Euro 2016 : La chronique de Fucking Polak – Voilà, c’est fini …

Originaire de Cracovie, élevé aux pierogis, kabanos et sernik, ses premières idoles sont Andrzej Juskowiak, Krzysztof Warzycha, Jozef Wandzik et Jacek Bak. Supporter du Wisla Cracovie des années 2000 à l’époque où cette équipe flambait en Coupe UEFA et raflait des titres en Pologne, il ouvre son blog So foot Fucking Polak en 2011 à l’occasion du championnat d’Europe qui se déroulait en Pologne et Ukraine à l’été 2012.

Émancipé, le Fucking Polak Blog a pris son envol, est désormais indépendant et lâche désormais quelques billets de temps à autres sur Footballski.


Voilà, c’est fini comme chantait l’autre. Plus qu’une quelconque déception ou tristesse, c’est la colère qui domine mon esprit après l’élimination de la Pologne face au Portugal.

Colère de voir la Pologne marquer au bout de deux minutes de jeu et s’arrêter de jouer complètement, comme face à la Suisse. La leçon n’avait pas suffit il faut croire. Avec cette entrée dans le match, les Polonais devaient claquer le deuxième pion dans la foulée et ils en avaient incontestablement les moyens plutôt que d’attendre de se faire égaliser à la 33ème minute de jeu. Après, une copie conforme du match face à la Suisse, une purge, une prolongation asphyxiante et là, pas de bol aux tirs aux buts, pas d’adversaires pour manquer cette fois. Une seconde qualification de rang aux penos semblait quand même difficile.

Pas de chance celui qui manque, c’est celui qui avait fait le meilleur Euro, le chouchou des Polonais : Kuba Blaszczykowski. Avec deux buts, une passe décisive et un peno réussi face à la Suisse difficile de lui en vouloir, lui qui a une place si particulière dans le cœur des polonais. Ce joueur qui gamin, a vu sa mère mourir, poignardée par son père puis qui a grandi sous l’aile protectrice de son oncle et ex-international polonais Jerzy Breczek.

Je n’ai absolument rien contre le Portugal, j’aime Lisbonne, la Sagres et la Super Bock, les Pasteis de nata et les Portugais (enfin c’est surtout les Portugaises du reste que j’aime…) mais colère aussi de voir le Portugal en demi-finale avec un bilan si pathétique : quatre matchs nuls et une victoire face à la Croatie, en toute fin de prolongations. C’est peut-être une première de voir une équipe aller si loin dans une compétition internationale sans gagner le moindre match dans le temps réglementaire et avec trois nuls en cinq matchs.  A vous dégoûter du foot. Après les Portugais sont entrés dans les failles de l’organisation de cet Euro à 24 équipes et tant mieux pour eux, mais quand même…

© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT/AFP/Getty Images
© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT/AFP/Getty Images

Donc comme je le disais en début de post, voilà c’est fini, mention spéciale (encore une fois) à Kuba, Krychowiak, Fabianski  et à Grosicki. Au rayon des déceptions, on y trouve l’attaque Milik-Lewandowski (son but d’hier ne change en rien son mauvais Euro, pas assez décisif tout au long du parcours).

Déception et colère aussi quand on voit le tableau et les résultats de la Belgique, la route vers la finale (et la finale France-Pologne dont je rêvais) semblait plus que jamais ouverte pour la Pologne. Ça ne sera plus le cas avant un bon moment dans une compétition internationale, semble-t-il.

Depuis cette élimination, le leitmotiv des Polonais consiste à dire qu’ils ont fait un beau parcours et que c’est intéressant pour l’avenir, car l’équipe est jeune (ce qui est très discutable, du reste). Reste effectivement à leur souhaiter que cet Euro 2016 soit l’Euro 1996 de l’équipe de France et que la Coupe du monde 2018 en Russie soit pour la Pologne celle de 1998 des Français. Oh ! tiens, d’ailleurs, c’est drôle, ça coïncide 1996-2016 et 1998-2018, doit-on vraiment y voir un signe ?

Lukasz aka Fucking Polak


Image à la une : © BERTRAND LANGLOIS/AFP/Getty Images

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