20 journées se sont déjà écoulées en Hongrie, où le championnat a repris à la mi-janvier. L’occasion de faire le point sur les douze équipes qui composent l’OTP Bank Liga, et qui se portent plutôt bien malgré la crise du Covid-19; celles-ci ont même eu la chance de remplir leurs stades en début de saison !

7. Mezőkövesd-Zsóry – 29 points

Cette saison, c’est le grand chamboulement au niveau de l’effectif dans la petite ville thermale de la région de Miskolc. En plus des seize retours de prêt, huit nouveaux joueurs sont arrivés à l’été, quatre de plus en janvier. 18 joueurs ont eux quitté l’équipe depuis août. Installé au poste pour sa quatrième saison, Attila Kuttor a tenu dix journées – malgré une entame de bonne facture compte tenu de l’instabilité de l’effectif. Après quatre journées, Mezőkövesd s’en sort bien avec deux courtes victoires face à des équipes au faible niveau en cette entame de championnat (2-1 à Paksi et 1-0 face à Budafoki), pour une défaite inaugurale contre le DVTK (2-1) et un nul face à Zalaegerszeg (1-1). 

Pourtant, le jeu flamboyant essentiel depuis plusieurs années pour les dirigeants peine à se mettre en place. Dans cette bourgade du nord-est du pays, on n’imaginait pourtant pas encore la terrible série qui a suivie: 5 défaites et 1 nul ont acté la fin de la belle aventure de Kuttor. En dehors de la déroute contre le leader Fradi (3-0, dernier match du coach hongrois à la tête de l’équipe), toutes les défaites ont été subies pour un seul petit but d’écart. 

Pintér n’arrive pas à inverser la tendance pour ses premiers matchs au coeur de l’automne: si la victoire 2-1 face au DVTK brise la mauvaise série, elle est entourée de deux défaites contre le MTK et Zalaegerszeg. Les joueurs manquent cruellement de confiance, et les supporters commencent sérieusement à craindre une lutte stressante pour rester dans l’élite, avec 11 points en 13 journées et seulement trois victoires … malgré un recrutement ambitieux en début de saison. 

Il suffisait de laisser un peu de temps à l’ancien de la maison (passé rapidement en 2016), tout d’abord en attendant le retour de ce fameux jeu ‘à la hongroise’, qui arrive contre Paksi dans un match énorme (deux buts et deux poteaux rien qu’en premier mi-temps pour Mezőkövesd) se terminant à 4-3. Depuis, c’est très simple: le onze jaune et bleu n’a plus perdu. Deuxième et troisième victoire d’affilée avant la trêve, puis un bilan de trois matches nuls pour deux victoires sur la plus petite des marges (3-2 contre Ujpest et 2-1 face à Honvéd). 

En ce qui concerne les recrues, en dehors du milieu hongrois Zsombor Berecz (ancien de MOL Vidi, 25 ans) qui s’est imposé de manière surprenante comme le nouveau capitaine, les autres ont globalement déçu. Besirovic a été plutôt satisfaisant même s’il ne s’est pas imposé comme titulaire indiscutable (3 buts et 2 passes décisives en 18 matches joués sur l’aile), tandis que Serderov ne fait même plus parti de la rotation en attaque (2 petits buts en 13 matches). Le défenseur central Matija Katanec en provenance de Zalaegerszeg a commencé la saison dans le onze type avant d’en être éjecté début décembre. 

L’international bulgare Antonio Vutov (arrivé du Botev Plovdiv) a mis du temps avant d’être intégré mais réussit plutôt bien depuis avec 1 but et 4 passes décisives en 15 rencontres jouées. Enfin, les défenseurs Márk Jagodics (ex-Haladas) et Luka Lakvekheliani (ex-Saburtalo) n’ont eu droit qu’à des miettes. Le fantasque meneur excentré Tamas Cseri (33 ans, là depuis 2017) réalise une grande saison maintenant qu’il se sent comme un poisson dans l’eau. C’est véritablement lui qui porte l’étendard du projet d’András Tállai, un des bras droit de Viktor Orbán originaire de la ville thermale dont il a repris le club au début des années 2010. 

András Tallai, grand gourou de Mezőkövesd

8 – Újpest – 25 points

Il était difficile d’imaginer Újpest jouer autre chose que le bas de tableau cette saison au vu de la situation au club. La rupture est consommée depuis belle lurette entre Roderick Duchâtelet et les ultras du club; les tags “Roderick Go Home !” affluent actuellement sur les murs des quartiers du nord de Pest et sur les réseaux sociaux. Le belge veut transformer le public du club, en faire quelque chose de plus familial comme l’a subi le Ferencváros avec l’arrivée de Gábor Kubatov au début des années 2010. 

Sa politique sportive économe et sa gestion de l’image du monstre du nord de Pest a grandement handicapée les résultats de l’équipe première, avec notamment un changement de logo qui a engagé une lutte ouverte avec le noyau dur des supporters du club, et privé le flambant neuf stade Ferenc Szusza de son ambiance électrique. Surnommé “the Toilet Seat”, le nouvel écusson a provoqué les railleries de toute la Hongrie quand les supporters adverses ont commencé à ramener des cuvettes de toilette au stade lors des rencontres face aux Lilák. Dépités, les ultras ont rapidement décidé de boycotter le stade. 

Sur le terrain, Újpest ne s’en est pas si mal sorti, tout d’abord grâce à une rentrée studieuse: 2 victoires pour 2 défaites et 1 nul en août et septembre. Le nouvel entraîneur Predrag Rogan a tout de suite voulu poser les bases défensives de l’équipe, sans franc succès comme le montre la défaite 4 à 2 contre Kisvárda. Le mois de novembre a rapidement tourné au vinaigre; la bande à Rogan y a encaissé douze buts et marqué seulement deux … pour une petite victoire à domicile (Mezőkövesd) contre quatre défaites. Alors que le mois de décembre s’annonçait cauchemardesque, puisqu’entamé de la même manière avec quatre nouveaux matches sans victoire (3 nuls et 1 défaite), Rogan a sauvé son honneur et donné un peu d’air aux Lilák avec deux ultimes victoires (2-1 contre Honvéd puis 3-2 face à Zalaegerszeg) avant de se faire licencier. 

Malheureusement, Duchâtel fils et sa gestion calamiteuse n’a pas l’air de comprendre que le problème ne réside pas dans l’entraîneur. Résultat, Michael Oenning ne rassure pas le moins du monde les ultras avec l’entame de 2021 réalisée par son équipe: 0-5 à Ferenc Szusza contre le MOL Fehérvár, défaite 3-2 à Mezőkövesd, et cerise sur le gâteau humiliation 0-4 lors du derby face à Ferencváros. L’expérimenté technicien allemand connaît bien la pression des clubs historiques budapestois après deux saisons mitigées au Vasas SC. Il sait donc qu’il a peut-être déjà sauvé sa peau en s’imposant au Nandor Hidegkuti Stadion il y a deux semaines. Dans cette lutte, et compte tenu de l’état du club, chacune des victoires d’Újpest soulage tout un peuple. En confiance, les Lilák ont réussi à enchaîner à domicile face au DVTK après cette victoire contre le MTK, et compte tenu de leur forme du moment la perspective de relégation peut rapidement s’éloigner. 

Le logo d’Ujpest au coeur de l’imbroglio entre Duchâtelet et les ultras: le club en est même venu à afficher les deux logos sur l’affichage des matches …

9 – Budafoki MTE – 23 points

Le promu budapestois est de retour dans l’élite pour la première fois depuis un court passage sous la houlette du légendaire entraîneur du onze d’or Gusztáv Sebes au tournant des années 50. Porté par le jeune entraîneur Csaba Csizmadia (35 ans), qui y a terminé sa carrière de joueur, le Budafoki MTE a la particularité de compter quasi essentiellement des hongrois dans son effectif – les deux seuls étrangers ayant été recrutés l’été dernier. Pour renforcer l’équipe qui a fait monter le club en NB I, la cellule de recrutement dirigée par Lóránt Oláh a misée la jeunesse, excepté l’aguerri Sinan Medgyes – latéral gauche de 27 ans rompu aux joutes de secondes divisions hongroise et slovaque. 

En effet, András Huszti (20 ans, prêté par la Puskas Akadémia) et Marko Nikolic (22 ans, serbe en provenance du Rad Belgrade) sont venus s’ajouter à la défense tandis le milieu défensif Bálint Oláh (26 ans) a été définitivement acheté après avoir été prêté par Mezőkövesd l’an passé. Enfin, Alen Skribek (ailier droit de 19 ans prêté parla Puskas) et Dániel Zsori (avant-centre de 19 ans prêté par MOL Fehérvár) ont joués les supersubs avec 5 buts chacun dans cette première partie de saison, malgré un temps de jeu limité aux fins de matches. 

On a bien vu sur ce premier tiers de championnat que Csizmadia a la confiance de son management quoi qu’il arrive; ses idées de jeu peu en phase avec les objectifs de maintien, basées sur la solidarité collective et l’animation offensive, ont beaucoup coûté à l’équipe en fin d’année 2020 mais il a été conservé – au contraire des coachs de certaines autres équipes qui luttent pour rester en NB I, licenciés comme on l’a vu à Ujpest, Honvéd et Diósgyőri. Après un excellent départ (deux défaites, un nul et surtout quatre victoires dont trois d’affilée en octobre), la période de novembre-décembre s’est avérée en être l’antithèse: deux défaites pour commencer, avant deux nuls d’affilée et finalement quatre défaites au coeur d’un mois de décembre cauchemardesque. Heureusement, Csizmadia a réussi à remobiliser ses troupes après la trêve, même si on est loin du magnifique été qui les avait propulsé au pied du podium avec deux défaites et deux matches nuls pour une seule petite victoire face à Zalaegerszeg. 

Avec un joli recrutement à l’intersaison, grâce aux prêts d’András Csonka (20 ans, Ferencváros) au milieu ainsi que de Márk Jagodics (28 ans, Mezőkövesd) et Márió Zeke (20 ans, MOL Fehérvár) en défense, le club enraciné dans un village rattaché au sud de Buda en 1950 peut espérer se maintenir tant qu’il s’accroche au train de clubs comme Újpest. La victoire 3-2 sur la pelouse du Honvéd le weekend dernier a été cruciale dans cette optique, tant la tâche s’annonce difficile; en effet, les deux derniers clubs cités montent en puissance en cette saison 2020-2021, et le Diósgyőri VTK revient également en force !

Le charmant Promontor utcai Stadion, petite enceinte de quartier symbolique du club qu’est le Budafoki MTE

10. Zalaegerszegi TE – 22 points

Derrière ces six poursuivants du Ferencváros qui se tiennent en cinq points et promettent ainsi un suspens exceptionnel en fin de saison, Zalaegerszeg mène la meute de ceux qui luttent pour le maintien. Le club de cette ville industrielle de taille moyenne située à l’ouest du Balaton n’a jamais réussi à enchaîner les bons résultats avec son jeu risqué et sa défense perméable (meilleure série: 2 victoires d’affilée). Au coeur de l’automne, le ZTE a connu une période très compliquée; 6 points sur 24 possibles entre la 6ème et la 14ème journée, en comptant le match en retard disputé fin décembre contre Ujpest (perdu 3 à 2). Cette mauvaise passe a heureusement été compensée par un réveil salvateur sur les derniers matches de 2020 (2-0 face au MTK puis 3-1 à Diősgyöri), sans quoi l’équipe serait aujourd’hui relégable. Effectivement, 2021 a très mal débuté, l’équipe restant sur deux défaites d’affilée après avoir réalisé deux nuls spectaculaires en ouverture de l’année (2-2 contre Honvéd et 4-4 contre Paksi). 

Le club a beaucoup recruté l’été dernier, et beaucoup fait jouer les nombreux joueurs arrivés (majoritairement par transfert gratuit). La recrue star débarquée de Paksi, l’international hongrois Norbert Könyves a grandement contribué à la réussite de Zalaegerszeg avec 6 buts et 4 passes décisives en 17 matches à son poste d’ailier droit. Son compère de l’aile gauche Regő Szánthó (arrivé du Ferencváros, 19 ans) a commencé dès la première journée et a participé à 18 rencontres, pour 5 buts et 3 passes décisives. Au milieu, Artem Favorov a apporté sa couverture du terrain et sa présence dans la surface adverse (3 buts, 1 passe décisives) malgré quelques journées d’adaptation,tandis que l’ancien joueur d’Újpest Bojan Sankovic (7 saisons chez les violets avant un rapide exil au Kazakhstan) évolue dans un profil plus régulateur et défensif. Márk Koszta (ex-Újpest) a pesé en attaque avec 3 buts et 3 passes dé en 16 apparitions. Enfin, le serbe Aleksandar Tanasin (ex-Proleter Novi Sad) et le jeune hongrois Bence Gergényi ont apporté aux poste de latéraux ce mélange d’expérience et de fougue qui fait la force du ZTE des grands jours. 

Ce sont donc bien les recrues de cette saison qui forment la majeure partie de l’effectif, épaulés par des joueurs arrivés à l’été 2019 tel le gardien Patrik Demjén (ex-MTK, 22 ans) ainsi que par des tauliers formés au club comme l’attaquant droit Benjamin Babati – dans l’effectif pro depuis 2012 – ou le milieu hongro-albanais Bence Bedi – premier contrat signé en 2015. Le jeune Gabor Boér (38 ans), déjà expérimenté à l’échelon inférieur, a réussi à mettre cet effectif en ordre de marche pour avant tout, assurer le maintien. Évidemment, la qualité de jeu produite est l’autre credo du club qui attire de beaux joueurs malgré son ambition moindre – on l’a vu avec l’arrivée de Norbert Könyves. Toutefois, on sent cette équipe assez fragile sur le terrain, la période qui arrive sera cruciale sachant que Zalaegerszeg a déjà perdu quelques places depuis la reprise. 

Norbert Könyves sous le maillot de la Hongrie

11 – Budapest Honvéd – 22 points

Sortant d’une fin de saison exceptionnelle qui lui aura permis d’arracher une place pour les tours préliminaires de Ligue Europa, le board du Honvéd a pourtant décidé d’engager un nouveau coach, Tamás Bodog, pour cette saison 2020-2021. Ce dernier n’avait en effet pas été prolongé par Kisvárda malgré une saison plutôt réussie. En reconstruction depuis l’ère Marco Rossi, le géant budapestois a affiché son ambition dès le marché des transferts en recrutant à tout va. Seulement quatres arrivants ont toutefois réussi à s’intégrer au onze sur le long terme: les internationaux Krisztián Tamás (latéral gauche, il évoluait à Zalaegerszeg l’an passé) et Botond Baráth (central, revenu dans son club de coeur après une pige à Kansas City) en défense, ainsi que Donát Zsótér (ancien d’Ujpest) en milieu offensif et Norbert Balogh (ancien de Palerme et Hull City), numéro 9 et meilleur buteur de l’équipe avec 6 réalisations. 

Ces quelques renforts de poids, qui traduisent l’aura toujours intacte du Honvéd en Hongrie, n’ont pas vraiment réussi à transcender l’équipe sur le terrain. Bien au contraire, les premières journées se sont révélées catastrophiques. Mis à part un bon mois de septembre (deux victoires 4-2 en trois matches), l’équipe de Kispest a galéré jusqu’à la mi-décembre. Deux défaites (MTK et Kisvárda) ont inaugurées la saison, puis une chute libre à partir d’octobre (trois nuls d’affilée, puis trois défaites sans marquer de but) aura valu la peau de Tamás Bodog, licencié après un ultime match nul 2-2 concédé sur le gong au MTK. Dix points pris en douze matches, quatre en deux mois; son remplaçant István Pisont ne pouvait que mieux faire avec un effectif en théorie trop fort pour jouer le maintien. 

Son mois de décembre a été salvateur pour les rouge et noir, avec deux victoires pour un match nul et une défaite – dont le premier match gagné à domicile, 5-1 face à Diósgyőri – qui ont permis au Honvéd de sortir de la zone rouge juste avant la trêve. Une nouvelle série de recrues est arrivée à la trêve: le central israëlo-roumain Nir Bardea s’est tout de suite imposé tandis que son compère au poste Lukas Klemenz (arrivé du Wisla Cracovie), le milieu offensif Lukács Bőle (en provenance de Ferencváros) et l’ailier gauche Dominik Nagy (en manque de temps de jeu entre le Legia Varsovie et le Panathinaïkos) s’adaptent progressivement. Le onze de Pisont a repris de la même façon: sérieux et solide, il a enchaîné une victoire (MOL Fehérvár), une défaite et deux nuls depuis janvier. En deux mois, le technicien originaire du sud-est du pays aura déjà comptabilisé douze points, soit plus que Bodog en moitié moins de temps. 

Cependant, la meilleure nouvelle de 2021 n’a rien à voir avec ce relatif renouveau sportif: la Boszik Aréna, édifiée sur les ruines du stade historique, est enfin terminée ! Si le Honvéd n’a pas gagné jusqu’à mi-décembre à ‘domicile’, c’est peut-être également parce qu’il a été obligé d’évoluer au Nandor Hidegkuti Stadión chez son rival du MTK … En effet, la fin des travaux de son nouvel écrin a été constamment repoussée – et les sommes dépensées revues à la hausse, pour finir à 12 milliards de HUF, soit le double du budget initial. L’équipe devrait y évoluer en championnat d’ici mars; si l’alchimie prend, le Honvéd pourrait donc bien finir en trombe comme l’an passé !

La Boszik Aréna, futur écrin du Honvéd

12 – Diósgyőri VTK – 17 points

L’équipe de la banlieue de Miskolc a clairement été LA déception de cette première partie de saison. Le DVTK partait avec l’ambition de finir – au moins – dans le top 6, le coach Tamás Feczkó avait eu le temps de s’installer en 2019-2020. De plus, il a souhaité réaliser un mercato d’été de haut standing avec des recrues expérimentées. János Hegedüs (24 ans), qui avait impressionné l’an passé à la Puskas Akadémia, est débarqué gratuitement pour devenir le taulier de la défense centrale; Augusto Max, milieu central argentin de 28 ans, est lui arrivé en provenance de Volos où il avait réalisé une saison pleine après avoir fait ses gammes en d2 argentine. L’ailier gauche roumain Gheorghe Grozav (30 ans) sortait aussi d’une bonne saison à Kisvárda après de nombreuses expériences entre la Turquie, la Russie et la Roumanie. Enfin, l’avant-centre serbe Stefan Drazic (28 ans) – ancien de Mezőkövesd ayant effectué une pige en Chine l’an passé – est venu apporter sa science du placement dans la zone de vérité. Malheureusement, les arrivants estivaux n’ont pas autant apporté qu’espéré – à part Hegedüs bien sûr – à un effectif déjà sur la corde raide au printemps 2020, comme en atteste la nouvelle refonte de l’effectif lors de la trêve hivernale. 

Si le mois d’août a été encourageant (une victoire et un nul), la suite s’est rapidement corsée avec quatre défaites d’affilée (deux buts ou plus encaissés à chaque partie). Tamás Feczkó a cru sauver sa peau grâce à une courte période d’espoir début novembre (deux victoires en trois matches) mais la fin d’année 2020 l’a achevé: six défaites en autant de rencontres, pour dix-sept but encaissés (près de trois par match) et quatre marqués. Le court intérim de Gergely Geri sur les trois dernières confrontations de décembre n’ont rien apporté, ce dernier a donc logiquement été remplacé durant le mercato par l’expérimenté Zoran Zekic. Le technicien croate est arrivé avec dans son bagage une autre expérience où la gestion des egos au coeur d’un effectif pléthorique est primordiale: en effet, Zekic coachait le Sheriff Tiraspol la saison dernière, après s’être révélé comme le manager qui aura considérablement développé le NK Osijek entre 2015 et 2019. 

Après un mercato hivernal très malin qui aura vu Zekic utiliser justement ses liens dans les Balkans, le DVTK est reparti de la meilleure des manières: en infligeant sa première défaite au leader Fradista ! Les six croates débarqués en janvier se sont tous imposés, qu’il s’agisse des défenseurs prêtés Alen Grgic , Luka Marin et Vinko Soldo, du gardien Marko Malenica, également prêté et qui a débuté les deux derniers matches, ou du milieu Diego Zivulic, seul croate de la liste à avoir été acheté avec l’expérimenté central Goran Milovic (32 ans). En plus de ces renforts, le club de la banlieue de Miskolc a recruté l’ailier gauche bosnien Asmir Suljic (29 ans) qui a écrit les plus belles pages de sa carrière à Újpest et Videoton entre 2013 et 2018, ainsi que l’attaquant tchèque David Vanecek (29 ans) qui a déjà inscrit deux buts en quatre matches après avoir ciré le banc de la Puskas Akadémia durant la première partie de saison. 

Malheureusement, le DVTK a eu du mal à enchaîner après la victoire à Ferencváros, avec un deux défaites contre Paks et la Puskás, un nul face à Budafok et une victoire 2-0 contre Kisvárda qui aurait équilibré le bilan sans la défaite de ce weekend chez le concurrent direct d’Újpest, sur la plus petite des marges. Il faudra rapidement accrocher le bon train pour une équipe qui a pris trop de retard sur ses adversaires du bas de tableau, mais qui a toutefois un effectif largement au niveau des échéances qui l’attendent. Le retour du public le plus chaud d’OTP Bank Liga ne serait pas de trop dans cette lutte pour le maintien qui s’annonce palpitante, comme toujours dans ce championnat hongrois à douze équipes !

Zoran Zekic sauvera-t-il le DVTK ?

Basile Blin

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