La phase de groupes des éliminatoires de la Coupe du Monde 2018 est arrivée à son terme. Alors que la Croatie a été la dernière équipe à avoir décroché sa qualification, Footballski revient sur le parcours des équipes d’ores et déjà assurées de ne pas être en Russie en juin prochain. Voici maintenant la Bosnie-Herzégovine, tombée dans un groupe avec notamment la Belgique et la Grèce. 

LES RÉSULTATS :

Bosnie-Herzégovine 5-0 Estonie
Belgique 4- 0 Bosnie-Herzégovine
Bosnie-Herzégovine 2-0 Chypre
Grèce 1-1 Bosnie-Herzégovine
Bosnie-Herzégovine 5-0 Gibraltar
Bosnie-Herzégovine 0-0 Grèce
Chypre 3-2 Bosnie-Herzégovine
Gibraltar 0-4 Bosnie-Herzégovine
Bosnie-Herzégovine 3-4 Belgique
Estonie 1-2 Bosnie-Herzégovine

GROUPE H :

  1. Belgique – 28 points
  2. Grèce – 19 points
  3. Bosnie-Herzégovine – 17 points
  4. Estonie – 11 points
  5. Chypre – 10 points
  6. Gibraltar – 0 point

La Bosnie-Herzégovine vit toujours sur la vague d’euphorie de la qualification à la dernière Coupe du Monde en 2014 et, même si l’entraineur n’est plus le même, le groupe lui a peu évolué.

Malgré la claque reçue lors de leur second match face à la Belgique, les joueurs de Mehmed Bazdarević ont démarré relativement bien, leur permettant de rêver de la seconde place qualificative. Le match nul 1-1 face à la Grèce a été vécu comme deux points de perdus face à un adversaire direct. Lors de ce match, les Grecs sont revenus dans les arrêts de jeu à la 95ème minute, dans un match relativement dominé par les Zmajevi. Ce match est le tournant de la qualification. Džeko voit rouge et est expulsé pour plusieurs rencontres. Dans le même temps, Emir Spahić joue ses dernières minutes internationales. Touché à un genou, il n’a pas fini la rencontre et n’a jamais réintégré le XI de départ. Ce match coûtera cher d’un point de vue comptable à la Bosnie-Herzégovine au moment de faire les comptes. Au match retour, Edin Džeko et Kostas Manolas, partenaires au sein de l’AS Roma, en viennent aux mains, l’adjoint de Bazdarević assène une droite à Giannis Gianniotas qui perd alors deux dents. Cette violence est l’expression de la frustration contenue de cette équipe bosnienne à qui il ne manque pas forcément grand-chose mais n’y arrive pas. L’équipe ne parvient pas à se réassurer quelques matchs après en perdant face à Chypre à l’extérieur dans une performance indigne de son niveau. L’équipe menait 2-0 à la mi-temps avant de s’incliner 3-2. Ces deux rencontres ont mis à mal la qualification européenne de la Bosnie-Herzégovine. Le dernier match face à l’Estonie est d’ailleurs l’occasion pour les Fanatikos d’exprimer leur colère à l’encontre de la fédération en défiant les autorités et allumant de nombreux feux de Bengale avant de les lâcher sur le terrain.

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LES RAISONS DE LA NON QUALIFICATION

Mehmed Baždarević a beaucoup fait tourner. Il a appelé un total de 56 joueurs, soulignant ainsi le manque de qualité à certains postes et le besoin de nouvelles têtes. Emir Spahić, 37 ans, n’a jamais été vraiment remplacé. De plus, nombre de joueurs n’étaient ou ne sont que remplaçants en club. On peut ainsi penser à Asmir Begović, ou encore à Toni Šunjić. Aller en sélection nationale était l’occasion pour eux de jouer, de se dégourdir les jambes. Que peut demander le sélectionneur à des joueurs qui manquent de rythme ? Toujours au rayon anomalies, le joueur du Celtic, Šimunović a raté les quatre dernières rencontres de la sélection nationale pour cause de blessure alors qu’il jouait pour son club sans soucis dans le même temps. Ce groupe vit sur ses acquis depuis la qualification à la Coupe du Monde 2014 et n’a que trop peu été renouvelé en parti à cause d’un manque de talents. Ce groupe était considéré comme l’un des plus accessibles pour la Bosnie-Herzégovine, la non qualification et de surcroit terminer à la troisième place est un échec pour la presse locale.

LES MOTIFS D’ESPOIR

De nouvelles têtes ont émergé, Djuric et Jajalo (sept matchs) sont parmi les gagnants. Cependant, ces joueurs ne sont pas jeunes. Djurić est agé de 27 ans alors que Jajalo a 29 ans. Danijel Miličević a lui aussi intégré la sélection nationale grâce à ses bonnes prestations à Gand. Mehmed Baždarević s’est construit une bonne réputation sur son recrutement et l’incorporation de jeunes pousses. Il a passé beaucoup de temps à voyager pour voir des matchs, rencontrer et convaincre des joueurs de rejoindre la sélection du Lys d’ Or. S’il a appelé 56 joueurs différents, seuls 47 ont été essayés sur le terrain, ce qui implique une rotation importante et un faible temps de jeu pour une bonne partie d’entre eux. Il serait cruel de dire que Mecha est l’unique responsable d’avoir lancé des jeunes comme Haris Duljević, Gojko Cimirot, Kenan Kodro et Dario Djumić dans le grand bain. Il est fort probable que sans les blessures et les suspensions, ces jeunes n’auraient jamais eu une minute de jeu. 

ET MAINTENANT ?

Le contrat de Mehmed Baždarević s’est arrêté avec la non qualification pour le Mondial. L’objectif numéro un de la fédération va être de trouver un sélectionneur qui va être capable de donner une identité à la sélection nationale, que cette équipe retrouve une certaine lucidité dans son jeu et la flamboyance qui était la sienne en 2014. Mecha a eu trois ans pour le faire et n’y est pas arrivé. Il a également raté la qualification à deux compétitions internationales (Euro 2016 et Coupe du Monde 2018). Plusieurs noms circulent comme par exemple Slavoljub Muslin, mais pour l’instant, rien n’est fait. De plus, il faudra continuer le travail de recrutement de joueurs bi-nationaux à l’image des Miralem Pjanić, Vedad Ibišević, Senad Lulić, ou encore Sead Kolašinac, leaders sur le terrain.

Lazar van Parijs


Image à la une : © facebook.com/nfsbih

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