De Strasbourg au Havre, Alexander Vencel est l’un des joueurs slovaques les plus connus et aimés en France. Marquant une génération, le joueur a notamment été élu meilleur gardien du championnat de France en 1998-99. L’occasion pour Footballski d’aller s’entretenir très longuement avec lui afin de revenir sur son enfance, du football tchécoslovaque et de son évolution ou encore de la situation actuelle en Slovaquie.


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Comment s’est passée votre enfance avec un père qui était un gardien légendaire du Slovan Bratislava et du football slovaque ? J’imagine qu’il a influencé votre envie de jouer au football et votre carrière ?

Chez nous, ça se faisait assez naturellement. Je n’ai jamais été poussé à jouer au football ou gardien de but, ça s’est fait comme ça. Mon frère jouait également et était défenseur. Je n’ai pas eu de pression parentale par rapport à mon père pour continuer le métier. Après, oui, je me rappelle des matchs de mon père. C’était sympa. Surtout que l’on était dans une époque où les enfants n’avaient pas autant de divertissement qu’aujourd’hui. Pour nous c’était le football ou le hockey et ça s’arrêtait pratiquement là. Alors, du coup, les stades étaient presque tout le temps pleins. C’était quelque chose de sympa.

Pour ma carrière, les conseils de mon père étaient toujours bienvenus. Mais après, les gens essayent souvent de nous comparer, il faut vivre avec ça.

Il vous racontait tout de même sa carrière et ses exploits ?

Oui, bien sûr. J’ai vécu certaines choses avec les limites de l’époque. Ce n’est pas comme aujourd’hui où vous avez accès au football tout le temps. À l’époque, on jouait le dimanche, c’était un événement. Avec ma mère, mon frère, on ne ratait jamais un match de mon père. C’était important à voir.

Vous avez connu le football tchécoslovaque durant le début de votre carrière. Un football qui a grandement évolué depuis la séparation des deux pays. Quel regard portez-vous sur le football de l’époque et son évolution ?

C’est difficile de comparer le niveau footballistique de ces deux périodes avec l’évolution du football. J’ai surtout vécu la partie où on était ensemble, dans toutes les catégories de jeunes, différentes compétitions, les sélections et après, bien sûr, chez les seniors. J’ai passé mon service militaire, après je suis retourné à Bratislava. Je pense que le championnat tchécoslovaque avait des qualités. Moi, je suis arrivé dans une période plus creuse où le championnat était dominé par le football tchèque…

Oui, avec le Sparta Prague qui remportait tout. Alors qu’à l’époque de votre père, on voyait surtout le Slovan Bratislava et le Spartak Trnava de Jozef Adamec.

Oui, voilà. Mon père a plutôt joué dans la période où le football slovaque était dominateur. On le voyait dans la composition de la sélection. À son époque, la sélection tchécoslovaque avait une grande majorité de joueurs slovaques alors que durant ma période, c’était plutôt dans l’autre sens. On était quatre ou cinq Slovaques, le reste étaient Tchèques. Alors forcément, la séparation des deux pays à cet instant précis a eu une influence sur le niveau respectif des deux sélections.

Pour eux, c’était beaucoup plus facile après la non-qualification pour la Coupe du Monde aux Etats-Unis de 1994 qui s’est joué à peu de choses et à laquelle j’ai pu participer. Bien sûr, c’était plus facile de remplacer quelques Slovaques qu’une dizaine de Tchèques. Ils ont été jusqu’en finale de l’Euro 96 en Angleterre, ils ont fait un super parcours lors de l’Euro au Portugal.

Nous, on se cherchait. Les conditions économiques faisaient que beaucoup de joueurs du championnat slovaque qui n’ont pas eu la chance d’aller dans de bons clubs à l’étranger comme moi. Ils se sont retrouvés en quatrième ou cinquième division autrichienne pour gagner un peu plus d’argent.

Cet exode de joueur venait aussi de la présence des agents qui ont vu qu’ils y avaient quand même pas mal de talent mais ont conduit aux départs de gamin de 14 ou 15 ans vers d’autres clubs sans rien prouver. La plupart ne réussissent pas, reviennent et ça, ce n’est pas une bonne chose dans le football actuel. On s’est cherché assez longtemps. En 2010, je pense que c’était un petit tournant avec la sélection qui se présentait à la Coupe du Monde en Afrique du Sud.

Les joueurs qui composaient cette sélection jouaient à l’étranger, dans de bons championnats, comme en Russie. Mais pas forcément des très très grands. Après cette mise en lumière durant la Coupe du Monde, certains ont pu signer dans des clubs un peu plus prestigieux mais, au final, n’ont pas beaucoup joué. Et c’est la sélection qui en a une nouvelle fois pâti.

Après, la qualité du championnat slovaque. Les meilleurs joueurs partent rapidement vers l’étranger, voire en République Tchèque. Malheureusement les conditions aujourd’hui ne permettent pas de pouvoir prétendre à mieux.

Le Slovan qui joue dans le stade de l’Inter. Ça, je ne le supporte pas. J’ai été voir un match avec mon père il y a quelques années, je n’étais pas à l’aise. Pour nous, c’était notre ennemi.

On voit tout de même un nouveau projet de développent qui s’installe en Slovaquie avec notamment la volonté de construire de nombreux stades, comme à Poprad ou Trnava dernièrement. La volonté étant de rattraper la petite longueur d’avance des Tchèques.

Oui, les Tchèques ont une longueur d’avance. Déjà car le pays est plus grand, avec peut-être un peu plus de moyens. Après, ça dépend aussi la gestion des clubs. Aujourd’hui, ce sont des entreprises privées. Il faut donc voir si le propriétaire veut vraiment investir ou s’il prend le club comme un jouet. Tant qu’il n’y a pas un projet interne qui tient la route, c’est compliqué. Il y a de nombreux clubs qui disparaissent chaque année. Moi, tous les stades à Bratislava que j’ai connu durant ma jeunesse ne vivent plus. La moitié des clubs de la ville n’existent plus.

Père et fils | © skslovan.com
Père et fils | © skslovan.com

Oui, à l’époque on avait le droit à des Petržalka ou à l’Inter Bratislava qui sont aujourd’hui en quatrième division.

Voilà, c’est ça. On rajoute à ça le Slovan qui joue dans le stade de l’Inter. Ça, je ne le supporte pas. J’ai été voir un match avec mon père il y a quelques années, je n’étais pas à l’aise. Pour nous, c’était notre ennemi même si ça se passait toujours bien avec les joueurs. Cette rivalité, c’était un vrai derby. Comme à Milan entre l’AC et l’Inter. Un derby, ce n’est pas entre deux villes distantes de 200 km.

Donc pour vous, un match entre l’Inter et le Slovan est plus important que celui entre le Slovan et le Spartak Trnava (cette rencontre porte le nom de derby traditionnel, ndlr) ?

Oui, pour moi, ce n’est pas un derby. Ce n’est qu’un match. Pour moi, ça doit être local. Deux stades côte à côte, une vile coupée en deux. Pour moi, toute ma vie, c’était comme ça, la rivalité entre les jaunes de l’Inter et les bleus du Slovan. Et d’un coup, on doit voir notre club jouer au Pasienky, le stade de l’ennemi. Je n’étais pas à l’aise, j’ai dit à mon père que tant qu’il n’y avait pas le nouveau stade, je ne reviendrai pas mettre les pieds ici.

C’est justement l’avis de beaucoup. Quand le Tehelné Pole était encore debout, on voyait 30 000 personnes au stade alors qu’aujourd’hui, depuis que le club joue provisoirement depuis quelques années au Pasienky, on se retrouve avec 800 personnes car ce stade ne représente pas le club.

Et sur les 800 personnes, on a le droit à 600 qui viennent ici pour râler et insulter. On peut même pas ramener nos gosses, car après on doit passer deux jours à leur expliquer de quoi ils ont pu parler. Ce n’est plus l’événement familial comme on l’avait dans le temps.

Peter, lui, avait une occasion et mettait deux buts.

Oui, vous le ressentez ça ? Que l’atmosphère qu’il y avait dans quasiment tous les stades en Tchécoslovaquie et Slovaquie il y a quelques années n’est plus présente. On est loin des stades pleins d’il y a une vingtaine ou trentaine d’années.

Oui. Déjà la plupart des stades ne tiennent plus la route, à part à Trnava et Zilina. Ce sont des vieux stades qui ne correspondent plus au football actuel. Donc forcément, si l’on veut améliorer quelque chose, ça commence déjà par les stades.

La place du hockey en Slovaquie fait aussi peut-être ralentir le football qui passe parfois au second plan ?

C’est par vague. Il y a des moments où le hockey domine, et il y en a eu d’autres où le football dominait la place de sport leader. Ce n’est pas quelque chose qui dure, c’est quelque chose qui change constamment. Là, aujourd’hui, on parle plus de hockey, puis, par moment, c’est le football qui passe au premier plan, comme en 2010. Au final, ce sont deux types de sport assez similaires. Si l’un est dominateur dans le pays durant une période, c’est en fonction des générations ou des événements.

Le Slovan Bratislava avait une identité du joueur slovaque très forte qui a aujourd’hui un peu disparu.

Vous avez été marqué par un joueur en particulier lors de vos débuts au Slovan Bratislava ? Quelqu’un qui vous a accompagné ?

Non, pas forcément. Mais, je pense que d’un point de vue relationnel, c’était différent par rapport à aujourd’hui. Le respect de l’ancien, ça existait. Alors, quand le petit jeune arrivait dans le club, il devait porter les ballons, les sacs, les buts. Il y avait un énorme respect par rapport aux anciens. Ce n’était pas toujours bon, mais c’était différent. À cette époque, on était plusieurs garçons à commencer notre carrière et à rentrer dans une équipe où il y avait pas mal d’anciens. On n’a pas fait de vent, et on a terminé champion dans le dernier championnat fédéral. Par la suite, on était tous de la même génération avec un petit écart d’âge alors tout fonctionnait jusqu’au moment où on est parti l’un après l’autre et où le dernier grand Slovan a disparu.

Pour vous, c’est vraiment terminé cet âge d’or du Slovan Bratislava ?

Je pense que ça va prendre énormément de temps et même politiquement, c’est à revoir. On voit que le club recrute de nombreux étrangers, je n’ai rien contre, je suis moi-même venu comme un étranger en France, mais le Slovan Bratislava avait une identité du joueur slovaque très forte qui a aujourd’hui un peu disparu. Même si l’académie fonctionne d’une certaine manière, à l’époque, ce n’était pas comme ça. On était champion dans toutes les catégories de jeunes alors qu’aujourd’hui, ce n’est plus le cas.

Aujourd’hui, on voit Zilina qui reste le club formateur du pays avec Trencin qui domine le football grâce à son projet lancé il y a quelques années.

Trencin fait du très bon boulot. Après, ça dépend qui dirige les clubs, quel est son objectif et sa façon de faire. Tchen La Ling, le propriétaire néerlandais de l’Ajax, a mis en place une vraie politique de formation dans son club. On ne sait jamais sur quelle perle on peut tomber. Le Slovan, lui, a une autre politique en prenant des joueurs à gauche à droite.

Dans votre carrière, vous avez aussi pu jouer avec Peter Dubovsky, qui est considéré comme le plus grand joueur de l’histoire du football slovaque. Quels souvenirs gardez-vous de lui ? J’imagine que son décès a été un choc personnel et pour toute votre génération ?

Ma femme habitait juste en face de chez lui dans son immeuble, porte à porte. On a vécu pas mal de choses ensemble. Je me rappelle encore aujourd’hui que j’étais au Havre, on était en stage en Bretagne et ma femme m’a téléphoné pour m’apprendre son décès tragique pendant ses vacances. C’était… voilà.

On était une équipe qui travaillait pour lui, le coach a réussi à faire en sorte de le faire briller et d’exploiter ses qualités. On avait un attaquant qui était un chien, qui courait de la première à la dernière minute, assez maladroit devant le but alors que Peter, lui, avait une occasion et mettait deux buts. Mais il avait ces joueurs qui jouaient pour lui, qui fatiguaient la défense et qui permettaient de faire briller Peter. Ce n’est pas par hasard qu’il est parti au Real. Après, sa réussite là-bas est une autre histoire. Mais à Bratislava, le coach a su mettre en place un système fait pour lui, on travaillait pour lui. On savait qu’il pouvait déclencher quelque chose pour nous faire gagner le match. Comme je le disais, le groupe était assez proche au niveau de l’âge et on se connaissait bien, donc c’était facile à mettre en place.

Vous pensez que si cet événement tragique n’avait pas eu lieu, il aurait pu changer la réussite de la sélection slovaque ?

C’est fort possible. Je pense qu’on avait tous apporté quelque chose de notre passage à l’étranger, lui aussi, avec son talent et la possibilité qu’il a pu avoir de côtoyer tous les grands joueurs du Real comme Raul. Après, est-ce que c’était suffisant pour que l’on passe le cap. Pour revenir à ce qu’on disait, la République Tchèque était plus forte à cette époque, je ne sais pas si le talent de Peter était suffisant pour tout combler. Mais forcément, un joueur de sa qualité aurait été important pour la Slovaquie.

C’était une drôle de situation de jouer pour un pays qui n’existait pas.

Vous étiez au cœur de la sélection tchécoslovaque, comment s’est passé la séparation entre les joueurs ?

On a terminé la qualification pour la Coupe du Monde aux USA en 1994 pour un pays qui n’existait pas. Quand on traversait la frontière, les douaniers rigolaient à chaque fois. Ils savaient qui nous étions, mais s’amusaient en nous demandant où on allait, ce qu’on faisait. C’était une drôle de situation de jouer pour un pays qui n’existait pas.

Comme dans la population, la séparation s’est faite pacifiquement sur une décision politique. Les gens ont accepté, on a eu des frontières du jour au lendemain, mais rien ne s’est passé chez nous comparé à la Yougoslavie par exemple. Si un Slovaque va aujourd’hui en République Tchèque, les locaux ne vont pas le regarder de travers. Et inversement. Si aujourd’hui on me demande pourquoi on s’est séparé, je suis toujours incapable de l’expliquer. C’est pour ça que l’entente avec les anciens joueurs de la sélection se passent toujours bien. Encore aujourd’hui, j’ai des amis qui étaient dans la sélection comme le gardien Petr Kouba, qui a par la suite été le gardien de la République Tchèque.

Outre le Slovan Bratislava, à l’image du Dukla Praha, vous avez aussi dû vous rendre à Cheb pour le service militaire obligatoire. Quel était votre avis sur cette situation et sur le service militaire obligatoire, même pour les footballeurs, durant l’époque tchécoslovaque ?

Oui, on n’avait pas le choix, on ne pouvait pas refuser. Il y avait le Dukla Praha, Cheb et un autre club en Slovaquie en première division et c’est eux qui se partageaient les joueurs qui devaient faire le service militaire obligatoire. C’est pour cette raison que j’ai passé une année là-bas, à la frontière près de l’Allemagne. Chez nous, le service militaire était de 24 mois normalement, mais étant donné que j’avais continué mes études à l’université, je n’avais que 12 mois de service militaire, combiné au football et aux études. On allait tous les mercredis à la caserne où on étudiait du matin jusqu’au soir, je n’allais même pas à l’entrainement d’ailleurs.

Vous pensez que ça a apporté du caractère aux joueurs ?

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Moi je trouve que c’était pas mal. On sortait un peu du cadre dans lequel on grandissait. C’était pas mal, il y avait aussi d’autres clubs en seconde division qui accueillaient aussi les autres joueurs. C’était une bonne leçon de la vie. Je ne regrette pas ce passage là-bas. Malheureusement, j’ai été la dernière année du service militaire obligatoire qui s’est arrêté avec la chute du régime.

On voyait d’ailleurs que, grâce à ce service militaire, le Dukla Praha avait dominé le championnat pendant une période étant donné qu’il pouvait recruter tous les meilleurs joueurs.

Voilà. Même à Cheb, on m’a proposé un contrat pour rester là-bas, signer militaire, avoir un très bon salaire et jouer au football. Mais bon, j’avais envie de jouer pour le Slovan Bratislava.

Vous avez eu Jozef Vengloš comme premier sélectionneur slovaque. On avait l’habitude de dire en Slovaquie qu’il était en avance sur son temps avec une autre vision du football pour son époque, ce fut également le cas lors de son arrivée en Angleterre à Aston Villa. Quelles ont été vos impressions sur lui et quels souvenirs vous en gardez ?

Jozef était un grand monsieur. Ce n’est pas par hasard s’il a eu des fonctions à la FIFA et qu’il est encore un entraîneur reconnu aujourd’hui. On revient toujours sur la même chose, vous ne pouvez pas gagner une course de F1 si vous n’avez pas la voiture pour. Malheureusement, il n’avait pas une voiture pour faire des résultats. Il a tiré au maximum les qualités de notre groupe.

C’était le meilleur homme pour commencer et mettre en place cette nouvelle sélection slovaque ?

Après, je pense qu’il n’y avait pas d’autres solutions. Même avec la meilleure volonté, il a fait son maximum pour la sélection.

D’ailleurs, situation peu commune, Vengloš avait aussi entraîné votre père et était adjoint lors du sacre de la Tchécoslovaquie en 76.

Exact. Je connaissais Jozef depuis que j’étais gamin, étant donné qu’il avait côtoyé et entraîné mon père. Alors, bien sûr, notre relation était différente. Après, j’avais un avantage, c’était que je jouais en France. C’était avec mes résultats que je pouvais montrer que j’avais ma place, alors que si j’étais resté en Slovaquie, peut-être que les gens auraient dit que j’étais là car je suis fils de. J’avais la légitimité. J’étais abandonné à moi-même en France et ça a fonctionné.

Après, à l’époque, la tradition était que la sélection partait pour des mois de stage en hiver, car le championnat avait une très longue coupure de début décembre jusqu’à mars. Avec Ľubo Moravčík, on avait eu l’accord de pouvoir rester en club car nous, on ne pouvait pas partir pour trois semaines faire des matchs amicaux.

Je me suis grillé un petit peu avec ça. Pendant que j’étais à Strasbourg, j’avais eu une proposition pour signer à Angleterre. Comme je n’avais pas encore le passeport français à cette époque, le permis de travail était lié avec le nombre de matchs avec la sélection, et ça marchait comme ça. Comme la sélection partait faire des matchs officiels en Amérique Latine, je ne pouvais pas m’y rendre car j’étais en club. Et en fin de compte, il me manquait 5 ou 6% sur mon permis de travail pour pouvoir partir. Du coup, comme le permis de travail pour partir avait été refusé, je n’ai pas pu signer en Angleterre.

On peut savoir le club ?

C’était pour Sunderland. Bon, après, dès que j’ai vu que le permis de travail était refusé, je n’ai pas insisté. Mais je ne regrette pas. Déjà d’un côté, même si ces tournées avec la sélection étaient sympas, je ne pouvais pas me permettre de partir des semaines alors que mon club avait besoin de moi. Et puis ça se passait très bien à Strasbourg.

Peut-être qu’aujourd’hui, la jeune génération ne profite pas assez du vécu des anciennes générations.

Est-ce que vous avez une différence d’appréciation entre Strasbourg et Le Havre ? Le cadre de vie n’était pas forcément le même, j’imagine ?

Le passage au Racing était sportif, au Havre c’était plus humain. À Strasbourg, j’ai eu l’occasion de jouer tout le temps en Ligue 1, de jouer en Coupe d’Europe, après ça c’est moins bien passé avec Claude Le Roy et c’est pour cela que je suis parti alors qu’il me restait encore un an de contrat avec le club. Au Havre, j’ai découvert un club familial. J’ai vécu une année merveilleuse lors de ma seconde saison au club, que ça soit sportivement où on monte en Ligue 1 ou humainement avec des hommes comme Alain Caveglia, Laurent Ciechelski. Humainement, c’était génial. On avait tous des enfants, on faisait des soirées Ligue des Champions chez quelqu’un, il y avait 30 personnes dans la maison, les femmes discutaient ensemble, les hommes regardaient le match, les enfants pouvaient jouer entre eux et courir partout. Le lendemain matin, j’étais obligé de faire le ménage à la maison et on savait qu’on remettrait ça la semaine suivante chez un autre joueur. C’était vraiment super, humainement c’était extraordinaire. C’est une autre époque, un autre football.

Jusqu’à un moment où toute cette génération est partie peu à peu et où les jeunes de 18 ans prenaient la place. Forcément, le lien entre un homme de 37 ans et un gamin de 18 n’est pas le même, c’est une autre mentalité et une autre époque. Après, sportivement, je ne dis pas que ça s’est bien passé. Il y avait Nicolas Douchez qui est aujourd’hui à Paris, Mandanda à l’OM, je pense que j’ai quand même apporté quelque chose, mon expérience peut-être. Comme j’avais pu le recevoir quand j’étais aussi jeune qu’eux.

Vous avez des gardiens qui vous ont marqué durant votre jeunesse ?

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C’est mon père qui est devenu l’un des premiers entraîneurs des gardiens en Slovaquie en général. Comme le Slovan était un club prestigieux, il y a toujours eu une culture des grands gardiens avec des joueurs en sélection ou très proche d’y être. Ça fait que vous travailliez à côté de gardiens déjà réputés, avec énormément d’expérience ou qui allaient rejoindre la sélection. Si vous êtes malin et lucide, vous pouvez apprendre beaucoup de chose sdes anciens. Peut-être qu’aujourd’hui, la jeune génération ne profite pas assez du vécu des anciennes générations.

Vous pensez qu’ils veulent aller trop vite ?

Oui, aujourd’hui, ils ne se rendent pas compte qu’ils sont trop égoïstes. Il y a tellement de choses à apprendre, il suffit juste de regarder et écouter. Je pense que ça, ça manque un petit peu à la jeune génération. Savoir être patient, écouter et regarder. Et profiter de ça, car il y a plein de choses à apprendre mais ils se rendront compte trop tard d’avoir loupé cette opportunité.

Pour prendre l’exemple slovaque, on voit que beaucoup de gardiens sont très vite propulsés en première division comme actuellement avec Adam Jakubech au Spartak, ou il y a deux ans avec Rusov qui a rapidement signé à l’étranger, en Pologne, où il ne joue plus du tout alors que c’était l’un des meilleurs gardiens de sa génération en Slovaquie.

Après, ce n’est pas forcément la faute que des joueurs. Aujourd’hui, il y a très vite des agents et le business qui rôde autour des jeunes joueurs. Ce n’est pas toujours le sportif qui est dominant. Il faut le comprendre, le football a évolué aujourd’hui. À l’époque, le football primait sur tout. Aujourd’hui, le football et l’argent sont extrêmement liés.

Pour revenir sur la France, quel lien gardez-vous avec le pays ? Vous êtes actuellement entraîneur des gardiens à Strasbourg, en plus de votre travail à la FIFA ?

Je donne un coup de main quand je peux au Racing, mais j’ai un travail avec la FIFA. Je développe un programme de formation des entraîneurs, j’ai une responsabilité pour ça au niveau du contenu auprès de la FIFA pour la formation des entraîneurs des gardiens dans le monde. Je dirige ça, j’ai plusieurs entraîneurs qui travaillent avec moi, on fait des formations partout dans le monde, je prépare des matériaux éducatifs. C’est très excitant et je voyage énormément. Alors si je suis là, je donne un petit coup de main.

Vous habitez toujours en France cependant ? Je sais que votre fils était en formation au Racing ?

Oui, j’habite toujours en France. Mon fils était à Strasbourg. Pour nous, peut-être qu’un jour, je retournerai en Slovaquie. Ma femme aimerait bien y retourner. Moi, je suis à la maison partout. Je suis à la maison à Strasbourg comme je suis à la maison à Bratislava, donc s’il faut repartir là-bas, ce n’est pas un problème. Après le travail à la FIFA me prend beaucoup de temps, mais je peux l’exécuter de Strasbourg ou de Bratislava, c’est pareil.

Votre fils est également gardien de but. Est-ce que vous avez l’impression de revivre ce que vous avez pu connaitre avec votre père ?

Oui, disons qu’il y a la même vision. Je n’avais aucune pression pour devenir footballeur quand j’étais petit et Alex (son fils s’appelle aussi Alexander, ndlr) sait que si demain, il me dit qu’il veut arrêter le football, c’est sa vie. S’il veut s’arrêter, je suis là pour l’aider, je ne force pas les décisions. Bien sûr, il peut me consulter et je lui donne mon avis. C’est sa décision qui est importante. Il y a trois ans, il était vraiment sollicité, je l’ai laissé décidé. Peut-être que d’autres parents lui auraient mis la pression, il ne se sentait pas de partir de la maison à cette époque-là. Peut-être que c’était une erreur, on ne sait pas, mais c’était son choix.

Moi, ma carrière est derrière moi, mon rêve est derrière moi. Aujourd’hui, ça doit être le sien, que ça soit le football ou autre chose. C’est comme mes filles, le football, ça ne les intéresse pas. Elles ont d’autres intérêts mais je les soutiens quand même, évidemment.

Parlons de ce qui arrive prochainement, l’Euro. Pour vous, quelle a été l’importance de Jan Kozak dans la réussite de la sélection ? En Slovaquie, il a rapidement eu l’image d’un joueur rebelle avec un fort caractère.

Il était toujours différent, avec son comportement avec les médias, avec les arbitres, avec tout le monde. C’était un vrai rebelle, à sa manière. Je pense que beaucoup ont été septiques au moment où il a pris les clés de la sélection, mais il a réussi à convaincre les joueurs d’aller dans sa direction. Je pense aussi qu’il s’est beaucoup calmé, ce n’est plus le rebelle de l’époque. Je pense qu’il a changé. Aujourd’hui, les joueurs adhèrent à son projet. Ils ont fait une campagne de qualification très intéressante. Là, la sélection est dans un groupe pas facile pour l’Euro mais ils ont les moyens de se qualifier.

J’ai l’impression qu’il a su ramener une vraie cohésion dans le groupe. Le contraste avec l’époque Griga – Hipp est assez saisissant.

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Après, il faut aussi voir comment la situation des joueurs a évolué entre les deux périodes, la façon dont les joueurs ont adhéré aux discours, la différence dans la vie du groupe. Je suis assez loin de la sélection pour vraiment connaitre l’intérieur du groupe et tous les détails.

Je pense qu’il a su emmener avec lui une sélection qui a su faire un beau parcours qui, je l’espère, va se prolonger encore en France. J’avais eu l’occasion de donner une formation en Slovaquie devant 400 entraîneurs. Jan était là, on avait eu l’occasion d’en discuter. Si on peut sortir du groupe, ça va être bien pour les joueurs, la fédération et on en serait vraiment très content en Slovaquie.

Quel regard portez-vous sur la sélection actuelle qui est très expérimentée ? Avec notamment le retour de Robert Vittek lors des derniers matchs pour parer le manque au poste de buteur.

Je pense que Robert n’est plus à son zénith, je ne pense pas que ça soit lui qui va apporter un grand changement à la sélection. Ce n’est pas un joueur qui va être capable de faire la différence. Si la Slovaquie doit faire un bon résultat pour cet Euro, c’est le collectif qui va primer, pas l’individuel. Par exemple, dans l’équipe d’Allemagne, c’est Müller qui peut apporter une différence à n’importe quel moment. Nous, nous n’avons pas un joueur capable de faire cette différence individuelle.

Il y a toujours un joueur comme Vladimir Weiss qui apporte ce côté imprévisible, mais oui, ce n’est pas un joueur de très haut niveau. La sélection est plutôt composée d’une multitude de bons joueurs.

Oui, ce sont des bons joueurs. S’ils veulent être grands, il faudra que le collectif soit bon. Pour moi, c’est ça la sélection slovaque aujourd’hui. Je pense que la sélection tchèque, c’est exactement la même chose en ce moment.

On peut d’ailleurs rapprocher les deux sélections, que ça soit dans les qualités ou dans la philosophie de Vrba et Kozak qui, au final, sont assez proches.

C’est très similaire, Vrba a fait un super parcours avec le Viktoria Plzen puis a accepté de prendre en charge la sélection. De la même manière que Jan. C’est quelqu’un de très sympa avec qui j’ai eu l’occasion d’échanger. Ce sont deux coachs qui vont miser sur la force du collectif.

Quelle vision avez-vous de la génération de gardiens slovaques qui est passée après vous ? Avec des joueurs comme Ján Mucha ou Dušan Kuciak par exemple.

Je pense que Ján a fait un bon parcours. Même s’il n’a pas beaucoup joué en Angleterre, il était apprécié à Everton car c’était un homme de vestiaire. Après, il a eu l’occasion de jouer en Russie puis au Slovan Bratislava. C’est un joueur qui va apporter beaucoup de son expérience dans le vestiaire. Il y a un bon travail sur les gardiens en Slovaquie, il y a sans arrêt des gardiens qui sortent des centres. Après, cette école-là, qui est très similaire avec la Tchéquie, on peut se retrouver avec un gardien incroyable à n’importe quel moment qui va faire parler de lui et aller très haut. Je ne suis pas inquiet.

Dans certains pays, j’ai l’impression qu’ils s’occupent plus de former des joueurs et qu’ils oublient le poste de gardien. Notre premier rôle, c’est de sauver des buts. Certains ont oublié ça.

Donc il existe une vraie école des gardiens en Slovaquie ?

Oui, il y a un bon travail des coachs. Ils portent pas mal d’attention à cet aspect avec des entraîneurs des gardiens qui sont en place depuis très longtemps. Après, bien sûr, on n’est pas à l’abri de cette évasion des très jeunes gardiens vers l’Angleterre dès le plus jeune âge. Je pense que c’est dommage car ils mériteraient de continuer la formation et de s’affirmer avant de partir.

Plus généralement, comment voyez-vous l’évolution des gardiens ? On parle souvent de Neuer par exemple.

Je ne vais pas dire que c’est Neuer. Aujourd’hui, il est plus dans la lumière car c’est le style de jeu du Bayern et de l’Allemagne qui lui permettent de briller. Si vous mettez Neuer dans l’équipe du Costa Rica ou d’Italie, ça ne va pas être le même gardien. Lui, il a besoin d’avoir beaucoup d’espace devant lui pour faire parler ses qualités physiques, sa mobilité et son jeu au pied. Aujourd’hui, il y a une grande génération allemande très douée avec les pieds. Vous prenez ter Stegen, c’est fantastique aux pieds, Kevin Trapp, c’est aussi bon. Neuer est plus en lumière que les autres, mais même Leno, ce sont de bons gardiens, très modernes et qui, en plus, savent jouer avec les pieds. Mais pour qu’un gardien soit mis en valeur, il faut aussi faire attention au style de jeu de son équipe.

Buffon, c’est un gardien fantastique. Il a son style, très fort sur sa ligne mais qui ne sort pratiquement jamais de sa surface de réparation car devant lui, il y a quatre défenseurs monstrueux. Le style du Bayern fait que Neuer est obligé de sortir de sa surface, et même s’il se déchire, il va être encouragé. Par une fois, mais dix fois. Ils savent toujours que, même s’il va se déchirer, il y aura toujours quelqu’un pour marquer un but de plus que l’adversaire. Aujourd’hui, à cette époque-là, un Buffon ne pourrait pas jouer au Bayern par exemple. Et par exemple, je me pose la question de savoir si Joe Hart peut vraiment continuer à jouer à Manchester City avec ce que veut faire Guardiola. Ça va être une grande question, et on aura la réponse sur le terrain.

Aujourd’hui, beaucoup disent que Neuer a révolutionné le poste. Non. C’est le style de l’équipe d’Allemagne et du Bayern qui lui permettent de montrer ses qualités. La génération de gardien actuelle, on tombe sur des gardiens qui savent jouer pied gauche et pied droit sans aucun problème. Quand on est coach, c’est ce qu’on recherche dans notre travail. Mais il faut aussi savoir trouver un juste milieu, on forme des bons joueurs de champ, mais au final, ça ne sert à rien du tout d’avoir un bon relanceur si le gardien en question n’arrive pas capter un ballon.

Il faut faire attention à ça. Dans certains pays, j’ai l’impression qu’ils s’occupent plus de former des joueurs et qu’ils oublient le poste de gardien. Notre premier rôle, c’est de sauver des buts. Certains ont oublié ça.

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Et c’est justement votre travail actuel à la FIFA, d’apporter votre vision et de former des entraîneurs spécifiques pour les gardiens ?

C’est un travail très excitant. On voyage, malheureusement on ne peut pas toujours visiter et on ne profite pas forcément des déplacements, mais ce n’est pas l’objectif. Chaque fois, j’ai trente personnes en face de moi, pendant une semaine, qui ont des visions du football différentes, des cultures différentes, des mentalités différentes, des positions sociales différentes. Vous pouvez avoir un coach qui était en Coupe du Monde et à côté de lui un homme qui a peu d’expérience. Nous, notre travail c’est aussi de nous adapter au public que l’on a en face de nous. Il y a différents types de séminaire que l’on organise, alors bien sûr, quand on est là pour des entraîneurs de première ou seconde division, ce n’est pas le même travail qu’avec des personnes qui attentent de vous des réponses pour les aider. Dans certains pays, ils considèrent le métier d’entraîneur des gardiens comme une personne qui frappe dans un but. Il faut changer le regard sur les entraînements.

Dans certains pays, on pense encore qu’un bon entrainement de gardien, c’est de tuer son joueur au bout de 15 minutes pour qu’il ne puisse plus marcher. Et c’est évidemment faux. Il faut changer ça. On doit adapter les entraînements en fonction des qualités, il faut faire un travail physique adapté.

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Quand on arrive parfois, les méthodes d’entraînements, c’est le Moyen-Âge. Ils ne voient même pas l’utilité d’un entraîneur spécifique pour ce poste. Et c’est ça qui est excitant, il faut savoir faire évoluer les mentalités. Si vous arrivez en étant prêt à partager avec votre interlocuteur, il sera reconnaissant. Quand ces gens nous disent « Merci », ça n’a pas la même signification et valeur que chez nous où on a l’habitude d’en recevoir dans la vie. Rien que pour ça, ça vaut le coup de passer des nuits, des jours, de s’adapter et répondre aux questions, au final, ce « merci », c’est notre satisfaction du travail accompli.

Surtout que c’est souvent dans des conditions difficiles. Pas seulement pour le football, mais sociales. Pour vous donner une idée, là, je vais partir en Birmanie. Alors évidemment, ce n’est pas la même chose que si j’allais au Japon ou en Corée du Sud, qui sont aujourd’hui deux grands pays du football en Asie. Là, c’est comme si c’était mon premier séminaire et je suis très content d’aller là-bas.

Etant donné que vous êtes très proche du football mondial, vous avez eu l’occasion de voir l’émergence du football dans certains pays que l’on ne médiatise pas forcément en France ?

Avec les frontières qui se sont ouvertes, ça a énormément évolué. Il y a Internet partout, même en Afrique où tous les coachs ont des portables ou des tablettes. Les enfants ont la possibilité de voir des matchs partout. N’importe où, on retrouve énormément de nationalités, que ça soit des Français, des Allemands ou des Néerlandais, les gens se mélangent et apportent chacun des connaissances. Ça fait que, même dans ces pays là, on tombe sur des connaisseurs.

J’imagine que vous adaptez aussi vos consignes en fonction des pays et de la morphologie type des joueurs ?

En général, on adapte nos consignes. Je ne peux pas parler de la préparation physique des gardiens dans l’intégration à l’équipe si la personne en face de moi n’a pas des bases à donner à ses gardiens. Je pense qu’avec mes collègues, on fait du bon boulot. Les fédérations nous demandent de plus en plus. Je vais prendre l’exemple de la Cote d’Ivoire, où je suis allé trois fois. J’ai pu voir évoluer les entraîneurs des gardiens au fil des années. Au début, ils me disaient de faire comme ci, comme ça. Au final, trois années plus tard, j’ai réussi à intégrer les coachs dans des nouvelles méthodes pour les gardiens. Ça, c’est une satisfaction énorme. Puis, après, il y a des coachs qui m’envoient des programmes tout le long de l’année pour avoir mon avis, savoir si c’est bien ou non. Donc je peux les suivre sur le long terme. Je suis vraiment très content de ce travail.

Dans le futur, si la sélection slovaque ou le Slovan Bratislava venaient à vous contacter pour devenir entraîneur des gardiens, vous seriez intéressé d’y aller ?

Avant la Coupe du Monde en Afrique du Sud, Vladimir Weiss m’avait contacté. J’étais alors entraîneur à Strasbourg, et j’ai dû refuser. La raison est simple, je ne pouvais pas associer les deux. Moi, si je ne peux pas m’investir à 100%, je ne le fais pas. Dans ma vision, si je suis entraîneur des gardiens, il faut que je sois en contact avec eux, que je voyage, que je puisse les suivre. Il faut que la sélection et les gardiens puissent profiter de mon travail, si c’est juste pour y aller lors des rassemblements, ce n’est pas utile. C’est pour ça que j’avais refusé, mais si un jour j’arrête mon travail à la FIFA, je dispose de tous les diplômes pour être entraîneur et diriger une équipe. Ma femme aimerait bien d’ailleurs (rires).

D’ailleurs, si j’ai passé cette licence FIFA Pro, ce n’était pas pour forcément devenir entraîneur à la base. C’était avant tout pour prendre connaissance du travail d’un entraîneur principal pour mieux l’associer à mon travail d’entraîneur des gardiens. Et c’est d’ailleurs aussi intéressant dans mon job actuel, je peux introduire à des personnes qui passent cette licence pro comment utiliser un entraîneur des gardiens, comment intégrer les gardiens, de la différence entre tous les gardiens ou encore des préparations physiques spécifiques pour ce poste. Pour l’instant, je suis à la FIFA, mais tout est possible et ouvert. Si un projet qui me tient à cœur s’offre à moi, je peux foncer. Mais pour le moment, ce qui me tient à cœur, c’est mon travail actuel.

Pierre Vuillemot


Image à la une : © FIFA.com

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