La première partie de saison du championnat chypriote s’est achevée le mois dernier au terme d’une période très disputée. En effet, si quatre traditionnels clubs sont au coude à coude pour le titre, le championnat reste cependant très homogène. Retour sur cette première partie de saison qui a eu ses lots de surprises et de déceptions.

Un quatuor en lutte pour le titre

  • AEK Larnaca – 37 pts
  • Anorthosis Famagouste – 36 pts
  • Apollon Limassol – 34 pts
  • APOEL Nicosie – 33 pts

Après dix-sept journées de championnat, c’est l’AEK Larnaca qui finit pour la troisième fois de suite champion d’hiver en profitant des faux-pas de ses trois autres adversaires, l’Anorthosis, l’Apollon et l’APOEL. Si le classement montre un retard de ces deux derniers clubs, il est à prendre avec précaution. En effet, alors que les équipes chypriotes ont joué tous leurs matchs dans cette première partie, l’APOEL et l’Apollon quant à eux comptent respectivement deux et trois matchs en moins. Des matchs reportés qui seront joués plus tard et qui auront forcément des conséquences sur le classement à venir.

L’AEK Larnaca, premier avec trente-sept points, a connu un début de saison plutôt satisfaisant, comptabilisant onze victoires en dix-sept matchs dont notamment une de prestige face à l’APOEL (3-1) en octobre dernier. Ces performances sont à l’image de la réussite offensive du club de Larnaca comme l’attestent les quinze buts en seize apparitions du français Florian Taulemesse, qui au passage est le meilleur buteur du championnat chypriote actuellement. Si l’AEK a connu une période de doute en octobre en concédant deux défaites de suite face à l’Omonia (5-2) et au Nea Salamina (2-1), les hommes d’Imanol Idiakez vont désormais mieux et nul ne doute qu’ils se batailleront pour espérer à un titre de champion tant convoité.

De son côté, l’Anorthosis Famagouste s’est positionné à la deuxième place du championnat, à une longueur de retard de l’AEK Larnaca. Une position qui plaît beaucoup aux supporters bleu et blanc de Famagouste, qui ont longtemps vu leur club en difficulté ces dernières années. Cette première partie de championnat a été une réussite pour l’Anorthosis qui n’a enregistré qu’une seule défaite, et ce face à l’APOEL lors de l’avant-dernière journée de mi-saison. Si l’un de ses objectifs est la première place, l’Anorthosis Famagouste cherchera avant tout à valider une place en compétition européenne en fin de saison, une compétition qu’il n’a pas connue depuis 2013.

L’Apollon Limassol et l’APOEL Nicosie ont quant à eux connu un parcours de mi-saison similaire. Après avoir participé aux phases de groupe de l’Europa Ligue pour l’un, et de la Ligue des Champions pour l’autre, ils ont effectué une première partie de championnat quelque peu moyenne. D’un côté l’APOEL n’a pas profité de ses deux matchs nuls face au Borussia Dortmund en compétition européenne pour réaliser des bonnes performances en championnat. Les hommes de Giorgos Donis connaîtront deux défaites face à l’Anorthosis à domicile (0-1) et face à l’AEK Larnaca (3-1). Ces contre-performances peuvent être expliquées par le manque d’inspiration dans le jeu et par les blessures importantes à répétition de joueurs clés comme le gardien titulaire Boy Waterman ou le défenseur Nikolas Ioannou. Mais depuis, l’APOEL a retrouvé sa réussite en championnat puisqu’il connaîtra par la suite huit victoires lors des neuf derniers matchs.

De l’autre, l’Apollon a connu une performance régulière lors de ce parcours de mi-saison. Le secteur offensif, composé notamment d’Emilio Zelaya, d’André Schembri ou encore d’Anton Maglica, a montré son utilité à l’image de ses grandes victoires face à Paphos (6-0) ou à l’Ermis (6-0). À ces larges victoires s’ajoute le fait que l’Apollon n’a jusqu’à présent perdu aucun match en championnat. Vainqueur en juillet dernier de la Super Coupe de Chypre en battant l’APOEL, l’Apollon Limassol est actuellement troisième du championnat à trois longueurs de l’AEK premier. Les coéquipiers de Sofronis Augoustis redoubleront d’efforts pour chercher le quatrième titre de championnat de leur histoire.

L’AEL, le Doxa et l’Omonia en embuscade

  • AEL Limassol – 29 pts
  • Doxa Katakopias – 26 pts
  • Omonia – 23 pts

Après une quatrième place l’an dernier, l’AEL Limassol a connu un début de championnat plutôt moyen, ne gagnant que trois matchs sur les sept premiers de la saison. Trop peu pour espérer rivaliser avec les autres équipes en lutte pour le titre. Mais l’AEL finira par se relever en réalisant quatre victoires d’affilée et des matchs nuls face aux grandes écuries chypriotes comme l’APOEL (0-0), l’Apollon (1-1) ou l’AEK Larnaca (0-0). Il parvient ainsi à se positionner à la cinquième place, quatre points derrière l’APOEL, quatrième.

Après une douzième place en saison régulière l’an dernier, le Doxa Katakopias est certainement la surprise de cette première partie de championnat puisqu’il se trouve à la sixième place. Une place qui est plutôt compréhensible puisqu’il est la récompense de la régularité de cette équipe. En effet, si le club de Katakopias n’a connu que des défaites face aux équipes fortes du championnat comme l’APOEL, l’Apollon ou l’Anorthosis, il a cependant empoché de nombreux points face à des équipes de son niveau, et même légèrement plus fortes. Ces points gagnés lui ont ainsi permis de monter au classement, et nul ne doute que le Doxa Katakopias cherchera à rester dans ce haut tableau le plus longtemps possible.

Le début de saison de l’Omonia est loin d’être celui espéré par ces fans. Après un nouvel entraineur en fin de saison dernière et d’un important remaniement de joueurs cet été, le club de Nicosie n’a connu que deux victoires lors des six premiers matchs de championnat. Et ses défaites face à l’AEK (5-0), l’APOEL (3-1) ou face à l’Ermis (1-0) n’a fait qu’accentuer le problème toujours persistant au sein du club. Pour couronner le tout, le technicien chypriote de l’Omonia Pambos Christodoulou a été limogé début décembre. Mais depuis mi-décembre, les coéquipiers de Matt Derbyshire semblent revenir dans le bon chemin, en gagnant leurs deux derniers matchs de championnat juste avant la trêve hivernale.

Le ventre mou

  • Paphos FC – 20 pts
  • Alki Larnaca – 19 pts
  • Olympiakos Nicosie – 15 pts
  • Ermis Aradippou – 14 pts

Promus cette saison, Paphos, l’Alki Larnaca et l’Olympiakos ont fait une première partie de saison plutôt convaincante. Ces trois clubs ont connu dans les premières semaines une irrégularité et une difficulté à s’imposer, mais grâce à quelques victoires et à des matchs nuls en chemin, ils ont pu éviter lors de la trêve hivernale de se trouver proches de la lanterne rouge. C’est le Paphos FC qui a été le plus impressionnant lors de cette première partie de championnat. En comptabilisant qu’une défaite et quatre victoires lors des premiers matchs, le promu se trouvait à la troisième position du championnat au bout de neuf journées. Malheureusement pour lui, cela n’est pas allé plus loin puisqu’il connaîtra des faux-pas et descendra à la huitième place fin décembre.

La lutte pour le maintien

  • Nea Salamina – 11 pts
  • Aris Limassol – 10 pts
  • Ethnikos Achnas – 7 pts

Pour rappel, les deux derniers du championnat sont directement relégués en deuxième division. À la fin de la première phase finale, les quatre dernières équipes du championnat s’affrontent en Play off. Le dernier du Play off est lui aussi relégué en deuxième division.

Ces trois derniers clubs se trouvent dans la lanterne rouge, mais ils ne sont pas pour autant condamnés à descendre en deuxième division. En effet, seuls sept points séparent le onzième du classement au dernier. Cette proximité est à l’image de l’homogénéité du mi-tableau et du niveau très proche de ces équipes. Le Nea Salamina a connu une mi-saison très moyenne et pleine d’irrégularité. Il ne connaîtra qu’une victoire en dix-sept matchs et de lourdes défaites comme face à l’Apollon (5-0) et à Pafos (4-0). De son côté, l’Aris Limassol qui a fini dixième l’an dernier, n’a lui aussi enregistré qu’une victoire, et ce face à l’Ethnikos Achnas, le dernier du championnat. Terminons d’ailleurs par ce dernier club cité. L’équipe d’Ethnikos Achnas est loin de monter son vrai football. Habitué du mi-tableau, le club bleu ciel et blanc cherchera dès janvier à retrouver le chemin de la victoire pour éviter une relégation en D2, synonyme de désillusion pour un club qui est en première division depuis vingt-six ans maintenant.


Stéphane Meyer

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