Mathieu Valbuena étant annoncé au Dynamo Moscou (edit: même si on sait aujourd’hui qu’il a dit « niet »), c’est l’occasion pour la team hongroise de footballski de faire un gros plan sur Balázs Dzsudzsák (prononcer: Bolaje Djoudjak), le plus grand nom de la scène magyar à l’heure actuelle.

Bien loin du statut de superstars qu’avaient Ferenc Puskás et Sándor Kocsis en leur temps (respectivement au Real et au Barça dans les années 50-60), Dzsudzsák n’en reste pas moins le fer de lance des attaquants hongrois depuis la fin des années 2000.  Son transfert pour 19M d’euros au Dynamo Moscou en 2012 a fait de lui le joueur plus cher de l’histoire du foot hongrois. Et pour vous donner une idée de l’importance du monsieur, c’est lui qui figure sur la jaquette de FIFA au côté de Lionel Messi.

Fifa cover Dzsudzsák
La jaquette avec  Dzsudzsák

Après ses débuts à Debrecen en 2004 à 18 ans où il s’est imposé petit a petit dans l’équipe type et a engrangé une petite expérience européenne (5 matchs en 3 ans), le PSV est venu le chercher en Janvier 2008. Il était déjà vu à l’époque comme “le petit prodige hongrois” et le scout du PSV qui l’a déniché, Piet de Visser, disait de lui: « Il a un talent incroyable. Il est rapide, fait de bonnes combinaisons, il peut passer son adversaire et finir sur un bon centre. On ne voit pas souvent des joueurs comme lui. Il a tout d’un ailier moderne. » Il gagne le titre dès son arrivée en inscrivant 5 buts lors de la 2ème partie de saison et fait 3 saisons et demi pleines avec 44 buts en 114 matchs.

Dont un match de fou contre l’Ajax où il marque deux coups franc directs magnifiques.

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Ces statistiques sont toutefois légèrement gonflées par l’Eredivisie et ses défénses friables. Comme bon nombre d’autres attaquants du championnat néerlandais (Altidore, Kuyt ou Luuk de Jong sont des exemples récents), ses pions se font beaucoup plus rares dès son transfert à l’étranger. Il part à l’Anzhi en 2011, pour rejoindre un “projet ambitieux” et des stars comme Roberto Carlos et Samuel Eto’o. 8 matches et 0 but plus tard, il rejoint le Dynamo, où il ne marque que 6 buts en deux ans et demi. Cela ne l’empêche pas d’être souvent titulaire à Moscou (20 matches débutés sur 30), le plus souvent sur l’aile droite.

Pilier de la sélection hongroise avec 61 sélections et 15 buts, il ne peut cependant pas tout faire tout seul, et n’a jamais participé à une grande compétition internationale. Ça ne l’empêche pas d’être le joueur le plus décisif en éliminatoires, avec 4 buts inscrits lors des qualifications pour la Coupe du Monde 2014 (même si l’un d’eux eut lieu lors d’une méchante défaite 1-8 contre les Pays-Bas, futurs médaillés de bronze de la compétition). Mais grâce à la réforme Platini dont on a parlé ici, la Hongrie a de sérieuses chances de se qualifier pour le prochain Euro en France.

Dzsudzsak avec le maillot de la Hongrie

Le verra-t-on un jour dans un championnat plus médiatisé ? Lille s’était mis sur les rangs en 2011, après sa pige à l’Anzhi, sans donner suite en voyant le prix (19 millions) et le salaire (200 000€ par mois). En plus, l’exportation hongroise dans les grands championnats européens ne rencontre pas franchement un gros succès – on pense par exemple à Ádám Szalai, attaquant à Schalke la saison dernière, souvent raillé par les supporters pour son manque d’efficacité..

Encore très loin d’être à la hauteur de l’idole Puskás dans le coeur des hongrois, Balázs Dzsudzsák reste néanmoins la fierté numéro 1 du pays quand on parle du football actuel. Mais là-bas, tout le monde espère qu’un jour la Hongrie se remette à produire des joueurs de classe mondiale. L’âge d’or du foot hongrois des années 50 est encore dans toutes les têtes.

Nicolas & Romain

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