Notre dispositif Coupe du Monde est bien en place et comme chaque jeudi jusqu’à l’ouverture de la compétition, nous vous proposons un article qui fait le lien entre un pays qualifié pour la compétition et le pays organisateur. Ce jeudi, c’est le Nigéria qui est à l’honneur et qui de mieux pour nous conter l’Histoire des liens footballistiques entre ces deux grands pays pétrolifères qu’Ahmed Musa, l’ex-star du CSKA Moscou revenu au pays pour rédemption après son échec anglais ? Le plus Russe des Nigérians.


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Je suis très heureux d’être de retour. Lorsque le CSKA est venu vers moi (cet hiver), je n’ai pas hésité une seconde. Ici c’est mon club, c’est ma maison, c’est chez moi. Je connais le club par cœur et tout le monde me connait. Je suis de retour dans la famille rouge et bleue et je donnerai tout pour le CSKA.

C’est par ces mots venant du cœur, le 30 janvier 2018, qu’Ahmed Musa annonce son retour au CSKA. Un retour comme une rédemption. Lui qui était parti de « sa maison » lors de l’été 2016 pour rejoindre les spots scintillants de la Premier League et de son champion, Leicester City.

En plein centre du Nigeria, non loin d’Abuja, la capitale, se situe une grande ville dont les petites maisons faites de ciment et de tôle côtoient les mosquées blanches et les églises aux toits céruléens créant un horizon unique, patchwork de l’Afrique multiculturelle, multiconfessionnelle, multiethnique. Capitale du Plateau, région la plus touristique du Nigéria, Jos est une creuset. Son sol ocre contraste avec un ciel bleu accablant comme ses magnifiques chutes d’eau dans sa banlieue proche contraste avec les tensions religieuses faisant ruisseler le sang et la haine sur les chemins de terre ombragés. J-Town convulse, J-Town explose parfois, J-Town est le symbole de ce Nigéria très riche et très pauvre, de ce Nigéria en proie aux attaques et aux revendications religieuses et ethniques. Grande ville industrielle aux infrastructures plutôt modernes, elle est aussi un écrin de verdure et de fraîcheur en lisière de la savane. Et c’est dans cette ville éruptive et aux mille visages d’un million d’âmes que va naître ou vivre une bonne partie du gratin du football nigérian actuel, de John Obi Mikel à Ogenyi Onazi. Ahmed Musa, lui aussi, y naît le 14 octobre 1992.

De J-Town à Kano, une jeune fusée bientôt nommée Муса

Il va y passer toute son enfance. Une enfance où le football est l’un des principaux et uniques divertissements. Les terrains ocre aux lignes tracées à la craie blanche, plus ou moins droites, deviennent sa première maison en rentrant de l’école. Le petit Ahmed n’est pas très costaud, il n’est pas très grand non plus, mais par son explosivité et sa vitesse, il évite, esquive les duels pour faire trembler des buts sans filet et parfois sans poteau. Son talent unique est vite remarqué à Jos et il intègre dès son plus jeune âge la GBS Football Academy où il foule et dévale à toute vitesse le gazon vert des terrains d’entrainement jusqu’à ses 15 ans. Il est alors prêté au JUTH, club de l’Académie de Médecine de Jos (le club a fait banqueroute en 2013). C’est la première division nigériane qui lui ouvre déjà ses portes. Ses débuts dans la plus haute ligue de son pays natal se font alors qu’il n’a que 16 ans. Il y inscrit une demi-douzaine de buts en dix-huit matchs et fait déjà parler sa vitesse en pointe ou sur un côté.

 

Ses bonnes performances lui permettent de se refaire prêter la saison suivante à un club d’un standing plus important. Il doit alors quitter sa famille et sa ville natale pour rejoindre un peu plus au nord, Kano. Ville ultramoderne, mais à l’authenticité millénaire, en témoignent les immeubles en peau de verre s’élançant vers le ciel faisant face aux murs millénaires de terre de la vieille ville. Le club de Kano, les Kano Pillars va lui permettre de réaliser son rêve. Lors de sa saison avec les Sai Masu Gida, il enfile, du haut de ses 17 ans, le costume de serial-buteur. En vingt-cinq matchs, il fait trembler les filets dix-huit fois et établit un nouveau record dans la ligue professionnelle nigériane. Malgré les performances stratosphériques de sa jeune pépite, le titre échappe de peu au club, coiffé au poteau par les Éléphants du Enyimba International FC.

Mais peu importe pour le jeune Ahmed, sa jeunesse et son talent ont explosé aux yeux d’observateurs européens et de son sélectionneur. Adolescent, le sourire aux lèvres, il effectue ses débuts internationaux le 5 septembre 2010 à l’âge de 17 ans face à Madagascar. Et dans cette ascension fulgurante, la prochaine étape s’annonce déjà comme un départ de son continent. Lui, le petit gamin de Jos, l’adolescent de Kano, devenu international s’envole vers l’Europe. Laissant derrière lui son enfance, ses amis, sa mère qui l’a élevé seule et pour qui il a faire construire une nouvelle et confortable maison avec son salaire des Kano Pillars. Il s’envole pour trouver sur le Vieux Continent un nouveau terrain de jeu propice à son talent, propice à sa réussite et dont il veut faire profiter sa famille. Une nouvelle piste verte, terrain d’atterrissage à la fusée Муса que même l’Oural ne pourra arrêter.

Venlo, simple étape à vitesse grand VVV

La roquette Муса se pose alors donc aux Pays-Bas, à Venlo plus précisément. Le club possède déjà dans ses rangs deux joueurs nigérians Michael Uchebo et Alex Nkume, un argument de poids pour le petit Ahmed qui malgré son talent et sa vitesse folle balle au pied ne reste qu’un adolescent. Le VVV Venlo n’est pas un grand club, à la logistique lourde, ce qui permet au jeune nigérian de retrouver cette famille qu’il a besoin de se recréer loin de chez lui. Un constant besoin d’amour, d’être entouré pour le petit dernier de la famille, élevé seul par sa mère, entouré de ses soeurs après la mort tragique de son père alors qu’il n’avait que quatre ans.

Pour cette première saison 2010/11 en Europe, il arrive durant l’été et fait la préparation avec l’équipe première, mais l’adolescent n’a que 17 ans et ne peut pas jouer de matchs officiels, les Hollandais devant attendre les dix-huit ans révolus de leur pépite, en octobre. Il manque donc les premiers matchs de la saison. Le VVV se retrouve déjà dans une situation délicate lorsque le jeune prodige nigérian fait ses premiers pas et foule pour la première fois la pelouse du Stadion De Koel (d’une affluence maximale deux fois inférieure à ce qu’il avait pu connaître avec les Kano Pillars) face au FC Groningen. Titulaire, il fait déjà parler la poudre et sa vitesse sur l’aile droite en provoquant à la 50e minute un penalty qui permet à son équipe de revenir au score. Elle perdra finalement 2-5 mais Ahmed Musa, l’explosif ailier/attaquant polyvalent de 18 ans a réussi ses débuts européens.

 

La saison des Good Old  va être un petit chemin de croix, mais Ahmed Musa tire son épingle du jeu. Du haut de ses dix-huit ans et grâce à une parfaite entente avec son « frère » d’attaque Michael Uchebo, il va faire des étincelles jusqu’à la fin de saison, Musa devient vite un titulaire presque indéboulonnable. Sa petite taille en a fait une boule de muscle véloce qui mange la ligne ou les espaces sur les rares contre-attaques que se procure le VVV. Il finit la saison régulière avec cinq buts et cinq passes décisives en vingt-trois matchs, un total plus que louable pour la première saison d’un adolescent africain dans un championnat européen. Mais Venlo doit tout de même passer par les barrages pour éviter la relégation. Et c’est lui, lui quasiment seul, encore lui, lui arrivé au courant de l’été et qui n’a pu jouer qu’à partir d’octobre qui va permettre au club jaune et noir de rester dans l’élite du foot néerlandais.

En quatre matchs de barrages, Муса s’amuse et devient héros. Il virevolte sur le terrain face au FC Volendam comme le jeune aigle sur les plateaux rocheux de son enfance puis il récidive de manière encore plus étincelante face à Zwolle. En seulement quatre matchs, sur les huit buts inscrits par son club, il en marque deux et délivre quatre passes décisives. Le VVV est sauvé, sa mère a pour nom de famille Moses, mais c’est bien Ahmed Musa qui est en ce soir du 29 mai 2011 est le sauveur du peuple de Venlo. Il a alors dix-neuf ans et dans les tribunes des superviseurs allemands ont déjà les yeux rivés sur le diamant brut.

Durant l’été, il participe avec le Nigéria à la Coupe du Monde U20. En phase de groupe, il marque trois buts pour autant de passes décisives face à des adverses plutôt faibles (Arabie Saoudite, Guatemala…). En huitième, le Nigeria élimine l’Angleterre, Musa fait son tournoi, mais sans être grandiose, sans doute émoussé par une saison déjà longue et difficile en club. Finalement, le Nigéria se fait éliminer en quart de finale par la France emmené par un grand Lacazette, auteur d’un doublé. Il revient aux Pays-Bas alors que la saison a déjà commencé. Son premier match face à l’Ajax est une réussite, il plante un doublé, mais le VVV n’obtient que le match nul. Souvent relégué sur l’aile droite, il est toujours aussi incisif, mais beaucoup moins décisif lors de cette première partie de saison 2011/12. L’hiver approche alors à grands pas, son mercato aussi et il est temps pour le jeune nigérian de franchir un palier, loin, très loin des dernières places de l’Eredivisie…

Un amour nommé ЦСКА Москва

Le téléphone sonne beaucoup plus qu’à l’habitude dans le petit bureau du président du VVV Venlo. Des émissaires ont envoyé des rapports et d’Allemagne, d’Angleterre ou de Russie, on appelle pour s’enquérir du cas Ahmed Musa. Le jeune prodige intéresse. Malgré une moitié de saison moins convaincante, sa côte est intacte et de plus grands clubs européens lui font les yeux doux. Pour le président du VVV, les sommes évoquées ont de quoi  faire rêver. Il fait monter un peu les enchères pour la forme et finalement c’est un club russe qui remporte la mise pour cinq millions d’euros. Ce club, c’est le CSKA Moscou.

Nuages autour, Coupoles autour.
Par-dessus Moscou – De toutes mes mains ! –
Je te hisse au ciel, mon radieux fardeau. – Marina Tsetaeva

Ces vers de la poétesse russe résonnent comme un hymne rétrospectif à la carrière d’Ahmed Musa dans la troisième Rome. Comme Keisuke Honda, autre joueur du VVV Venlo ayant succombé aux sirènes moscovites quelque temps plus tôt, le Nigérian arrive en Russie pour se montrer aux yeux de tous. Mais contrairement à Honda et outre la réussite footballistique, il va y trouver une nouvelle famille, un père spirituel et un amour inconditionnel pour le ЦСКА.

Leonid Slutsky va prendre le jeune Musa sous son aile. Comme un fils, baigné par la bienveillance de ses coéquipiers, la fusée nigériane va décoller non pas de Baikonur, mais de Moscou. Il effectue ses débuts sous le maillot des Krasno-sinie face au Real Madrid en Champions League. Musa voulait de la lumière, le voilà servit sur un plateau d’argent. Pour son premier match en championnat, il va, comme aux Pays-Bas, soigner ses débuts avec un but face au leader du Zenit Saint-Pétersbeurg, le 3 mars 2012. Dans le système en 4-3-3 de Slutsky, il se place sur le côté droit lors de cette première saison qui verra le club de la capitale finir vice-champion de Russie.

Une demi-saison de mise en jambe avant de devenir Муса, l’incontournable buteur polyvalent, star du CSKA. Il va s’en suivre quatre saisons d’une folle histoire d’amour. Ahmed Musa n’est pas slave, Ahmed Musa n’est pas Russe, mais ses performances dès la saison 2012/13 vont faire de lui l’un des joueurs les plus importants et les plus aimés du club. Les fans du CSKA vont aduler ce petit homme aux jambes dansant à mille à l’heure, au grand sourire, à la joie communicative et au talent indéniable. Replacé à la pointe de l’attaque suite à la longue blessure de Doumbia, il s’envole, il est divin et tutoie les sommets.

La campagne de Coupe de Russie pouvant être considérée comme son chef d’oeuvre. Marquant à chaque tour, des seizièmes jusqu’à la finale qu’il remporte face à l’Anzhi de Samuel Eto’o malgré son tir au but manqué. En 28 matchs de championnat, il marque la bagatelle de onze buts et sert six passes décisives. Les statistiques ne sont pas tout, mais dans ce cas précis, elles sont le reflet d’une saison pleine, victorieuse et hors-norme pour un joueur de 20 ans arrivé en Russie depuis seulement six mois. Le CSKA réalise donc le doublé coupe-championnat et Musa gagne ses premiers trophées. L’idylle n’en est qu’à son commencement.

Appelé avec les Super Eagles pour participer à la CAN, il fait partie de l’aventure nigériane. Seulement deux fois titulaire, il rentre tout de même lors des demis et quarts et participe à la victoire de son pays dans cette CAN 2013 face au Burkina Faso. Il survole alors son avenir avec grandeur, et son armoire à trophée se remplit à grande vitesse. Une saison victorieuse avec son pays natal et dans son pays d’adoption, tant de chemin parcouru pour celui qui quatre ans auparavant foulait encore les terrains ocre de J-Town avec l’ambition de faire carrière dans le football pour aider sa mère et sa famille.

Дмитрий Садовников – soccer.ru

Il ne sortira quasiment plus du onze de Leonid Slutsky et de son CSKA qui règne quasiment sans partage jusqu’en 2016 sur le football russe. Муса va remporter avec son club pas moins de deux autres championnats et deux Supercoupes de Russie. Le tout en proposant chaque saison des feuilles de stats impressionnantes d’environ dix buts pour dix passes décisives. La petite fusée au coeur rouge et bleu s’accommode de jouer à droite, à gauche ou en pointe. Il prend comme il le dit lui même « un plaisir fou » à jouer en Russie, un plaisir qui se retrouve sur et en dehors du terrain. Amis avec Pontus Wernbloom, cible préférée des frères Berezutski pour leurs blagues, il se découvre un nouveau chez lui, une nouvelle maison, une nouvelle famille à des milliers de kilomètres de chez lui. Musa est heureux comme un gamin qu’il est encore un peu, rien ne semble arrêter sa montée en flèche faite de joie, de chevauchés fantastiques et de titres, écharpes autour du cou.

Le rôle de Slutsky est certainement prépondérant dans cette ascension moscovite. Le coach russe l’a protégé lors des six premiers mois et lui a toujours parlé comme un père parle à son fils pour qu’il se développe et prenne conscience des possibilités que lui offre son talent. Musa qui n’a pas vraiment connu son père et qui fonctionne à l’affectif est touché, et pour remercier celui qui lui fait confiance sur le terrain durant ses quatre années il donne tout ce qu’il reçoit en le transformant en but, succès et travail offensif. Le Super Eagle vole sur la Moskva, empereur des cieux et des surfaces de réparation de Kazan à Tyumen, de Saint Petersburg à Grozny.

D’un Soyouz à pompiste, échec britannique et rédemption

La chanson ne disait-elle pas que les chansons finissent mal en général ? Entre Moscou et Musa, elle se finit (pensait-on) en apothéose par un dernier titre de champion et quasiment vingt buts au compteur pour le turbo soyouz-nigérian. Leonid Slutsky s’en va en cette fin de saison 2015/16, ainsi en va de même pour Ahmed Musa. C’est le cœur lourd, le regard triste qu’il quitte la Russie, mais sa destination est prestigieuse. Les paillettes sont-elles plus brillantes ailleurs ? Quoi qu’il en soit avec un salaire avoisinant les 300 000 euros par mois et une indemnité de transfert de 16 millions d’euros, il est difficile de refuser l’offre du tout nouveau tout beau et tout puissant champion d’Angleterre, Leicester City.

Voulu par Claudio Ranieri, la découverte de la Premier League ne va pas se faire sans turbulences pour le joueur de 24 ans. Les Foxes ont du mal à assumer et digérer leur titre, Musa n’est pas le même que celui du CSKA, il ne virevolte plus, ne danse plus, ne sourit plus, l’adaptation est compliquée et seulement deux petits buts avant décembre viennent ponctuer ce terne bilan. Ce que ne sait pas encore le Nigérian, c’est qu’après le départ de Ranieri en février, il ne jouera plus ou presque plus. Shakespeare, le nouveau coach ne compte pas sur lui, la fusée ne décolle plus, elle heurte un plafond de verre. Et comme nous l’avons vu, tout au long de sa carrière sa réussite et son ascension est couplée à la recherche d’un amour réciproque, d’une famille ou d’un esprit de famille le mettant en confiance et lui permettant d’exprimer la totalité de ses capacités. Théâtre tragi-comique à Leicester, les semaines deviennent longues et Муса passe plus de temps à regarder les matchs… du CSKA Moscou sur son ordinateur qu’à jouer au football avec Leicester.

Il se désintéresse un peu de l’entraînement et du terrain même s’il croit toujours en ses rêves de gloire dans les îles britanniques. De retour au Nigéria pour quelques jours de vacances, il acquiert deux stations essence qu’il nomme … Муса, écrit en cyrillique bien sûr. Geste important d’un joueur dont le cœur est resté sur les bords de la Moskova. Il n’oublie pas le CSKA, et dans les moments de doutes, c’est Moscou et ses bons moments qui lui reviennent en tête. Durant l’été, quelques offres lui parviennent. Une en particulier, celle de Hull City l’intéresse. Le club, retombé en Championship, à un nouveau manager… un certain Leonid Slutsky.

Suivre son cœur ? Ahmed Musa hésite, car il ne veut pas jouer en Championship. Malgré la présence de son mentor russe, il décline l’offre. Il va s’en suivre un tunnel de six mois, durant lequel le joueur joue seulement quelques matchs de Coupe et avec les U23 de Leicester. S’il veut aller à la Coupe du Monde avec le Nigéria, il va lui falloir trouver un autre club lors du mercato hivernal sinon c’est sur le pas de tir que la petite fusée restera et rater un Mondial dans son pays d’adoption, la Russie, serait une peine profonde.

En décembre 2017, deux offres sont sur la table, mais il sait déjà laquelle il va choisir. La première vient de Las Palmas, la seconde… du CSKA Moscou. Un retour au pays, un retour à la maison. Le choix ne fait pas de doute pour Musa. Comme une ex superbe dont vous êtes encore amoureux qui vous rappelle un soir d’hiver morose à broyer du noir, il se jette dans le premier avion, direction Moscou. Gernot Rohr, le sélectionneur du Nigeria approuve ce choix et vient même lui rendre visite lors des premiers entraînements. Il a besoin de Musa, son expérience en équipe nationale est primordiale alors autant qu’il soit dans les meilleurs conditions.

J’ai toujours continué à regarder les matchs (depuis mon départ), à suivre les actualités du club sur mon ordinateur. J’ai le CSKA dans le sang, je ne l’oublierai jamais.

Revenu « chez lui », les premiers matchs sont difficiles. En manque de rythme, il doit retrouver ses marques. Goncharenko n’est pas Slutsky, et le 9 avril lors du match face au Dynamo, il décide de remplacer le Nigérian à la soixantième minute. Celui-ci sort et ne sert pas la main de son coach, les deux hommes vont alors avoir une discussion franche, car si Musa était une star au CSKA, il n’a pas/plus de passe-droit. Suite à cette conversation, la machine Муса semble être réactive. Avec trois buts et deux passes décisives sur les trois derniers matchs, l’attaquant nigérian n’aurait-il pas retrouvé sa confiance perdue? Ressortir et ré-épouser son ex serait-il donc possible ? Il se murmure en tout cas que Муса ne rentrera pas en Angleterre et ne laissera pas son coeur seul sur les rives de Moskva. Une grande Coupe du Monde comme une rédemption chez lui en Russie malgré un groupe compliqué pour le Nigeria montrerait parfaitement que les histoires d’amour finissent bien. En général.


Mathieu Pecquenard

Image à la une :  Дмитрий Садовников – soccer.ru

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