
Si, en Biélorussie, ils sont les plus fervents dans les tribunes et les plus fidèles lorsque le club joue à l’extérieur, les groupes ultras du Dinamo Minsk ne sont pas reconnus pour être particulièrement tolérants. Bras en l’air, tatouages et drapeaux mis en valeur, certains d’entre eux montrent régulièrement leur appartenance au néo-nazisme lors des déplacements du club. A Florence, lors du dernier match d’Europa League remporté par le club biélorusse, ils avaient affronté la police après le match et plusieurs dizaines d’entre eux ont été interdits de territoire italien. Au total, 14 ultras avaient été arrêtés. Encore une fois, la semaine dernière, ils se sont fait remarquer pour des mauvaises raisons.
Les médias biélorusses avaient fait part, mercredi, de négociations entre le Dinamo Minsk et Valentin Sereda pour que ce premier devienne directeur marketing du club. Sereda est une personnalité connue en Biélorussie, puisque c’est un animateur de télé ainsi qu’une producteur radio. Un problème cependant pour les supporters du Dinamo Minsk : il est ouvertement homosexuel. Sur le site des fans du Dinamo Minsk, un communiqué signé par divers groupes de supporters du club est publié : « C’est la vision et les valeurs que nous avons développées à travers les innombrables déplacements et kilomètres que nous avons fait pour notre club : nous n’accepterons en aucune circonstance un pédé [sic] dans notre club ! Nous demandons à la direction de gérer le club en concordance avec nos valeurs traditionnelles. Nous sommes contre l’arrivée d’un pédé [sic] dans notre club. »
Avant de supprimer son compte sur un réseau social, Valentin Sereda a rédigé un petit paragraphe conclu par un « dans l’ensemble du monde civilisé, ce genre de chose [ndrl : être homosexuel] est normal. Ne soyez pas des sauvages. » Triste réalité.
Quentin Guéguen