Durant mon voyage en Russie et au cœur de la première journée de RPL, mon deuxième arrêt est à Saint-Pétersbourg après avoir assisté à la première journée entre le Spartak Moscou et Ufa. Direction le vieux stade Petrovskyi situé sur son île au beau milieu de la Neva où les champions en titre jouent en attendant l’arrivée du nouveau stade que l’on attend déjà depuis un bon moment au sein de la capitale impériale.

Station de métro Sportivanaya, la foule est déjà impressionnante et l’on comprend que le peuple du Zenit a déjà eu le temps de s’ennuyer cet été et veut voir ses joueurs à l’œuvre; d’autant plus que l’affiche est alléchante. Nous remarquons d’ailleurs qu’il y a une importante population féminine dans le stade, beaucoup plus par exemple qu’au Spartak. Nous sommes chanceux, la météo nous laisse tranquille et la pluie s’est arrêtée juste à temps (rappelons que le stade est ouvert).

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Les supporters du Dinamo sont eux, également, venus en masse et remplissent allègrement leur quart de virage. Le soutien est donc bien présent pour le club de Moscou malgré les rebondissements récents, à savoir l’exclusion du club de Coupes d’Europe et le licenciement de Cherchesov remplacé par Kobelev. D’ailleurs, le projet de Kobelev va tout de suite être visible avec une composition surprenante montrant la volonté de la direction de réduire les dépenses et de s’appuyer sur une base russe: trois étrangers seulement au coup d’envoi, aucun au coup de sifflet final; ce qui doit être une première pour un club moscovite depuis les années 2000 (il faudrait se renseigner plus amplement). Je vous laisse découvrir les compos, sachant que celle du Zenit est plutôt classique avec deux recrues au coup d’envoi (Dzyuba remplace Rondon à cause des quotas et Yusupov est titularisé au milieu de terrain).

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Un XI dans lequel on note le retour en grâce surprise de Denisov, qui a d’ailleurs été acclamé à Saint-Pétersbourg, du côté du Dinamo et l’absence de la plupart des étrangers de la feuille de match – Vainqueur et Rotenberg, si on peut le considérer comme étranger, sont tout de même sur le banc. On notera les quelques sifflets qui ont accueilli l’annonce du nom de Dzyuba mais aussi les railleries du kop du Dinamo pour Yusopov.

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Le début de match sera clairement à l’avantage des hommes du Zenit qui ne sont stoppés que par de nombreuses fautes du milieu du Dinamo assez agressif. Le seul petit épisode à noter pour le Dinamo Moscou aura été la controversée agression de Javi Garcia sur Hubocan mais elle n’était absolument pas visible depuis les tribunes. Alors que Dzyuba s’est heurté à Gabulov, Criscito ne cadre pas sa frappe et c’est en contre que le premier but va arriver. Valbuena a bien servi Ionov qui centre pour un Kokorin jusque-là inexistant. C’est très bien joué et à la surprise générale ce sont les joueurs de la capitale qui mène 1-0 grâce à Kokorin qui va pouvoir redisparaître de ce match tranquillement.

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Le Zenit est sonné, et Ionov va manquer de doubler la mise. Malgré cette occasion moscovite, c’est bien le Zenit qui va revenir dans la partie. Suite à une mauvaise relance, Dzyuba se retrouve près des buts de Gabulov. Dans la confusion, il s’effondre avec Hubocan sur le dos. Le verdict ne se fera pas attendre, pénalty et second carton jaune pour le Slovaque qui laisse ses partenaires en infériorité numérique pendant que Hulk débloque déjà son compteur. Un but partout à la mi-temps.

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A la reprise, Dzsudzsak laisse alors sa place à Kozlov et Valbuena reste le seul légionnaire sur le terrain. Malgré ce changement, la physionomie du match ne changera pas grandement avec un Zenit qui sera récompensé de sa nette domination par une jolie finition de l’intenable Shatov. Saluons la grande performance de Gabulov dans les buts, ce dernier multipliera les exploits pour permettre aux Moscovites d’y croire. Cependant, et malgré les errances de Criscito et Neto derrière exploités notamment par Zobnin puis Ionov, la victoire restera dans le camp des Péterbourgeois. L’animation restant principalement dans les tribunes où les supporters du Dinamo se consolent en craquant quelques fumigènes.

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Score final 2-1. Il est temps de quitter le Petrovskyi avec comme invité la pluie et dans la tête cette image d’un Zenit maître sur son terrain alors qu’il va falloir suivre de très près le nouveau projet du Dinamo Moscou, qui aura lancé une nouvelle fois de la jeunesse en la personne d’Obolskiy en fin de match qui a pris la place de Valbuena.

Les notes de Footballski :

Zenit-Dinamo

Standing du stade (2,5/5) :

Un stade bien soviétique, ouvert aux quatre vents et vieillissant mais il mérite quand même quelques étoiles car on y voit bien (ce qui est rare dans ce type de stade) et le cadre est très agréable.

Disponibilité des billets (3,5/5) :

Club phare du championnat et de la ville, il n’est pas toujours facile de se procurer des places dans la tribune que l’on veut car le stade n’est pas immense et les billets partent plutôt vite.

Tarifs (3/5) :

Lié au fait que les places partent vite, on se retrouve bien souvent obligé de payer plus de 1 000 roubles (15 euros) pour en être; mais à ce prix-là, les places sont bonnes, latérales et en bordure de terrain.

Ambiance (3/5) :

La résonance est inexistante et même si les deux kops tentent d’animer le stade quand ils le peuvent, cela laisse quand même place à de longs moments de silence. On notera également que les fans ne commencent à chanter qu’au coup d’envoi.

Risques (4,5/5) :

Pas de risques apparents mais la fermeture de la station de métro (que nous allons évoquer) peut quand même nous laisser dans la nature près d’un stade où les ultras ne sont pas réputés toujours calmes.

Accessibilité & transports (4/5) :

Une station de métro en face du stade, un stade sur une île proche du centre; l’on devrait mettre 5 ! Oui, mais voilà, la station de métro ferme après le stade pour éviter les files d’attente, sans que l’on soit prévenu. Il faut donc parcourir les trente minutes nous séparant du palais d’hiver à pied (et souvent sous la pluie) où trouver une autre station: problématique pour ceux qui ne connaîtraient pas la ville.

Boissons (2/5) :

Nous sommes toujours dans la problématique de la bière russe… Qui plus est, les buvettes ne sont guère nombreuses ce qui ne donne pas forcément envie de consommer.

Quartier environnant (5/5) :

Le quartier est superbe, le stade borde la Néva, nous sommes en centre-ville et l’emplacement du stade nous fait bien ressentir que nous sommes à Saint-Pétersbourg. Idéal.

Adrien Laëthier

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