Nouvel article de notre série des espoirs des championnats Footballski. Aujourd’hui, direction L’Ukraine afin de désigner les 5 espoirs du championnat ukrainien ! Le pays a de l’avenir, enfin, au niveau du foot. Si au niveau diplomatique tout reste à faire, on est un peu plus avancé dans les centres de formation du pays. Attention, c’est encore loin d’être parfait, comme nous le rappelait Oleksandr Ishchenko, mais ça avance. Surtout chez les friqués. Donc principalement chez les trois gros du pays, Dynamo, Dnipro et Shakhtar. La DDS. Vu que les acronymes à la con sont à la mode, on s’est dit… Non ? Bon, dans tous les cas, voici notre sélection des espoirs ukrainiens.

Bogdan Sarnavskiy (Shakhtar Donetsk | 29.01.1995)

Les cages de l’équipe nationale ukrainienne devraient être mieux gardés qu’elles le furent ces dernières années par le très moyen Pyatov. L’explosion de Boyko avec le Dnipro semble déjà présager un changement rapide. Alors qu’à long terme, le pays regorge de talent au poste, du gardien d’Uzhhorod, Maksym Koval à celui des Karpaty Lviv, Roman Pidkivka. Pourtant, c’est un troisième larron que l’on a décidé de mettre en lumière, Bogdan Sarnavkiy. Solide gaillard d’1m87 pour 75 kg, c’est lui qui a mis tout le monde d’accord en sélection nationale U20. Titulaire et capitaine pour le Mondial de la catégorie cet été, il a encore brillé. Arrêtant notamment un penalty face aux États-Unis dans un match décisif finalement remporté trois à zéro (on y reviendra) par les minis ukrainiens. Sûr sur sa ligne, dans ses réflexes, possédant une envergure d’Albatros (copyright CJP), il a tout du gardien moderne. Petit conseil, gardez un œil sur lui. Pauvre Pyatov, après l’équipe nationale, c’est dans son club que la menace commence à se faire sentir …

Mykyta Burda (Dynamo Kiev | 24.03.1995)

Après le gardien d’envergure, on vous offre le robuste défenseur. Mykyta, c’est le genre de mec qui ne fait pas semblant. Quand il y va, il y va. En novembre dernier par exemple, il essaye de reprendre un ballon offensif dans la surface mais percute violemment son coéquipier Kravets qui ne s’en remettra pas. Burda, lui, reviendra accablé d’un bandage du meilleur goût. Normal après tout pour un gars qui cite Puyol et Mykhalyk comme ces idoles. Se régalant dans les duels, dur au mal, bon de la tête et chef de troupe, il fera assurément parti du futur de l’équipe nationale d’Ukraine, à laquelle il aurait dû goûter en mars dernier si son appendice ne lui avait pas causé des problèmes. Déjà une valeur sûre.

Mykyta Burda
Mykyta Burda

Viktor Kovalenko (Shakhtar Donetsk | 14.02.1996)

La star. Clairement, le joueur le plus prometteur du pays. Un milieu offensif, créateur et finisseur à la technique rare. Plutôt positionné dans l’axe, on le compare assez souvent à Mkhitaryan aussi bien pour témoigner de son positionnement sur le terrain que pour le souvenir grandiose laissé par l’arménien en Donbass. Malheureusement, le jeune autochtone à fort à faire avec la féroce concurrence brésilienne au sein du contingent offensif du club minier. Il s’en est d’ailleurs déjà ému dans la presse locale : « On a l’impression qu’ils ne se voient que l’un, l’autre. Je peux me démarquer mais ils ne me voient pas. »
Chez les U20 nationaux par contre, ses coéquipiers le voient bien et les spectateurs, eux, finissent par ne voir plus que lui ! Il aura par exemple illuminé de son talent le match face aux États Unis dont on vous parlait plus haut. On vous laisse avec le résumé du match et cette parfaite maîtrise pour ouvrir son pied sur le troisième but. Son troisième but. Ah oui, il avait marqué les trois buts du match …

Valeriy Luchkevych (Dnipro Dnipropetrovsk | 11.01.1996)

Lui, c’est l’autre grosse côte chez les jeunes. Milieu latéral droit qui peut également jouer dans l’axe ou en tant que latéral droit, il a déjà percé dans l’effectif du finaliste de la dernière Europa League. 16 matches au compteur et un seul but mais quel but ! Contre son « vrai » club formateur : le Mettalurg Zaporijia. D’abord fou de joie, il s’effondra ensuite sous le coup de l’émotion en réalisant. L’un des moments forts de la saison ukrainienne. Il fit également partie des déçus éliminés aux tirs au but dans le mondial U20 cet été. Qu’importe, son assurance technique et son endurance lui promettent de beaux jours. La gestion de son cas personnel par Myron Markevych sera tout particulièrement épiée l’an prochain.
Petit bonus : Il est lui aussi représenté par son père (ancien footballeur), de quoi anticiper un beau transfert foireux dans le futur.

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Maryan Shved (Karpaty Lviv | 16.07.1997)

Les quatre premiers cités relevaient de l’évidence, Shved est l’appelé de dernière minute sur lequel on a voulu miser. Son club, le Karpaty Lviv, monument en péril, a fait appel à lui en seconde partie de saison. Et le gamin d’à peine dix-sept ans le leur a bien rendu notamment en inscrivant un doublé contre l’Olympik Donetsk dans un match crucial pour l’avenir du club. A vue d’œil, il semble partager un grand nombre de caractéristiques avec son idole, Yehven Konoplyanka mais est loin, très loin d’avoir sa maturité. Des choix naïfs viennent encore polluer son jeu mais après tout, n’est-ce pas normal pour un gamin tout juste sorti de la puberté ? Déjà contacté par le Dynamo Kiev et une flopée de clubs étrangers, il ne devrait pas faire long feu dans la capitale du nationalisme ukrainien. A suivre.

 

Mourad Aerts

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