3 matchs, 3 victoires. Un bilan parfait pour le Dinamo sur cette phase aller de l’Europa League et des résultats qui permettent à l’indice UEFA russe de toujours être au contact de son homologue français. Jeudi soir, j’étais donc à l’Estádio António Coimbra da Mota pour assister à la rencontre entre Estoril et Dinamo. Parti très tôt de Lisbonne avec deux amis, nous arrivons au stade près de deux heures avant le coup d’envoi. Le cadre de la ville est fort agréable alors que le stade me semble quelque peu champêtre. On se gare sans difficulté dans la rue du stade et achetons nos billets dans la petite boutique du club d’Estoril. Nous croisons le bus des joueurs du Dinamo et apercevront notamment Valbuena ou encore Kuranyi qui prend la peine de faire les quelques pas qui séparent le bus de l’entrée pour venir saluer quelques fans locaux.
Première surprise, le nombre de russes présents aux abords du stade est assez important comparativement au nombre de portugais. Il faut dire qu’Estoril est à peine à 40 minutes en voiture de Lisbonne et se situe proche de Cascais. N’oublions pas également le casino de la ville qui semble être réputé. Un beau lieu de villégiature sous une température fort agréable. Après un petit tour le long de la plage jusqu’à Cascais, nous voici de retour au stade. Le contrôle est léger, le stade est très très loin d’afficher complet. Le cadre pourrait très bien s’apparenter à un 3ème tour de Coupe de France, mais il s’agit bien d’un match d’Europa League auquel nous allons assister.
Difficile de vous parler d’Estoril puisque je dois bien vous avouer que je ne connais absolument pas cette équipe d’Estoril Praia. Concernant le Dinamo, je vous invite à notre présentation. Pour ce 3ème match de poule et alors que le Dinamo n’a plus joué depuis plus de 20 jours (trêve internationale puis match face à l’Amkar reporté), Cherchesov choisit une option étrange avec Kokorin en pointe, Ionov à droite, Valbuena à gauche mais parfois libre, et surtout Noboa derrière Kokorin et devant un duo Denisov-Vainqueur. Derrière, Buttner et Kozlov sur les côtés, Douglas et Samba dans l’axe sont chargés de protéger Gabulov. Pour tout vous dire, je ne m’attendais pas à un grand match. Je ne fus donc pas déçu et encore moins surpris par le spectacle proposé par les deux équipes. Le Dinamo a joué tranquillement, sans forcer, mais sans mettre envie et intensité. On sentait les Portugais plus vifs et plus attentifs. Comment Samba peut-il faire deux passes consécutives directement dans les pieds d’un adversaire ? Vous me direz, comment un joueur aussi moyen que Samba a-t-il pu brasser autant d’argent par ses différents transferts ? Bref, le Dinamo joue dans le camp d’Estoril mais les opportunités (et non pas occasions) les plus dangereuses sont à mettre au crédit des locaux.
La deuxième période ne va guère nous réjouir plus sur le plan du jeu. Pire, le Dinamo semble même subir. Il faut finalement un petit exploit de Kokorin qui d’une frappe de loin trompe Vagner et ouvre le score. Ce but ne change pas grand chose, Estoril joue dans le camp moscovite depuis le retour des vestiaires alors que côté Dinamo les joueurs enchaînent les mauvais choix et maladresses techniques. Estoril mérite mieux et va avoir l’occasion de revenir dans le match. Mais Kleber verra son penalty repoussé par Gabulov et quelques minutes plus tard, sur une des rares actions bien menées par les visiteurs, Zhirkov reprend de la tête un centre de Noboa et achève les derniers espoirs portugais. Le baroud d’honneur et la jolie réduction du score de Tavares dans les arrêts de jeu ne changeront rien, le Dinamo s’impose sans forcer, sans briller, et se dirige tout droit vers la qualification.
Les joueurs peuvent donc aller saluer le parcage des supporters, un parcage qui s’est bien fait entendre tout au long de la partie, rompant avec les nombreux silences entourant cette rencontre. Entendre, depuis la tribune, Vainqueur appeler « Mat » pour recevoir un ballon, c’est assez rare à ce niveau, c’était le cas ce soir. La sortie du stade se fait dans le calme, nous reprenons la voiture sans attendre en direction de Lisbonne.
Rusko & The Wolfman
Article publié sur Soccer Populaire.