Des années. De longues années à attendre, de vivre chez les uns, revivre chez les autres, ces moments footballistiques si particuliers. Ces moments rares, ancrés en chacun de nous pour qui a eu la chance de les goûter au moins une fois dans sa vie. Ces moments sont ceux de l’Europe et de ses compétitions. De la grande Ligue des Champions à la petite Ligue Europa. Il s’avère finalement que le nom et la réputation importent peu pour qui sait contempler le beau, l’intense et la passion. Vivante.
Tous ces ingrédients seront encore présents pour les prochains rendez-vous annoncés, ceux d’une double confrontation historique à tout point de vue. Qu’importe sa ville, son passé et ses traditions, le football saura, le temps de deux soirées, trouver des ponts communs entre enfants de la Méditerranée et du Salzach. Deux villes sur les bords de l’eau dont habitants et supporters comptent les jours avant un dénouement final tant attendu. Celui qui fera couler quelques larmes et rictus ; de joies et de bonheurs chez certains, de tristesses et d’amertume chez d’autres. Tel est le football et telles seront encore ces longues et belles soirées européennes que notre sport roi sait offrir.
« Je ne pense pas avoir vécu un match comme Leipzig au Vélodrome depuis au moins dix ans. De la folie pure, un stade comble, une tension dans l’air à couper au couteau… et un dénouement merveilleux ! Un vrai grand match de Coupe d’Europe qui ravive des trucs très très vieux parce que, là, tu sens qu’il existe une vraie possibilité d’aller au bout… pour de vrai, pas comme en Ligue des Champions ! » – Mourad Aerts, journaliste pour Football Club de Marseille et, accessoirement, ancien de la maison Footballski.
Évidemment, la France, et plus particulièrement son sud, vibre pour ses Olympiens. Ces quelques joueurs qui ont su remplir un stade chauffé à blanc, un stade offrant à tout amateur de football, supporter de l’Olympique de Marseille ou non, une véritable prestation européenne lors du tour précédent. Une prestation ne laissant guère insensible pour celui qui aime encore un tant soit peu le ballon. Rien que le ballon.
Ironiquement, cette victoire a également fait vibrer les cœurs de nombreux supporters germanophones adorateurs de ce que l’on nomme la tradition. Celle à laquelle Red Bull n’a pas son droit d’entrée. Pourtant, de Leipzig à Salzbourg, les clubs arborant le taureau ont aussi su faire vibrer les siens. Ceux qui n’ont pas souhaité entrer dans la vindicte populaire en reprenant les tout aussi traditionnelles rengaines ANTI-RB.
« J’avais déjà ressenti ce frémissement au niveau de l’ambiance contre Bilbao au tour précédent, mais avec Leipzig, on est passé au-dessus, clairement. Rien que d’en parler, j’en aurais presque des frissons… Bien sûr, Salzbourg a été accueilli comme le meilleur tirage possible pour les demi-finales, cependant les Marseillais n’ont pas l’air de prendre cet adversaire à la légère. » – Mourad Aerts
Pour l’occasion, nous fêterons aussi cette qualification historique. Non pas celle de Marseille, mais bel et bien de Salzburg et de son club à la réputation entachée, sulfureuse, commerciale et non traditionnelle. Qu’importe, le football et le terrain parleront et donneront vainqueurs qui doit l’être. Qui doit encore, le temps d’une finale, parachever cette aventure par une nouvelle ligne dans son palmarès européen. Qu’il soit déjà marqué de quelques dates ou vierge de toute histoire.
Mais avant cela, il nous revient de participer à ce petit bout d’histoire, à notre façon, entre quelques papelards et un podcast. Il nous revient de vous faire découvrir d’autres façons d’aborder le club de Salzbourg. Parfois de façon méliorative afin de vanter les mérites d’une stratégie sportive payante. Parfois plus négativement, s’attachant à donner la parole à ces Autrichiens, dont le cœur n’est guère irrigué par la firme Red Bull. Il nous revient également de vous présenter cette équipe, cette ville et quelques-uns de ses joueurs, ses habitants, ses supporters et non-supporters.
« Certes beaucoup rêvent déjà de finale, comme le prouvent les derniers chants en vogue au Vélodrome, mais il règne une ambiance de demi-finale européenne dans la ville ; j’ai envie de dire, peu importe l’adversaire. Peu importe son nom ou son passé, toute la ville est en configuration « demi-finale de Coupe d’Europe. » À Marseille, en ce moment, on vit de grands moments de football tout simplement. » – Mourad Aerts
Ainsi est le but de cette courte semaine spéciale qui s’étalera de demain, lundi, à jeudi, jour de match et premier round d’une soirée européenne qui saura, soyons-en sûrs, faire vibrer les cœurs de ces enfants. Ceux nés un jour près de la Méditerranée ou du Salzach. Ceux dont le pont commun reste et restera le football. Ce football qui nous fait vivre, sourire, pleurer. Et écrire.
Alors, en attendant les joies du terrain, nous espérons que vous les retrouverez également en lisant les futurs articles de cette semaine spéciale Red Bull Salzbourg.
Pierre Vuillemot
Image à la une : KRUGFOTO / APA / AFP
Trés bonne idée cette présentation ! Je suis supporter du Red Bull Salzburg depuis la saison 2013-2014 ou on s’était fait éliminé en 1/8ème de finale de Ligue Europa de manière scandaleuse par le FC Bâle. J’avais été impressioné cette saison la par la qualité du jeu proposé par les Bullis, et depuis je regarde tous leurs matchs.
Cette année le parcours européen est exceptionnel, malgré une équipe, je pense moins bonne qu’en 2013-2014 ou même 2014-2015. Néanmoins avec le match retour à Salzburg, si on tient à l’aller c’est jouable. Et atteindre la finale serait quelque chose que je n’aurais jamais imaginé cet été aprés l’énième élimination en Ligue des champions par Rijeka…
Je pense que les joueurs de Red Bull seront plus frais que ceux de l’OM, mais les derniers résultats m’inquiètent un peu. Depuis la victoire contre la Lazio, il y a eu les 2 buts encaissés contre Mödling (bon ok on en a mis 6…), mais surtout la qualif aux tirs aux buts aprés un 0-0 contre Mattersburg en coupe, et le match contre Altach, ou malgré la victoire 3-1, et de nombreux changements, Altach aurait du avoir un pénalty pour revenir à 2-2.
Donc bon, on verra, je pense être l’un des rares français à soutenir cette équipe depuis 4 ans et je croise les doigts pour jeudi !