L’édition 2017 du championnat de Biélorussie fut, de l’avis des spécialistes, la plus belle depuis l’indépendance du pays. Des polémiques, du suspens, des rebondissements dans le haut comme dans le bas du classement ont fait de cet exercice un vrai plaisir à suivre. Si le spectacle n’est pas toujours au rendez-vous et les déceptions européennes toujours présentes, la Vysshaya Liga semble progresser. Mais pas grâce aux joueurs biélorusses, comme un symbole d’une sélection dans le coma.

Quand un championnat se joue à la dernière seconde de la dernière minute de la dernière journée, c’est qu’il a probablement été intéressant. C’est le cas de la Vysshaya Liga biélorusse, saison 2017. Alors, bien sûr, le champion est resté le même puisque le BATE Borisov a remporté son douzième titre consécutif mais celui-ci a été le plus difficile à obtenir, et ce de très loin. Le plus improbable aussi. Nous pouvons donc constater un certain nivellement des valeurs entre les clubs du haut de tableau mais il est compliqué de savoir s’il s’est fait pas le haut ou par le bas. Comme souvent, la réponse doit sûrement être entre les deux. Pendant ce temps, les clubs du bas se battent contre les dettes et le manque de moyens financiers. Longtemps la Vysshaya Liga a vu une équipe largement dominer la compétition pour n’être suivie que par un gros ventre très mou. Aujourd’hui, son édition 2017 vient peut-être de marquer un tournant avec des vraies catégories qui se dessinent entre les clubs.

Les cadors

Clubs : BATE Borisov, Dinamo Minsk, Shakhtyor Soligorsk, Dinamo Brest

Le haut du panier, c’est eux. Parmi ces quatre équipes, trois se sont battues pour le titre alors que l’autre, le Dinamo Brest, aurait été de la partie s’il n’avait pas totalement raté son début de saison. Sur les matchs retour, le Dinamo de l’Ouest finit troisième à seulement quatre points de la meilleure équipe, le BATE. Plus important encore, le Dinamo Brest a des moyens encore jamais vu en Biélorussie. Nous y reviendrons.

Commençons par le champion, le BATE Borisov. Un recrutement fait de jeunes étrangers (Tuominen, Rusovic) et biélorusses (Berezkin, Zhuk) qui n’a pas payé, il a fallu attendre l’été pour qu’Anatoli Kapski, le président, sorte le carnet de chèque pour faire revenir Stanislav Dragun au pays. Un joueur avec un gros CV qui a stabilisé le milieu de terrain du BATE. Revenu de son prêt en Grèce, Nikolay Signevich a également fait du bien à son équipe alors que les cadres (Ivanic, Milunovic, Rios, Polyakov, Gordeychuk, Stasevich) ont haussé leur niveau de jeu après la trêve. A noter le couronnement de Denis Scherbitski dans les buts. Le jeune gardien a montré toute l’étendue de son talent depuis qu’il a profité de la blessure de Veremko, jusqu’à jouer en sélection. Le BATE tient là une perle.

A la différence de but, les joueurs d’Aleksandr Ermakovich sont sacrés grâce à la légende du club, présent lors de tous les titres de champion : « le Professeur » Vitali Rodionov. Un titre venu de nulle part, inespéré, tant le BATE a déçu, surtout pour son niveau de jeu. Un but à la dernière seconde à Gorodeya pour obtenir un piteux match nul (3-3). Mais le BATE n’avait besoin que de ça. « C’est encore mieux qu’un orgasme » déclarait Nemanja Milunovic. Difficile de remplacer un entraîneur comme Viktor Goncharenko qui a fait passer le BATE dans une autre dimension, mais Ermakovich n’a jamais convaincu depuis qu’il est passé d’adjoint à entraîneur principal il y a quatre ans et demi. Malgré le titre, il a d’ailleurs été démis de ses fonctions, remplacé par Oleg Dulub, le héros de Krumkachy, qui reçoit là une opportunité à la hauteur de ses résultats. Mais ça, c’est pour le résumé de l’année prochaine.

facebook Bate Borisov

Un titre de champion loin d’être légitime. C’est en tout cas les propos de Sergey Gurenko, l’entraîneur du Dinamo Minsk, champion pendant trois minutes. « J’ai honte pour notre championnat » continue-t-il. Mais pourquoi dit-il ça vous demandez-vous ? Excellente question. Lors d’une défaite face au FC Minsk (1-0) en août, Sergey Veremko pète un plomb contre l’arbitre. Il est expulsé puis sera suspendu cinq matchs et condamné à une amende. Il revient le 23 septembre, lors d’une victoire à Slutsk (6-0). Problème, il n’aurait pas payé l’amende avant le 22 septembre selon la fédération et le BATE perd donc le match sur tapis vert. Le BATE fait appel, argumentant que Veremko avait bien payé l’amende mais que la banque lui avait donné un mauvais numéro de facture et que, de toute façon, il n’avait pas influé sur le résultat puisqu’il était resté sur le banc pendant les 90 minutes à Slutsk. Le 10 novembre, la fédération donne raison au BATE et, à deux journées de la fin, Borisov reprend trois points. « Ils n’ont pas pris en compte la dimension humaine de cette règle lorsqu’ils l’ont écrite. Cette règle doit être réécrite, mais pas pendant la saison ! Ils l’ont juste bidouillée deux journées avant la fin… » En colère, Sergey Gurenko a promis que cette histoire ne serait pas terminée avec un possible recours à la FIFA. Une fin de saison grotesque alors que le Dinamo, pour ses 90 ans, avait fait tout fait pour revenir au top. Un recrutement très bien senti avec notamment la révélation Anton Saroka et l’excellent Nino Galovic autour d’éléments sûrs comme le capitaine Olexandr Noyok, un changement d’entraîneur comme tous les ans et, surtout, un bon début de saison ainsi que moins de points perdus face aux petits du championnat, le gros problème ces dernières années.

Même constat pour le Shakhtyor Soligorsk. Tout était réuni pour que les Mineurs, dernière équipe qui ne s’appelle pas BATE Borisov à remporter le titre (2005), gagne le deuxième championnat de son histoire. Cela aurait d’ailleurs été le cas si celui-ci avait duré 28 journées. Mais les Jaune et Noir ont fait n’importe quoi sur les deux dernières journées avec deux défaites au moment où elles étaient interdites. Ironie du sort, la première – et la plus importante, le Shakhtyor n’aurait pas été champion s’il avait gagné lors de la 30e journée – a eu lieu à la maison face au Torpedo-BelAZ Zhodino de… Oleg Kubarev. Oleg Kubarev était sur le banc du Shakhtyor jusqu’à la mi-juillet en position de leader. Problème, une élimination piteuse en Europa League face au Suduva Marijampole l’a fait sauter et il a remplacé Igor Kriushenko sur le banc du Torpedo pour une excellente fin de saison. Celui qui a amené le Shakhtyor en position de gagner le titre le lui a également fait perdre. Un huitième podium consécutifs pour les Mineurs mais ce n’est que partie remise. Le Shakhtyor a plus d’argent et un directeur sportif intéressant. Le Letton Dmitrijs Hohlovs, ancien directeur sportif de Ventspils, ancien recruteur pour Astana, a beaucoup de contacts en Europe de l’Est et s’en sert avec un recrutement plutôt exotique. Un Kazakh (preuve des moyens du club même s’il est reparti aussi vite qu’il est venu), un Finlandais, deux Bulgares, trois Croates, un Rwandais (!!!) et quelques valeurs sûres biélorusses (Laptev, Olekhnovich, Bordachev) ont renforcé un effectif très solide. Malgré la désillusion, Marek Zub, l’entraîneur polonais, et Hohlovs ont prolongé à Soligorsk qui mise sur la stabilité cet hiver. Il faudra compter sur le Shakhtyor la saison prochaine encore.

Une sale saison pour le Shakhtyor qui a également été défait en finale de Coupe de Biélorussie par… le Dinamo Brest, le nouveau riche de cette Vyshaya Liga. Racheté par des cheikhs ayant des intérêts en Biélorussie à l’été 2016, le Dinamo se développe petit à petit en faisant venir des noms très intéressants pour le pays. Outre le buzz Artem Milevskyi qui s’est avéré être une recrue plutôt pas mal une fois qu’il a retrouvé la forme, Brest a fait venir Nivaldo, Aliseyko, Vitus, Nekhaychik, Premudrov et Veretilo. Tout ça autour de joueurs déjà présents comme le meilleur joueur du championnat, Leandro Torres, Fameyeh, Gavrilovich et compagnie. Quelques autres aussi, avec plus ou moins de réussite. Un vrai recrutement ambitieux qui a permis à l’équipe qui n’est plus dirigée par Vladimir Zhuravel de faire d’excellents matchs retour pour terminer quatrième. Une place en deçà des ambitions grandissantes d’un club qui monte et qui propose un projet cohérent. Le Dinamo a ouvert une nouvelle boutique, va construire de nouvelles infrastructures pour la formation en plus de faire venir des entraîneurs étrangers, enchaine les matchs amicaux face à d’autres jeunes étrangers (Leipzig notamment) et a déjà fait signer deux des plus jeunes espoirs du pays avec Pavel Pavlyuchenko (gardien), excellent en fin de saison, et Kirill Kirilenko, la pépite du FC Minsk. Pour ne rien gâcher, le Dinamo Brest possède le meilleur public du pays (5 289 personnes par match, seule équipe au-dessus des 5 000). Les nouveaux propriétaires le savent et essayent de créer une expérience au stade avec notamment un petit village plein d’activités avant les rencontres à domicile, les ultras faisant le boulot pendant. Le Dinamo Brest a également lancé deux équipes esports avec Counter Strike et FIFA. Bref, un projet unique en Biélorussie, très ambitieux, qui devrait prendre encore plus d’ampleur l’année prochaine. Pour l’instant, le club a fait signer un nouvel entraîneur, Radoslav Latal, et une recrue phare avec Pavel Savitskiy. Le Dinamo Brest a tous les ingrédients pour venir bousculer la hiérarchie.

Le ventre mou

Clubs : Torpedo-BelAZ, Neman Grodno, FC Slutsk, FC Vitebsk, Gorodeya, FC Gomel

Derrière ces quatre équipes, un groupe de clubs se forme. Dans ce groupe, on peut dégager deux groupuscules avec le Torpedo et le Neman d’un côté, les autres de l’autre. Le Torpedo est désormais une valeur sûre du championnat. Sans titiller les cadors, le club de Zhodino reste toujours à l’affut. Construit par Igor Kriushenko, désormais sélectionneur national, Zhodino est désormais entraîné par Oleg Kubarev qui a pris les rênes de l’équipe en août à un moment où les Blanc et Noir n’allaient pas très fort. Résultat, une très belle fin de saison, la faute notamment à une excellente ligne d’attaque Skavysh – Makas – Zubovich, servie par Rekish et Khachaturyan derrière elle. Une belle équipe de joueurs très solide qui est à sa place. Problème, l’exode est massif et beaucoup ont déjà annoncé leur départ (Makas au Dinamo Minsk, Zubovich en Malaisie, Skavysh au BATE), tout comme Kamo Hovhannisyan. Arrivé du Pyunik, l’ancre du milieu de terrain, élu meilleur joueur de la saison par les supporters, n’a pas prolongé son contrat. Pas de panique néanmoins, cela leur est déjà arrivé plusieurs fois mais le Torpedo est toujours là. Même chose pour le Neman Grodno. A deux doigts de la faillite l’année dernière, le club s’est refait la cerise grâce notamment à un Pavel Savitskiy supersonique, capable de gagner des matchs à lui seul. Le meilleur joueur biélorusse cette saison dans le championnat a d’ores et déjà signé au Dinamo Brest, ce qui laisse le Neman dans l’embarras, d’autant que les jeunes Yaroslav Yarotskiy  et Vladislav Klimovich seront de retour au Dinamo et au BATE après leur excellente année en prêt. Quoiqu’il arrive, le Neman a fait une excellente saison, alternant plus de chaud que de froid. Un exercice qui confirme un regain de forme des finances également avec de belles recrues en début d’année dernière : Vitali Zhukovskiy et Filipp Rudik viennent à l’esprit.

Derrière, les équipes sont largement interchangeables. Slutsk et Vitebsk se sont implantés en Vysshaya Liga après être montés lors des précédentes saisons. Les premiers avaient réalisé un début de saison tout feu, tout flamme. Leader après quelques journées, la machine a logiquement ralenti alors que l’été arrivait. La raison est simple, le départ de l’Ivoirien qui rendait cette équipe si dangereuse : Senin Sebai. Avec quatre buts en douze matchs, le joueur qui évolue désormais au Baltika Kaliningrad termine… meilleur buteur de son club. Le Slutsk termine tout de même à une très honorable septième place grâce à des joueurs comme Vitali Kibuk, Aleksandr Yatskevich, Evgeniy Shikavka ou Boris Pankratov, l’excellent gardien de 35 ans à la tête de psychopathe. Même situation pour le FC Vitebsk. Rien de bien aguichant dans cette équipe, mais une solidité sur le terrain et en dehors qui en fait un club qui fait désormais partie des meubles en Vysshaya Liga, d’autant qu’avec plus de 2 500 personnes par match, l’affluence est intéressante du côté de Vitebsk (quatrième du pays). Le meilleur joueur s’appelle Nikita Naumov et est défenseur central, appelé notamment en sélection cette saison. Sergey Yasinskiy, leur entraîneur, est là depuis trois ans désormais et ses résultats devraient lui permettre de voir plus haut d’ici quelques années.

La deuxième saison de Gorodeya s’est déroulée sans accroc grâce à un mélange de joueurs confirmés et de plus jeunes. C’est même eux qui auraient pu empêcher le BATE de terminer champion lors de cette désormais légendaire dernière journée, notamment grâce à Boban Dubajic, auteur d’un doublé ce jour-là et de 12 buts cette saison. S’il n’y a pas encore de rumeurs à son sujet, il semble difficile de le voir rester au club cette saison.. De son côté, l’historique FC Gomel faisait son retour en Vysshaya Liga et si la deuxième partie de saison a été très mauvaise, la faute au départ du maître à jouer Aleksandr Karnitskiy du côté du FC Tosno en première division russe, il n’y a pas eu de gros soucis pour le maintien. On notera qu’avec 49 buts durant les 30 matchs qu’à jouer le club cette saison, on s’est un peu emmerdé du côté de la deuxième plus grande ville du pays.

La légende du Neman Grodno, Dmitriy Kovalenko, craque un fumi pour la dernière de sa carrière.

Le bas

Clubs : Isloch, Dnepr Mogilev, Krumkachy, FC Minsk, Slavia Mozyr, Naftan Novopolotsk

Généralement, les équipes qui se retrouvent dans cette partie du tableau sont sujettes à des problèmes financiers. Il n’y a pas d’exception cette année même si certaines équipes s’en tirent mieux que d’autres. L’Isloch Minsk Raïon (la région autour de Minsk) aurait pu faire partie de la catégorie supérieure mais seule une fin de saison exceptionnelle leur a permis de se sauver tranquillement. On rappelle que les joueurs de Valeri Zhukovski, seulement 33 ans et entraîneur de l’Isloch depuis 2010, partaient avec sept points de pénalité après qu’il a été prouvé qu’un match entre l’Isloch et le Dinamo Brest avait été truqué lors de la saison passée. Longtemps en – logique – difficulté, l’Isloch s’est sauvé après avoir accéléré lors des dernières journées, remportant six de ses six derniers matchs pour s’offrir un matelas confortable par rapport au premier relégable. L’Isloch termine avec 27 points. Si l’on rajoute les sept de pénalité, ça fait 34 et ils termineraient dans le groupe au-dessus d’eux. C’est ce qu’ils viseront la saison prochaine et ça devrait aller. A noter que le plus jeune joueur ayant joué en Biélorussie cette saison porte les couleurs de l’Isloch. Il s’appelle Dmitry Nekhashevich et a débuté à 16 ans et 92 jours.

Montés en même temps que l’Isloch, ça va beaucoup moins bien du côté des Corbeaux de Krumkachy. Le club de la capitale, le seul à ne pas toucher de subvention de l’Etat, a besoin d’argent, et vite. Krumkachy a tenté le financement participatif pour boucler ses fins de mois, sans succès. En difficulté pour payer ses joueurs, le club a vu beaucoup de ses éléments le quitter durant la saison notamment Filipp Ivanov (avant qu’il ne revienne), Evgeniy Shikavka ou Vyacheslav Hleb. Denis Shunto, le président du club, reste optimiste mais la liquidation est loin d’être exclue alors que Pressball, le gros journal du pays, a affirmé que le club allait demander un soutien de l’Etat. Ce serait une tragique fin pour une belle histoire, un club qui communique bien et avait amené un vent de fraîcheur dans le championnat, tout ça alors que l’entraîneur qui les a fait exploser vient de prendre les rênes du plus grand club du pays. Pour certains clubs, survivre est une affaire du quotidien.

Financièrement, ce n’est pas la joie du côté du meilleur centre de formation du pays, au FC Minsk. Mais pas de panique, ce n’est pas non plus la catastrophe. Avec l’ancien sélectionneur national, Georgy Kondratiev, aux manettes, le FC Minsk a eu beaucoup de mal à se maintenir avec un effectif très largement rajeuni du fait de ces problèmes financiers. Une bonne opportunité pour ces jeunes qu’ils ont eu beaucoup de mal à saisir et beaucoup n’ont pas progressé comme souhaité. C’est par exemple le cas de Artem Vasilyev, espoir du pays depuis désormais trois ans et toujours cantonné sur le banc, ou Valeri Gromyko, touché par une grave blessure au genou avec un début de saison prometteur. C’est en revanche mieux du côté d’Oleg Evdokimov ou Dmitriy Bessmertniy, tous les deux appelés en sélection nationale, ou Ivan Bakhar, qui devient un élément central des U21 Biélorusses. Quelques cadres ont quitté le club comme Sergey Omeljanchuk qui a pris sa retraite ou Oleg Veretilo, parti au Dinamo Brest et le club fera de nouveau confiance à ses jeunes la saison prochaine, comme d’habitude encadrés par quelques anciens. Pour une saison un peu plus tranquille avec un nouvel entraîneur.

Le Naftan Novopolotsk, lui, n’a pas survécu quand le principal sponsor, une compagnie travaillant dans le pétrole, a coupé le robinet l’hiver dernier. Parti avec cinq points de pénalité alors que le maire de la ville voulait que le club ne participe tout simplement pas, le maintien n’était qu’une pensée utopique alors que le club avait beaucoup de difficulté pour payer l’électricité de son club house. Pourtant, le Naftan n’a jamais abandonné et toujours espéré, comme les 250 personnes présentes au stade, en moyenne, pour les matchs à domicile. A quatre journées de la fin, le Naftan allait chercher un point à la Borisov Arena à la 87e minute ! Le départ d’Evgeniy Berezkin vers le BATE l’hiver dernier n’avait pas rapporté grand-chose au club, c’est la même chose pour Zakhar Volkov, le jeune défenseur central de 20 ans, qui fait le même chemin. « Je me souviens d’un match où le médecin n’avait même pas de pansement pour soigner un joueur » a déclaré après la saison Oleg Sidorenkov, l’entraîneur du club qui ne l’est d’ailleurs plus. Novopolotsk n’a plus de joueur sous contrat, plus d’entraîneur. Le point d’interrogation plane sur un club historique du football biélorusse qui a toujours réussi à sortir des jeunes joueurs talentueux.

Même résultat pour le Slavia Mozyr, bien que ce club fut plus miné par la qualité de ses joueurs plutôt que par le manque d’argent. Bien sûr, le Slavia Mozyr est sponsorisé par une raffinerie de pétrole également et elle aussi a subi quelques pertes qui ont touché le Slavia, mais ce sont avant tout des matchs retour catastrophiques qui lui ont fait mal. Le Slavia évoluera la saison prochaine en seconde division alors que le Luch Minsk et le FC Smolevichi évolueront en Vysshaya Liga. Selon les désistements, le Torpedo Minsk pourrait également se retrouver dans l’élite l’an prochain.

En bref.

Meilleur buteur : Mikhail Gordeychuk (BATE Borisov) – 18 buts
Meilleurs passeurs : Igor Stasevich (BATE Borisov) & Dmitri Rekish – 11 passes
Affluence moyenne : 2 017 spectateurs par match (+ 37,3% par rapport à 2016)
Moyenne de buts marqués : 2,34 buts par match (2,42 buts par match en 2016)
Meilleure attaque : BATE Borisov – 61 buts marqués
Meilleure défense : Shakhtyor Soligorsk – 16 buts encaissés
Pire attaque : Naftan Novopolotsk – 18 buts marqués
Pire défense : Naftan Novopolotsk – 57 buts marqués

Equipe-type de la saison selon la fédération : Scherbitski (BATE) – Rios (BATE), Milunovic (BATE), Polyakov (BATE), Volodko (BATE) – Noyok (Dinamo Minsk), Stasevich (BATE), Ivanic (BATE), Savitskiy (Neman) – Saroka (Dinamo Minsk), Gordeychuk (BATE).


Quentin Guéguen

Photo de couverture : facebook Bate Borisov

Leave A Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.