Groupe B : Vivement que le chemin de croix se termine

Hongrie – Portugal : 0-1

Lettonie – Suisse : 0-3

Îles Féroé – Andorre : 1-0

On s’en doutait très fortement depuis quelque temps déjà, c’est désormais officiel : non, la Hongrie ne sera pas en Russie à l’été 2018. Opposés au Portugal dimanche, les Hongrois étaient dos au mur et devaient impérativement s’imposer pour conserver un infime espoir de qualification. Un espoir qui s’est logiquement évaporé à l’issue du match. La première période est globalement dominée par les Portugais, qui sollicitent à plusieurs reprises Péter Gulácsi, sans toutefois parvenir à faire la différence. En face, les hommes de Bernd Storck montrent un visage agressif et commettent de nombreuses fautes. Tamás Priskin écope même d’un carton rouge logique pour un vilain coup de coude sur Pepe (30e). Tenus en échec à la pause, les champions d’Europe débloquent la situation dès le retour des vestiaires. Cristiano Ronaldo centre pour André Silva, qui n’a plus qu’à pousser le ballon au fond des filets (48e). Les Magyars réagissent avec les moyens du bord et ne sont pas loin d’égaliser dans les ultimes secondes, mais la tête d’Attila Fiola termine dans les gants de Rui Patricio (90e+3).

Le Portugal, qui a maîtrisé son sujet, quitte donc Budapest avec les trois points de la victoire (0-1) et reste toujours dans la course pour la première place du groupe. Celle-ci est toujours occupée par la Suisse, qui a engrangé un huitième succès d’affilée en Lettonie (0-3). Les Lettons sont eux englués au dernier rang de la poule, derrière les Îles Féroé et Andorre. Ces deux formations s’affrontaient justement, et ce sont les Féringiens qui l’ont emporté (1-0). Ainsi, la Hongrie n’a strictement plus rien à jouer et doit attendre avec impatience la fin d’une campagne qui s’est avérée extrêmement décevante…

Groupe C: Pas de Russie pour la Tchéquie!

Irlande du Nord – République Tchèque: 2-0

Allemagne – Norvège: 6-0

Azerbaïdjan – Saint Marin: 5-1

Dans un groupe où la seconde place était largement accessible, la République Tchèque n’a finalement pas existé. Pourtant, à la sortie de la défaite encourageante contre l’Allemagne quelques jours plus tôt, certains voyants étaient au verts et laissaient espérer un possible exploit. En effet avec sept points de retard sur l’Irlande du Nord, il fallait impérativement s’imposer à Belfast. Malheureusement le score était déjà de 2-0 à la pause avec des buts d’Evans et Brunt. Cela ne faisait pas parti du plan de Jarolim et malgré de nombreux changements offensifs en seconde période, les Tchèques ne parviennent pas à réduire le score. Déjà éliminé à l’issu de cette huitième journée, la République Tchèque se devra de terminer par une bonne note et surtout viser la troisième place! Car cette position est actuellement celle du surprenant Azerbaïdjan, qui réalise la meilleure campagne qualificative de sa jeune histoire. La réception de Saint-Marin à Bakou fut une régalade offensive. Le goal-average est soigné avec une victoire 5-1 et un doublé d’Izmailov. Malgré le but encaissé face à la modeste principauté, les hommes de Prosinecki ont énormément surpris lors de cette campagne. Ce sera à confirmer avec la réception de la République Tchèque en octobre.

Groupe D : la Serbie en est si proche

Autriche Géorgie : 1-1

Irlande – Serbie : 0-1

Moldavie – Pays de Galles : 0-2

La bonne nouvelle Footballski de la soirée vient également de Dublin, où la Serbie s’est imposé au terme d’un combat de 90 minutes. Dans un match de la dernière chance pour l’Irlande, les Serbes ont du attendre la 55ème minute et une frappe sous la barre de Kolarov pour se rapprocher un peu plus de leur rêves. Réduits à 10 pour les 20 dernières minutes de jeu après l’exclusion de Maksimovic, les hommes de Slavo Muslin ont su conserver le score jusqu’au bout. Avec un matelas de quatre points d’avance sur le Pays de Galles et deux matchs à jouer face à une Autriche démobilisée puis à la Géorgie, il ne manque plus grand chose pour aller retrouver les grands frères orthodoxes en Russie.

Malgré une belle résistance moldave face aux Pays de Galles, deux buts dans les dix dernières minutes de Robson-Kanu et Ramsey permettent aux Dragons de repasser en deuxième position du groupe avec un petit point d’avance sur l’Irlande. Dans le même temps à Vienne, la Géorgie continue de récupérer des points face à des nations réputées supérieures. Face à une Autriche certes démobilisée après sa défaite au Pays de Galles ce sont les Géorgiens qui parviennent à ouvrir le score dès la 8ème minute par le milieu de terrain à la dégaine de videur de boite de nuit, et accessoirement joueur du Bate Borisov, Valeriane Gvilia. La suite fut une attaque-défense de 80 minutes, l’Autriche buttant un nombre incalculable de fois sur la défense ou le gardien géorgien, trouvant la faille uniquement par Schaub juste avant la mi-temps. Marko Arnautovic peut rester de longues minutes prostré sur le terrain une fois le coup de sifflet final, l’Autriche n’a toujours gagné que deux matchs dans cette campagne de qualification, et ne semble pas avoir progressé depuis son Euro 2016 raté.

Groupe E : Statu quo, la Pologne se rapproche de Moscou

PologneKazakhstan : 3-0

Arménie – Danemark : 1-4

MonténégroRoumanie : 1-0

La Pologne doit se racheter après sa déroute face au Danemark. Leader du groupe, elle doit se racheter une confiance et éviter à tout prix de voir le Monténégro et ces même Danois revenir sur elle à seulement trois matchs de la fin des éliminatoires. Le Kazakhstan a donc, avant le début du match, le profil de parfaite victime expiatoire. Dans un stade Naradowy bariolé de blanc et rouge, aux tribunes garnies et au public gorgé d’orgueil, les Kazakhs vont devoir dans la citadelle polonaise affronter des joueurs chauffés à blanc. Adam Nawalka va revenir de son schema tactique plus abouti et réfléchi, son 4-2-3-1, a un basic un peu oublié depuis l’Euro, son 4-4-2. Avec la paire Milik – Lewandowski chargée de faire trembler les filets et d’enfiler les buts comme des perles pour redorer éclat au goal average. Deux autres changement notables, la titularisation de Rybus au poste d’arrière gauche et celle de Makuszewski à la place du quasi inamovible Blaszczykowski. D’entrée les Polonais applique un pressing très haut et tout terrain, ne laissant que peu d’espace pour respirer aux Kazakhs. Très tôt cette stratégie va s’avérer payante. Dès la 11e, sur un ballon récupérer haut, Rybus centre pour Makuszewski au deuxième poteau, ce dernier remet intelligemment pour Milik esseulé aux cinq mètres, la Napolitain n’a plus qu’a finir en force de la tête pour laisser le pauvre Lorya aller chercher le ballon dans ses filets pour la première fois du match. Entame parfaite donc. Va s’en suivre pendant toute la première mi-temps une attaque-défense polono-kazakh, les polonais manquant de précision dans le dernier geste ou la dernière passe à l’image du loupe de Milik après un très beau une deux avec Lewandowski à la 38e. La première mi-temps aura vu une domination polonaise sans partage avec une poignée d’occasions nettes et seulement un but alors que du côté Kazakh les principes sont simples: faire faute pour stopper la vitesse adverse et jouer la contre attaque. La Pologne n’est donc pas à l’abris, et en revenant des vestiaire c’est en jouant un tout autre autre football que les hommes de Borodyuk vont réussir à inquiéter cette même Pologne moribonde.

La prenant à son propre jeu, plus en verve, les visiteurs vont faire trembler une défense fébrile qui malgré quelques errements n’a pas rompu en premiere période. Dès le coup d’envoi les Kazakh vont marquer un but qui est refusé pour un léger hors jeux. Il vont alors dans un temps de d’une vingtaine de minute pousser la Pologne dans ses derniers retranchements mais en manquant eux aussi d’application pour surprendre ses hôtes. Un but refusé en appelant un autre, c’est un superbe coup franc de Lewandowski, celui ci bien valable, qui va être refusé alors que la balle franchit allègrement la ligne sauf pour Monsieur Treimanis. Mais, dans la foulée sur un corner tiré par Zielinski c’est Glik qui va d’une tête superbe offrir de l’air aux Polonais et marquer ce deuxième but si précieux et libérateur. Depuis l’entree de Blaszczykowski, la Pologne a repris pied, domine maintenant les débats et s’offre des occasions. Et pour finir en beauté, Lewandowski va marquer un penalty (peu évident) pour sceller le score de ce match et par la même occasion se rapprocher à un but du roi Lubanski, meilleur buteur de l’ histoire de la sélection polonaise (48buts). Une victoire donc, une victoire un peu ternie par le nombres d’occasions non converties et un trou noir de près de 25 minutes en seconde période mais une victoire qui fait un grand bien et permet à la Pologne d’envisager les deux derniers matchs sereinement, en leader avec toujours trois points d’avance sur ses dauphins. Pour se qualifier directement, l’equation est simple. Il faut pour les joueurs de Nawalka engrangent quatre points sur les six possibles dans les deux derniers matchs et ceux sans même avoir à espérer un faux pas du Danemark ou du Montenegro pour voir la Russie. La route est belle et bien tracée pour les Polonais: Yerevan -> Varsovie -> Moscou, autoroute du bonheur et de la qualification.

Loin, très loin derrière les presque intouchables Polonais, les Roumains sont désormais officiellement éliminés de la Coupe du Monde 2018. Après un faible match face à l’Arménie, il fallait un exploit au Monténégro. Mais au coup d’envoi, les espoirs sont bien minces. Comme souvent, Daum présente son système habituel, où le défenseur central généralement remplaçant en club Găman, est inexplicablement titulaire au poste de milieu récupérateur en l’absence de Pintilii, suspendu. Frileuse, comme trop souvent, l’équipe n’a jamais mis son adversaire en danger durant ce match. Et s’incline sur un but de l’inévitable Jovetic en fin de match. Les Monténégrins sont au anges! Après le nul arraché à la dernière seconde lors du match aller au tout début des éliminatoires, les hommes de Tumbakovic sont en position de se qualifier pour le mondial! Mais le plus dur reste à faire: le mois prochain, il faudra battre le Danemark à domicile, puis prendre des points en Pologne pour voir la Russie.

Groupe G : L’Albanie perd ses derniers espoirs

MacédoineAlbanie : 1-1

Liechtenstein – Espagne : 0-8

Italie – Israël : 1-0

Davantage pour sa confiance que pour préserver ses minces chances de qualification, l’Albanie se déplaçait chez une équipe de Macédoine déjà éliminée, face à laquelle elle l’avait emporté (2-1) au match aller. Pointant avant la rencontre à quatre points de l’Italie, barragiste, l’Albanie ne se faisait pas d’illusions quant à son avenir à cause d’un calendrier infernal qui lui réservait, après ce match, un déplacement en Espagne avant la réception de l’Italie. Si la Macédoine domine dans le jeu et au niveau des occasions durant une première période vierge de tout but, c’est l’Albanie qui, contre le cours du jeu, va ouvrir le score. À la 54ème minute, un centre enroulé depuis le côté gauche d’Armando Sadiku va trouver la tête d’Odise Roshi qui s’en allait battre Stole Dimitrevski pour ouvrir le score. De passeur décisif, Sadiku manquera d’un rien de devenir buteur quelques minutes plus tard mais sa tentative, en position très favorable, fuira le cadre d’un rien. La Macédoine reprendra ensuite le dessus et manquera de peu d’égaliser par Pandev dont la tête était repoussée sur la ligne par Hysaj (70’). Les intentions macédoniennes seront récompensées dans le dernier quart d’heure avec l’obtention d’un penalty, Hysaj contrant du bras une reprise de la tête de Ristevski à la suite d’un corner. Aleksandar Trajkovski transformait la sentence en prenant Etrit Berisha à contre-pied (78’). Le gardien albanais se montrera ensuite plus en réussite pour contrer les tentatives de Alioski puis de Nestorovski (85’) et préserver le point du nul pour l’Albanie. La rencontre se termine sur un score de 1-1, un peu sévère pour une équipe de Macédoine qui aura plutôt dominé son adversaire dans l’ensemble. Ce résultat ne fait pas vraiment les affaires de l’Albanie au vu des performances des deux leaders du groupe. L’Espagne a fait exploser, chez lui, le Liechtenstein (8-0) et se dirige droit vers la première place et la qualification directe alors que de son côté l’Italie l’a emporté face à Israël (1-0). L’Albanie est ainsi reléguée à six points de l’Italie, deuxième, à deux matchs de la fin avec un énorme déficit à la différence de buts (+1 contre +12). Son élimination est quasi-mathématique. La Macédoine est quant à elle désormais assurée d’éviter la dernière place et, avec seulement deux points de retard sur Israël, elle peut encore terminer quatrième.

Groupe H : la Bosnie reste dans le coup

EstonieChypre : 1-0

Gibraltar – Bosnie-Herzégovine : 0-4

Grèce – Belgique : 1-2

La Grèce n’est pas passée loin. Opposée aux Diables Rouges, les hommes de Skibbe auront donc été les seuls à avoir fait vaciller le premier du groupe, qui grâce à cette victoire devient le premier qualifié de la zone UEFA. Solides défensivement, comme on pouvait s’y attendre, les Grecs se montrent très dangereux en contre, en témoignent ce tir de Stafylidis détourné sur le poteau par Courtois – ce dernier dira d’ailleurs après-match qu’il s’agissait de l’arrêt le plus difficile de sa carrière, ou les retours alambiqués de Vermaelen lorsque ça jouait en profondeur. Avec un Donis au-dessus du lot pour la circulation du ballon, la Grèce ne concède aucune occasion à son adversaire du soir en première mi-temps. Dans la seconde, la fatigue commence à se faire sentir de part et d’autre, mais les 22 acteurs l’oublient pendant cinq minutes, le temps pour Vermaelen d’ouvrir le score d’une frappe lointaine, pour Zeca d’égaliser dans la foulée, et pour Lukaku d’envoyer une nouvelle fois son pays en phase finale. La Grèce ne se relève pas et aurait même pu concéder un troisième but sur l’une ou l’autre action mal négociée en fin de match. Cette défaite tombe mal et envoie les Grecs à la troisième place, n’ayant que l’espoir de voir une Belgique compétitive lors de son déplacement à Sarajevo le mois prochain. Pendant ce temps-là, il va falloir assurer à Chypre et contre Gibraltar pour accrocher les barrages.

Dans le dernier match du groupe, Chypre a perdu toute chance de tenir la deuxième place du groupe après sa défaite en Estonie. Des Estoniens tout heureux de prendre les trois points grâce à un but de Mattias Käit dans la toute dernière minute du temps réglementaire! Le milieu offensif de la réserve de Fulham clôt une très belle semaine pour les Baltes, déjà auteurs d’un très bon match nul en Grèce cette semaine. Avec huit points, ces derniers peuvent même espérer passer devant Chypre le mois prochain. Les Estoniens doivent en effet jouer à Gibraltar pendant que les Chypriotes rencontreront la Grèce et la Belgique.

Groupe I : Tout reste à faire

Kosovo – Finlande : 0-1

Islande – Ukraine : 2-0

Turquie – Croatie : 1-0

L’Ukraine a raté une formidable occasion mardi soir en s’inclinant en Islande. Après trois belles tentatives manquées en première période par Yevgen Konoplyanka puis Artem Besedin, les Islandais trouvent les filets au retour des vestiaires. Gylfi Sigurdsson profite d’un but vide pour ouvrir le score à la 47ème minute. Un but laissé vide par Andriy Pyatov touché à la tête par un Islandais lors de cette même action, mais l’arbitre valide bien le premier but de la rencontre. Sigurdsson se paie même un doublé après l’heure de jeu d’une superbe frappe au terme d’une contre-attaque parfaitement menée. Sonnés, les Ukrainiens ne parviennent jamais a revenir dans le match, laissant échapper des points précieux en vue d’une qualification.

Dans le reste du groupe, les Finlandais se sont imposé petitement au Kosovo grâce à Teemu Pukki, tandis que la défaite surprise des Croates en terres turques (1-0 grâce à Tosun) entretient le suspense dans ce groupe H où les quatre premiers se tiennent en deux points.

La rédaction Footballski


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