L’édito de la rédac’

La 21e journée de RPL s’est déroulée ce week end. Une journée durant laquelle le top 6 s’est imposé à l’exception du CSKA ! Toujours leader, le Zenit a remporté son match face à Orenburg (3-1). Les Saint-Pétersbourgeois étaient menés en première période, mais un doublé de Sardar Azmoun et un but de Rakitsky ont inversé la tendance ! Il sera difficile aux poursuivants de rattraper le Zenit, qui a six points d’avance à onze matchs de la fin, même si le Zenit a encore à affronter le CSKA, Krasnodar, le Lokomotiv et Rostov notamment.

Sergey Semak le sait, il doit ramener le titre à Saint-Pétersbourg ! Le dernier titre en championnat remonte à 2015 et le Zenit n’est en lice ni en Ligue Europa, ni en Coupe. Son maintien comme coach dans la deuxième capitale de Russie en dépend. Mais tout au long de la saison, Semak et ses hommes n’ont pas été à l’abri des critiques sur le jeu fourni. Le jeu reste assez stéréotypé avec l’utilisation en pivot d’Artiom Dzyuba. Le départ de Leandro Paredes au PSG et l’arrivée de Sardar Azmoun durant l’hiver ont quelque peu modifié le jeu mais cela reste insuffisant pour l’un des clubs phares du championnat russe.

La comparaison avec ce que produit le FK Krasnodar est flagrant. Certes, les résultats ne sont pas meilleurs, mais dans le jeu, les Byki montrent le plus beau football du pays actuellement. Murad Musaev a su créer un collectif intéressant avec de joueurs jeunes et expérimentés, mélangeant légionnaires (Viktor Claesson, Charles Kabore, Mauricio Pereyra) et russes ( Yury Gazinskiy, Shapi Suleymanov, Daniil Utkin). Quel plaisir de voir ce jeu à une touche de balle, cette vitesse d’exécution et tous ces enchaînements ! Même Daniel Riolo en a fait l’éloge dans l’After Foot lors de l’élimination du FKK en C3 face à Valence. C’est dire !

Le Zenit en est bien loin, mais si Sergey Semak ramène le titre, les supporters passeront sous silence le niveau de jeu affiché. La question de savoir si le champion est beau ou pas n’est bon que pour les médias ou les supporters jaloux qui n’ont pas gagné. D’ailleurs, le beau jeu est une question d’appréciation personnelle. Le Zenit se contentera du résultat, pour sûr !

L’affiche du week-end

Dynamo Moscou – Lokomotiv Moscou : 0-1

En grande difficulté depuis plusieurs matchs et flirtant avec la zone de barrage, le Dynamo Moscou comptait bien sur le derby contre le Lokomotiv pour se ressaisir et remonter au classement. Mais les Cheminots sont très en forme ces derniers temps et occupent la troisième place du podium, un point derrière le CSKA. Cette rencontre, disputée à Khimki car le stade Dynamo n’est toujours pas prêt, s’annonçait vitale pour les deux équipes…

Le match est très tendu. Les supporters du Dynamo récidivent comme contre le Spartak avec une grève de dix minutes : « dix ans d’attente pour un nouveau stade, dix minutes de grève ». Les supporters du Loko en profitent pour donner de la voix mais sur le terrain, c’est plus que moyen ! Il faut attendre la 20e minute pour voir la première situation pour le Lokomotiv. Miranchuk tire un coup-franc dévié en corner par Shunin. Quinze minutes plus tard, c’est au tour du Dynamo de se montrer, avec une belle frappe de loin signée Markov mais Guilherme détourne en corner. Score nul et vierge à la pause, l’ennui est total.

La seconde période commence sur un rythme plus élevé. Le Dynamo maîtrise un peu mieux le ballon mais n’est toujours pas efficace devant, avec Markov qui manque son face à face avec le portier du Lokomotiv. Des visiteurs qui, sans se montrer véritablement dangereux, obtiennent un généreux pénalty à l’heure de jeu. Miranchuk ne se fait pas prier et transforme d’une frappe en force. Le Dinamo est K.O. debout et ne peut pas réagir. Score final : 1-0 pour le Lokomotiv qui monte à la deuxième place du classement. Le Dynamo est lui à proximité des barragistes…

Les autres matchs du week-end

  • Tula en feu. Dix points en quatre matchs, l’Arsenal Tula est en état de grâce depuis la reprise ! Une nouvelle victoire sur la pelouse de Samara qui permet à l’Arsenal de se rapprocher de l’Europe.
  • Yenisey accroche le nul. Enfin un match à Krasnoyarsk et un bon match nul pour la lanterne rouge, qui accroche un Rubin en perte de vitesse. Le Yenisey reste à six points du barragiste.
  • Le Spartak sans soucis. En déplacement à Grozny, les Gladiateurs ont tranquillement dominé les Tchétchènes sur le score de 3-1.
  • Ural au fond du trou. Décidément, rien ne sourit à l’Ural Ekaterinbourg, méconnaissable depuis la reprise. Auteurs d’un match médiocre, les Oranges s’inclinent 2-1 sur la pelouse de Rostov.
  • Le Zenit avance. Dans le derby de Gazprom face à Orenbourg, le club de Saint-Pétersbourg a eu peur en perdant 1-0 à la pause. Mais le leader s’est rebellé en seconde période et s’est finalement imposé (3-1).
  • Le CSKA a craqué. Dominant tranquillement Ufa et gagnant 2-0, le CSKA a complètement perdu le fil en fin de match et a encaissé deux buts dans les dernières minutes. Un très mauvais résultat pour les hommes de Goncharenko.
  • La ballade de Krasnodar. Face à un Anzhi à la rue, les jeunes de Krasnodar se sont baladés (5-0). Suleymanov a inscrit un doublé.

Le classement

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L’événement marquant de la semaine

La Sbornaya en demi-teinte

La sélection russe a commencé son parcours qualificatif pour l’Euro 2020 par deux déplacements en Belgique et au Kazakhstan. Face à la meilleure équipe du groupe, la Russie n’a pas vraiment existé avec notamment un rouge de Golovin. Défaits 3-1 à Bruxelles, les Russes étaient déjà sous pression lors du voyage sur le synthétique d’Astana. Contre une équipe qui restait sur un gros succès contre l’Ecosse, la Russie a rassuré avec une large victoire (0-4). Prochaines échéances en juin, avec la réception de Saint Marin et de Chypre.

Qu’est-il devenu ?

Oumar Niasse

Ancien joueur emblématique du Lokomotiv Moscou, Oumar Niasse a rejoint l’Angleterre où il évolue encore de nos jours. Le 1er février, il s’engage avec Everton pour transfert de 13,5 millions de livres. La fin de son contrat est prévue pour l’été 2020. Cependant, le Sénégalais joue très peu en Premier League. S’il ne lui faut que quelques semaines pour réaliser ses débuts en entrant dans les dix dernières minutes contre Bournemouth, ses six premiers mois sont lacunaires ne termes de temps de jeu. Il ne dispute que 152 minutes au total et le club prévoit d’ores et déjà de le faire partir, comme en témoignent la non-attribution d’un numéro au Sénégalais et la déclaration claire et directe de Ronald Koeman : « Si Niassi aime jouer au football, il doit quitter Everton. » Finalement, la deadline est franchie et Oumar Niasse passe six mois supplémentaires en manque de temps jeu. Il est relégué en équipe de jeune où il dispute son unique match en EFL Trophy.

En janvier 2017, Niasse rejoint Hull City pour le restant de la saison 2016/2017, avec une option d’achat de dix millions de livres. Le club lui offre du temps de jeu dès le lendemain de son arrivée, contre Bournemouth à nouveau, le match se concluant par une victoire 3-1. À peine dix jours plus tard, il inscrit son premier but pour Hull contre Manchester United en Coupe de la Ligue anglaise, mais bien que la rencontre soit remportée (2-1) par Hull, Manchester United s’impose sur l’ensemble des deux matchs (2-3). C’est une semaine plus tard qu’Oumar Niasse inscrit son premier but en Premier League, lors d’une victoire de prestige acquise contre Liverpool (2-0). Malgré le succès de ses débuts, Oumar Niasse ne peut empêcher la relégation des siens en deuxième division à la fin de la saison. Il inscrit ses deux autres buts de la saison lors d’une entrée tonitruante contre Swansea, qui permet à Hull de remporter la victoire (2-1), puis l’option d’achat est abandonnée.

En conséquence, Oumar Niasse retourne à Everton, où Ronald Koeman continue d’entraîner le club. L’expérience à Hull aura été bénéfique, puisque le Sénégalais retrouve un temps de jeu convenable. Dès le début de la saison 2017-2018, il effectue son retour sous les couleurs du club liverpuldien sur le terrain du Goodison Park, contre Sunderland en Coupe de la Ligue anglaise. Initialement remplaçant, il inscrit le troisième but d’Everton, permettant à son équipe de l’emporter (3-0). En conséquence, Ronaldo Koeman le réintègre dans l’effectif de Premier League, bien qu’il l’omette de la Ligue Europa (qui s’avère catastrophique pour Everton, littéralement humilié par l’Atalanta Bergame et l’Olympique lyonnais et même tenu en respect à domicile par l’Apollon Limassol). Ses premiers buts en Premier League sont marqués contre Bournemouth (2-1, doublé). Oumar Niasse participe à la remontée spectaculaire contre Watford. Alors qu’Everton est mené 0-2, il marque le premier but d’une remontada qui voit le club s’imposer 3-2. La saison est finalement un succès comparable à ce qu’a été le parcours de Niasse au Lokomotiv Moscou, la seule épine étant survenue lors d’une rencontre contre Crystal Palace. En effet, ce jour-là, Oumar Niasse parvient à obtenir un penalty pour simulation, ce qui permet l’égalisation d’Everton (il parvient à marquer le second but d’un nul 2-2). La Fédération anglaise avait toutefois fait passer une nouvelle réglementation, permettant de sanctionner l’auteur d’une simulation débouchant sur un penalty. Ainsi, Oumar Niasse écope d’une suspension de deux matchs, avec un appel d’Everton rejeté par la FA.

Malheureusement, la saison 2018-2019 n’est pas du même calibre. Après seulement cinq matchs joués, Niasse se relance en quittant Everton pendant le mois de janvier 2019, en prêt à Cardiff City pour le restant de la saison. Il y totalise à ce jour huit matchs joués et les observateurs sont dans l’attente de son premier but.

Le XI

Le but du week-end

Petite douceur d’un défenseur central cette semaine en la personne de Yaroslav Rakitsky. Un sublime coup franc qui permet au Zénit de repasser devant dans le derby de Gazprom !

L’instant foot amateur par @RUSNLF

Du nouveau dans le championnat de Moscou

La quatrième et cinquième division moscovite va accueillir de nouveaux clubs créé il y a peu, mais aussi des anciens qui refont tout doucement surface. Cela vaut la peine de les présenter.

Le groupe A accueille à nouveau le FC Ararat, le club des Arméniens de Moscou. Ils ont remporté le PFL en 2018 mais ont décidé de s’installer en Arménie. Mais un nouveau propriétaire est arrivé et voici une nouvelle équipe à Moscou. Roman Pavlyuchenko – ancien attaquant du Spartak Moscou, de Tottenham et de l’équipe de Russie – est prêt à les aider en tant que joueur.

Le FC Express (club de foot à 8 entièrement amateur et hors système) a comme projet de jouer sur certains terrains de l’Académie du Spartak.

L’équipe la plus intéressante du groupe B est le FC Boradigyakh – club azéri à Moscou. Boradigyakh est une colonie urbaine en Azerbaïdjan. Cette équipe a joué dans la ligue Plushevaya Moscow 11×11, probablement la ligue la plus unique en Russie qui peut être traduite par « Ligue des jouets » et qui correspond à la septième division. Boradigyakh envisage de devenir un club professionnel et entretient des liens avec des clubs professionnels en Azerbaïdjan pour faire venir de nouveaux joueurs.

Le FC Tsentavr a également des équipes dans le foot à huit et a joué dans la ligue Plushevaya. Tsentavr a établi un partenariat avec une école de sport du Nigeria.

La nouvelle saison débutera le 6 avril avec la Supercoupe entre Rosich et Zelenograd.

Le Quiz

Venez approfondir et tester vos connaissances sur le football russe et son histoire.

Les réponses de la dernière journée

  1. Dans quel club russe évolue Rybus, l’ancien joueur de l’Olympique Lyonnais ? Il joue au Lokomotiv Moscou.
  2. Yuri Zhirkov, Iouri Jirkov. Y a-t-il une bonne écriture ? Si oui, laquelle ? Yuri Zhirkov est une écriture internationale selon les règles de transcription du russe vers l’anglais (peut aussi être Iuri Zhirkov, Iury Zhirkov ou encore Yury Zhirkov). Iouri Jirkov suit les règles de transcription du russe vers le français (comme pour Vladimir Poutine au lieu de Vladimir Putin en anglais). La transcription du russe vers le français est une problématique qui ne se limite pas au sport, mais affecte également la politique, la recherche scientifique, la littérature, sans oublier les résidents russes dans les pays francophones. Quand aux médias, si certains cas font consensus (ex : Rubin Kazan est largement préféré à Roubine Kazan), d’autres changent d’écriture constamment (ex : Slutsky et Sloutski).

Au boulot !

  1. Le but splendide de Magomed-Shapi Suleymanov contre Valence a fait le tour des médias. En 2017-2018, il est devenu le plus jeune buteur russe en compétitions européennes en marquant contre Lyngby dans les derniers instants du match (17 ans, 7 mois et 11 jours). Qui était le précédent détenteur du record ?
  2. Combien de victoires totalise le Spartak Moscou dans toute l’histoire de la Coupe de l’UEFA, puis de la Ligue Europa ?

La présentation de club : FK Strogino

Plus que la région de Moscou, cette semaine nous allons à Moscou même dans le district nord-ouest de Moscou (non loin du stade du Spartak) pour découvrir un club de quartier : Strogino.

Fondé en 2010, comme beaucoup de clubs moscovites mineurs, Strogino a bénéficié de la pénurie de clubs professionnels en PFL pour obtenir ce statut malgré des saisons assez peu convaincantes en ligue régionale de Moscou. Les performances des pensionnaires du Stade Yantar sont également en dent de scie avec un pic atteint en 2015 et une troisième place dans leur groupe de PFL. Les meilleurs joueurs de l’époque dont Manzon, Sergeev et surtout Sutormin (buteur ce week-end contre le Zenit) sont depuis parti tenter leur chance dans des clubs à la réputation supérieure.

Cette saison, cela est de nouveau difficile avec seulement quatre victoires et un effectif de juniors dont Pavel Kotov (23 ans), ancien de Stumbras et du CSKA est le deuxième joueur le plus expérimenté du club. En Coupe, l’aventure s’est arrêtée trop tôt, au premier tour (comme depuis cinq ans) contre le Znamya Truda Orekhovo-Zuevo.

La FNL

Dans cette 29e journée de FNL, statu-quo en haut du classement puisque tous les membres du Top 5 se sont imposés ! Le FK Tambov a gagné 2-1 face à Luch, même score pour Tomsk sur le terrain de Tyumen. Sochi reste au contact de Tomsk grâce à sa victoire 2-0 à Saransk et peut espérer mieux que la place de barragiste.

A noter la victoire du SKA Khabarovsk malgré le changement d’entraîneur. En effet, Vadim Evseev est parti à Ufa tenter de sortir le club bashkir de la zone de relégation. Seul le Baltika a fait une bonne opération en s’imposant 2-1 face à Khimki, ce qui lui permet de prendre trois points d’avance sur la zone rouge.

L’équipe Footballski Russie

Image à la une : ©RPL

1 Comment

  1. Orel 7 avril 2019 at 5 h 31 min

    Salut l’equipe super super job, je voulais savoir pourquoi vous avez arretez de faire les petits pronostics? Sa complètai bien la page et sa nous faisait plaisir ;

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