Temps de lecture 13 minutesEn route pour la Russie #5 : Pontus Wernbloom et Rasmus Elm, fièvre jaune sur Moscou

Notre dispositif spécial Coupe du Monde se met en place et cette nouvelle série d’articles va vous accompagner de manière hebdomadaire jusqu’à l’ouverture de la compétition. Chaque semaine, nous faisons le lien entre un pays qualifié pour la compétition et le pays organisateur. Ce jeudi, nous continuons avec la Suède et les parcours croisés de Pontus Wernbloom et Rasmus Elm, deux joueurs passés par le CSKA Moscou et deux amis aux destins bien différents. 


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« Moscou la Rouge, Moscou la Belle, Moscou la Sainte… En cette ville s’est déroulée toute l’histoire de la Russie, depuis saint Alexandre Nevski jusqu’à Staline. Cette forteresse, fondée en 1147 sur la rivière Moskova par le prince apanagé de Souzdal, Georges aux Longues Mains – Iouri Dolgourouki – aura trouvé sa voie quand elle aura détrôné la prédominance de Kiev, la « Cité aux 400 églises », puis de Vladimir, sanctuaire des Slaves, sur les principautés voisines. […] Aucune cité au monde n’a eu destinée plus tragique, aucune n’a été aussi souvent incendiée, mise à sac, détruite et rebâtie, pour être ravagée de nouveau. Elle a connu les envahisseurs les plus sacrilèges et les sièges les plus atroces. Périodiquement les invasions, la flamme, la famine, la peste ou le typhus ont paru devoir rayer à jamais de la carte de Russie. D’une vitalité inconcevable, toujours elle renaît de ses ruines. » – Maurice Percheron, « Moscou », 1947.

Et ce jusqu’au 21ème siècle sous le signe de la fièvre jaune suédoise portée par deux hommes.

Pontus Wernbloom, la forteresse de Bohus

La période de Noël est en général l’occasion pour les familles de profiter des moments ensemble réunie autour d’un buffet. L’heure de donner et d’oublier vos tracas du quotidien. Ce constat n’est pas le même pour tous. Non. Preuve en est avec le milieu de terrain suédois du CSKA Moscou, Pontus Wernbloom, connu pour étant un véritable combattant sur un terrain de football et dont la mentalité de gagnant a fait de lui l’un des joueurs les plus aimés du club de l’Armée. Le meilleur exemple de cette mentalité vient d’un Noël passé où Pontus n’était encore qu’adolescent.

Une tradition suédoise durant ces fêtes de Noël consiste à cacher une amende dans le traditionnel ris à la Malta (Risalamande en français, ndlr). Un dessert typique du pays s’apparentant à notre Galette des Rois. Un plat fait de riz, de crème fouettée et de sucre, et donc d’une amande, cachée, permettant à la personne la retrouvant dans son plat de recevoir un petit cadeau.

« J’avais mis deux amandes dans le ris á la Malta », se souvient Anna-Karin, la mère de Wernbloom lors d’un entretien avec Aftonbladet en 2012. « Celui qui en recevait une avait le droit à un petit cadeau. » Le demi-frère de Wernbloom, William, en trouve une première tandis que sa mère, elle, trouve la seconde. Ni une ni deux, la colère du jeune Pontus éclate, criant à sa mère qu’il « ne [mangerait] plus jamais de ris à la Malta. »

« Quand on jouait au Monopoly ou à d’autres jeux, je le laissais toujours gagner pour qu’il ne pleure pas. Il était si triste de perdre quand il était petit » se souvient Anna-Karin. Un mauvais perdant, oui, mais un mauvais perdant qui fit de ses défauts une force.

Au moment de cet incident diplomatique du ris à la Malta, Wernbloom était alors joueur du IK Kongahälla, son club local, pour partir ensuite à IFK Göteborg avant de rejoindre les Néerlandais de l’AZ Alkmaar et finalement le club de l’Armée en janvier 2012. Un transfert fructueux faisant du Suédois l’un des meilleurs milieux défensifs du pays, si ce n’est le meilleur, depuis son arrivée à Moscou. Une caractéristique qui s’est développée dès son plus jeune alors qu’il jouait à la fois au football et au handball à un niveau élevé. « Il a utilisé des choses du handball pour les emmener vers le football et inversement » adhère son coach de handball à l’époque.

Depuis son arrivée en terre moscovite, Pontus Wernbloom a remporté trois championnats de Russie tandis que son travail défensif remarqué permit à des joueurs comme Alan Dzagoev ou Roman Eremenko d’être plus libres offensivement.

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InStat, une compagnie analysant les matchs de football, a classé Wernbloom comme le troisième meilleur joueur du championnat russe la saison dernière, et comme le meilleur milieu défensif du pays. Un joueur comptant le plus grand nombre de duels défensifs du championnat avec, en prime, une sixième place dans le classement des meilleurs joueurs de la tête, une cinquième pour celui du meilleur tacleur, et enfin un convaincant Top 15 dans les interceptions et la récupération du ballon dans le camp adverse.

Cette présence physique sur le terrain et son agressivité dans des situations de pressing permettent aux joueurs du CSKA Moscou de pousser leur adversaire dans ses dernières tranchées, le club moscovite terminant la saison avec le second plus grand nombre de ballons récupérés dans la moitié adverse, et en moyenne, les joueurs du club de l’Armée étaient ceux qui devaient réaliser le moins de mètres vers le but adverse après une récupération de balle.

Un constat dans lequel il ne faut pas oublier la contribution offensive propre à Wernbloom, ce dernier n’étant pas qu’un simple milieu de terrain défensif à l’ancienne n’assurant que des transmissions simples et délaissant ses coéquipiers lors des phases offensives. Pontus aime le jeu et surtout le créer. Symbole en est avec une utilisation bien plus offensive faite par Viktor Goncharenko lors des derniers mois.

Heureusement pour les Rouge et Bleu, le Suédois semble prêt à rester quelques années de plus sur les bords de la Moskova. C’est ainsi qu’en septembre 2015, le joueur de 31 ans a étendu son contrat jusqu’à la fin de cette année, ajoutant qu’il n’avait « aucune raison de quitter la Russie » et qu’il avait « passé |ses] plus belles années de football et disputé [ses] meilleurs matchs de football ici. » Un choix de carrière apprécié par les supporters du CSKA et symbolisé par une campagne intitulée #SmileForPontus où ces derniers devaient afficher leur plus beau sourire sur les réseaux sociaux en réponse à une réplique du Suédois lors d’une interview, où il expliquait qu’il estimait que les habitants de Moscou et des autres grandes villes du pays étaient trop introvertis par rapport à ce qu’il avait connu dans sa petite ville suédoise où il grandit. Peu de temps après, le Suédois prolongea son contrat le liant au club moscovite, soulignant également son amour pour Slutsky, alors entraîneur du club.

« Pour moi, Slutsky est vraiment le meilleur entraîneur. […] Je ne pense pas trouver un jour une équipe dans laquelle je serai aussi heureux d’aller à l’entraînement qu’au CSKA » confiait le joueur au site officiel de la FIFA.

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Si le joueur n’est au club que depuis quelques saisons, l’homme de Kungälv a su laisser une empreinte réelle dans l’histoire récente du CSKA Moscou. Une empreinte faite de tacles glissés, d’un cœur vaillant et d’une mentalité de vainqueur qui devrait continuer à semer la peur parmi les adversaires des Moscovites et de la sélection suédoise durant cette Coupe du Monde.

Rasmus Elm, l’Homme vaillant

C’est en juillet 2012 qu’un autre milieu de terrain suédois décide de poser bagages à Moscou afin d’y signer un contrat avec le club de l’Armée, malgré l’intérêt de nombreuses écuries européennes évoluant dans des championnats plus huppés. L’histoire de Rasmus Elm est celle d’un homme doué, mais timide. Celle d’un homme qui a préféré le bonheur à l’argent.

Né dans la petite ville de Broakulla, à l’est de la Suède, Rasmus est le plus jeune des trois célèbres frères Elm, Viktor et David, ses frères ainés, pratiquant également le métier de footballeur professionnel. Si cet amour pour le sport semble ancré dans les veines dans la famille, rien ne laissait suggérer que le plus jeune des trois frères deviendrait la tête d’affiche du gang des Elm.

En grandissant, Rasmus n’aimait guère tâter le cuir sur les terrains gelés suédois, l’écart dans la force physique se faisant bien trop ressentir dans la différence de niveau avec le plus jeune des Elm. Cependant, après avoir été convaincu de se servir de ses pieds et de sa tête plutôt que de ses muscles et de sa force, le jeune Rasmus vainc son appréhension et rejoint le Johanfors IF, un club local où il il fait ses premiers pas dans le monde du football. Il rejoindra par la suite le Emmaboda IS.

Le premier pas vers le haut-niveau a lui été franchi en janvier 2005, lorsque Rasmus a signé un contrat avec un club d’Allsvenskan, le Kalmar FF, peu avant ses 17 ans. Un an plus tard, Nanne Bergstrand, entraîneur historique du club, offre au joueur ses débuts avec l’équipe première face au GAIS, à domicile. Si le score n’est pas en faveur de son club, la prestation de Rasmus, elle, est solide, contribuant au jeu de l’équipe et offrant une passe décisive à un attaquant brésilien répondant au nom d’Ari. Ce même Ari jouant aujourd’hui en Russie, au Lokomotiv Moscou, après de longues piges au Spartak Moscou et au FK Krasnodar.

Les frères Elm | © ostrasmaland.se / MARTIN KARLGREN

Le niveau de jeu s’améliore, le joueur fait son trou et, en 2006, alors que, fut un temps, ce dernier ne daignait chausser protèges tibias et crampons afin d’affronter ses deux frangins, Viktor le rejoint au club, succédé un an plus tard par David, après une expérience commune en seconde division avec le Falkenberg FF. Avec Rasmus et Viktor au milieu de terrain et David en pointe, les frères Elm s’amusent et retrouvent les plaisirs d’antan. Des plaisirs qui, en 2007, sont agrémentés de quelques récompenses individuelles et collectives. Marquant un quart des buts de l’équipe, Viktor, Rasmus et David permettent au club de remporter la Coupe de Suède pour la première fois depuis 1987 et laissent le club à une seconde place en championnat, meilleur résultat du club en 23 ans.

L’année suivante est encore meilleure pour les Red Brothers qui vont contribuer grandement au titre de champion national pour la première fois de l’histoire du club et, par la même occasion, lui permettre de découvrir les plaisirs européens. Avec dix passes décisives, Rasmus pointe même à la tête des meilleurs passeurs décisifs du championnat tandis que son frangin Viktor caracole à la seconde place des meilleurs buteurs grâce à ses 14 pions. De quoi loger la famille Elm dans le cœur de nombreux supporters du Kalmar FF.

Après avoir disputé plusieurs matchs pour les équipes nationales de jeunes, Rasmus Elm fait ses débuts dans la cour des grands en janvier 2009 sous la houlette de Lars Lagerbäck. Une récompense pour le milieu de terrain suédois qui ne se fait pas prier pour confirmer la confiance placée en lui avec une superbe reprise de volée lors d’un match amical face à l’Autriche. Une année bénie puisque quelques mois plus tard, le milieu de terrain se voit disputer le Championnat d’Europe 2009 U21 en Suède. Aux côtés de joueurs talentueux comme Ola Toivonen, Marcus Berg, Martin Olsson et Pontus Wernbloom, Elm a pour objectif de faire la gloire du pays. Auteur d’un but et d’une passe décisive face à la Biélorussie en phase de groupes, la Suède de Rasmus atteint les demi-finales face une Angleterre composée de joueurs comme Joe Hart, James Milner, Theo Walcott et Danny Rose, trop difficiles pour les locaux qui sont défaits après une séance de tirs au but.

Si l’élimination est une déception, le talent d’Elm éclate aux yeux de nombreux observateurs et clubs européens. Everton et le Bayer Leverkusen semblent intéressés, mais Rasmus, lui, n’est pas pressé, refuse les offres lucratives au profit du choix de carrière. Une carrière l’emmenant du côté des Pays-Bas, à l’AZ Alkmaar, suivant ainsi les traces de son frère Viktor qui avait signé avec Heerenveen, autre club d’Eredivisie, six mois plus tôt. Introverti de naissance, Elm fait ainsi le choix de la sécurité et retrouve son ami Pontus Wernbloom qui avait rejoint le club un mois avant. Un duo qui marche dès la première saison avec six buts et 13 passes décisives toutes compétitions confondues, l’intelligence et les compétences techniques de l’un combinées à la force physique et au travail constant de l’autre permettant à l’AZ d’atteindre une cinquième place au championnat et de se qualifier pour l’Europa League. La saison suivante s’avère encore meilleure pour Elm puis que ses dix buts et neuf passes décisives lui valent le titre de joueur de l’année à l’AZ, tandis que le club termine à une quatrième place en championnat.

© az.nl

Du fait de ces succès, le duo suédois se trouve dans une position de force dont le niveau affiché n’apparaît plus en adéquation avec le caractère modeste d’Alkmaar et de l’Eredivisie. En janvier 2012, les Rouge et Bleu de Moscou ouvrent leur chéquier en échange de Pontus Wernbloom, puis, six mois après, de Rasmus Elm. Les grands clubs européens étaient tous à l’affût du meneur de jeu, différents médias rapportant l’intérêt de clubs comme Manchester United, Arsenal, Tottenham, Liverpool, Newcastle United, tandis que le HSV a également montré son intérêt pour le joueur suédois cet été-là.

« J’avais bien d’autres offres » déclarait le joueur à ITV après avoir signé avec le CSKA Moscou. « Mais le CSKA semblait être la meilleure option. En ce qui concerne Liverpool, c’est évidemment un club célèbre, mais en termes de cadre de vie, une ville comme Moscou est préférable. »

Après de piètres performances à l’Euro 2012, Elm et la Suède se fixent de nouveaux objectifs et poursuivent leur parcours pour accéder à la Coupe du Monde au Brésil. Durant le mois d’octobre de cette même année, la Suède joue un match de qualification face à l’Allemagne, à Berlin. Mené quatre buts à zéro, les Suédois sont catastrophiques et affichent un niveau de jeu qui l’est tout autant. Mais les Jaune et Bleu réalisent l’exploit de remonter un à un les buts concédés et reviennent au score grâce à un dernier but signé Elm, dans le temps additionnel, après une erreur du défenseur Par Mertesacker. « C’était probablement le match le plus fou auquel j’ai participé. J’étais tellement fatigué avant ce but, puis tout a changé après » confiait Elm à SVT Sport après la rencontre.

Jouant à nouveau aux côtés de Wernbloom, Elm trouve rapidement sa place dans le système de jeu du CSKA Moscou, poussant Pavel Mamaev sur le banc, Leonid Slutsky l’utilisant comme meneur de jeu reculé au centre du terrain, donnant plus de libertés à ses compères offensifs que sont alors Tosic, Honda et Dzagoev. Une première saison pleine ponctuée d’un doublé Coupe – Championnat.

La suite de l’histoire est tout aussi belle pour Rasmus qui continue de disposer d’une totale liberté de jeu, influençant le rythme voulu dans l’axe du terrain et se mettant par la même occasion les supporters du club dans sa poche. De nouveaux titres au palmarès, de belles prestations individuelles et voilà qu’à 26 ans, Rasmus Elm, considéré par son coéquipier Alan Dzagoev comme « de loin le meilleur milieu de terrain du championnat », attire une nouvelle fois les prétendants (Arsenal et Tottenham, notamment) et son avenir semble s’écrire de plus en plus loin du club de l’Armée… avant que sa carrière et sa vie bascule suite à l’apparition d’une mystérieuse maladie lui touchant l’estomac.

Une maladie surprenante puisque le joueur s’est bâti la réputation d’un homme saint, faisant attention à ce qu’il ingère et à la santé de son corps. Intolérant au gluten, Elm a toujours cuisiné pour lui-même et a même écrit, en 2009, un livre de cuisine « Rasmus Elm Måltider », soit « Les repas de Rasmus Elm » en VF, co-signé avec sa mère.

Tenir

Causée par une réaction au gluten, la maladie coeliaque de Rasmus Elm ne risquait pas seulement sa saison, mais aussi sa carrière et sa vie. S’adressant au journal Moskovski Komsomolets, le président du CSKA, Evgeny Giner, révèle que le Suédois souffre d’une forme prononcée de la maladie, « grave et dangereuse », qu’il « est possible qu’il doive se retirer des terrains. La chose la plus importante est qu’il ne se retrouve pas paralysé. […] On m’a dit qu’il n’y avait que dix joueurs de football atteints de cette maladie et que neuf d’entre eux ont dû prendre leur retraite. » Sur le site officiel du club, le président confirme que Rasmus Elm « n’est pas en mesure de s’entraîner et reste en Suède. Dès qu’il s’exerce, il a des saignements dans l’estomac. »

Dès lors, l’état de santé du Suédois suscite naturellement une vague de sympathie de la part de ses coéquipiers, des membres du personnel et de tous les supporters du club moscovite. Un groupe de fans d’Ekaterinbourg lançant même une campagne médiatique sur les réseaux sociaux appelée #WeBelieveRasmusElm dans le but de partager des encouragements écrits à l’attention du milieu de terrain.

« Je suis vraiment désolé pour Rasmus Elm, déclarait Giner au site russe Bobsoccer, en décembre 2015, mais je pense qu’il ne jouera plus jamais au football. Je veux seulement lui souhaiter le meilleur pour sa santé, et peut-être qu’il continuera comme entraîneur ou scout. S’il continue sa carrière de joueur, il sera handicapé. Notre équipe médicale est catégoriquement contre. »

Un mois plus tard, le 3 janvier 2015, le milieu de terrain et le CSKA concluent un accord pour mettre fin au contrat liant les deux partis. « Le PFC CSKA remercie Rasmus pour sa contribution à nos succès au cours des deux dernières saisons », pouvait-on lire dans le communiqué officiel du club russe, le tout accompagné d’une vidéo des moments forts d’Elm au club, en lui souhaitant « un prompt rétablissement et le meilleur pour l’avenir ! »

Malgré les recommandations, 17 jours plus tard, le joueur signe un contrat de 18 mois avec son ancien club de Kalmar, où il y retrouve ses deux frères. « Je n’ai jamais songé à arrêter, s’expliquait l’intéressé à Barometern, malheureusement les médias ont exagéré les choses. »

Elm sait aussi qu’il ne reviendra pas à son niveau immédiatement et qu’il doit en premier lieu prendre soin de lui. « J’ai eu des problèmes d’estomac sensible avant, continuait le milieu suédois, toujours pour Barometern, j’ai poussé mon corps trop loin et ne l’ai pas écouté. » Au cours de sa première saison de retour en Suède, Elm joue 12 matchs de championnat tout en prenant des médicaments. Utilisé surtout comme remplaçant, ses performances n’aident pas vraiment les siens et son équipe termine à une triste treizième place, loin de ce titre de champion six ans plus tôt.

Mais l’important n’est pas là. Si Elm a dû surmonter plus d’obstacles dans sa carrière que la plupart des joueurs de football, sa force mentale lui a permis de revenir plus heureux et fougueux que jamais. Loin de cet enfant qui ne voulait pas jouer au football avec ses frères et qui espérait que les matchs soient annulés par le mauvais temps, Rasmus Elm s’est battu au fil du temps et des épreuves. Comme l’Homme qu’il a toujours été.

Pierre Vuillemot


Cet article est une modification libre et une traduction autorisée par le site Russian Football News.
Vous pouvez retrouver l’article de Toke Møller Theilade, « Pontus Wernbloom – The Best in the Business. » ; ainsi que l’article de Ruli Endepe, « Rasmus Elm – From Boy to Man. »

Remerciements à Toke Møller Theilade, rédacteur en chef de Russian Football News. Son site est présent sur twitter, il l’est également.


Image à la une : © SAMUEL KUBANI / AFP

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