Après plus de 7 mois de compétition, la Puchar Polski touchait à sa fin. Les protagonistes du jour : le Lech Poznan et le Raków Częstochowa. Pour ma première au stade national, tout ne s’est pas passé comme prévu. Retour sur un événement toujours particulier.

En ce jour du drapeau et après deux ans d’exil à Lublin, la Coupe de Pologne revenait au stade national de Varsovie. Après sa victoire l’an passé, le Raków avait donc l’opportunité de remporter la coupe pour la seconde année consécutive. Le Lech, quant à lui, retrouvait la finale pour la première fois depuis 2017.

Une arrivée au stade pleine de promesses…

Après une arrivée en ville, un passage rapide à l’hôtel et la dégustation du zapiekanka (sorte de bruschetta locale), il est l’heure de se diriger vers le stade, que l’on peut déjà apercevoir au loin. Après un passage au bord de la Vistule (Wisła en polonais), j’arrive aux abords du stade, à un peu moins de deux heures du coup d’envoi. Les fourgons de police sont légion, les supporters affluent et forcément le trafic est compliqué.

Mais l’ambiance est déjà au rendez-vous. Tout autour du stade, les supporters se sont installés et profitent de leur barbecue. Le temps est clément et cela se réchauffe quand les supporters de Poznan démarrent leurs premiers craquages. Des chants résonnent également, les kolejorz profitent pleinement de leur retour après 5 ans d’absence.

Je n’ai pas vu les supporters du Rakow avant d’entrer dans le stade mais de part leur histoire (le club était encore en D3 il y a 5 ans), ces derniers n’ont pas forcément la même capacité à animer les rencontres. Pour avoir vu les deux équipes à plusieurs reprises cette saison, la différence est flagrante.

À un peu plus d’une heure du coup d’envoi, je me dirige vers mon entrée. J’arrive à ma place assez rapidement après m’être restauré. Les buvettes du stade, comme vous pouvez l’imaginer, sont nombreuses, le service est efficace et la nourriture correspond à ce qu’on retrouve de part chez nous, sans surprise.

Il est maintenant l’heure de monter les marches pour rejoindre mon siège. Comme tout stade de près de 60 000 places qui se respecte, la vue est assez impressionnante. Cependant, même en étant placé au second niveau, on voit très bien ce qu’il se passe sur le terrain.

Le stade se remplit donc petit à petit, sauf une tribune, le virage de Poznan. Je trouve cela assez étonnant après les avoir vus en nombre à l’extérieur. A quelques minutes du match, la nouvelle tombe. Pour des raisons de sécurité, les supporters ne pourront pas rentrer dans le stade. Petite déception, nous n’aurons
donc pas un match avec une ambiance des grands soirs.

Un match à sens unique

Dans un stade qui sonne donc un peu creux, le coup d’envoi de la 68ème édition est donné. Le Lech, à l’image de ses supporters ne rentre pas du tout dans son match et après seulement six petites minutes de jeu, le letton Gutkovskis fusille le gardien bleu et blanc après une belle ouverture de Sorescu sous les yeux d’une défense attentiste. 1-0 pour le Raków.

À la demi-heure de jeu, rebelote, le Raków double la mise sur une situation similaire. Longue ouverture d’Ivi, la défense est aux abonnés absents et Wdowiak remporte son face-à-face.

Le Lech est vraiment mal embarqué dans cette rencontre. Mais au retour des vestiaires, sous l’impulsion, de Joao Amaral, étonnamment sur le banc, le club reprend des couleurs et réduit la marque à la 52eme par l’intermédiaire de son nouvel entrant. Les espoirs renaissent mais ne durent pas. Et Ivi, qui sera élu homme du match, enterre les derniers espoirs du Lech en inscrivant le troisième but de son équipe à un quart d’heure du terme.

Comme sur le terrain, le Rakow a dominé les débats en tribunes. Les fans ont pu lancer des chants tout au long de la rencontre sans rencontrer d’opposition. Cependant aucun craquage ni tifo, auxquels on peut s’attendre lors d’un match de cette ampleur.

Finalement les seuls craquages ont eu lieu à l’extérieur, lorsque le Rakow récupérait son trophée, où la situation a un peu dégénéré entre les supporters de Poznan et la police.

Le bilan

Sept mois après mon arrivée en Pologne, j’assistais enfin à mon premier match au stade national où j’attendais beaucoup de cette finale au vu des ambiances lors des grands rendez-vous que j’ai pu rencontrer en Pologne.

Malheureusement, cette finale n’a pas tenu toutes ses promesses. L’organisation a pêché, il y avait sûrement d’autres solutions permettant à l’ensemble des supporters présents, munis de tickets, de rentrer dans le stade.

Même si nous n’avons pas assisté à un grand spectacle en tribunes, le spectacle sur le terrain était, quant à lui, au rendez-vous et les deux équipes ont, par moment, proposé un très beau football. Le Raków a été supérieur et mérite complètement sa victoire.

Standing du stade (4/5) : le stade national, plus grande enceinte du pays, inauguré pour l’Euro 2012, est assez impressionnant de l’extérieur comme de l’intérieur. Il offre une bonne visibilité même en étant au second niveau.

Disponibilité des billets (4/5) : Disponible à la vente 3 semaines avant le match, il fut assez facile de se procurer un billet directement sur le site de la fédération.

Tarifs (2.5/5) : Des prix allant de 60 à 80 zł (environ 17 euros) sans compter la livraison par voie postale qui a su se faire attendre. Un prix élevé par rapport à ce que l’on rencontre habituellement en Pologne. Mais un billet en papier qui fera un beau souvenir.

Ambiance (2/5) : Pour des raisons de sécurité, plusieurs milliers de supporters de Późnan n’ont pas pu assister à la rencontre. Les supporters du Raków ont su donner de la voix mais cela manquait de répondant.

Risques (5/5) : Aucun sentiment d’insécurité aux abords du stade comme en ville. Il faut dire que les moyens policiers déployés étaient assez importants.

Accessibilité et transports (4.5/5) : Le stade est accessible en bus ou en train même si la marche à pied reste une option surtout en cette période de l’année. De nombreux parkings sont également présents mais là circulation est compliquée.

Buvette (5/5) : Stade National oblige, de nombreuses buvettes sont disponibles à l’intérieur du stade. Quelques food trucks sont également présents à l’extérieur.

Quartier environnant (2/5) : À part la promenade en bord de Vistule à quelques centaines de mètres de là, le quartier n’a pas grand intérêt.

French Football Traveler

 

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