevich et il suivra du banc le parcours de sa sélection. Il ne sera même pas rappelé par Guus Hiddink pour la demi-finale face à l’Espagne (0-3) malgré la suspension de Kolodin. Après cet Euro s’ouvre une période plus difficile pour Shirokov, qui voit le retour en forme de Lombaerts et les arrivées de Sébastien Puygrenier puis Fernando Meira lui barrer le chemin. Conséquence, en sélection, il n’est plus appelé du tout.
La renaissance sous Luciano Spalletti
Début 2010, le Zenit, qui sort de deux saisons décevantes tant en championnat qu’en coupe d’Europe, fait signer l’entraîneur italien Luciano Spalletti. Ce dernier, conformément aux souhaits du joueur, replace Shirokov dans le cœur du jeu, accompagné d’Igor Denisov et de Konstantin Zyryanov. Milieu de terrain le plus « avancé » du trio, Shirokov brille par sa qualité de passe et sa faculté à se projeter vers l’avant. Le natif de Dedovsk voit alors démarrer la plus belle période de sa carrière. Le trio est reconstitué au sein du milieu de terrain de la Sbornaya qui n’a pas perdu le moindre match sous leur nouveau coach Advocaat quand les trois milieux du Zenit étaient alignés ensemble.
En club, les titres s’enchaînent avec deux championnats de Russie, une coupe et une Supercoupe. Pour la première fois de son histoire, le Zenit finira même par passer les poules de la Ligue des Champions 2011/2012 en atteignant les huitièmes de finale (éliminé par Benfica). Auteur de cinq buts en huit matchs, Shirokov ne sera pas étranger à ce brillant parcours. Grâce à ses performances en club, Roman Shirokov est l’un des atouts majeurs de la sélection russe pour l’Euro 2012. Il éclate aux yeux de l’Europe en s’offrant un doublé lors de l’amical face à l’Italie (3-0) et s’illustre également en marquant lors de l’entrée en lice de la Russie dans la compétition face à la République tchèque (victoire 4-1). De quoi recueillir les éloges de Jean-Michel Larqué, alors commentateur sur M6, qui n’hésitera pas avant le match opposant la Russie à la Pologne à comparer Shirokov à Pep Guardiola. L’aventure tournera toutefois court pour la Russie, éliminée dès le premier tour après sa défaite face à la Grèce (0-1). Un présage des performances moins convaincantes qu’il offrira par la suite avec le Zenit. Double champion en titre, ce dernier finira par céder sa couronne au CSKA Moscou en même temps qu’il réalisera une campagne européenne décevante. Le tout malgré les arrivées ronflantes de Hulk et Witsel sous fond de psychodrame.
Rupture, blessure et nouvelles embrouilles
La saison 2013/2014 démarre bien pour Roman Shirokov : son triplé face à Paços de Ferreira mettra le Zenit sur la voie de la qualification pour la Ligue des Champions. Du reste, il est définitivement promu capitaine de la sélection russe en septembre 2013 après la mise à l’écart d’Igor Denisov. Son but en Azerbaïdjan (1-1) permettra à la sélection de valider sa qualification pour sa première Coupe du monde depuis 2002. La suite s’annoncera plus délicate tant pour le Zenit que pour Shirokov : en conflit avec son club, le milieu de terrain est prêté au FK Krasnodar pour les six derniers mois d’un contrat qu’il ne prolongera pas. S’il brille au sein du milieu de terrain de ce club émergent, il finit par se blesser au printemps. Cela finira par le priver de Coupe du monde 2014. Sans lui, la Russie sortira dès le premier tour sans convaincre. Son impact au milieu de terrain aura beaucoup manqué à la Sbornaya.
Libre de tout contrat, Roman Shirokov finit par rejoindre le Spartak Moscou à l’été 2014 en prenant le numéro 9 de l’emblématique Egor Titov. Une signification lourde de sens puisque son père, qui décéda d’un accident vasculaire cérébrale à 52 ans, était un grand supporter du club moscovite. Revenant de blessure, il ne fait ses débuts qu’en octobre et s’illustrera en inscrivant le but égalisateur lors du derby face au Lokomotiv. Peu convaincant, il terminera à nouveau la saison au FK Krasnodar et contribuera à la brillante troisième place des siens. De retour au Spartak pour la saison 2015/2016, il finit progressivement sur le banc de touche pour une sombre histoire de primes liées aux nombre de minutes jouées. Ce nouvel imbroglio se termine par une rupture de contrat.
Shirokov signe en janvier 2016 pour son club formateur, le CSKA Moscou. Loin de ses premières années difficiles, il s’impose d’emblée comme titulaire au poste de meneur de jeu et signe son premier but dès sa première titularisation, en coupe de Russie face au FK Oufa (victoire 2-0). Dans l’intervalle, Shirokov a également fait son retour en sélection russe. Il a repris le brassard de capitaine à son retour de blessure sous Capello et a vu son capitanat être confirmé par Leonid Slutsky qui est également son entraîneur en club. Roman Shirokov a d’ailleurs retrouvé le chemin des filets avec l’équipe de Russie en inscrivant le but victorieux lors de la victoire face au Portugal (1-0) en novembre dernier. Il s’agissait du 13ème but en sélection pour le capitaine, qui compte 52 sélections.
Le bad boy russe
Shirokov est une personnalité unique du football mondial. L’enfant de la rue ne tourne jamais autour du pot, et n’hésite pas à se fâcher avec tout le monde. Lui qui insulte publiquement Viktor Gusev, un journaliste russe, après que ce dernier ait déclaré que « Shirokov n’avait pas sa place en équipe nationale ». Mieux encore, Shirokov n’avait pas hésité à se battre avec son coéquipier du Zenit, le gardien Vyacheslav Malafeev. Un home avec qui il ne parlera plus pendant un an, et qu’importe qu’il soit son coéquipier de club et de sélection.
Depuis son aventure chez les Pitertsy, une fracture immense existe entre les supporters du club et Roman Shirokov. Une fracture faite de multiples histoires. Dès 2012, le milieu du Zenit s’emporte avec un supporter du club lors d’un match face au Rubin et le frappe à cause d’une banderole jugée irrespectueuse pour le joueur. Une banderole faisant référence au refus jugé un peu trop vigoureux du joueur de donner son maillot à un supporter une semaine plus tôt face au Dinamo.
Le début d’un dialogue dans la presse entre le groupe Landscrona et le joueur. Dans un communiqué sur le site officiel landscrona.ru, les ultras calment le jeu dès l’incident en déclarant que le groupe avait « décidé de transmettre [sa] position au joueur de façon personnelle. […] Après une discussion sérieuse, Roman Shirokov a donné sa parole de ne plus jamais commenter les actions des fans. […] Il a également été décidé que le comportement de ceux qui suppliaient son maillot n’était pas convenable. […] À la suite de tous ces événements, nous tenons à exprimer une nouvelle fois notre position : les joueurs du Zenit et ses supporters dans les gradins ont chacun un rôle à respecter. Personne n’a le droit d’exiger quoi que ce soit de l’un ou de l’autre, personne n’est au-dessus et il doit exister un respect mutuel. » Cet événement a eu lieu le en 2012.
Un an plus tard, rebelote. On apprend que le joueur a eu un incident avec des fans russes au restaurant alors qu’il était avec sa famille. Le respect mutuel n’est plus vraiment présent, et Roman Shirokov lâche un « les fans ne font rien pour moi, beaucoup d’entre eux sont des lâches » dans une interview avec Sports.ru. Les mots sont lâchés, la réponse ne tarde pas du côté des Landscrona, une nouvelle fois dans un communiqué.
« Nous ne voulions vraiment pas soulever à nouveau la question de notre relation avec un joueur du Zenit en particulier, et encore moins à le faire publiquement. Mais tout ne se passe pas toujours comme vous le souhaitez dans la vie. Une récente interview avec Roman Shirokov à l’un des journalistes russes, livrée à tout le pays, ne nous a laissé aucun choix. Dans les tribunes, nous avons un public très différent. Et même une telle position privilégiée ne donne aucun droit d’appeler les gens qui se respectent et qui ont consacré leur vie au «Zenit» des «lâches» (трусы), qui ne tiennent pas leur parole.
Il est facile de se sentir puissant et en sécurité, être un millionnaire en public, recruté par la plus grande compagnie pétrolière et gazière dans le monde ; absolument tout le monde comprend les conséquences de toute action à l’égard des gens comme toi dans ce pays. Tu te sens un « grand homme » et tu veux communiquer sur certains concepts, lorsque les deux parties « répondent de leurs mots. »
Suite aux concepts exprimés ci-dessus, nous considérons qu’il est nécessaire de t’informer, Roma, que chacun des interlocuteurs est prêt à te répondre sur des accusations de lâcheté à tout moment et dans un lieu qui te convienne. Ne sois pas un lâche – pour répondre de tes mots. » – landscrona.ru
Et puis ? On en reste là ? Evidemment que non ! Ça serait mal connaitre l’homme qu’est Shirokov. Tout d’abord, le milieu du Zenit fait des vagues à l’intérieur même du club en ignorant totalement son entraîneur Luciano Spalletti. Pire encore, ce dernier décide de féliciter le CSKA Moscou pour son titre de champion. Mais ce n’est pas terminé! Lors d’un match face au Volga, Shirokov entre sur le terrain sous les sifflets et les « casse-toi ». Buteur à la 93ème minute de jeu, le joueur du Zenit décide de célébrer son but … en faisant des bras d’honneurs aux ultras du club. La bronca résonne dans tout le stade, l’arbitre expulse le joueur, l’histoire avec le Zenit est consumée.
Un joueur 2.0
Tout autant connu pour ses coups de gueule que pour son talent balle au pied, Roman Shirokov est assez naturellement devenu actif sur les réseaux sociaux. Où il n’hésite pas à donner son avis et à interagir avec les journalistes à l’image d’un Joey Barton. Figurant parmi les « influents » du football russe, le joueur revendique 458 000 abonnés sur son compte Twitter, un vecteur d’information tellement primordial à ses yeux qu’il n’a pas hésité un jour à porter en match des chaussures où figuraient son pseudonyme sur le réseau social.
А вот и новые бутсы от NIKE pic.twitter.com/7dmPHx9S
— Roman Shirokov (@shirokovr15) 3 février 2012
Roman Shirokov est également présent sur Instagram (121 000 abonnés). Qui d’autre que lui pouvait poster le selfie victorieux (agrémenté d’un présomptueux #RossiyaTchempion), pris après la victoire face au Monténégro (2-0) qui validait la qualification de la Russie pour l’Euro 2016 ?
Ainsi, Shirokov est un joueur hors du commun. Lui qui a vécu plusieurs vies. Lui qui est souvent critiqué, qui a le don de se mettre la terre entière contre lui. Malgré tout, Shirokov a su rebondir de ses excès. Il a su sortir de l’alcoolisme qui le rongeait, seul, par la force mentale. Si ses belles années sur le terrain sont derrières lui, il devrait être titulaire, brassard de capitaine autour du bras, ce mardi au stade de France face aux Bleus. Lui, la tête brûlée du football russe.
Karim Hameg et Pierre Vuillemot
Image à la une : © TOFIK BABAYEV/AFP/Getty Images
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