L’édito de la rédac’

Cela va faire dix ans que ce n’est plus arrivé…

La saison 2009-2010 a été celle de tous les désastres pour les clubs russes, entre éliminations prématurées, déceptions et chute du coefficient UEFA. Pourtant, elle reste aussi la dernière fois qu’un club russe a accédé aux quarts de finale de la Ligue des champions. Le CSKA Moscou avait éliminé le FC Séville en huitièmes de finale et avait participé aux quarts, sauvant relativement la saison russe à l’échelle européenne.

Depuis, un club ukrainien, un club chypriote, un club turc, trois clubs français en plus du PSG ont disputé des quarts de C1, tout juste rejoints cette année par le FC Porto et l’Ajax Amsterdam. Voilà des statistiques pour le moins paradoxales en ce qui concerne une nation classée sixième au classement UEFA, une position ravie récemment au Portugal. La Russie n’a-t-elle donc aucun argument à faire valoir dans cette compétition ? Est-elle à ce point incapable d’y faire mieux que de la figuration ? Comment justifier l’absence complète de club russe à ce stade depuis si longtemps ? On se gardera de bien de le justifier, car ces équipes valent valent mieux que ça.

2016-2017 a vu la Russie dépasser le Portugal au coefficient UEFA après plusieurs saisons de lutte. L’écart s’est amplifié à l’issue de l’exercice 2017-2018. On pouvait croire que cette tendance se poursuivrait cette saison avec cinq clubs cadors russes qualifiés en phase de groupes, contre trois pour les Portugais. Pourtant, l’écart n’a fait que se réduire pendant les poules et cela continue sur cette phase finale. Non seulement les trois clubs portugais en lice ont engrangé beaucoup de points (surtout Porto), mais les résultats désastreux de tous les clubs moscovites pèsent lourdement dans le décompte, en particulier un Spartak Moscou totalement hors-sujet en Ligue des champions et en Ligue Europa. Pourtant, ni le CSKA, ni le Lokomotiv, ni le Spartak ne figuraient dans le chapeau des plus faibles au tirage au sort. Or, les deux premiers ont terminé dernier de leur groupe, le troisième a raté un barrage de qualification contre le PAOK (qui a eu le temps de démontrer toutes ses faiblesses par la suite) avant d’imploser également lors des poules de la Ligue Europa. Si le double exploit du CSKA Moscou face au Real Madrid est à saluer, la dernière place obtenue au classement demeure une réalité contraire à la logique et aux ambitions du club. Cette quatrième position obtenue en poules de C1 est la cinquième en six saisons et le paradoxe en est que l’unique fois où le CSKA a vécu un printemps européen est également l’unique fois que les Moscovites figuraient dans le chapeau 4.


Si une myriade de détails peuvent expliquer les innombrables échecs de clubs russes à ne serait-ce qu’éviter la quatrième place en Ligue des champions, il est possible d’apporter des éléments d’explication globaux. Tout d’abord, le championnat russe est l’un des plus homogènes d’Europe à envoyer un contingent compétitif, ce qui ne favorise ni l’envoi d’expérimentés plus susceptibles de faire bonne figure, ni l’adaptation des différents participants russes à la C1. Cet argument est devenu en partie fallacieux depuis les quatre dernières saisons et l’instauration d’une place automatique parmi les têtes de série pour le champion de Russie, titre revenu successivement au Zenit Saint-Pétersbourg, au CSKA Moscou, au Spartak Moscou et au Lokomotiv Moscou, qui ont donc tous eu le droit à un tirage comme tête de série. Cela n’a pas empêché le CSKA de 2016-2017 et le Lokomotiv de cette saison de terminer dernier et le Spartak de 2017-2018 de devancer le modeste NK Maribor, qu’il a par ailleurs échoué à battre en deux tentatives. Le Portugal n’est pas susceptible de rencontrer de telles difficultés.

En effet, l’absence de concurrence dans le championnat national assure à Porto et Benfica des participations régulières aux poules de la C1 en bénéficiant d’un coefficient UEFA favorable lors des tirages au sort, avec la perspective de rencontrer des adversaires plus faibles et donc d’avoir plus de chances de réussir (Porto a été particulièrement gâté depuis son dernier échec contre Chelsea et le Dynamo Kiev en 2015-2016, puisque se sont succédé le groupe de Leicester, Bruges et Copenhague en 2016-2017, de Monaco, du Besiktas et Leipzig en 2017-2018 et du Lokomotiv, Schalke 04 et Galatasaray en 2018-2019) et de se maintenir au rythme de la C1, quitte à connaître quelques échecs parfois (quatrième position en 2014-2015 et 2017-2018 pour le Benfica Lisbonne – à chaque fois battu deux fois par un club russe, le Zenit puis le CSKA –, dont un zéro pointé en 2017-2018).

À l’inverse, le Zenit Saint-Pétersbourg est tombé de son piédestal la saison où il a survolé la phase de groupe de la C1 en 2015-2016 (qui demeure la dernière fois qu’un club russe a franchi les poules de C1) en étant obligé d’en découdre avec des adversaires autrement plus relevés en Russie (les poids lourds habituels que sont le CSKA, le Spartak, le Lokomotiv, le FK Krasnodar, mais aussi des clubs coriaces comme le Rubin Kazan ou le FK Rostov) qu’au Portugal pour Porto et Benfica (impossible d’imaginer les voir finir derrière Rio Ave).

Malgré ces difficultés, les clubs russes ont pourtant de sérieux arguments à faire valoir sur la scène européenne, que ce soit en Ligue des champions ou en Ligue Europa. La double victoire du CSKA Moscou face au Real Madrid prouve qu’un club russe a tout le potentiel de réaliser les performances de l’Ajax Amsterdam et du FC Porto de cette année. Il suffit pour cela de gagner en constance et de mieux trouver l’équilibre entre la nécessité de réussir en championnat (ce qui a fait défaut au Zenit et Krasnodar) tout en accomplissant un bon parcours sur la scène européenne (ce qui fait défaut aux clubs moscovites). Oui, la Russie le peut ! Alors, au boulot dès l’an prochain !

L’affiche du week-end

Dynamo Moscou – Spartak Moscou : 0-1

Il y a des matchs que l’on coche en voyant le calendrier de la saison tels que les CSKA – Spartak, Spartak – Zenit ou encore Zenit – CSKA. La rencontre entre le Dynamo et le Spartak fait aussi partie des matchs phares du championnat russe. Historiquement, le derby moscovite, c’est Dynamo -Spartak ! Les deux clubs se détestent au plus haut point et encore aujourd’hui, les supporters alimentent la confrontation en s’envoyant des amabilités à la figure durant les matchs. Cette confrontation à beau être historique, elle a perdu de sa saveur d’un point de vue footballistique. Il est loin, le temps où le match entre les deux ennemis décidait du champion. Le Dynamo a perdu de son aura depuis pas mal d’années et peine à revenir dans la course au titre ou même pour les places européennes. Le Dynamo a même connu durant la saison 2016-2017, la relégation en FNL. C’était d’ailleurs l’année du titre du Spartak Moscou, un symbole. Malgré tout, le club aux dix titres de champion de Russie a perdu de sa superbe depuis quelques années déjà. Le Spartak peine aussi à se montrer constant au sommet, mais contrairement au Dynamo, reste dans la course à l’Europe.

Outre le fait de remporter le derby, le Dynamo avait l’occasion de passer du bon côté du tableau et d’espérer, pourquoi pas, une place européenne. Le Spartak, quant à lui, devait faire comme le Zenit, le CSKA et le Lokomotiv, à savoir accrocher trois points ce week-end.

Les deux équipes se retrouvaient sur le rectangle vert de l’Arena Khimki, la Lev Yashin Arena n’étant pas encore prête à accueillir un match ! Les supporters du Spartak ont d’ailleurs pas hésité à ironiser sur le sujet en montrant une banderole sur laquelle était marquée « Vous vous êtes encore pris un râteau ! ». Les supporters avaient d’ailleurs démarré le derby dehors avec un affrontement entre ultras des deux camps !

Sur le terrain, le Dynamo se présentait au complet. Dmitry Khokhlov optait pour une compo plutôt prudente avec Lutsenko seul en pointe. Oleg Kononov mettait un 4-2-3-1 avec de nouveau l’absence de Glushakov dans le XI de départ. Melkadze était préféré à Adriano pour soutenir Ze Luis en attaque.

La première période a été globalement contrôlée par le Spartak qui récupérait rapidement le ballon et contrôlait le ballon. Sofiane Hanni eut l’opportunité d’ouvrir le score sur un exploit individuel mais sa frappe passait hors du cadre (6e). Mais c’est Dzhikiya qui ouvrit le score sur coup franc direct à la 15e, profitant du mur disloqué du Dynamo pour ouvrir la marque ! Ze Luis aurait pu mettre à l’abri le Spartak à la 23e sans la parade miraculeuse de Shunin face au Cap-Verdien. Le Dynamo passait la première période hors du coup avec seulement aucun tir cadré.

Les intentions des Dynamovtsy furent bien différentes au retour de la pause. Cette fois, c’est le Dyamo qui domina de la tête et des épaules ces 45 minutes ! Les hommes de Khokhlov profitèrent des larges espaces sur les côtés pour s’infiltrer mais ne parvenaient pas à tromper la vigilance de la charnière Dzhikiya-Kutepov. Le Dynamo manqua de réalisme, à la 70e d’abord alors que Selikhov s’était aventuré hors de ses cages, Lutsenko manqua d’envoyer le ballon dans le but déserté en se heurtant au sauvetage de Dzhikiya sur sa ligne, puis à la 77e où encore une fois, Lutsenko fracassa la barre de Selikhov sur une reprise de volée.

Le Spartak remportait le derby malgré une insuffisance flagrante en deuxième période (seulement 33% de possession de balle). Il faudra faire bien mieux et être plus régulier pour chercher un résultat dimanche prochain face au Zenit ! Le Dynamo peut nourrir des regrets et devra se relancer à Orenburg pour assurer le maintien. 

Les autres matchs du week-end

  • Samara se promène. Dans le match de la peur contre le Yenisey, Samara a su hausser son niveau de jeu pour s’imposer 4-0. Le Krylia se donne un peu d’air au classement.
  • Le CSKA se relève. Après sa défaite 2-0 contre Tula la semaine précédente, le CSKA se ressaisit contre le Rubin Kazan et s’impose tranquillement 3-0 à domicile.
  • Rostov pêche encore. Peu inspiré ces temps-ci, Rostov n’a pu faire mieux qu’un match nul 0-0 contre l’Arsenal Tula et voit l’Europe s’éloigner tout doucement.
  • Le Zenit en deux temps. Mené sur sa pelouse contre Ufa, le Zenit a dû se reprendre et s’impose finalement 2-1 pour conserver sa première place.
  • Le Lokomotiv rebondit. Après un nul surprise 2-2 à domicile contre le Krylia, le Lokomotiv remet la machine à vapeur en marche en s’imposant 2-0 sur la pelouse de l’Anzhi.
  • Ural accroche le nul. En déplacement à Grozny, l’Ural Ekaterinbourg a obtenu un bon match nul (1-1) contre l’Akhmat dans un match assez fermé.
  • Krasnodar perd du lest. C’était le match à gagner, Krasnodar n’a pu faire mieux qu’un 2-2 sur sa pelouse contre Orenbourg. Menant au score, le dauphin du Zenit a craqué dans les dernières minutes.

Le classement

L’événement marquant de la semaine

Le Dynamo toujours sans stade

Ce derby entre le Dynamo Moscou et le Spartak Moscou devait être une grande fête pour le club de la police, qui devait enfin inaugurer son nouveau stade. Dix ans de travaux, dix ans d’exil pour enfin un retour dans le légendaire Stade Dynamo. Sauf que voilà, même si tout paraissait opérationnel lors de notre visite début 2019, la pelouse a fait des siennes et n’est pas apte à la pratique du football. Résultat des courses, un match délocalisé une nouvelle fois à Khimki et une nouvelle déception pour les supporters du Dynamo Moscou.

Qu’est-il devenu ?

Joseph Di Chiara

Joseph Di Chiara est un footballeur canadien qui joue au poste de milieu. Il a connu le championnat russe avec deux clubs, bien que ces deux passages aient été au final plutôt anecdotiques. Il a disputé cinq matchs en 2011-2012 avec le Krylia Sovetov Samara. C’est pendant ce passage que Di Chiara est appelé en équipe nationale pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2014. Il ne participe cependant pas aux rencontres du Canada, qui se qualifie aisément pour le tour suivant (où il ne sera éliminé qu’à la toute dernière journée après une défaite cinglante 1-8 face au Honduras). Parti en Hongrie en 2012, il revoit brièvement la Russie en 2013, mais ne dispute qu’un seul match avec le Torpedo Moscou.

Peu utilisé en Russie et en Hongrie, c’est en 2014 que Di Chiara retrouve un temps de jeu plus normal en intégrant la nouvelle formée League 1 Ontario avec les Vaughan Azzuri. Si son équipe ne parvient pas à décrocher sa qualification pour l’Inter-Provincial Cup, elle remporte la L1O Cup en venant à bout du Sigma FC en finale (2-1). L’année suivante, le Canadien retourne en Eurasie et intègre l’effectif du club kazakh d’Okzhetpes, avec lequel il dispute douze rencontres et marque un but. Il ne termine pas la saison 2015 et retourne à Vaughan en juin. Di Chiara remporte la League Cup 2016 puis la League 2016, deux compétitions dont il est l’une des stars désignées. Le milieu canadien retente sa chance en Europe, cette fois en Lituanie où il rejoint le FK Jonava en juin 2018, mais c’est à nouveau une parenthèse infructueuse. Il ne joue que six matchs pour son club, dont une rencontre contre le FK Suduva. En janvier 2019, Di Chiara signe avec York 9 ce qui lui permettra de disputer la Canadian Premier League.

Le XI

Le but du week-end

http://livetv.sx/frx/showvideo/686996_anzhi_lokomotiv_m/

Superbe travail individuel du revenant Smolov, qui double la mise pour le Lokomotiv et permet aux Cheminots de souffler face à l’Anzhi.

L’instant foot amateur par @RUSNLF

Le foot amateur revient dès la semaine prochaine!

Le Quiz

Venez approfondir et tester vos connaissances sur le football russe et son histoire. Trois questions seront posées chaque semaine, nous attendons vos réponses dans les commentaires et le verdict sera rendu dans l’article de la semaine suivante !

Les réponses de la dernière journée

  1. J’ai réussi à atteindre les huitièmes de finale de la Ligue Europa alors que j’étais dernier de RPL cette saison-là. Qui suis-je ? Je suis l’Anji Makhachkala de la saison 2013-2014.
  2. À l’Euro 2012, la Russie termine avec le même nombre de points que la Grèce (4 points) et une différence de buts générale favorable (+2 contre 0), mais se fait quand même éliminer en terminant derrière les Grecs au classement final. Pourquoi ? Contrairement aux compétitions de la FIFA où la première règle de départage est la différence de buts générale, les compétitions de l’UEFA considèrent d’abord les points obtenus dans les confrontations directes. Comme la Grèce avait battu la Russie, les Grecs (3 points) ont terminé devant les Russes (0 point).
  3. En quelle année le Zenit Leningrad/Saint-Pétersbourg a remporté pour la première fois le championnat domestique ? En 1984, le Zenit a remporté le championnat d’URSS avec 47 points, soit deux de plus que le Spartak Moscou.

Au boulot !

  1. Contre quel club russe le Racing Club de Strasbourg a t-il joué lors de la coupe Intertoto de 1996?
  2. Quel club russe évoluant en PFL se situe à quelques kilomètres au nord du Japon?
  3. Quels sont les deux joueurs internationaux russes actuellement en détention ?

La présentation de club

FK Kolomna

Cette semaine, on reste dans la Podmoskovie (ou région de Moscou) avec un club lui aussi récent, fondé en 1997 mais issu de la fusion de deux clubs plus historiques : tout d’abord l’Oka, anonyme en championnat de Moscou durant la période soviétique, il apparaît au troisième niveau dès l’indépendance. Mais le principal club de cette fusion est l’Avangard (nom qu’il a porté lors de la plus claire partie de la période soviétique). Fondé en 1906 sous le nom de KGO, il fait figure de pionniers du football russe. Il participe ensuite aux premières coupes d’URSS avant de réapparaître au troisième échelon national dans les années soixante avec des saisons correctes. Relégué comme l’OKA au quatrième échelon russe, les deux clubs fusionnèrent pour retrouver la PFL.

Cela marcha un temps, avec cinq saisons en zone centre (dont une deuxième place) avant la relégation en 2002. Champion de la D3 (quatrième niveau) zone région de Moscou en 2012, Kolomna retrouve le professionnalisme mais avec assez peu de succès (une douzième place au mieux). La saison actuelle pourrait ainsi être la meilleure du club.

Eduard Malofeev, grand buteur du Dinamo Minsk, y a commencé sa carrière alors que l’on ne trouve pas de grands noms dans la période moderne du club. On peut citer le gardien Botvinyev (formé au club) et passé par le Shakhtar, l’international tadjik Sergey Piskaryov qui y a passé une bonne partie de sa carrière et enfin Roman Dzhigkaev, ancien du Zimbru et venu faire une pige l’an passé.

La FNL

Dimanche de FNL qui démarrait tôt avec un derby du Far Est entre le Luch Vladivostok et le SKA Khabarovsk ! Un match remporté par les visiteurs (0-2) grâce à une belle volée d’Artemiy Maleev et un but de Dmitriy Kabutov, son quatrième cette saison.

Hormis cette victoire du SKA, seulement trois équipes ont pris trois points ce week end ! Sochi continue sa jolie saison et devient un prétendant sérieux aux places de barrage pour la montée. Le club du sud de la Russie a battu Armavir 1-0, score suffisant pour monter à la 4e place !

Le Mordovia a aussi créé la surprise en s’imposant à Chertanovo (0-2). Rien n’est joué pour la montée, d’autant plus que Kursk, Tomsk et Tambov n’ont pris qu’un point ce week-end.

La dernière victoire du dimanche est celle de Yaroslav (1-0) face au Baltika. Ce dernier cherchait à aligner un deuxième succès consécutif, qui lui aurait permis de sortir de la zone rouge.

Et pour finir, le match des équipes 2 entre le Zenit et le Spartak s’est soldé sur un nul (1-1). Le jeune Andrey Mostovoy avait ouvert le score pour les locaux, avant que le nouvel arrivé au Spartak Maksim Glushenkov ne marque. Ce dernier en est à 12 buts en FNL, dont 11 avec son ancien club de Chertanovo. Utilisé de nombreuses fois par Oleg Kononov durant la préparation hivernale, on pourrait le voir évoluer très bientôt en RPL s’il continue à planter comme ça !

L’équipe Footballski Russie

Image à la une: ©RPL

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