L’épisode 2019/2020 du championnat russe prend fin ! Une année particulière avec une interruption pour cause de virus qui aura été fatale pour certains. Nous revenons pour vous sur le parcours des différentes équipes, sur les acteurs clés de cette saison ainsi que sur quelques statistiques. Première partie avec les équipes du Top 8.

1. Zenit Saint-Petersbourg – 72 points

La saison

Bis repetita pour le Zenit Saint-Petersbourg qui remporte un second titre consécutif de champion de Russie. Les hommes de Sergey Semak ont littéralement écrasé toute la concurrence dans le pays. Plus large écart de l’histoire avec son dauphin (15 points), deuxième meilleure différence de buts de l’histoire (+47), le Zenit n’a pas laissé la moindre miette à ses adversaires. L’attaque de feu Azmoun – Dzyuba a encore fait trembler les filets et a même fait oublier l’histoire d’un instant la longue blessure de Malcom. Le Zenit s’offre même un doublé en remportant la Coupe de Russie contre Khimki en finale.

Seul point noir au tableau, les performances européennes n’ont pas été au rendez-vous. Dans un groupe plutôt ouvert avec Leipzig, Lyon et le Benfica, le Zenit a terminé à la dernière place. Dommage quand on sait que les ambitions du président sont de commencer à titiller les meilleures écuries européennes, il faudra faire mieux la saison prochaine !

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Le joueur clé

DZYUBA, DZYUBA, DZYUBAAAA !!! Son nom a résonné de multiples fois cette saison dans les enceintes de la Gazprom Arena. 17 buts et co-meilleur buteur du championnat avec son coéquipier Azmoun, il est tout de même le meilleur joueur de la saison avec 12 passes décisives à son actif. L’imposant buteur du Zenit Saint-Petersbourg continuera même l’aventure avec son club pour deux saisons supplémentaires, ayant signé un nouveau contrat lors de l’intersaison.

On notera également l’excellente saison d’Azmoun qui est annoncé dans plusieurs clubs européens. Ivanovic a assuré en défense mais ne sera plus en Russie la saison prochaine.

L’avenir

Qui pour détrôner le Zenit la saison prochaine ? Nul doute que les Bleu et Blanc sont les favoris pour la saison à venir. En conservant les cadres et en se renforçant avec notamment l’arrivée de Lovren en provenance de Liverpool, le Zenit sera difficile à battre lors de l’épisode 2020-2021 de la RPL.

On espère néanmoins un Zenit plus imposant et dangereux sur la scène européenne. Positionné dans le chapeau 1 pour la prochaine édition de la Ligue des Champions, le Zénit devrait avoir un groupe ouvert et doit désormais sortir de la phase de groupes. En tout cas le public de la Gazprom Arena n’attend que ça!

La stat’

47, comme la différence de buts du Zenit cette saison. Meilleure attaque et meilleure défense du championnat, que demander de mieux ?

2. Lokomotiv Moscou – 57 points

La saison

Une seconde place, un ticket direct pour la Ligue des Champions, le Lokomotiv Moscou a réalisé une saison de qualité mais aurait tout de même pu faire mieux s’il avait réussi à faire preuve d’une meilleure régularité. Renforcé par les arrivées de Joao Mario et Höwedes, le Lokomotiv voulait inquiéter le Zenit cette saison mais il devra se contenter de la seconde place. Capables d’excellents résultats en s’imposant par exemple contre le Zenit en début de saison, les cheminots sont également capables du pire avec de très mauvaises performances comme en fin de saison avec une série de quatre matchs nuls consécutifs contre des clubs nettement inférieurs sur le papier (Sochi et le Krylia par exemple). Le Loko est donc dans la régularité et sera surtout européen la saison prochaine.

Sur la scène européenne, il faudra néanmoins faire beaucoup mieux pour le club de la capitale. Bien qu’étant dans un groupe très compliqué (Juventus, Atletico et Leverkusen), le Loko a terminé dernier avec seulement trois petits points et une victoire en Allemagne. Il faudra également forger un nouvel avenir pour le Lokomotiv qui n’est plus entraîné par Semin. Cela a d’ailleurs mis en rogne les supporters qui ne comprennent pas le choix de la direction d’avoir remercié l’entraîneur historique du club. C’est le technicien serbe Nikolic qui aura la lourde tâche de succéder à Semin.

Le joueur clé

Impressionnant depuis son arrivée en Russie, Grzegorz Krychowiak s’éclate sous le maillot du Lokomotiv Moscou. Excellent au milieu de terrain, l’ancien joueur du Paris Saint Germain est un autre homme désormais. Distributeur, ratisseur et capable de marquer des buts exceptionnels, le Polonais aura illuminé le jeu du Lokomotiv Moscou. Aleksey Miranchuk, quant à lui, a réalisé une très bonne saison avec les cheminots avec notamment douze buts et des gestes techniques à foison. Pisté par de nombreux clubs européens, on ne sait pas encore s’il sera à Moscou la saison prochaine, même si le prix élevé annoncé par la direction pourrait en refroidir plus d’un.

L’avenir

Nikolic arrivera t-il à faire oublier Semin dans le coeur des supporters ? L’entraîneur serbe aura beaucoup de travail pour permettre au Lokomotiv de remonter sur la plus haute marche du podium du championnat. Il ne devrait pas y avoir de changements majeurs dans l’effectif malgré la retraite de Höwedes qui aura déçu et la fin du prêt de Joao Mario qui aura fait une bonne saison. Les supporters prient pour qu’Aleksey Miranchuk reste au club, il est vrai qu’un départ du chouchou du public pourrait faire beaucoup de mal à l’attaque du Lokomotiv.

La stat’

11, comme la série de match sans défaite du Lokomotiv Moscou cette saison. Insuffisant tout de même pour faire peur au Zenit Saint-Petersbourg.

3. FK Krasnodar – 52 points

La saison

Le FK Krasnodar avait obtenu une qualification historique pour les préliminaires de la Ligue des champions en 2018-2019. Il l’obtient à nouveau en 2019-2020 à l’issue d’une saison qui laissera moins de bons souvenirs émotionnels.

Car, il faut le dire, il n’y a pas grand chose d’autre à retenir. Concernant l’Europe, malgré une victoire éclatante contre le FC Porto aux préliminaires de la Ligue des champions, la phase de groupe n’aura pas été atteinte après la blessure grave de Rémy Cabella et une déculottée subie contre l’Olympiakos. En Ligue Europa, bien que les Byki aient accumulé neuf points, ils ont terminé troisième du groupe, une place synonyme d’élimination. Ils ont ainsi participé à l’incroyable déconvenue européenne des clubs russes qui avaient tous quitté l’Europe avant même l’arrivée de la trêve hivernale. En conséquence, le Portugal double de nouveau la Russie qui n’enverra dans un an plus que ses deux premiers en C1 dont un via les préliminaires.

Dans cette situation, décrocher une C1 était d’autant plus important que cela allait devenir plus difficile à partir de la saison suivante. Une victoire finale plein de punch contre l’Akhmat a permis de se qualifier pour les préliminaires, mais la non-atteinte de la seconde place, qui était pourtant très accessible comme nous le verrons ci-dessous, laisse beaucoup de regrets.

On notera tout de même que les Byki ont peut-être eu un peu de chance, le tapis vert forcé d’Orenbourg en raison de cas positifs au Covid-19 dans l’effectif a rapporté trois points précieux au FKK qui a terminé avec deux points d’avance sur le CSKA Moscou. Dans la même ligne, le report du match contre un Dinamo Moscou touché par le Covid (à la différence du FK Sotchi qui n’a pas accordé la même chance au FK Rostov), peut être retenu comme un beau geste de fair-play de la part de la direction, d’autant que le club perdra finalement ce match qui, sans cela, aurait été gagné sur tapis vert.

Le joueur clé

Il avait fait ses débuts la saison dernière en décembre 2018. Il a complètement pris ses marques en 2019-2020. Daniil Utkin a fait une saison étincelante avec 5 buts en 29 apparitions. Non seulement les statistiques sont bonnes pour le jeune produit de l’académie de Krasnodar, les actions elles-mêmes sont de grandes classes, tant comme buteur que comme passeur.

Matveï Safonov et Magomed-Shapi Suleymanov, auteurs d’une bonne saison, auraient pu prétendre également à cette place sans quelques boulettes embêtantes pour le gardien et l’échec de la toute fin de saison après l’interruption Covid pour l’attaquant.

L’avenir

Murad Musayev a enfin obtenu sa licence de coach qui lui permettra de figurer sur le banc dans les règles. Manuel Fernandes quitte le club après une belle saison, tout comme Stanislav Kritsyuk et Jón Guðni Fjóluson dont les rôles avaient beaucoup diminué. En revanche, Igor Smolnikov est de retour à Krasnodar après sept saisons au Zenit. Le FKK tentera d’atteindre les poules de la Ligue des champions dont il disputera les préliminaires. Il faudra espérer pour cela une défense plus solide que celle qui a si souvent pris l’eau cette saison.

La stat’

12 – Malgré les nombreux cadeaux du Lokomotiv en fin de saison, le FKK trébuche à 12 reprises sur ses 17 derniers matchs joués et la deuxième place directement qualificative lui échappe alors qu’il avait son destin en main à une semaine de la fin ! Sont en cause une attaque trop facile à enrayer et privée de Cabella et Claesson pendant une grande partie de la saison, comme en témoigne les nuls concédés contre Orenbourg, le Krylia Sovetov et Tambov ; et une défense très inconstante privée d’Uros Spajic pendant toute la deuxième moitié de la saison. Mais même avec Spajic, la défense, qui a cédé 4-0 contre l’Olympiakos et 5-0 contre le FC Bâle, n’était déjà pas un modèle de solidité.

4. PFC CSKA Moscou – 50 points

La saison

Hors du podium et un parcours en Europa League catastrophique (éliminé en phase de poule), difficile d’en vouloir à un effectif globalement jeune et avec peu d’expérience. Le premier match d’Europe illustre parfaitement la situation avec une défaite 5-1 mais surtout une charnière centrale inexpérimenté composé de Diveev (19 ans à ce moment là) et Karpov (17 ans et dont ce fût le premier match de haut niveau). Quand on voit le progrès de certains joueurs et cette volonté de mettre en avant la jeunesse, on se doit d’être encore un peu patient avec les Koni.

En revanche, un constat semble assez clair : le CSKA a beaucoup de mal à conclure ses actions. Avec un Chalov qui peine à la finition, les Rouge et Bleu donnent souvent cette impression d’avoir une possession stérile. Les dirigeants en sont d’ailleurs conscient et viennent de recruter le buteur argentin Adolfo Gaich pour 8,5 millions d’euros.

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Pour ce qui est des bons points : certaines phases de jeu sont plaisantes à voir et des joueurs arrivent à faire des différences comme par exemple Oblyakov grâce à ses frappes de loin qui sont souvent dangereuses. A noter également la bonne progression des défenseurs Diveev et Karpov au fil de la saison.

Le joueur clé

Au risque de vous étonner, Nikola Vlasic a fait une excellente saison finissant meilleur buteur de son équipe avec 12 buts et en délivrant cinq passes décisives. Si l’on met de côté les statistiques, le Croate est particulièrement complet : frappe remarquable, conduite de balle très propre, excellente qualité de passe, bonne vision du jeu et une dépense d’énergie qui force le respect. Voir jouer Vlasic est un régal.

L’avenir

Doté d’un effectif rempli de jeunes et encadré par des piliers du club tel que Mario Fernandes, Akinfeev, ou encore Dzagoev même si ce dernier n’est pas épargné par les pépins physiques, le CSKA Moscou a tout pour reconquérir le podium ou du moins, rester dans les cinq premiers. Le talent est bien là, et malgré une première année pour certains jeunes un peu compliquées, la prochaine saison promet d’être très intéressante du côté des Armeytsy. 

Pour ce qui est en dehors de la scène nationale, le CSKA va jouer les phases de poule d’Europa League et là on attend tout de même de bien meilleurs performances. Que ce soit pour le coefficient UEFA ou tout simplement pour la réputation du club, les hommes de Viktor Goncharenko se doivent de montrer un tout autre visage.

La stat’

23,8 – C’est la moyenne d’âge de l’effectif du CSKA Moscou qui a donc l’effectif le plus jeune du championnat russe, suivi par le Rubin Kazan et le Spartak Moscou qui ont tout les deux une moyenne d’âge de 24,9.

5. FK Rostov – 45 points

La saison

Enfin ! Après deux saisons 2017-2018 et 2018-2019 pendant lesquelles le FK Rostov avait longtemps été en position de se qualifier pour l’Europe avant de céder dans la deuxième partie de la saison, les Selmashi ont obtenu, cette fois-ci, leur qualification pour l’Europe ! Cela n’a pas été sans reproduire plusieurs caractéristiques des saisons précédentes. En effet, la fin de saison n’a pas été une grande réussite : neuf matchs, une seule victoire, quatre nuls, quatre défaites, sept buts marqués, dix-neuf encaissés !

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Si les pertes de Ragnar Sigurdsson (consentement mutuel) et de Maciej Wilusz pendant la trêve hivernale ont pu ajouter des limites à la défense, l’attaque a elle aussi montré des limites, ne sachant pas comment se défaire d’oppositions comme Orenbourg et Samara (0-0 à deux reprises). Néanmoins, Rostov avait pris une avance confortable pour l’Europe après avoir battu le CSKA Moscou (3-2). L’équipe de Valery Karpin termine donc dans les places européennes, différence considérable avec les saisons précédentes, déjà prometteuses.

Le joueur clé

Il s’est certes fait plus discret sur la deuxième partie de la saison, il existe un joueur qu’il est impossible de passer sous silence s’agissant du FK Rostov de 2019-2020 : il s’agit d’Eldor Shomurodov, le jeune attaquant ouzbek, qui a illuminé la saison du club sur son temps fort de l’automne 2019. Il a inscrit onze buts au cours de l’exercice 2019-2020, quasiment tous dans la première partie de la saison.

L’avenir

Après l’épopée de l’ère Berdyev en 2016-2017, le FK Rostov va retrouver l’Europe en 2020-2021 avec la perspective que son stade neuf et moderne du Mondial 2018 accueille des matchs européens. Un retour sans doute bienvenu de la part d’une Russie qui reste sur une humiliation européenne et qui va vouloir reconquérir sa sixième place au coefficient UEFA. Rostov semble capable de réaliser quelque chose qu’Oufa et l’Arsenal n’ont pas pu lors des deux saisons précédentes. Néanmoins, malgré un effectif intéressant, le problème de fond semble persister : que Rostov trébuche facilement contre les équipe supposées plus faibles tout en présentant un jeu plus intéressant contre les gros que contre les petits. Un paradoxe qui rend difficile à prédire ce que donnera la saison suivante, si ce n’est que le FK Rostov est sûrement un club à fort potentiel mais que ces faux-pas répétés contre les plus faibles l’empêcheront sûrement d’atteindre les sommets de l’ère Berdyev.

La stat’

15 – Soit le record battu du nombre d’arrêts dans un même match. Il est à l’actif du jeune gardien Denis Popov qui a dû être aligné lors du match très particulier contre le FK Sotchi. Alors que plusieurs cas de Covid-19 avaient été détectés dans l’effectif, obligeant l’équipe A à une quarantaine, le FK Rostov a demandé aux dirigeants de Sotchi de reporter le match. Malheureusement, la direction de Rostov (dont l’équipe disputait alors les places de Ligue des champions) n’a pas la chance du Dinamo Moscou et est contrainte d’envoyer à Sotchi une équipe entièrement remaniée U17. Denis Popov, 17 ans, est chargé de garder les filets. Rostov s’incline 10-1, suscitant une vive émotion en Russie. Popov arrête tout de même en arrêtant un penalty de Sotchi et en réalisant un total de 15 arrêts. Il est logiquement désigné homme du match, volant la vedette à un Sotchi qui n’a pas brillé par son fair-play.

6. Dinamo Moscou – 41 points

La saison

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’année fût assez mouvementé du côté des Blancs et Bleus, avec une première partie de saison concrètement raté malgré de nombreuses dépenses durant le mercato estival. Situé dans le ventre mou au mois de décembre, le Dynamo n’a pas accepté cet échec et a décidé de repartir à l’abordage sur le marché des transferts. Parmi les gros achats il faut citer Komlichenko, recruté 3,5 millions d’euros en provenance du  Mladá Boleslav qui n’a pas eu le rendement escompté mais qui a su tout de même apporter un peu offensivement avec trois buts en treize matchs.

Le club moscovite a donc su se rattraper en accrochant une sixième place ainsi qu’un ticket pour le troisième tour de qualification en Europa League. Si on observe les résultats, on remarque qu’au final le Dinamo n’a jamais remporté un match avec plus de deux buts d’écart, ce qui témoigne d’un manque d’efficacité avec parfois de beaux ratés de la part des joueurs de la capitale russe.

Le joueur clé

Rien de nouveau à l’horizon, Maximilian Philipp est le meilleur joueur côté Dinamo avec ses huit buts. Alors certes, cela peut paraître assez peu, mais il faut également noter que le club n’a marqué que 27 buts cette saison, ainsi l’Allemand a mis un tiers des buts de son équipe.

Au-delà de ça, on ressent la « Deutsche Qualität » chez l’ancien du Borussia Dortmund que ce soit au niveau de la conduite de balle, de sa qualité de frappe, de ses penaltys ou encore de ses passes. Le joueur le plus cher de l’histoire du club répond donc présent, espérons qu’il continue sur cette bonne lancée.

L’avenir

Après une saison tumultueuse avec un changement d’entraîneur et un fond de jeu assez pauvre, le Dinamo a malgré tout réussi à progresser de six places par rapport à l’année précédente. À l’aide d’un effectif composé de nombreux bons joueurs et une grosse activité durant les mercatos comme en témoigne la signature toute récente de Daniil Fomin en provenance d’Ufa, les dinamiki ont un statut à honorer : le club doit viser le top 5 et en a les moyens. Quelques bons résultats en Europe ne serait pas de trop également. 

La stat’

En un an, le Dinamo Moscou a dépensé 48 millions d’euros, seul le tenant du titre a mis plus d’argent sur la table avec 82 millions d’euros de déboursé (avec notamment le transfert de Malcom pour 40 millions d’euros). Même si tout ce beau monde n’est pas encore au maximum, on est en droit de s’attendre à une saison 2020/2021 d’un meilleur acabit.

7. Spartak Moscou – 39 points

La saison

Le Spartak a totalement déçu sur tous les plans cette saison, tant du point de vue jeu que des résultats. Les nombreuses arrivées offensives lors du mercato estival 2019 (Larrsson, Till…) n’ont pas permis d’être efficace offensivement (35 buts soit moins qu’Arsenal Tula, Sotchi et même Tambov). Le Spartak aura connu une grande instabilité avec un changement de coach en milieu de saison et le départ du directeur sportif, Thomas Tsorn. L’arrivée de Domenico Tedesco promettait d’évoluer, notamment avec un effectif relativement jeune. Mais le jeu stéréotype de Kononov n’a pas évolué.

Avec une septième place en Championnat, une sortie en demi-finale de Coupe contre le Zenit et une non qualification en Europa League, le Spartak se retrouve de nouveau sans trophée et ne verra pas l’Europe la saison prochaine. Une saison de plus en mode désillusion…

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Le joueur clé

Zelimkham Bakaev devait être celui qui guide le Spartak, mais sa saison est à l’image de l’équipe, inconstante. Auteur d’un bon début de saison où on le voit marquer et insuffler sur le collectif, on s’est dit que le Spartak avait enfin trouvé son meneur de jeu ! Mais malheureusement, les bonnes prestations se raréfièrent et le jeune joueur de 24 ans n’a pas pu être ce leader dont le Spartak a cruellement besoin au milieu.

L’avenir

Il est incertain pour le Spartak. On se dirige de nouveau vers une année de transition, sans aucune Coupe d’Europe à jouer. L’arrivée d’un nouveau directeur sportif va surement insuffler un renouveau dans l’effectif avec des départs, mais aussi des arrivées. La signature d’Aleksandr Kokorin est le signe que les choses vont tout de même dans le bon sens.

La stat’

11/18 – Soit le nombre de points empochés par le Spartak face aux équipes moscovites. Le CM du Spartak sur Twitter n’a pas hésité de souligner le « titre » des Rouge et Blanc dans le championnat virtuel moscovite ! La seule satisfaction de la saison…

8ème – Arsenal Tula – 38 points

La saison

Une année 2019/2020 en montagne russe pour le club de Tula qui est en régression, loin du conte de fée qui se dessinait depuis leur remontée en première division. Les Rouge et Jaune pointent à la huitième place, signe d’une prochaine saison sans matchs européens, une déception de taille pour les Cannoniers qui, rappelons-le même si c’est un souvenir douloureux pour les hommes de Sergueï Podpaly, ont connu cette année un baptême européen catastrophique en phase de qualification pour participer à l’Europa League.

Cependant, tout n’est pas à jeter avec 10 points récoltés sur les cinq derniers matchs, une maigre consolation mais qui prouve la capacité du club à sortir la tête de l’eau et à donner le maximum pour sauver les meubles.

Le joueur clé

Une note un peu plus joyeuse avec la fabuleuse saison qu’a vécu Lutsenko ; alors oui, c’était déjà le joueur présenté dans le bilan des six premiers mois de RPL, mais comment passer à côté ? Quinze buts en 28 matchs, tout simplement magique et sans le moindre doute la meilleure saison qu’a réalisé l’attaquant russe dans sa carrière. Il décroche une troisième place dans le classement des meilleurs buteurs du championnat, seuls Dzyuba et Serdar Azmoun font mieux avec 17 buts chacun en jouant dans une équipe bien plus solide et surtout championne.

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Sa performance lors de la victoire 2-1 face à Sotchi avec un doublé et surtout un but à la 95e montre toute sa combativité et sa détermination à honorer les couleurs qu’il défend. Régulier, efficace, Evgeniy Lutsenko et l’homme de la saison du côté de l’Arsenal Tula.

L’avenir

Pour un club arrivé aussi récemment dans l’élite du football russe, l’Arsenal Tula se débrouille bien et sur ses trois dernières saisons, arrive à naviguer entre la sixième et la huitième place. Il est donc important que le club reste dans cette zone là et une septième place voire sixième serait de bons résultats. Pour l’instant, l’effectif et les moyens financiers restent léger pour concurrencer le top 5, mais le club sait attirer en prêt de bons joueurs russes en manque de temps de jeu comme ils l’ont fait dans le passé avec Bakaev ou encore Dzyuba.

Donc rien de catastrophique malgré cette année en dent de scie ; les Oroujeiniki ont de l’ambition et un statut bien plus important, loin de leur première saison de Petit Poucet auprès des plus gros clubs russes où un match nul face au Zenit était un exploit qui atténuait la douleur de la relégation.

La stat’

Arsenal Tula a perdu 8 matchs à domicile, seul Orenburg (qui a finit bon dernier du championnat) fait aussi mal avec huit défaites également. En réalité, c’est une stat’ assez anecdotique quand on sait dans quelles conditions ont eu lieu la plupart des matchs durant la deuxième partie de saison, mais au final il y a quand même cinq défaites à la maison sans perturbations liées au COVID-19.

La seconde partie arrive très vite !


L’équipe Footballski Russie

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