Où sont-ils ? Vous aussi vous avez peut être essayé de chercher assidûment les noms des clubs polonais lors des tirages des groupes de Ligue des Champions et d’Europa League il y a quelques semaines à Monaco. Vous vous étiez certainement dit « Ah, un petit déplacement en Pologne ça serait sympa: les bières peu chères, les places somptueuses, les ambiances chaudes, les pierogi(s), les belles rencontres slaves« . Et puis vous vous êtes rendu compte que les clubs polonais étaient, encore une fois, aux abonnés absents.
UEFA Mafia ? A vrai dire si aucun club de l’ex-royaume des Jagellons n’est présent pour la deuxième saison consécutive en phase de groupe des deux Coupes d’Europe, ça n’a finalement que très peu à voir avec l’UEFA et sa nouvelle réforme d’accession. La pente était douce, elle est maintenant un peu plus abrupte, s’il est vraiment trop tôt pour parler d’un déclin irrémédiable du foot polonais il faut ouvrir les yeux sur une tendance très très négative et tirer la sonnette d’alarme. Nous allons donc revenir ensemble sur ce constat simple et nous demander pourquoi les clubs Polonais n’y arrivent plus sur la scène européenne. Des maux multiples, quelques solutions se mettant en place… mais seront-elles suffisantes ? Bienvenue dans le monde pas très rose des clubs polonais.
Genèse du déclin polonais en Europe
Commençons par la genèse et le constat assez désagréable de ce déclin. D’un point de vue global, le championnat polonais est en perte de vitesse, non pas dans les tribunes (chiffre en hausse de +5% en 2017/18), les audiences ou les droits TV mais en terme de performances pures. Il est vrai que les tribunes sont un peu plus vides chez certains et se remplissent chez d’autres mais nous reviendrons plus tard sur ce phénomène de « marées ». Il est aussi vrai que les chiffres des droits TV polonais, sacerdoce du président de la Fédération, pourraient être meilleurs mais ils sont bien plus importants que par le passé et c’est une tendance qui devrait s’accentuer comme l’évoque l’excellent site Ecofoot.fr dans cet article. Mais, juger un championnat, c’est juger premièrement sa qualité et difficile de dire ou d’affirmer que depuis quelques années le championnat est en progression, voire même il régresse.
Le niveau du championnat polonais est de pire en pire. J’ai essayé de regarder le « hit » entre le Legia et le Lech. Mais je n’ai pas pu. C’était impossible à regarder. Après deux passes, il y avait une erreur individuelle. J’ai coupé à la mi-temps et j’ai mis le Zuzel. Et là il y avait de l’émotion. – Dawid Kownacki
Nous vous parlions dans un article précédent de cet arbre de la sélection qui cachait la forêt déboisée des clubs polonais. Maintenant que le baobab est tombé c’est la savane aride que nous pouvons enfin contempler. Si le championnat polonais peine à se vendre et obtenir des résultats probants c’est avant tout car son niveau n’est pas (plus) au rendez vous. Comment attirer des joueurs de haut niveau, de nouveaux sponsors et diffuseurs étrangers pour des purges régulières ou des affiches décevantes ? Les nouvelles stars de l’Ekstraklasa sont de jeunes joueurs polonais (Zurkowski, Szymanski, Jozwiak, etc…) qui partiront vites, des vieux briscards (Paixao, Wasilewski, etc…) qui resteront pour leurs salaires confortables ou des joueurs provenant de championnats européens inférieurs (Carlitos, arrivés de D3 espagnole par exemple) qui ne resteront pas longtemps. Joao Amaral, le tout nouveau joueur du Lech Poznan, donne dans une interview le bâton pour nous faire battre en constatant:
La différence entre le championnat portugais et le championnat polonais ? L’intensité. Au Portugal, tu as seulement deux secondes pour faire le bon choix, ici tu en as cinq.
Trois petites secondes qui changent tout, des petits détails qui ont de grosses conséquences. S’il est faux d’affirmer que le niveau du championnat est devenu abyssal, il est tout autant faux de se gargariser en disant que ce n’est pas si mal que cela, comme on peut le lire ici et là sur les réseaux sociaux ou dans la presse spécialisée. Ce niveau de jeu en baisse et cette paupérisation du football polonais a un gros impact sur les performances des clubs sur la scène européenne.
C’est effectivement la première fois depuis dix ans que la Pologne ne place aucun de ses clubs en phase de groupe d’une des Coupes d’Europe pour la deuxième année consécutive. Avant la saison 2016/17, la Pologne avait d’ailleurs attendu près de 20 ans pour enfin revoir un club polonais accéder à la phase de groupe de Ligue des Champions, à savoir le Legia, succédant au Widzew Lodz. Une participation historique en guise de mirage qui nous a aveuglé, comme une belle éclipse, l’espace d’un instant sur les véritables problèmes à venir. S’il l’on regarde de plus près les qualifications sur ces dix dernières années on remarque que deux clubs détiennent la qualité de porte-drapeau du football polonais en Europe : le Lech Poznan et le Legia Warszawa. Trois qualifications pour la phase de groupe côté Lech et cinq (dont une en Ligue des Champions) pour le Legia. Imaginez donc que ces deux clubs traversent une période difficile, c’est alors tout le faible château de cartes qui s’effondre. Si en plus les clubs habitués aux tours de qualifications comme le Wisla Krakow, le Ruch Chorzow ou le Slask Wroclaw sont aussi dans le dur alors la catastrophe n’est pas loin.
Le Legia, un ogre qui s’affame
Si les chiffres ne mentent pas c’est avant tout vrai pour l’EBITDA cher à Jean Michel Aulas et Dariusz Mioduski ; les profits, les budgets, les coûts fixes, l’économie du football, celle qui dirige en partie les résultats sportifs. Et c’est là où le bât blesse pour les clubs polonais. Prenons d’abord le cas du Legia Warszawa, nouvel ogre du football polonais qui s’essouffle. Après son succès lors de la saison 2016/17, Dariusz Mioduski est devenu seul maître à bord. Le triumvirat qu’il composait avec Boguslaw Lesnodorski et Maciej Wandzel depuis trois ans explosant suite à des divergences et le rachat des parts des deux derniers par le premier.
Le nouveau capitaine du navire, fidèle des couloirs des instances du foot européen en Suisse et des déjeuners d’affaires affirmait alors vouloir faire du Legia un grand d’Europe, propos déjà tenus lors d’une interview exclusive sur notre site en 2016. Mais force est de constater, que « Le projet d’une vie » du propriétaire a maintenant un peu de plomb dans l’aile. Si d’un point de vue national, il peut se targuer d’avoir un bilan exceptionnel depuis 2014, son discours européen ambitieux ne colle pas avec les résultats de sa politique. Depuis qu’il détient seul les rennes de la machine infernale, les ennuies semblent s’accumuler. Tout d’abord, d’un point de vue financier, les résultats sont mauvais. Le budget annuel prévisionnel fleurtant avec les 300M de zlotys (±70M€) calculé sur une qualification européenne chaque année en phase de groupe a bien du mal à trouver l’équilibre.
Oui, le Legia Warszawa sur le territoire national tient toujours son rôle de leader mais un rôle qui lui aussi s’étiole petit à petit, et pas par le haut mais bien par le bas. Des salaires mirobolants, des coûts fixes qui explosent, un stade qui peine à se garnir à cause d’une qualité de jeu médiocre et d’un public déçu, des nouveaux partenariats moins élevés que prévu, des mauvais choix sportifs et des saisons sans qualification européenne en étant éliminé par des clubs kazakhs, moldaves, slovaques et même luxembourgeois (!!!) et vous vous retrouvez avec un déficit financier et d’image qui se creuse à vue d’oeil.
Incapable d’avoir une vrai vision à long terme et d’imposer une ligne directrice claire, Mioduski semble perdu dans ses palabres. Et c’est alors tout le club qui se retrouve chamboulé tous les six mois. Avec pas moins de quatre entraineurs différents en douze mois, des jeunes de l’académie peinant à atteindre l’équipe première, des joueurs de l’Ouest achetés à coup de millions prenant leurs places, et les divergences d’un président voulant toujours ménager la chèvre et le choux. C’est donc un colosse aux pieds d’argile sans politique sportive et vision pérenne qui doit être la locomotive du football polonais. Compliqué donc de voir des clubs polonais faire la nique à des clubs de l’Ouest (et de l’Est) les mardis ou jeudis, même si la locomotive à la puissance financière sans commune mesure en Pologne entraîne ses wagons vers le précipice.
Les problèmes financiers ne sont bien sûr pas l’apanage seul du Legia. Le Wisla Krakow est en position très délicate, le Slask Wroclaw l’était encore il y a peu, le Ruch Chorzow est à la dérive en D3, le Zawisza Bydgoszcz a quasiment disparu, le Widzew est reparti des abysses, le Polonia est en eaux troubles. Tous ces clubs que l’on retrouvait depuis dix ans lors des tours de qualifications sont en graves difficultés. Le foot polonais est financièrement en difficulté, alors que des clubs d’Europe Centrale et d’Europe de l’Est voient des capitaux arriver et obtiennent des résultats probants. Les clubs polonais s’embourbent et les déficits sont légions.
Dernier exemple en date, le deuxième club de Poznan, le Warta, autorisé par la commission des licences de la PZPN à évoluer en D2 malgré un déficit abyssal et qui vient de se faire racheter pour moins de dix zlotys, le prix d’une pinte de bière sur un Rynek cossu. Ces problèmes financiers ne doivent pas être décorrélés des visions sportives parfois hésitantes, souvent inexistantes des présidents de club polonais. Le tout créant une dynamique négative non concurrentielle. Un ruban de Moebius qu’il faudrait couper en son centre pour pouvoir régler ces problèmes fondamentaux qui réapparaissent par intermittence dans le foot polonais.
Le Lech et le Gornik, de nouveaux exemples à suivre?
Il y a tout de même une petite lueur d’espoir avec des clubs proposant une vision sportive forte et assumée, tels que le Lech Poznan ou le Gornik Zabrze. Deux clubs passés non loin de la correctionnelle d’un point de vue financier, mais qui ont réussi à rebondir. Si le Lech Poznan a passé une période compliquée accompagnée de fiascos ces cinq dernières années, il revient aujourd’hui au premier plan en Pologne grâce à des fondamentaux. Des comptes purgés, une politique sportive basée sur sa puissante académie et ses talents qui explosent au club en équipe première avant d’être vendus à prix coutant, un modèle qui rappelle celui du Dinamo Zagreb. On pourrait citer pêle-mêle les transferts récents de Kedziora, Bednarek, Linetty ou Kownacki, le tout offrant aux Kolejorz un pactole de plus de 15 millions d’euros alors que le Legia sur la même période peinait à obtenir 50% de cette somme en transfert.
Une politique de la jeunesse qui demande du temps et qui a un risque certain: celui de perdre des éléments en développement mais déjà importants pour le collectif. Des éléments remplacés par d’autres venant encore de sa puissante académie. Un schéma qui peut paraitre suffisant pour l’Ekstraklasa mais devient préjudiciable au niveau européen où l’expérience est un atout primordiale. Les Gumny, Jozwiak, Klups et autres Tomczyk rapporteront certainement encore des zlotys sonnants et trébuchants dans quelques temps, mais pour le moment le Lech ne peut lutter sur la scène européenne face à des clubs comme Genk (et ce en toute logique) ou même avec des clubs de certains championnats comme la Croatie ou la République Tchèque.
L’autre point important qui fait défaut au Lech Poznan est le manque de caractère et une certaine non-culture de la gagne depuis quelque temps (problème très polonais dans le football). Et la politique de la jeunesse ne fait qu’augmenter malheureusement cette tare. Cependant, avec un budget trois fois inférieur à celui du Legia Warszawa, les Kolejorz proposent une alternative qui pourrait être le salut du football polonais, mais qui demande une vraie vision à long terme et sortir d’une logique court-termiste de rigueur actuellement dans notre championnat.
L’autre exemple est pour le moins paradoxal. Le Gornik Zabrze revient de l’enfer. Criblé de dettes, mis sous tutelle à cause de trous béants dans ses finances dus à la construction de son nouveau stade et une masse salariale bien trop importante. Le seul club polonais à avoir atteint une finale de Coupe d’Europe à bien failli disparaître il y a trois ans. Il ne possédait pas une académie puissante comme celle du Lech Poznan, du Zaglebie Lubin ou du Piast Gliwice sur laquelle s’appuyer, mais le club a su changer son fusil d’épaule après avoir vécu des saisons plus que compliquées. En deuxième division, les dirigeants ont été obligés de dégraisser, de s’appuyer sur de jeunes joueurs de son académie et/ou scoutés en Pologne, le tout s’appuyant sur une nouvelle vision du jeu plus directe prônée par son coach Marcin Brosz. Un choix qui s’est avéré payant au niveau national sur le moyen terme avec comme succès une superbe quatrième place la saison dernière et le titre honorifique de plus belle équipe à voir jouer. Un petit exploit pour un promu.
Mais cette politique a, comme nous avons pu le voir avec le Lech Poznan, plusieurs revers à sa médaille et principalement au niveau européen. De plus, le risque de perdre ses meilleurs éléments durant l’été pour un club comme le Gornik crée une instabilité encore plus importante qu’il est difficile de gérer lorsque les premiers matchs officiels arrivent fin Juillet. Le Gornik n’est pas l’AS Monaco, Zabrze n’est pas Poznan. Avec des moyens limités difficile de surfer sur une bonne saison la saison suivante. En atteste les résultats plutôt médiocres en ce début de saison à la suite des départs de Kadzior, Kurzawa, Wieteska et la méforme de Zurkowski, pièce centrale du jeu Zabrzien à seulement 20 ans.
Quo Vadis ?
A quelques exceptions près, le reste des clubs polonais jouent beaucoup sur les réseaux de leurs entraineurs se succédant chaque saison pour combler leurs effectifs. Un coach espagnol nouveau au Wisla Krakow ? Une colonie hispanique arrive pour fournir les rangs du club dans toutes les lignes. Un coach venant de l’Allemagne au Korona Kielce ? Une tripotée de joueurs arrivent en provenance de Regionalliga. Un nouveau coach portugais au Legia ? Comme par magie, les lusophones prennent le pouvoir sur le terrain et dans le vestiaire. La relève des coachs polonais se fait elle aussi attendre et le recyclage des Urban, Pawlowski, Fornalik n’a pas aidé le foot polonais à se développer, c’est un fait. Cette tendance est tout de même à la baisse, et ce n’est pas un hasard si les grands clubs polonais se tournent maintenant vers des coachs étrangers.
Il serait faux de dire que la Pologne manque de coachs talentueux possédant une vision neuve sur leur football, mais beaucoup restent malheureusement coincés dans les divisions inférieurs et des Brosz, Stokowiec ou Probierz doivent faire avec les moyens alloués par leur président, c’est à dire parfois des bouts de chandelles. Des présidents de clubs souvent peu regardant, en manque total de vision pour leur club, et qui aux premières difficultés se sépareront de leur coach pour calmer la plèbe, le tout en empochant quelques zlotys ici et là. On se retrouve alors avec des politiques de clubs parfois loufoques et contre productives : la fausse-vraie arrivée de Freddy Adu au Sandecja Nowy Sacz, des montants de transferts reversés directement sur les comptes d’actionnaires comme au Ruch, des ex-présidents détenant des droits sur des joueurs passés par leurs clubs comme au Lechia, le recrutement de joueurs d’Amérique du Sud grâce à des highlights YouTube, etc… Vous l’aurez compris, le principal problème des clubs polonais au niveau européen est donc à chercher principalement dans ce Far West qui compose son football domestique.
Les clubs polonais doivent se poser les bonnes questions et trouver des réponses adaptées (au fiasco des clubs polonais) car au niveau européen l’écart va continuer de grandir – Zbigniew Boniek
D’ailleurs, une grande instance dirigée par un ex-joueur professionnel devrait aussi avoir son mot à dire au procès du football polonais. La PZPN (féderation polonaise de football) dirigée par Zbigniew Boniek, devenu twittophile notoire, n’est pas exempte de tout reproche. Bien sûr, Boniek avec l’instauration du système Pro Junior (attribuant aux clubs des primes selon le nombres de joueurs formés au club jouant en championnat pour schématiser) a fait un pas important vers un changement des mentalités dans le domaine de la formation et de l’intégration des joueurs formés à un niveau supérieur. Un sytème encore en rodage et imparfait comme en témoigne son abandon cette saison pour l’Ekstraklasa et une redistribution des primes vers la quatrième division.
D’autres projets vont dans le bon sens comme l’augmentation de la visibilité des ligues de jeunes et leur refonte mais le problème reste le même, former de bons joueurs est une chose, les garder en est une autre. Comment fidéliser de jeunes joueurs en ne leur offrant que très peu d’espace dans les effectifs professionnels malgré tout ? Et l’abandon du Pro Junior System pour l’Esktraklasa n’améliorera pas les choses. Comment retenir de jeunes joueurs s’ils sont très peu payés ? Et que certains doivent travailler au KFC ou aux espaces verts de leur ville pour pouvoir s’en sortir même avec un contrat professionnel ? Comment retenir de talentueux adolescents lorsque le championnat perd en qualité et mise en lumière ? Il en va de même pour les formateurs et entraîneurs des équipes de jeunes. Ce sont des questions complexes car les solutions sont multiples et imbriquées les unes dans les autres.
La PZPN qui doit se pencher sur les comptes des clubs polonais, n’est-elle pas aussi responsable par ses non-prises de décisions claires sur les déboires des clubs ? Comment se fait-il que des clubs ayant passé la commissions des licences pendant des années se retrouvent comme le Ruch Chorzow dans des cas extrêmes au bord de la banqueroute ? A coup de milliers de zlotys ou de petits points de retraits ici et là la commission distribue les punitions mais ne semble en aucun cas faire dans la pédagogie préventive. Beaucoup de comptes de clubs polonais ne sont pas sains et même parfois trafiqués. Les amendes n’arrangent rien, les points de pénalités pénalisent avant tout les joueurs mais bon an mal an la machine infernale continue de tourner même mal huilée. Le dossier est épineux et la PZPN aime souvent se défausser sur la ligue ou les clubs. Une Ligue qui de son côté, elle aussi semble quelque peu apathique.
Changeant tous les deux ans le système du championnat sans pour autant chercher en profondeur les causes de perte d’attractivité de ce championnat. Des réformettes comme l’annulation de la division des points avant les play-offs n’ont aucun impact sur les performances des clubs. Les contrats signés avec le Lotto ou la PKO comme sponsors du championnat ne sont que de quelques millions de zlotys, c’est à dire des broutilles. Mais revoir le système, le mécanisme du championnat serait aussi pour l’institution l’ouverture d’une boîte de pandore dans laquelle elle ne veut pas se lancer car elle devrait constater son échec partiel. Nous sommes donc dans le syndrome de l’accumulation de pansements sur une jambe de bois. Un syndrome sur lequel le gouvernement travaille actuellement pour améliorer l’image du sport phare, image aussi de la Pologne.
En conclusion, et si vous avez été assez fou pour suivre jusqu’ici, si le foot polonais ne parvient plus à se hisser sur la scène européenne, c’est que la marche est devenue bien trop haute. Nous n’allons pas redresser la liste complète des problèmes et des débuts de solutions évoquées dans cette article mais la dynamique n’est pas positive même si quelques points peuvent nous faire espérer qu’une prise de conscience individuelle devienne collective. Il ne faut pas une réforme, une loi, un petit changement ici et là pour faire que le foot polonais brille de nouveau, c’est une multitude de changements qui le permettront. Mais cela prendra du temps. Il est donc temps d’agir pour sauver le soldat football polonais au risque de le voir encore passer des décennies en simple faire valoir du foot européen possédant un petit championnat sympathique et exotique aux histoires ubuesques et rigolotes, le tout enroulé dans de beaux tifos chamarrés. Ad augusta per angusta.
Mathieu Pecquenard
Image de couverture : Newspix
Exposé magistral ! Bravo et merci à l’auteur .
Intéressant. Et désespérant. L’ensemble du foot polonais est responsable, à commencer par le PZPN; sans une absolue révolution, rien ne changera pendant des décennies. Un immense gâchis pour un pays de 38 mio d’habitants.
Triste réalité. Désespérant. Le PZNP en premier lieu devrait se remettre en question mais ils ne le ferons pas. Sans une authentique révolution, rien ne changera pour les décennies à venir.
Un vrai gâchis pour un pays de 38 mio d’habitants.
Un peu exagéré tout e même quand je vois les bons résultats du pogon ceczi