De la Baltique au Caucase, des Carpates au Kazakhstan, la Gazette de l’est revient sur les événements marquants du week-end dernier. Actu, matchs, polémique et Histoire, votre dose hebdomadaire d’Europe de l’Est c’est ici et nulle part ailleurs.

Arménie : au bout du suspense

Et le titre de champion d’Arménie est finalement pour… Alashkert ! A l’issue d’une dernière journée où le FC Noah et Alashkert pouvaient encore être titrés c’est finalement Alashkert qui récupère sa couronne grâce à sa victoire sur la plus petite des marges face à l’Ararat-Armenia. Dans le même temps, le FC Noah devait l’emporter en espérant une contre performance du leader, mais a finalement craqué face au modeste FC Van en fin de match (1-2). Performance inattendue du FC Alashkert car, au-delà de la grosse déception Ararat-Armenia (qui termine 5e du championnat et ne sera même pas européen l’été prochain), le nouveau champion a connu une saison loin d’être idyllique. Trois entraîneurs se sont en effet succédé sur son banc, le dernier, Aleksandr Grigoryan, n’étant arrivé que dix jours plus tôt. Juste le temps de remporter les trois derniers matchs de la saison pour s’offrir le titre !

Alashkert disputera donc le 1er tour de Ligue des Champions tandis que Noah et Banants se qualifient pour la Conference League, en compagnie de Ararat Erevan, vainqueur de la coupe.

PERSHA LIGA

Des duels en haut de tableau ce week-end. Très mauvaise opération de l’Agrobiznes avec une défaite surprenante (2-1) face au VPK-Agro puisque dans le même temps, le Metalist s’incline aussi face au Chornomorets. Les défaites des deux prétendants à la troisième place font repartir tous ce petit monde dos à dos. Le gagnant du week-end est Mykolaïv qui étrille 4 à 0 le Niva et se replace en quatrième position, à une longueur seulement du Metalist, troisième. Et si Mykolaïv coiffait finalement tout le monde au poteau ? Le duel Mykolaïv/Agrobiznes de la dernière journée sera assurément décisif dans la course à la montée.

Apare Calancea !

Le Sheriff battu! Cette phrase n’a pas souvent été prononcée cette saison et il a fallu 120 minutes de jeu et une séance de tirs au but victorieuse pour qu’elle se concrétise. Le bourreau du soir, en finale de Coupe de Moldavie, est le doublé finaliste sortant, le Sfântul Gheorghe du petit village de Suruceni. David ayant vaincu Goliath.

Le scénario du match était tout trouvé : dans une Zimbru arena bien garnie, le kop du Sheriff donnait de la voix mais l’engouement s’élevait des gradins à chaque sortie de balle du Sfântul. La tactique était simple, résister et tenter de profiter des contres en lançant l’infatigable Volkov face à l’arrière-garde du Sheriff (meilleure défense du championnat avec 7 buts encaissés en 36 matchs). De son côté, le Sheriff combine et se crée l’une ou l’autre occasion, sans véritable danger.

La parole est donc à la défense du côté de Suruceni, on note les excellentes performances d’Ojog et de Lungu. Castaneda, MVP du champion en titre, ne trouve aucune faille malgré qu’il attire tous les ballons en phase créative. Et lorsque Volkov s’écroule dans la surface adverse à quelques minutes du terme, le public bondit ! Il n’en sera rien.

Au terme d’une terne prolongation, les deux équipes s’élancent donc pour la séance de tirs au but. Le vétéran Nicolae Calancea prend vite le dessus en arrêtant le deuxième tir de Traore, après que Castaneda, décidément hors du coup, a placé sa banderille dans les tribunes. Le troisième arrêt, sur le tir de Belousov (le seul joueur Moldave à avoir joué côté Sheriff), est le bon. Et le Sfântul Gheorghe de remporter le premier trophée de son histoire, pour inscrire pour l’éternité le petit village de Suruceni sur la carte du football moldave!

Baltic Cup

La trêve internationale ne sera pas de tout repos pour nos pays baltes, qui vont profiter de ces dix jours pour disputer la traditionnelle Baltic Cup. Une compétition apparue en 1928, mais qui a connu une très longue coupure entre 1939 et 1991, Estonie, Lettonie et Lituanie étant intégrée dans l’URSS. Réapparue dès 1991, au lendemain de l’indépendance des trois pays, la Baltic Cup revêt une certaine importance pour ses participants, qui profitent de l’occasion pour entretenir leurs liens proches… et s’offrir le seul trophée international à leur portée.

En déplacement en Lituanie pour le match d’ouverture, l’Estonie espère bien remporter le trophée, elle qui a remporté la compétition pour la dernière fois en… 1938 ! Le match opposait deux équipes bien mal en point. D’un côté, la Lituanie de Valdas Urbonas a connu un début d’année 2021 catastrophique, avec trois matchs perdus, dont un cinglant 4-0 encaissé au Kosovo. De l’autre, l’Estonie n’a plus remporté le moindre match depuis 2019, soit une série de 20 matchs sans la moindre victoire. Mais les Estoniens fondent de grands espoirs sur l’arrivée à sa tête du Suisse Tomas Häberli, et l’intégration d’une jeune génération prometteuse.

Et pour son premier match sur le banc de la sélection, Häberli a réussi son pari. Dans le sillage d’un Konstantin Vassiljev impérial, et passeur pour le but d’Henri Anier, le collectif estonien a montré de belles choses, et tous les joueurs ont su être au niveau pour s’imposer (0-1) devant une poignée de supporters venus jusqu’au stade national de Vilnius.

© Jana Pipar

Le plus difficile reste maintenant à faire pour les deux équipes : battre la Lettonie, vainqueur des quatre dernières éditions. La Lituanie fera le difficile déplacement vendredi, puis l’Estonie accueillera le troisième et dernier match jeudi prochain. Pour ce qui sera une finale à gagner !

LA TRIBUNE DE LA SEMAINE

Metalist 1925 (D2 UKraine)

Metalist 1925 (D2 Ukraine)

La rédaction Footballski

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