![greece brazil2014](http://footballski.files.wordpress.com/2014/06/greece-brazil2014.jpg?w=300)
A l’issue de ses deux premiers matchs, il est clair que la Grèce déçoit dans ce mondial brésilien. Avec 1 point sur 6 et 3 buts encaissés pour zéro marqué, le bilan temporaire de l' »Ethniki Omada » n’est pas folichon. Il fait le lit de tous les détracteurs de l’équipe nationale grecque qui n’ont toujours pas digéré l’incroyable exploit réalisé par le « Bateau pirate » en 2004. Certes, certaines critiques sont totalement justifiées… mais il ne faut pas croire que la Grèce n’est pas capable de mieux. En battant la Côte d’Ivoire mardi prochain, les « Galanolefka » (Bleu et blanc) peuvent encore se qualifier à condition que le Japon ne fasse pas mieux qu’un match nul contre la Colombie.
Il y a deux ans, lors de l’Euro en Pologne et en Ukraine, rappelez-vous, les Grecs se retrouvaient dans la même position qu’aujourd’hui. Après deux prestations de piètre qualité, l’Ethniki Omada avait surpris tout le monde en venant à bout de la Russie des oeuvre de Karagounis, le capitaine emblématique de l’équipe nationale. Les Grecs s’étaient alors qualifiés pour les 1/4 de finale de la compétition et affrontaient l’Allemagne lors d’un match hautement symbolique en pleine période de crise économique.
![Karagounis russie](http://footballski.files.wordpress.com/2014/06/karagounis-russie.jpeg?w=300)
Alors, comme rien n’est encore joué d’avance, voici cinq bonnes raisons de croire encore aux chances des Grecs de se qualifier pour le deuxième tour de la Coupe du Monde.
- Premièrement et sans ironie, l’exclusion de Katsouranis contre le Japon n’est certainement pas une mauvaise chose pour les Grecs. Ce fait de jeu obligera Fernando Santos à trouver une solution de remplacement dans le milieu du terrain ce qui sera plus que bénéfique au niveau de la vitesse d’exécution de l’entre-jeu hellène.
- Deuxièmement, après deux non-matchs des grecs, il est temps pour Santos de tester autre chose dans l’animation offensive. Fetfatzidis, si bon qu’il ait pu être lors de la préparation, a déçu sur le flanc droit lors des deux premiers matchs. De plus, Mitroglou n’est pas à 100% et cela se voit. Il n’a plus le même impact qu’autre fois sur le jeu de l’Ethniki Omada. Enfin Gekas a montré qu’il n’avait plus du tout la stature pour s’imposer en pointe au plus haut niveau. Par contre, Cholebas a démontré qu’il était meilleur offensivement que défensivement, Samaras est trop lent pour jouer seul en pointe mais est indéboulonnable aux yeux de Santos, et enfin, Salpingidis nous a déjà prouvé par le passé qu’il était l’homme des grands moments (en Ukraine 2009, contre le Nigéria en 2010, contre la Roumanie en 2013…). On pourrait dès lors proposer à Santos la composition inédite suivante:
Karnezis
Torosidis-Papasthatopoulos-Manolas-Vyntra
Kone–Tachtsidis-Maniatis
Samaras-Salpingidis-Cholebas
- Troisièmement, avec des guerriers comme Torosidis, Maniatis ou Karagounis, il est impensable que l’Ethniki Omada n’éprouve pas d’esprit de révolte lors du troisième match de pool contre la Côte d’Ivoire. A défaut d’être la plus technique, l’équipe nationale grecque est certainement l’une des plus combatives du mondial. Les Grecs ne se laisseront pas éliminer si facilement, les Ivoiriens sont prévenus.
- Quatrièmement, même s’il n’est plus capable physiquement de tenir son rang pendant plus d’une mi-temps, Giorgos Karagounis n’a assurément pas envie de terminer sa carrière internationale sur une mauvaise note. A 37 ans, le capitaine exemplaire de l’Ethniki Omada est l’âme de cette équipe. Il saura, à coup sûr, motiver ses troupes à partir au combat pour réaliser un nouvel et dernier exploit.
- Enfin, la cinquième et dernière raison de continuer à croire à la qualification est simple. La Grèce n’est jamais aussi forte que quand on ne l’attend pas. Rendez-vous mardi soir pour savoir si c’est encore le cas cette fois!
V.KOULOS