Au tournant des années 1990, alors que Generația de Aur (la génération dorée) qui donna au monde du foot le roi Hagi, Gică Popescu, Dan Petrescu ou encore Miodrag Belodedici atteignait son apogée sur la scène internationale, le football roumain et sa structure interne vacillante s’approchait avec des bottes de sept lieues du précipice creusé par 42 ans de football d’Etat. Un demi-siècle durant lequel les deux bébés-éprouvette du régime, Steaua et Dinamo, régnèrent sans partage, usurpant kyrielles de titres grâce, notamment, au racolage massif des meilleurs joueurs de province découlant de méthodes de persuasion très efficaces ; le refus n’étant pas une option pour ceux qui tenaient la faucille. Les deux grands s’affrontaient sur tous les terrains et par tous les moyens possibles, posant ainsi les bases d’une corruption organisée et généralisée, alors que les autres équipes se contentaient de survivre tant bien que mal.
Après la chute du rideau de fer et le passage d’une économie planifiée à une économie de marché, c’est tout naturellement qu’une poignée d’escrocs privilégiés va tirer son épingle du jeu, bénéficiant des acquis d’une nouvelle ère : de l’argent en quantité astronomique, des terres, des espaces commerciaux, des rentes, l’exonération fiscale, etc.
Ainsi, en Roumanie, dans le domaine du football, un réseau d’hommes d’affaires composé de leaders syndicaux et d’anciens directeurs d’usines va se développer à vitesse grand V, jusqu’à mettre la main en toute impunité sur la quasi-totalité des clubs de première division, favorisant de ce fait petits et grands arrangements entre mafieux, pots-de-vin, matchs truqués, échanges de joueurs et soumission des arbitres et journalistes aux nouvelles règles du jeu. Un pied de nez royal à l’armada de naïfs qui pensaient que les maux du communisme s’étaient résorbés d’un coup de baguette magique le 25 décembre 1989 à 14h50, lorsque le tyran Ceașcă et la piètre couturière qui lui servait de femme subirent le châtiment d’une vie de génocidaires. Cette véritable entreprise mégalomane, hydre de Lerne moderne, aura un nom : Cooperativa.
Quartiers généraux : Bistrița
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la petite ville de Bistrița (75 000 âmes), au nord de la Transylvanie, n’a jamais été une place forte du football roumain. Végétant dans les divisions inférieures depuis leur création en 1922 en tant que Gloria Bistrița, Vampirii Albaștrii (les Vampires bleu, rien que ça), vont prendre part à un match de Divizia A pour la première fois au cours de l’année 1990 sous l’impulsion d’un homme : le président du club, Jean Pădureanu (1936-2016).
Après une carrière de joueur sans relief, le natif de Băilești au sud du pays va prendre les rênes de la modeste équipe de Gloria. Ce qu’il va en faire, le football roumain s’en souviendra longtemps. Une équipe redoutable, capable de terrasser les « géants » bucarestois sur leur pelouse et l’Atlético Madrid en coupe d’Europe tout en lançant dans le grand bain du professionnalisme des joueurs de légende comme Gabi Balint, Viorel Moldovan ou plus récemment Lucian Sânmărtean. Malheureusement, ce n’est pas ce qui aurait pu être une belle histoire qui nous intéresse aujourd’hui. Gloria ne sera qu’un énième mensonge post-1989, une de ces équipes dont la récente disparition n’aura soutiré une larme qu’aux milițieni pușcăriabili et, il est vrai, aux habitants de Bistrița qui auraient mérité une meilleure publicité.
Mais revenons-en à Jean Pădureanu. Celui qui sera surnommé le « Lord » est un personnage clivant en Roumanie. Adulé dans sa ville d’adoption, dont il deviendra citoyen d’honneur en 1994, il est encore pour beaucoup de Bistrițeni celui qui d’une part a permis aux Européens de placer leur ville sur une carte et d’autre part celui qui a téléporté le football de haut niveau en terre inconnue. Mais il est surtout le père de la Cooperativa, un parrain au sens sicilien du terme. Celui qui tirait les ficelles, établissait les directives à suivre et choisissait les participants.
La revanche des « pauvres », vraiment ?
Cooperativa a souvent été désignée par ses anciens protagonistes comme une alliance solidaire entre les équipes « pauvres », comprenez ici la quasi-totalité des équipes de province qui n’avaient pas les moyens et l’influence de la capitale, dans le but de « s’en sortir ». Ou comment tenter de se dédouaner d’avoir anéanti des générations d’enfants et d’adolescents talentueux, d’avoir insulté la passion des Roumains qui remplissaient les stades, pour s’enrichir jusqu’à plus soif. Il ne faut pas s’y tromper, la faillite actuelle du football roumain porte les marques de Pădureanu et de sa clique de fidèles : Miron Cozma (Jiul Petroşani), Gheorghe « Pinalti » Ștefan (Ceahlăul Piatra Neamț), Dumitru Sechelariu et Gheorghe Chivorchian (FCM Bacău), Nicolae Puiu (FC Oneşti), Romeo Paşcu (FC Braşov), Gigi Nețoiu (Rocar Bucarest) pour ne citer qu’eux. Soit des équipes mythiques qui aujourd’hui n’existent plus que dans les souvenirs de leurs supporters (Jiul, Bacău, Braşov), soit des équipes imaginées comme des sociétés écrans (Ceahlăul, Oneşti, Rocar et donc Gloria). Il est avéré, par exemple, que lors de la première saison de Rocar dans l’élite en 1999, 30 des 34 matchs de championnat de l’équipe ont été arrangés, entraînant ainsi un maintien inespéré.
Les données étaient très simples : ceux qui ne cotisaient pas étaient relégués, autrement dit les dirigeants de clubs qui n’acceptaient pas cette corruption endémique et la traditionnelle « şpagă » (pot-de-vin) ne pouvaient représenter une présence pérenne en première division. La notion d’intermédiaire n’existait pas dans le système pensé par Tata Jean, si bien que chaque arrangement se décidait d’homme à homme et se concluait de manière lucrative avec une poignée de main. Cette poignée de main avait également une autre incidence : celle d’une réciprocité future. « Je gagne chez moi, tu gagnes chez toi ». Donnant-donnant.
Des minivans du Comte Blatula aux folkloristes de Pinalti : les méthodes éclectiques d’une mafia ingénieuse
« Contele Blatula », qu’on pourrait traduire par le comte ou monsieur matchs truqués, est un des nombreux alias de Jean Pădureanu. Et pour obtenir ce qu’il voulait, Tata Jean savait faire preuve d’une générosité sans faille avec ses subordonnés. Une des premières choses à faire lorsque l’on souhaite devenir le numéro un d’un business est de s’assurer de la loyauté d’un certain nombre de personnes clés. Et au football, quoi de mieux que quelques « cadeaux » envoyés aux arbitres en période de fêtes pour mieux influencer le sort d’une rencontre ?
Pădureanu faisait remplir plusieurs mini-vans par ses hommes avec tout ce qui lui passait sous la main : saucisson, fromage, viande de porc, poulet, mouton, poisson, grands crus, palincă, țuică, etc. De quoi ravir le bon vivant qui sommeille en chaque homme en noir. S’ensuivait pour les marchandises un long périple à travers le pays jusqu’au domicile des intéressés. Inutile de préciser que Tata Jean possédait toutes les informations sur ces derniers : adresse complète, situation familiale ainsi que d’autres indiscrétions essentielles que seul un homme au bras long pouvait obtenir. Qui disait que le communisme était révolu ?
Si les arbitres ont vite compris qu’il était dans leur intérêt de collaborer, encore fallait-il convaincre les joueurs de ne pas donner le meilleur d’eux-mêmes. Et le meilleur moyen de le faire restera toujours celui de placer au centre de l’échiquier le nerf de la guerre : l’argent. C’est ainsi que Marian Savu, ancien grand espoir du football roumain, s’est vu remettre son salaire pour l’année lors de sa signature au Rapid Bucarest, équipe dont Jean Pădureanu a brièvement occupé la présidence de 1995 à 1997. Malgré cette « avance », Savu n’aura pas le rendement escompté et ira connaître la gloire chez un autre pensionnaire de la capitale, Progresul.
Toujours dans la même veine, Costel Câmpeanu, ancien joueur de Gloria Bistrița, a livré à la presse quelques-uns des « secrets de coulisse » de l’époque, dont un particulièrement révélateur : alors que Gloria traversait une période noire marquée par sept matchs sans victoire (et oui cela arrivait même aux plus puissants), le Lord a brusquement convié tous les joueurs au restaurant. Pour fêter son anniversaire ? Non, pour donner à chacun une prime de 1 000 dollars (presque 4 000 lei) afin d’« aider » les joueurs et leurs familles. Une somme colossale pour un Roumain moyen et un sacré levier de motivation. Comme par enchantement, les Vampirii seront par la suite inarrêtables, enfilant les succès comme des perles.
La veille d’un match arrangé, si certains joueurs rebelles de la nouvelle garde hésitaient encore à baisser le pied, les vétérans de l’équipe leur faisaient rapidement comprendre qu’il n’y avait pas d’autre solution, tout ayant déjà été préparé en amont, du scénario du match aux interviews en zone mixte des ziariştii de casă – « les journalistes de la maison » en VF, autrement dit tous les journalistes qui couvraient les événements footballistiques à de petites exceptions près -. Evidemment, le cirage de bottes et les compliments pompeux à l’adresse des présidents de clubs étaient légion, en échange d’un joli complément financier. De même, leur analyse d’après match se cantonnait aux noms des buteurs et au nombre de cartons distribués. Comprenez, il ne fallait pas creuser plus loin car la mafia récompensait uniquement l’omerta.
Si d’autres membres de la Cooperativa usaient parfois de méthodes peu orthodoxes pour imposer leur ligne de conduite (arme à feu sur la table centrale du vestiaire, menaces de violences physiques), Pădureanu, le plus âgé de tous, était de la vieille école et son habileté dans les relations humaines savait imposer le respect. Une simple insinuation de Tata Jean faisait comprendre à l’entraîneur la nécessité de la titularisation d’un joueur plutôt qu’un autre. Et pour cause, il était hors de question de dévier de l’objectif principal : parvenir à transférer ses meilleurs éléments afin de subsister dans l’élite.
Durant toutes ses années d’intense activité, une personne restera dans l’histoire comme le plus proche lieutenant de Jean Pădureanu, son « homme de parole » : Gheorghe « Pinalti » Ștefan. Impliqué dans un des plus gros scandales de corruption de ces dernières années en Roumanie, l’affaire Microsoft, Pinalti est un expert en blanchiment d’argent comme tout politicien qui se respecte. Surnommé Pinalti en référence à sa façon de meugler le mot « penalty » dès lors qu’un joueur de Ceahlăul se laissait tomber dans la surface adverse, l’ancien maire de Piatra Neamț était tout aussi redoutable dans l’art de la persuasion. Un des épisodes les plus cocasses implique… des officiels français. Juillet 2000.
« Rien ne t’obligeait à les toucher si tu n’en voulais pas ! Tu n’avais qu’à la fermer ! Tu as craché sur le cadeau de nos amis. »
La veille d’un match de Ceahlăul en coupe Intertoto face à l’Austria Vienne, la délégation française emmenée par Stéphane Moulin est invitée par Pinalti à la célèbre cabane Scăricica (le petit escalier). Une visite de protocole ponctuée par l’irruption de quatre jeunes filles en habit traditionnel prenant les arbitres en sandwich. Moulin, déboussolé, refusa de but en blanc les services de celles qui vous l’aurez compris pratiquaient le plus vieux métier du monde. Jusqu’à porter l’affaire devant l’UEFA : Ceahlăul fut interdit d’Europe pendant cinq ans (suspension rapidement réduite à un an) mais Stéphane Moulin ne gagnera que le mépris de bon nombre de ses collègues pour en avoir fait tout un plat. « Rien ne t’obligeait à les toucher si tu n’en voulais pas ! Tu n’avais qu’à la fermer ! Tu as craché sur le cadeau de nos amis. » Ces paroles ont été prononcées par un des mécontents en question. En quelques heures, Moulin était devenu persona non grata auprès d’un bon paquet d’arbitres. Preuve des répercussions plus ou moins directes des agissements de cette Securitate footballistique, même au-delà des frontières.
Une fédération complice : Corleone & Naşu’
Comment Cooperativa pouvait-elle fonctionner si bien alors que personne n’était dupe de ce qui se tramait en coulisses, surtout pas les supporters qui chantaient désespérément « Hoții ! Hoții ! » (Voleurs ! Voleurs !) ? Parce que les deux personnes les plus puissantes du football roumain ont donné leur aval dès le début : Dumitru « Mitică » Dragomir, président de la LPF (la Ligue professionnelle de football) et Mircea Sandu, président de la Fédération roumaine de football (FRF). Corleone Dragomir et Naşu’ (le parrain) Sandu. Le décor est planté.
Dragomir est un des grands gagnants de la pseudo-Révolution de 1989. De millionnaire en lei, le voilà millionnaire en dollars, lui le milicien de la Securitate. Un traître « de pus la zid » comme dirait le génial Oreste Teodorescu, qui résistera 17 ans à la tête de la LPF (1996-2013). Lors d’une interview télévisée, Dragomir osa déclarer que le championnat n’avait jamais été aussi propre depuis 25 ans, tout en ajoutant : « Dacă eram prost mi se spunea prostu’. Aşa mi se spune Corleone pentru că Corleone n-a fost deloc un prost. » En VF, « Si j’étais con on m’aurait appelé le con. Comme ça, on m’appelle Corleone parce que Corleone n’était pas con. » Une belle preuve du niveau intellectuel du bonhomme. Mircea Sandu aura tenu 24 ans durant (1990-2014) la barre de la fédération. Il ne doit pas sa longévité à ses compétences mais au soutien indéfectible que lui ont apporté les présidents de clubs durant l’intégralité de son mandat. Et pour avoir leur soutien, Naşu’ a fermé les yeux sur leurs pratiques, de bout en bout.
Indéboulonnables et pensa-t-on à une époque, immortels, les cerbères de la fédération bénéficiaient d’un traitement spécial de la part du boss Pădureanu : en plus de nourriture et d’alcool en abondance, le Lord leur envoyait des habits de luxe et des bijoux pour leurs femmes. Impossible pour Corleone et Naşu’ de dire non, Cooperativa leur tendait la main. Ainsi, il est arrivé à Sandu d’emprunter à Tata Jean 400 000 euros ou de donner en mains propres 50 000 dollars à l’arbitre de Roumanie-Tchécoslovaquie afin de faire basculer le sort du match en faveur de l’équipe nationale (1993). En vain, car si l’arbitre a rempli sa part du boulot en accordant deux rouges aux Tchèques, ces derniers l’ont emporté 5-2, marquant les deux derniers buts à 9 contre 11.
Tous deux accusés dans de nombreuses affaires de corruption et de détournement de fonds mais très rarement écroués – pas une question de bonne étoile mais bien de gros sous, la justice en Roumanie étant un mirage -, Sandu et Dragomir étaient les maîtres de la hiérarchie, le dernier recours pour un président « cotisant » de sauver la place de son équipe en Divizia A au profit d’un autre moins cotisant qui aurait gagné sur le terrain le droit de demeurer dans l’élite.
L’héritage d’une décennie mortifère
Plus dure fut la chute. A la manière d’un Al Capone, Jean Pădureanu ne pouvait tomber en tant que « tête pensante d’une organisation mafieuse ». Endettée envers l’Etat et des tiers, Gloria sera rétrogradée administrativement en deuxième division par la fédération (2011), puis en troisième division pour les mêmes raisons (2014). Efficace en affaires, Tata Jean s’était pourtant entouré de personnes incompétentes au sein du club qui ont précipité sa fin. Atteint d’un cancer et d’Alzheimer, il passera trois ans en prison dans le cadre de l’affaire « Dosarul Transferurilor » avant de rendre son dernier souffle en 2016 en tant que visage principal de la corruption post-1990. Sechelariu et Puiu l’avaient devancé dans la tombe, Pinalti fera lui aussi un petit tour en prison puis réapparaîtra en politique sous l’étiquette (communiste) libérale.
Comment en est-on arrivé là ? Il existe une explication précise à l’effondrement soudain d’une entreprise surpuissante qui a régit la hiérarchie pendant plus d’une décennie. Celle-ci vient de l’intérieur de la bête : Gheorghe Chivorchian. Président exécutif à Bacău, Ceahlăul puis Timişoara entre 1997 et 2014, Chivorchian a été un rouage important de la Cooperativa. Plus discret que la plupart de ses collègues, ce personnage énigmatique a senti le vent tourner, assez tôt pour sauver sa tête et livrer sur un plateau d’argent quelques-uns de ses « frères d’armes ». Il s’est ainsi assuré un avenir malgré son statut d’ancien membre du système coopératiste puisqu’il connaissait par cœur ce système et qu’il a su vendre ses informations aux bonnes personnes. Le tout sans jamais dire un mot de travers sur ses anciens collègues dans la presse et en faisant peu à peu oublier son sulfureux passé, ce qui lui a valu, par exemple, l’honneur de recevoir le prix d’excellence lors de l’annuel Gala du football roumain (2012).
Tout le monde semble avoir oublié qui est Chivorchian. Tout le monde sauf les supporters roumains, ultras ou fans lambda, pour qui le mot football a encore un sens. Disons que lui et d’autres avaient anticipé l’arrivée de nouveaux patrons, Gigi Becali en tête, qui allaient finir le travail en détruisant littéralement les équipes historiques tout en s’assurant de toucher à leur tour le pactole. Aujourd’hui dans l’encadrement de la fédération aux côtés du nouveau boss de la FRF Răzvan Burleanu, un imbécile notoire qui a réussi à « créer » le derby d’Ilfov, Chiajna-Voluntari, de par sa politique anti-performance et anti-ultras, Chivorchian se pavane également sur les plateaux TV en distillant ses avis d’« expert » à droite et à gauche. Sans gêne, il est aussi président de la Juventus Bucarest, qui, forte de deux montées consécutives a rejoint la Liga 1 (ancienne Divizia A) cet été. Si vous vous demandez encore comment cela a été possible, repensez au pedigree de l’individu.
Ces dernières années, le nombre de matchs à l’issue douteuse en comparaison avec la période de la Cooperativa n’a plus rien à voir mais la situation du football roumain n’en demeure pas moins catastrophique et les cas de corruption existent bel et bien. Ceux-ci resteront tristement célèbres comme « Dosarul Valiza » lorsque Becali a offert 1,7 million d’euros aux joueurs d’Universitatea Cluj pour tenir la dragée haute à leurs rivaux de CFR alors principaux concurrents de Steaua dans la course au titre (2008) ou plus récemment le scandale lors de la dernière journée de Liga 1 en 2015 impliquant Braşov, Gaz Metan Mediaş et Concordia Chiajna. Les joueurs de Braşov auraient été payés à hauteur de 200 000 lei par des officiels de Chiajna pour arracher le nul face à Gaz Metan, condamnant ainsi les deux équipes à la descente pendant que Chiajna s’imposait sans sourciller.
« Aujourd’hui, il n’y a plus de matchs arrangés parce que les gens n’ont plus d’honneur. »
Malheureusement, la Cooperativa et ses méthodes issues du communisme le plus radical a fait des arrangements une maladie presque incurable. « Azi nu se mai fac blaturi pentru că oamenii nu mai au onoare », disait Pădureanu peu de temps avant sa mort. Traduction, « Aujourd’hui, il n’y a plus de matchs arrangés parce que les gens n’ont plus d’honneur. » Que dire de plus ? Non seulement ces gens osaient tout jusqu’à transformer le mot corruption en synonyme du mot honneur mais en plus de cela ils avaient tort sur la suite des événements. La Cooperativa a pavé le chemin vers un désastre encore plus grand si bien qu’aujourd’hui seul un bouleversement total des institutions et une « mise en demeure » des maillons de la chaîne pourra redonner au football roumain un soupçon de son éclat d’antan.
A suivre…
Image à la une : © Reporteris.ro – De gauche à droite, Gheorghe Ștefan, Dumitru Dragomir, Dumitru Sechelariu, Gheorghe Chivorchian, Adrian Porumboiu.
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