Cette quatrième journée des éliminatoires pour le Mondial 2018 nous permet d’y voir un peu plus clair dans certains groupes. Si la Pologne et la Croatie mènent logiquement leurs poules, tout reste encore à faire dans ces qualifications pour les nations Footballski. Retour sur les matchs de ce week-end en attendant la prochaine journée qui ne se tiendra qu’en mars 2017.
Groupe A : La Bulgarie s’offre une chance
Bulgarie 1-0 Biélorussie
Luxembourg 1-3 Pays-Bas
Suède 1-2 France
Il aura fallu une seule occasion aux Bulgares pour marquer un but à une défense biélorusse composée de quatre défenseurs centraux. Et la dizaine d’occasion biélorusse n’aura pas été suffisante pour inscrire un seul petit but. Il y aura bien eu ce but de Kornilenko dans le temps additionnel, après l’expulsion de Hleb pour avoir coupé un contre et pris son deuxième carton jaune, mais l’attaquant biélorusse était hors-jeu. Tout ce que n’a pas réussi à faire l’attaque biélorusse, Ivelin Popov l’a fait dès le début de match et, malgré la performance d’ensemble plutôt intéressante, prendre un but aussi tôt dans une rencontre lorsqu’on galère a en inscrire un doit être la première chose à éviter. La Biélorussie a donc fait un très bon match… jusque dans les 20 mètres bulgares et alors qu’il fallait déjà un miracle pour les hommes de Khatskevich aillent chez le voisin russe, il faudra désormais une intervention divine. Les Bulgares s’offrent eux un espoir, mais avec des performances de ce genre, impossible d’espérer autre chose que l’élimination.
Dans les autres matchs, Memphis Depay fête son fantastique doublé face au Luxembourg en mimant le joueur qui n’entend plus les critiques et la France s’en est sortie difficilement face à la Suède.
Groupe B : Les favoris sans pitié
Hongrie 4-0 Andorre
Portugal 4-1 Lettonie
Suisse 2-0 Iles Féroé
Les trois favoris du groupe recevaient des équipes supposées plus faibles. Sans véritable surprise, toutes l’ont emporté. La Hongrie, tout d’abord, a fait le boulot contre Andorre (4-0). Après vingt minutes brouillonnes, les hommes de Bernd Storck mettent la machine en route. A bout portant, Szalai tire sur le gardien (26e), puis Korhut voit sa frappe passer juste à côté (28e). Suite à un beau débordement côté droit, Balázs Dzsudzsák centre fort devant le but. Le portier andorran dévie le ballon… dans les pieds de Zoltán Gera, qui ne se fait pas prier pour ouvrir le score et inscrire son 26e but sous le maillot magyar (1-0, 34e). Juste avant la mi-temps, c’est le Dijonnais Adam Lang qui, sur un nouveau centre de Dzsudzsák, double la mise (2-0, 43e). Les Hongrois poursuivent leur cavalier seul au retour des vestiaires. Josep Gomes doit s’employer à plusieurs reprises pour éviter que l’addition ne soit encore plus salée. Mais il ne peut rien sur le tir en force de l’extérieur du droit de Gyurcsó (3-0, 73e), ni sur la superbe madjer de Szalai, qui clôt le spectacle (4-0, 88e). La Hongrie s’est rassurée devant son public. Elle a proposé de beaux mouvements, la plupart du temps initiés par un Gera en grande forme malgré ses 37 ans. Seule ombre au tableau : averti pour un stupide geste d’énervement (15e), László Kleinheisler sera suspendu lors de la prochaine rencontre, face au Portugal.
Le Portugal, justement, s’est logiquement imposé contre la Lettonie (4-1). Il n’y avait pourtant que 1-1 à vingt minutes de la fin, Zjuzins ayant répondu à Cristiano Ronaldo. Mais les champions d’Europe, qui ont longtemps échoué sur un très bon Vanins, ont fini en trombe. Enfin, sans particulièrement briller, la Suisse est venue à bout des Îles Féroé (2-0). C’est la quatrième victoire en quatre matchs pour Granit Xhaka et ses coéquipiers, solides leaders de ce groupe B.
Groupe C : La renaissance tchèque
République Tchèque 2-1 Norvège
Saint-Marin 0-8 Allemagne
Irlande du Nord 4-0 Azerbaïdjan
Très décevants depuis le début des éliminatoires avec seulement deux points en trois rencontres, les Tchèques se sont parfaitement relancés en disposant de la Norvège 2-1, à Prague. Incapable de marquer le moindre but depuis le début de cette campagne, la République Tchèque a commencé la rencontre tambour battant. Dès le début du match, le portier norvégien va sauver les siens en détournant une frappe contrée sur la transversale. Très en jambes à l’Eden Arena, Krmencik va ouvrir le score à la 11e minute suite à une offrande de Krejci dans la surface de réparation. Sous une pluie battante, les locaux vont faire le break au retour des vestiaires grâce à Zmrhal qui, dans son jardin, va remporter son face à face. Baissant d’intensité, les Tchèques vont se faire une grosse frayeur en fin de match car King va réduire le score à la suite d’une partie de flipper dans la surface. Trop tard pour les Norvégiens qui concèdent la défaite!
De son côté, l’Azerbaïdjan qui réalisait jusque la un quasi sans faute est tombée en Irlande du Nord. Le score final est très lourd, 4-0, mais les Azéris pourront être tout de même satisfaits de ne pas avoir encaissé de but de Will Grigg.
Le dernier match du groupe opposait la principauté de Saint Marin à l’Allemagne. Les champions du Monde se sont amusés sur la pelouse et ont gagné 8-0.
Groupe D : Bonne opération irlandaise
Géorgie 1-1 Moldavie
Autriche 0-1 Irlande
Pays de Galles 1-1 Serbie
L’Autriche restait sur une défaite en Serbie et un nul face au Pays de Galles, il fallait donc gagner ce soir pour entretenir à nouveau l’espoir. Et les choses semblaient bien parties au Ernst Happel Stadion de Vienne, où Janko, Arnautovic, Alaba amenaient des vagues d’offensives se fracasser sur le rocher irlandais. Mais l’Irlande semble toujours surfer sur sa vague de succès de l’Euro. En s’appuyant sur un bon Darren Randolph en dernier rempart, suppléé quand il était nécessaire par son capitaine Seamus Coleman, les Irlandais faisaient le dos rond en première période en laissant clairement la possession aux Autrichiens. Il suffira ensuite d’un but plein d’opportunisme de McLean en début de seconde période pour permettre à l’Irlande de s’imposer sur son seul tir cadré. Avec cette troisième victoire d’affilée, l’Irlande prend seule la tête du groupe avec deux points d’avance sur la Serbie et déjà quatre sur le Pays de Galles.
En effet, dans un Cardiff City Stadium toujours aussi vibrant, ce sont les Gallois qui ouvrent le score par Gareth Bale profitant d’un bon travail de pressing de Robson-Kanu. Malgré cela, les Serbes font jeu égal et la frappe de Matic répond à la tête de Robson-Kanu. On se dirige finalement vers une victoire galloise quand, à la 84ème, Rasmey décale Bale dont la frappe du droit… touche le poteau de Stojkovic. Sur l’action qui suit, les Serbes remontent vite le ballon et c’est Mitrovic qui vient placer sa tête sur un bon centre de Rukavina. Cruel pour les Gallois mais amplement mérité pour les Serbes qui prennent donc la deuxième place et sont toujours en embuscade derrière l’Irlande. Cette nouvelle contre-performance à domicile fragilise en revanche les chances du Pays de Galles qui se déplacera 4 fois pour deux réceptions d’ici la fin de ces éliminatoires.
https://www.youtube.com/watch?v=zwfhnDlD9Os&feature=youtu.be&a
Enfin, à Tbilissi, les Géorgiens ont encore une fois manqué le coche en n’accrochant qu’un nul face à la Moldavie (1-1). En effet, la Géorgie restait sur deux bonnes prestations lors de ces éliminatoires après une courte défaite chère payée en Irlande et un bon point pris au Pays de Galles. Les Géorgiens ont sans aucun doute joué leur plus mauvais match de ce début d’éliminatoires face à une équipe sensée être à leur portée. Ils ont tenté, ils ont joué, ils ont eu la possession (60% voire plus), et ont même ouvert le score par Qazaishvili d’un magnifique enchainement crochet extérieur-frappe enroulée tendue dans le petit filet opposé. Malheureusement, les remplaçants n’ont pas été à la hauteur et petit à petit le jeu géorgien a commencé à s’effriter tel un khachapouri trop sec. Sur une énième relance manquée de la défense centrale géorgienne, c’est Gatçan qui reçoit finalement le ballon dos au but et enchaîne un contrôle orienté de l’épaule et un volée superbe à 30m dans la lucarne d’un Giorgi Loria un peu trop avancé. Belle récompense pour les Moldaves qui n’auront pas abdiqué et nouveau coup d’arrêt pour les locaux après leurs deux belles performances.
Groupe E : La Pologne loin devant
Arménie 3-2 Monténégro
Roumanie 0-3 Pologne
Danemark 4-1 Kazakhstan
Après quatre matchs seulement, la Pologne a déjà un pied en Russie. Cette quatrième journée est en effet idéale pour les favoris du groupe, puisque dans le premier match, l’Arménie réalise un exploit en s’imposant face au Monténégro, co-leader du groupe au coup d’envoi ! Une victoire héroïque acquise à la dernière seconde d’un match complètement fou.
Pour le premier match d’Artur Petrosyan sur le banc, l’Arménie est privée d’Özbiliz ou Arshakyan, mais retrouve sa star Henrikh Mkhitaryan, de retour de blessure. En face, les intenables Jovetić et Bećiraj mènent comme d’habitude l’attaque monténégrine. Une attaque qui manque plusieurs occasions dans la première demi-heure du match, avant de trouver la faille à la 36e minute. Sur un tir de Vešović détourné par la défense, Beglaryan ne capte pas un ballon pourtant facile. Bećiraj le récupère et passe à Kojašević qui marque. Une petite minute plus tard, Stevan Jovetić double la mise sur une contre-attaque d’école, après une passe en retrait ratée par Airapetyan. A 2-0, l’affaire semble entendue, d’autant plus que les Arméniens échouent à marquer sur leur seule occasion, peu avant la pause. Mais la seconde période va tout changer. C’est tout d’abord Grigoryan qui marque, avec de la réussite, au bout d’un une-deux amené au cœur de la défense adverse. Un but dès la 49e minute qui booste les Arméniens. Ces derniers font le siège du but monténégrin et ont plusieurs énormes occasions. Il faut néanmoins attendre de voir la défense passer au travers sur un corner pour l’égalisation d’Haroyan. Etrangement, cette égalisation relance les Monténégrins, qui repassent à l’attaque, mais Beglaryan veille lorsqu’il n’est pas sauvé par Mkoyan sur sa ligne ! Au final, c’est Ghazaryan qui fait exploser le stade à la toute dernière seconde du temps additionnel, sur un tir lointain mal jugé par Sofranać. Ivres de joie, les Arméniens marquent leurs premiers points, et signent leur première victoire en match officiel depuis 2013.
En ce jour de 11 novembre, jour d’indépendance polonaise, c’est Kamil Grosicki qui a allumé la flamme très vite. Partant du milieu de terrain, à la manière d’un Maradona ou Messi, il va s’infiltrer dans le milieu roumain, dribbler et éliminer cinq défenseurs pour finir par une frappe limpide et puissante du droit sous la barre de Tatarusanu. Un but qui mettait la Pologne sur de bons rails et un but plein de symbolique car marqué par le numéro 11 à la 11e minute, en ce 11.11. Cette première mi-temps est sans doute l’une des plus belle de la Pologne depuis le match remporté contre l’Allemagne mais dans un style très différent. La seconde mi-temps fut bien entamée par les Roumains, qui poussaient sur le but de Fabianski mais le portier ainsi que sa garde Glik-Pazdan était toujours intraitable.
Et puis, tournant du match alors que la Roumanie dominait et se faisait de plus en plus pressante : sur un corner défensif, Lewandowski va s’écrouler ! Un pétard lancé des tribunes atterrit juste à côté de l’attaquant polonais qui tombe étourdi par le bruit de l’engin explosif. Le match est alors arrêté quelques minutes après discussions et soins, les supporters roumains venaient de signer la défaite de leur équipe par ce geste. Car c’est la Pologne qui dès les minutes suivantes va gérer le match à sa main, sans que la formation de Daum ne puisse rompre la marche en avant de la machine de Nawalka. Les occasions sont polonaises, les demi-occasions roumaines pendant cette seconde période. La maturité qu’il semblait manquer auparavant à cette Pologne transpirait maintenant dans l’Arena Nationala et c’est en fin de match qu’un Lewandowski revanchard va sceller la victoire des siens. Tout d’abord à la 82e minute, sur une bonne remise de Teodorczyk, entré en jeu quelque minutes auparavant, par un vrai but d’attaquant de classe et du gauche s’il vous plait et, pour parachever cette belle prestation, en transformant un penalty qu’il s’était lui même procurer pour une faute stupide de Grigore dans sa surface. Une victoire probante qui permet à la Pologne d’asseoir sa suprématie en tête du groupe avec trois points d’avance sur le second et Lewandowski d’assumer de plus en plus sa place dans l’histoire du football polonais (plus que 6 buts de retard sur Lubanski). Le plus dur est presque fait et il semble que cette épisode de la beuverie ai finalement consolider le groupe et fait prendre conscience à certain que cette Pologne peut être l’une des meilleurs équipes du monde si elle est consciencieuse, professionnelle et efficace comme ce 11 Novembre.
Dans le dernier match du groupe, le Kazakhstan n’a lui pas fait illusion une minute au Danemark. Après avoir raté le début de leur campagne, les Danois se reprennent bien avec une large victoire facilitée par une défense kazakhe très statique. Eriksen et ses coéquipiers s’en sont donnés à cœur joie et peuvent désormais reprendre espoir en leur qualification. Troisièmes du groupe, ils passent devant la Roumanie et pointent à quatre points de la Pologne. Le Roumanie-Danemark de la prochaine journée, en mars 2017, sera déjà décisif !
Groupe F : La Slovaquie en patron, la Slovénie aux forceps
Malte 0-1 Slovénie
Angleterre 3-0 Écosse
Slovaquie 4-0 Lituanie
La victoire slovène, même si elle semble évidente, est bien la grande satisfaction de la soirée puisque Bojan Jokic, Aljaz Strun, Roman Bezjak, Robert Beric et Kevin Kampl étaient blessés. Dans les 20 premières minutes, la Slovénie domina complètement son sujet, se procurant quelques occasions grâce à la qualité technique et créative d’un Valter Birsa étincelant. Le match s’équilibra par la suite, chaque équipe pouvant prétendre ouvrir le score.
Avant l’étincelle, à la 47ème minute, du jeune prodige Benjamin Verbic, devenu le 60ème buteur de l’histoire de la sélection slovène, 24 ans après le premier but d’Igor Benedejčič. Un dernier pétard à la 90ème minute, de la superstar de Ljubljana, Andraz Sporar, finit dans les bras du gardien mais confirma trois points très importants. Et qui font encore plus regretter les deux points perdus contre une Angleterre uniquement sauvée par Joe Hart et ses montants. Rien n’est toutefois perdu pour la première place, puisque la Slovénie semble bien être l’équipe la plus forte du groupe.
De son coté, la Slovaquie n’a pas eu à forcer son talent pour battre la Lituanie. Les hommes de Jan Kozak ont rapidement pris en main le match avec une équipe joueuse, un jeu ultra collectif, porté vers l’avant et extrêmement rapide. Cette Slovaquie là, symbolisé par le retour de Vladimir Weiss après ses soucis judiciaires, était intenable et a rapidement plié le match dès les premières minutes. Dès la dixième minute, Adam Nemec catapulte sa tête à bout portant après un magnifique centre de Pekarik. La Slovaquie est bien lancée et enfonce le clou sur une magnifique action collective conclue par une combinaison tout aussi magnifique entre Nemec, toujours lui, est Kucka qui décide de catapulter le ballon pleine lucarne. Le scénario est parfait pour les Slovaques et l’est encore plus quelques instants plus tard avec un but du capitaine Skrtel en reprenant un coup-franc. Enfin, un dernier but de Marek Hamsik dans les dernières minutes du match vient parachever cette prestation slovaque.
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Groupe G : Fin du rêve et poursuite du cauchemar
Liechtenstein 0-4 Italie
Albanie 0-3 Israël
Espagne 4-0 Macédoine
Groupe H : Tzavellas au bout de la nuit
Grèce 1-1 Bosnie-Herzégovine
Belgique 8-1 Estonie
Chypre 3-1 Gibraltar
Il y a quelques mois, la sélection grecque aurait sans doute perdu ce match si important contre la Bosnie, dans un stade Karaiskakis clairsemé. Ce ne fut pas loin, pourtant. Sur un coup-franc lointain de Pjanic, expert en la matière, le ballon venait heurter le poteau, puis Karnezis, avant de rentrer dans le but. 1-0 à la 32′, et on ne voyait pas trop comment les hommes de Michael Skibbe pouvaient revenir au score. Dominateurs, les Bosniens semblaient au-dessus. Le premier tournant allait pourtant arriver à la 78′ quand, sur un duel musclé entre Sokratis et Dzeko, ce dernier baissait le short du défenseur grec. Une petite échauffourée s’en suivait, à l’issue de laquelle Dzeko voyait rouge, tout comme, de manière plus surprenante, Kyriakos Papadopoulos. À l’image d’un match rugueux, finalement, avec 11 jaunes, 2 rouges, et 31 fautes.
Mais cette équipe de Grèce version 2016-2017 semble avoir un petit truc en plus. On jouait la cinquième minute du temps additionnel quand, à l’entrée de la surface, Tzavellas reprenait de manière somptueuse un ballon mal renvoyé pour tromper Begovic, impuissant. Un point du match nul inespéré, qui laisse la Grèce en très bonne position, avec 10 pts, 2 de moins que la Belgique, mais trois de plus que la Bosnie, le concurrent principal. Le football se joue souvent à peu de choses… On se rappellera peut être de ce but quand il faudra faire les comptes à la fin. Maintenant, place au déplacement en Belgique. Pour aller chercher l’impossible ?
En parallèle, les Chypriotes ont fait le job contre la modeste équipe de Gilbraltar, en s’imposant 3-1, grâce à Laifis, Soteriou et Sielis. S’ils décrochent là leurs trois premiers points, les Chypriotes auront quand même été malmenés, concédant l’égalisation à la 51′. Il s’agira maintenant de tenter de bien figurer jusqu’à la fin des qualifications, et d’essayer, pourquoi pas, d’aider les cousins grecs en accrochant la Bosnie ou la Belgique.
Groupe I : Les croates et les ukrainiens assurent l’essentiel
Croatie 2-0 Islande
Turquie 2-0 Kosovo
Ukraine 1-0 Finlande
Après une belle victoire sur terrain neutre face au Kosovo, les Ukrainiens ont enchainé samedi soir à Odessa. Artem Kravets sera le premier à se montrer à la pointe de l’attaque en trouvant le poteau dés la quatrième minute. Décevant depuis le début de ces éliminatoires, Yevhen Konoplyanka va redevenir Konoplyanka dans ce match, effaçant son vis à vis défensif avant d’offrir sur un plateau l’ouverture du score à Kravets qui n’aura plus qu’à pousser le ballon au fond des filets. Teemu Pukki aura l’occasion d’égaliser quelques minutes plus tard sur un raté défensif ukrainien, malheureusement pour la Finlande sa frappe va trouver la jambe gauche d’Andriy Pyatov. A l’heure de jeu, c’est Eero Markkanen qui va rater l’immanquable sur la ligne des six mètres après un ballon relâché par Pyatov dans les pieds de l’attaquant Finlandais qui envoie le ballon au dessus de la barre transversale. Par deux fois Konoplyanka aura l’occasion de tuer la rencontre mais la mire de l’ailier Ukrainien restera déréglé, un mal récurent chez le joueur de Schalke 04. Le score n’évoluera plus et va voir les hommes de Shevchenko récolter trois précieux points face à des valeureux Finlandais.
La grosse affiche de ce groupe mettait aux prises les deux leaders qu’étaient la Croatie et l’Islande. Et c’est Cacic qui en est ressorti vainqueur puisqu’il n’a toujours pas perdu (dans le temps réglementaire) depuis sa nomination à la tête de l’équipe. L’autre vainqueur est la fédération qui, pour une fois, n’aura pas à payer une amende à cause de ses supporters. Pour cause, le match était à huis clos.
Pourtant, ce match n’a pas soulevé grand chose de positif. Avec un milieu composé de Badelj, Kovacic et Rakitic, la Croatie n’a pas réussi à tenir le ballon au milieu de terrain et le pauvre Mario Mandzukic s’est senti terriblement seul. La solitude appelant la multitude, c’est toute l’équipe qui essaya de se dépêtrer de l’étau islandais, sans grand succès. Il a fallu deux frappes à l’entrée de la surface de Marcelo Brozovic pour tromper des islandais toujours dangereux en attaque directe. Des islandais qui ont d’ailleurs parfaitement vu le point faible de leurs adversaires : le côté gauche portant le nom de Josip Pivaric. Heureusement, la charnière Corlucka-Vida a tenu le choc, le deuxième cité se jetant sur tous les ballons comme s’il y avait une Karlovacko à la clé. Si la première mi-temps a été très compliquée dans l’animation offensive, l’entrée de Modric en seconde période a offert au milieu croate plus de possibilités et une meilleure maîtrise. A préciser également, la carton rouge stupide reçu par Perisic en fin de match qui pourrait avoir des conséquences sur le prochain match.
A l’heure des bilans, c’est clairement la Croatie qui a fait la bonne opération et caracole désormais seule en tête, deux points devant l’Ukraine. Ce dernier qui sera d’ailleurs le prochain adversaire croate pour un nouveau match au sommet. A venir aussi l’Asian Tour, annoncé en exclusivité par la fédération croate qui cherche à priori à financer les prochaine amendes qui auront lieu lors des prochains matchs à domicile, qui ne seront plus à huis clos.
La rédaction Footballski
Image à la une : © AFP PHOTO / JOE KLAMAR
Cacic serait t’il le meilleur entraîneur de la Croatie depuis Blazevic en 98?