La route vers Moscou continue dans la zone Europe et pour les pays Footballski. De la bonne surprise azerbaïdjanaise à la catastrophe lettone, résumés de la deuxième journée des qualifications pour la Coupe du Monde 2018.

Groupe A : Deux quatrins, pas de tercet

Pays-Bas 4 – 1 Biélorussie
France 4 – 1 Bulgarie
Luxembourg 0 – 1 Suède

Comme on pouvait s’y attendre avant nos deux matchs, les deux équipes Footballski ont pris un petit tarif aux Pays-Bas et en France.

La Biélorussie, tout d’abord, a raté son entame de match et a pris une pression monstre des Néerlandais dans la première demi-heure. Les deux premiers buts en sélection de notre Quincy Promes national ont récompensé les efforts bataves. Après cela, c’est une toute autre histoire. Les Pays-Bas montrent des faiblesses défensives inquiétantes. Tour à tour, Kornilenko et Gordeychuk sont à deux doigts de réduire le score juste avant la mi-temps. Ce n’est que partie remise : juste après la pause, Aleksey Rios ouvre également son compteur en sélection et marque un but biélorusse mérité. Pas de chance, alors qu’on pensait que cela allait donner des ailes aux joueurs d’Aleksandr Khatskevich, une grossière erreur de Sivakov va permettre à Klaassen de redonner deux buts d’avance à son pays, Vincent Janssen se chargeant de mettre un terme au score.

Même score mais différent scénario pour la Bulgarie. Pour le coup, ce sont eux qui réussissent un excellent début de match. Georgi Milanov obtient un penalty que Aleksandov se charge de transformer et la Bulgerie mène après cinq minutes de jeu. Le reste du match sera l’équivalent d’un attaque-défense. Kevin Gameiro égalise puis Dimitri Payet donne l’avantage aux Bleus en moins de temps qu’il a fallu aux Bulgares pour ouvrir le score. Comme face au Luxembourg où les joueurs de Petar Hubchev, qui entraînait son pays pour la première fois à l’occasion de ce match, avaient montré de largesses défensives inquiétantes en encaissant trois buts, ce match a pu montré qu’il y avait encore beaucoup de travail à ce niveau, Gameiro et Griezmann inscrivant deux autres buts. Par à-coups, les Bulgares ont néanmoins pu démontrer leurs qualités offensives, emmenés par un Marcelinho en jambes.

Dans le dernier match du groupe, la Suède est difficilement venue à bout d’un Luxembourg de plus en plus embêtant à jouer en qualifications.

Groupe B : La Hongrie crucifiée, la Lettonie humiliée

Hongrie 2 – 3 Suisse
Portugal 6 – 0 Andorre
Lettonie 0 – 2 Iles Féroé

Sale soirée pour les représentants Footballski du groupe B. Tenue en échec aux Îles Féroé un mois plus tôt (0-0), la Hongrie était attendue au tournant face à la Suisse. Les deux formations livrent une première période équilibrée, bien qu’assez pauvre en occasions. La deuxième mi-temps se joue sur un rythme nettement plus élevé. A la 51e minute, Shaqiri profite d’une erreur d’Adam Lang pour aller défier Gulácsi. Le portier Magyar remporte son duel, mais le ballon revient dans les pieds de Seferović, qui marque (51e, 0-1). A peine deux minutes plus tard, László Kleinheisler voit sa frappe légèrement contrée finir sa course sur le poteau. Szalai, qui a bien suivi, égalise (53e, 1-1). D’une superbe reprise du gauche dans une position excentrée, Ricardo Rodriguez redonne l’avantage à la Nati (67e, 1-2) avant qu’Adam Szalai, encore lui, ne ramène la Hongrie à hauteur (71e, 2-2). On se dirige alors vers un match nul somme toute plutôt logique lorsque Valentin Stocker, entré une minute auparavant, crucifie Gulácsi (89e, 2-3). Cette fois, l’inusable Zoltán Gera et ses coéquipiers ne reviendront pas. Excellente opération pour la Suisse qui, avec six points en deux rencontres, est parfaitement lancée dans ces éliminatoires. Au contraire des hommes de Bernd Storck, qui ont commis trop d’erreurs défensives pour espérer mieux. Une victoire face à la Lettonie, lundi prochain, semble impérative.

La Lettonie, justement, a réalisé une bien piètre performance (doux euphémisme) en s’inclinant sur sa pelouse contre les Îles Féroé (0-2). Des Féringiens décidément surprenants et qui, grâce à un total de quatre unités, occupent la deuxième place du groupe. Un rang devant le Portugal, qui s’est baladé contre la modeste Andorre (6-0). Auteur d’un quadruplé, Cristiano Ronaldo s’est refait une santé. Mais, vous l’aurez donc compris, l’essentiel est ailleurs : ça sent déjà un peu mauvais pour la Hongrie et la Lettonie.

Groupe C : Surprenant Azerbaïdjan !

Azerbaïdjan 1 – 0 Norvège
Allemagne 3 – 0 République Tchèque
Irlande du Nord 4 – 0 Saint Marin

Ce n’était pas forcément l’équipe Footballski la plus attendue dans ce groupe mais pour le moment l’Azerbaïdjan réalise un beau parcours. Après avoir difficilement disposé de Saint-Marin lors du premier match, les joueurs du Caucase ont signé un petit exploit à domicile en venant à bout de la Norvège, pourtant barragiste du dernier Euro ! Les Norvégiens ont dominé la rencontre mais n’ont jamais réussi à concrétiser, la faute à un Agayev en pleine forme. Marquant rapidement dès la onzième minute de jeu par l’intermédiaire de Medvedev, les Azéris ont ensuite tous reculer d’un cran formant un bloc défensif qui leur permet d’être pour l’instant deuxième du groupe !

La République Tchèque, de son côté, a eu beaucoup de mal sur la pelouse du champion du monde en titre. Dominés dans tout les compartiments du jeu avec seulement un tir cadré, les Tchèques se sont finalement inclinés 3-0 en Allemagne. Müller par deux fois ainsi que Kroos ont marqué pour la Mannschaft. Déjà tenu en échec lors de son premier match face à l’Irlande du Nord, la République Tchèque est bien mal lancée dans cette campagne…

Dans l’autre match du groupe l’Irlande du Nord a tranquillement disposé de Saint Marin 4-0 avec un doublé de Lafferty, un but de Ward et un autre de Davis.

Groupe D : Regroupement en tête du groupe

Autriche 2 – 2 Pays de Galles
Irlande 1 – 0 Géorgie
Moldavie 0 – 3 Serbie

Cette deuxième journée d’éliminatoires aura confirmé les impressions du tirage au sort et de la première journée avec quatre équipes de niveau homogène qui se tiennent à égalité avec quatre points en tête. Et malheureusement pour eux, les Géorgiens n’en font pas partie, victimes encore une fois du réalisme irlandais, ou de leur propre manque de réussite c’est selon. Car, comme face à l’Autriche, les joueurs de Vladimir Weiss ont produit du beau jeu, ont multiplié les actions et auraient pu ouvrir le score en première mi-temps si la tête de Levan Mchedlidze, sur un très bon centre de Okriashvili ne s’écrasait sur la barre. Dans le suite de l’action, Guram Kashia reprenait également de la tête pour lober le portier irlandais, sauvé sur sa ligne par son coéquipier Seamus Coleman.

La chance est passée du côté géorgien et en début de seconde période c’est ce même Coleman qui après un festival de contres favorables remonte la ligne de sortie de but, s’infiltre entre 4 joueurs géorgiens et le gardien…et parvient à en sortir indemne avec le ballon au bout du pied, puis à le pousser dans le but vide. Ce but assommera les géorgiens qui resteront muets jusqu’à la fin du match, tout comme les irlandais, pas plus inspirés après ce seul éclair du match. On retiendra également le beau geste de Kashia. Après un choc à la tête, Robbie Brady, milieu de terrain irlandais reste inconscient au sol. Mis en position latérale de sécurité par ses coéquipiers, le capitaine géorgien s’assure de maintenir la tête de l’irlandais lors de sa sortie du terrain afin d’empêcher sa langue d’obstruer la trachée. Après Jaba Kankava qui sauve il y a quelques années un adversaire inconscient, les Géorgiens seraient-ils les nouveaux secouristes des terrains de football ? Il en faudra en tout cas un petit peu plus pour ne pas enchainer une troisième défaite de suite face au Pays de Galles.

Car le match à suivre de ce week-end dans ce groupe D était sans nul doute ce Autriche-Pays de Galles. Des buts, de la vitesse, de la classe, de l’intensité, tout ce qu’on peut attendre d’une telle confrontation au Ernst Happel Stadion de Vienne. Faciles vainqueurs de la Moldavie au premier match, les Gallois ont montré que, à l’instar des Islandais, la « hype » galloise de l’Euro n’était pas prête de s’éteindre. C’est d’abord Gareth Bale qui dès la 7ème minute pousse Robert Almer à un arrêt de grande classe sur une tête à bout portant. Ce n’est que partie remise pour les Gallois puisque, sur un débordement de Bale, le ballon revient sur Joe Allen qui déclenche le patator du week-end, d’une superbe volée du pied gauche. Mais les Autrichiens vont retrouver des couleurs et répondre par deux fois aux Gallois. C’est d’abord Arnautovic qui devance Hennessey sur une superbe ouverture de David Alaba, à peine 5 minutes après l’ouverture du score. Puis dans les arrêts de jeu de la première mi-temps, sur une longue de touche de Bale dans la surface la tête de Chester est repoussé par Almer… sur la cheville de Wimmer qui rentre le ballon dans son propre but. Mais l’Autriche revenait dans le même état d’esprit en seconde période et dès les premières minutes, sur une mauvaise passe latérale de Joe Allen dans son propre camp, Arnautovic faussait compagnie à son coéquipier de Stoke City pour aller parfaitement ajuster Wayne Hennessey d’un plat du pied imparable. On en restera à 2-2 dans ce match. L’Autriche peut s’en vouloir, face à ce qui devrait être son principal adversaire pour la première place dans ce groupe, d’autant qu’un déplacement périlleux en Serbie se profile ce dimanche. Le Pays de Galles rentrera lui satisfait de ce point pris à l’extérieur, qu’ils tenteront de bonifier face à la Géorgie.

Enfin dans le dernier match de ce groupe la Serbie s’impose tranquillement 3-0 en Moldavie grâce à un but de Kostic, une tête puissante d’Ivanovic et un dernier but de Tadic qui leur permet de suivre le rythme en tête du groupe et améliorer leur différence de but. Après avoir accroché l’Irlande lors de la première journée, les hommes de Slavo Muslin peuvent espérer réitérer ce bon résultat à domicile face à l’Autriche. Les Moldaves accueilleront un deuxième match d’affilée et recevront les Irlandais, bien lancés eux aussi dans cette course à 4 pour une place et demi.

Groupe E : Une avalanche de buts

Arménie 0-5 Roumanie
Monténégro 5-0 Kazakhstan
Pologne 3-2 Danemark

Les locaux ont giflé impitoyablement l’équipe kazakhe. Au large de Podgorica, cinq trous firent couler un navire tanguant nommé « Kazakhstan ». Le pire dans tout cela, c’est que le Kazakhstan a été humilié par un Monténégro qui n’a jamais su se montrer plus dangereux que son adversaire dans le jeu. Un mois avant, une défaite historique au Kirghizistan augurait déjà du pire. Cette fois-ci, la catastrophe se produisit lors d’un match officiel, contre une équipe qui n’a battu personne lors de ses sept derniers matchs. Un match qui a donc douché tout espoir pour des fans kazakhs enthousiastes après un match nul inaugural contre la Pologne.

Les premières minutes ne se jouèrent pas sur un rythme élevé, les locaux se montrant très prudents. Les Kazakhs dominèrent avant qu’un premier coup de pied arrêté finisse au fond des filets. Nerveux, les Asiatiques s’énervèrent à l’image de leur capitaine Bauyrzhan Islamkhan sanctionné d’un carton jaune qui lui fera manquer le match contre les Roumains. Le match s’emballa, les deux équipes allant de l’avant. Le Montenegro tira plusieurs fois au but, avec notamment un Stevan Jovetic omniprésent. Mais c’est un autre coup-franc, trouvant la tête de Vujcevic, qui permit au Montenegro de prendre le large. Cinq minutes plus tard, une action dans le jeu trouva Jovetic qui troua une nouvelle fois les filets d’un pauvre Pokatilov. Le buteur monténégrin pouvait embrasser l’écusson de son pays et les supporters chanter sans retenue.

A la 72ème minute, une longue ouverture suivie par aucun défenseur kazakh laissa le numéro 7 rouge seul face à un Pokatilov scandaleux qui décida de sortir, avant de faire marche arrière, puis marche avant, puis re-marche arrière. Finalement, il regarda le ballon lui passer au dessus de la tête et alla le cherche dans les filets. Le buteur n’est nul autre que Fatos Beciraj et son triple menton. A la 77ème minute, le festival se conclut comme il a commencé : par un coup de pied arrêté. Celui-ci trouva la tête de Stefan Savic. Les prochains adversaires du Montenegro sont prévenus : il faudra surveiller particulièrement ce secteur de jeu, très rentable pour les rouges. Les Kazakhs, eux, ont tout à revoir avant d’affronter la Roumanie. Défaits 2-0 à Bishkek et 5-0 à Podgorica, le football kazakh, cinquième poste du budget de l’Etat, sombre totalement malgré la satisfaction affichée de son président de fédération qui se voit grimper au classement FIFA.

La Roumanie devait réagir après un premier match nul au goût amer. Elle l’a fait avec la manière à Erevan en étrillant, atomisant une bien faible équipe d’Arménie réduite à dix dès la 3e minute après un rouge récolté par Malakyan. Cette Arménie sans Mkhitaryan a montré des lacunes insondables en défense, à ce niveau et face à une belle équipe de Roumanie, la fessée et la déroute étaient la seule issue possible. Les Roumains emmenés par un excellent Nicolae Stanciu ont fait vivre un véritable calvaire à la défense des locaux dès les 30 premières minutes. A la 4e minute Stancu transformait tranquillement le penalty obtenu suite à la main de Malakyan sur sa ligne, puis à la 10e, Popa bien lancé à la limite du hors-jeu par Stanciu venait battre en finesse le gardien arménien. La machine jaune déferlait en vagues incessantes sur le but des Arméniens au bord de l’apoplexie.

Marin encore bien servi par Stanciu offrait le but du 3-0 sur une belle frappe de l’extérieur de la surface. En moins d’un quart d’heure la Roumanie menait 3-0 et le match était plié. Le nouvel homme fort et en forme d’Anderlecht, Stanciu encore lui, non plus à la baguette mais à la finition allait conclure en force dans une défense complètement à la rue après une perte de balle sur le côté gauche de la surface de Beglaryan. Le tarif était déjà lourd, la mi-temps arriva à point nommé pour des Arméniens réduits à 10, déjà perdants et subissant la puissance de feu roumaine. La deuxième mi-temps fut une promenade de santé pour les hommes de Daum qui géraient tranquillement, ajoutant un cinquième but par l’intermédiaire de Chipciu bien lancé en profondeur à la 59e minute. Un succès net et sans bavure pour une Roumanie qui se reprend et qui asseoit un peu plus son status de bel outsider du groupe. C’est aussi une bonne dose de confiance emmagasinée pour le nouveau co-leader du groupe E avant son match contre le Kazakhstan où elle devra confirmer.

« Le favori du groupe » selon les mots de l’entraineur des Bialo-Czerwoni, Adam Nawalka, s’est fait peur, très peur hier soir à Varsovie. Les Polonais se devaient de réagir après avoir été accroché par le Kazakhstan lors de la première journée malgré un match qu’ils maîtrisaient. Le Danemark est sans doute l’un des adversaires les plus redoutable du groupe, équipe en devenir mais tirée vers le haut par des talents comme Christian Eriksen. De son côté, la Pologne à domicile dans un stade plein comme un oeuf devait faire sans Michal Pazdan en défense et avec des incertitudes au milieu avec une paire Krychowiak – Zielinski rarement à la fête avec la sélection.

L’hymne polonais repris en cœur par plus de 60 000 spectateurs donnait le ton d’une soirée qui allait être chaude, folle et riche en rebondissements. Adam Nawalka avait opté pour un 4-4-2 offensif et les premières minutes furent compliquées. Puis, petit à petit, bien dans leur match, les Polonais accéléraient en utilisant les ailes, surtout du côté gauche où Grosicki étincelait comme la neuvième merveille du monde. Il provoquait, centrait, dribblait à tout va, le Kamil du Championnat d’Europe était de retour. C’est d’ailleurs après une travail du Rennais que Lewandowski venait tromper Schmeichel à bout portant avec un peu de réussite dès la 20e minute. Le match était lancé, pour le meilleur et pour le pire. Les Polonais continuaient à faire le siège du but Danois, Milik tentait beaucoup, tout près de réussir une tête avant l’ouverture du score, il obtenait un penalty à la 36e minute à la réception d’un centre de Grosicki, taclé par derrière dans la surface alors qu’il armait son tir. Lewandowski s’élança, s’arrêta et marqua pour un doublé (malgré les protestations danoises) qui le propulse à un but de Ernest Pohl (4e meilleur buteur polonais de l’Histoire). La Pologne déroulait alors tranquillement et comme face au Kazakhstan tout le monde pensait qu’une victoire facile se dessinait. Seul ombre au tableau, Milik sur un tacle licite danois, allait se blesser mais rester sur le terrain en se tenant le genou. Les ligaments, foutu ligaments croisés avaient cédés, apprendrons-nous plus tard dans la soirée. C’est Linetty qui le remplacera en seconde période pour un 4-2-3-1 d’adaptation.

Une seconde période folle, la Pologne repartant sur la base de la première et Lewandowski sur les bases qu’on lui connaît, stratosphériques. Dès le retour des vestiaires, à la 47e, partant du rond central après un dégagement de la défense, il va remonter tout le terrain résistant au retour de trois Danois avant de placer un tir imparable à ras de terre sur la gauche de Schmeichel. Lewandowski avec ce magnifique Hat-trick devenait l’égal d’Ernest Pohl. Rassasiés, les Polonais se sont arrêtés de jouer et Glik malgré lui va relancer le match suite à une tête défensive mal maîtrisée qui va finir dans les filets d’un Fabianski battu à la 49e. Les fantômes du Kazakhstan revenaient hanter les travées du stade Narodowy. Les Danois, plus entreprenants face à une équipe polonaise comme tétanisée, allaient trouver une nouvelle fois le but via Poulsen à la 69e, finissant de près dans une défense apathique. La Pologne n’avait plus qu’un but d’avance alors qu’elle est en comptait trois. Un avantage qui tiendra malgré la tension et la peur grâce à un grand Fabianski. Rassurant tous le monde par ses arrêts sûrs et efficaces lors des 20 dernières minutes. C’est donc trois points que les hommes de Nawalka souhaitaient et c’est trois points qu’ils sont venus chercher en se reprenant après un trou d’air de 30 minutes. Fâcheuse tendance polonaise de se relâcher alors que le succès est acquis. Mais de cette victoire, il faudra aussi retenir la terrible nouvelle arrivée dans la nuit pour Milik, les ligaments du genou ont cédé et il devrait être indisponible plus de quatre mois. Le favori du groupe est donc 3e pour l’instant, à égalité de points avec les 1er et 2ème (Montenegro et Roumanie) et le match contre l’Arménie qui s’annonce doit être, même sans Milik et Pazdan, un match bénéfique pour la confiance et la différence de buts. Le plus grand ennemi de la Pologne est belle bien sa propre ombre parfois trop grande.

Groupe F : La Slovénie s’accroche, la Lituanie surprend

Angleterre 2 – 0 Malte
Slovénie 1 – 0 Slovaquie
Écosse 1 – 1 Lituanie

Après un premier match délicat face à l’Angleterre et une défaite dans les arrêts de jeu, la Slovaquie se rendait à Ljubljana sans grande certitude, en faisant malgré elle la Une des journaux du pays, la faute à son joueur, Vladimir Weiss. Arrêté le week-end dernier avec 10 autres personnes, ce dernier s’est retrouvé enfermé en cellule durant une nuit et n’a pas manqué de faire parler de lui durant toute la semaine. Pas franchement l’idéal pour préparer un match de qualification à la Coupe du Monde 2018. De son côté, la Slovénie n’est pas vraiment mieux lotie. Après un premier match nul arraché dans les dernières minutes, les Slovènes n’ont pas de grandes certitudes dans leur jeu et ne peuvent être considérés comme les favoris de ce match.

Pourtant, dès l’entame du match, les choses sont prises en main par les Slovènes. Le pressing est haut, les joueurs montrent hargne et agressivité tandis que ces derniers se procurent les premières actions offensives d’un match qui s’avérera bien pauvre. La Slovaquie n’y arrive pas, les sorties de balle sont poussives tandis que les Slovènes, et notamment Illicic, ne sont pas trop mauvais balle au pied au milieu de terrain. Malheureusement, les occasions peinent à venir. La preuve en est, la première occasion slovaque n’intervient qu’à la 37e minute de jeu par l’intermédiaire de Robert Mak. Bien trop peu pour pouvoir s’assurer une victoire.

De ce fait, c’est tout naturellement que les locaux en profitent pour marquer le premier et seul but du match. Nous sommes à la 73e minute, la seconde mi-temps est affligeante de nullité, mais c’est à cet instant que les Slovènes décident de frapper. La remontée de balle est propre, l’action débute sur le côté droit de la défense slovaque, un jeu en triangle parfait puis une passe dans l’axe du terrain, devant la surface de réparation, mettent à mal la défense slovaque. Rok Kronaveter ne cherche pas à contrôler, frappe instinctivement et trompe parfaitement Kozacik, le portier slovaque. La frappe est limpide, pure, et ce premier but slovène n’est pas forcément immérité au vu de l’implication slovaque dans le jeu. Une implication proche du néant.

Du côté de l’autre équipe Footballski de ce groupe, la Lituanie n’a pas su garder son très bon résultat face à une Ecosse en dessous de tout. Dans une très belle ambiance, la Lituanie avait pourtant ouvert le score grâce à Fedor Černych. Malheureusement, les Écossais, grâce à McArtur, ont su revenir au score et accrocher le point du match dans les dernières minutes du match. Enfin, du côté de l’Angleterre, le résultat n’est pas vraiment surprenant avec une victoire logique deux buts à zéro face à Malte.

Groupe G : Contrat rempli pour les Albanais

Liechtenstein 0 – 2 Albanie
Italie 1 – 1 Espagne
Macédoine 1 – 2 Israel

Pour continuer à croire en ses rêves de Coupe du monde, l’Albanie devait absolument l’emporter au Liechtenstein. Mission accomplie face à l’équipe la plus modeste du groupe sur le papier grâce à deux buts plus ou moins inscrits de la tête, d’abord par Jahmir Hyka (18′) même si le but a été en réalité inscrit par le gardien Peter Jehle contre son camp, puis par l’attaquant du Terek Grozny Bekim Balaj à la réception d’un corner (2-0). En dépit de l’absence d’Armando Sadiku, l’Albanie décroche donc son deuxième succès en deux matchs et, grâce au match nul entre l’Italie et l’Espagne (1-1), elle est leader du groupe à l’issue de la deuxième journée.

La Macédoine est en revanche en bien plus mauvaise posture. Opposée à Israël, elle verra Hemed (25′) puis Ben Chaim, au terme d’un festival dans une défense spectatrice (43′) marquer pour permettre aux visiteurs de mener 2-0 à la pause. Ilija Nestorovski redonnera espoir à la Macédoine à la 63ème minute et en toute fin de rencontre les Macédoniens parviendront même à obtenir un penalty au bout du temps additionnel. Malheureusement pour eux, le gardien israélien Goresh repoussera la frappe d’Adis Jahović (90’+5′). Cette défaite face à Israël (1-2) est la deuxième en deux matchs pour la Macédoine. La Coupe du monde 2018 est déjà bien loin.

Groupe H : La Grèce enchaîne

Grèce 2 – 0 Chypre
Belgique 4 – 0 Bosnie Herzégovine
Estonie 4 – 0 Gibraltar.

Deux matchs, deux victoires. 6 points au compteur. Oui, oui, vous ne rêvez pas : la Grèce sait gagner. Même si, dans la manière, tout ne fut pas parfait, les hommes de Michael Skibbe ont fait le job, face à leurs cousins chypriotes. Mitroglou, d’un plat du pied sur un centre en retrait de Fortounis, se chargeait d’ouvrir le score assez tôt dans la rencontre (12′). Puis, sur un dégagement totalement raté de Panayi, le portier chypriote, Mantalos récupérait le ballon à l’entrée de la surface, pour lober astucieusement le gardien et doubler la mise (42′, 2-0). Le break était fait. Malgré quelques situations pour les visiteurs, où Vincent Laban, né à Pau, était titulaire, les Grecs ont enchaîné avec une deuxième victoire. Si tout n’est pas parfait, loin de là, on semble retrouver une certaine cohérence, une certaine régularité, aussi, chez une sélection qui sort de qualifications plus que mauvaises pour le dernier Euro. En tout cas, la lutte pour la deuxième place avec la Bosnie s’annonce ouverte, et palpitante, la Belgique semblant bien au-dessus du lot. Une tendance à confirmer dans les prochains jours en Estonie, qui reste également sur une victoire.

Si le score, sur le papier, semble refléter un match à sens unique, ce fut un poil différent dans la réalité pour les Estoniens. Certes, l’Estonie s’est largement imposée contre la modeste équipe de Gibraltar, en progrès constants. Mais les joueurs du nouveau sélectionneur Martin Reim ont dû attendre le début de la seconde période pour ouvrir le score, par l’intermédiaire de Kait (47′). Puis, cinq minutes plus tard, Vassiljev doublait la mise, d’un magnifique lob (52′). Le trou était fait, et l’Estonie s’offrait une fin de match plutôt tranquille, en ajoutant deux autres buts : Kait inscrivait un doublé (70′), avant que Mosnikov ne vienne terminer l’affaire à l’approche du temps additionnel (88′, 4-0). De quoi se mettre dans de bonnes conditions avant de recevoir la Grèce, et espérer faire chuter un adversaire certes invaincu, mais encore fragile et inconstant.

A Bruxelles, enfin, la Bosnie n’a pas vraiment eu droit au chapitre face à des Diables rouges encore un peu brouillons mais séduisants et très efficaces. Le début de match est à l’avantage des Belges mais la Bosnie se tire une balle dans le pied avec cet auto-but de Spahic sur un centre dangereux de Meunier. Avec un pressing haut, la Belgique met en grande difficultés les Bosniens et c’est sur un travail de Lukaku que Mertens récupère un ballon pour lancer Hazard d’un extérieur du pied sublime. Le capitaine s’en va tromper son co-équipier Begovic et donner un avantage de 2-0 à la pause. La Bosnie revient bien dans la partie mais à l’heure de jeu, c’est Alderweireld qui alourdit le score sur coup de coin. Après un énorme raté de Lukaku, Djuric se charge d’amener l’occasion la plus dangereuse de son équipe avec cette tête qui s’écrase sur la barre. Mais Luaku donne une allure définitive au score avec ce tir dévié à l’entrée de la surface. Soirée compliquée pour la Bosnie qui devra se racheter contre l’Estonie.

Groupe I : La Croatie déroule quand l’Ukraine gâche ses munitions

Islande 3-2 Finlande
Turquie 2-2 Ukraine
Kosovo 0-6 Croatie

Le nouveau quarantenaire Andriy Shevchenko avait concocté une formation très offensive pour ce déplacement en Turquie. Les premières situations chaudes seront pour les Ukrainiens et le duo Yarmolenko-Zinchenko. Pourtant portés par un public bien présent, les Turcs vont peiner à mettre le pied sur le ballon et imposer leur jeu. Plus actifs balle au pied, les Ukrainiens vont obtenir un penalty avant la demi-heure de jeu après une faute grossière d’Oner Toprak qui vient faucher Artem Kravets dans sa surface. Cette fois-ci, c’est bien Andriy Yarmolenko qui se chargera de le transformer (Konoplyanka avait raté le penalty de la victoire face à l’Islande). A peine le temps de se re-concentrer pour les Turcs que l’Ukraine va enfoncer le clou grâce à une superbe ouverture de la défense qui envoie Yarmolenko au duel avec le dernier défenseur. L’attaquant du Dynamo va glisser la balle à son ex-coéquipier Artem Kravets qui arrive lancé pour crucifier le portier turc. Deux à zéro, la Turquie est alors bien mal en point. Dernière frayeur pour les Turcs avant la mi-temps avec un raté de Kravets qui manque le cadre quasiment à bout portant du gardien. Mais seulement voilà, dans la foulée Hakan Çalhanoglu va offrir à la Turquie sa meilleure occasion à la 43ème avec un coup franc rasant le poteau gauche de Pyatov avant qu’Ozan Tufan, laissé seul sur corner, ne vienne réduire le score d’un tête décroisée. 2-1 à la pause.

Les Ukrainiens vont continuer sur leur lancée en seconde période et mettre en difficulté cette formation turque. Malheureusement sans jamais la faire rompre. Kravets et Yarmolenko sont trop imprécis dans le dernier geste quand Sydorchuk se heurte à un grand Volkan Babacan dans les buts. La Turquie va pousser en fin de rencontre, sous l’impulsion du jeune Emre Mor quasiment intenable. La sanction va finir par tomber pour l’Ukraine avec l’égalisation sur penalty d’Hakan Çalhanoglu suite à une faute évitable de Taras Stepanenko qui retient le bras de Cenk Tosun dans la surface. Le coup eut été parfait pour Sheva et sa bande sans quelques moments d’égarement et un zeste de finition en plus. L’Ukraine laisse encore filer des points précieux dans ce groupe I après avoir mené deux à zéro sur la pelouse turque.

Dans les autres rencontres, le Kosovo est revenu sur terre, corrigé six à zéro par la Croatie. Une victoire en trompe l’œil pour la Croatie dont les 7 tirs cadrés auront accouché de 6 buts. Lovren, Pjaca, Modric et Rakitic forfaits pour blessure, c’est une Croatie new look qui abordait ce match contre un Kosovo dont le niveau restait énigmatique. Jouée en Albanie, la rencontre était menacée par les rumeurs de volonté d’arrêt de match par la Torcida. Quoi qu’il arrive, aucune tension n’était sentie entre les fans des deux nations, unis par la haine du serbe. Les chants prenaient quelques variantes. Les Croates chantaient « Tuer Tuer Tuer les Serbes » au début, largement applaudis par le public kosovar. Par la suite, ils chantèrent ensemble, un groupe criant « Tuer », l’autre « Serbe ». Un acte que la HNS a condamné en raison des « dommages causés à l’équipe nationale », et non pas en raison du caractère haineux et répugnant.

Revenons au match. Qui fut vite décanté par Mario Mandzukic, auteur d’un triplé en une demi-heure. Un moment de joie intense pour le buteur dont on ne souvient plus la date de son dernier but. Pourtant, durant la première mi-temps les Kosovars n’ont pas démérité et auraient même pu bénéficier d’un pénalty. Quelques autres occasions auraient pu se transformer en buts, sous l’impulsion d’un très bon Rashica et facilitées par l’apathie d’une défense croate venue en tongs. Deux changements à la mi-temps, Mandzukic et Corluka sortant pour les entrées de Kalinic et Mitrovic… buteurs tous les deux quelques minutes plus tard. A signaler le premier but de Mitrovic, le défenseur de Rijeka. Perisic s’occupera du but manquant. Le Kosovo a été séduisant offensivement mais bien trop fragile défensivement pour pouvoir mettre en péril une équipe croate plus organisée et surtout plus expérimentée.

Les Islandais quant à eux ont arraché la victoire en toute fin de match. Menés 2-1 à la 90ème minute, Finnbogason et Sigurdsson vont renverser la vapeur dans le temps additionnel pour offrir trois points importants qui leur permettent de rejoindre la Croatie en tête.

 

La rédaction Footballski


Image à la une : Tadic et son alter-ego Dedov © fmf.md

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