Natif de la Martinique, qu’il a quittée à 19 ans pour rallier la Bretagne, Jacques-Olivier Paviot a vraiment découvert le professionnalisme en 2004, lors de son arrivée à Xanthi, petite ville du Nord de la Grèce. Passé notamment par le PSG, il fut l’un des premiers français à rejoindre cette destination, quelques mois avant que la sélection n’aille décrocher un Euro 2004 mémorable. Désormais coach, et à la recherche d’un challenge, il raconte son expérience dans ce long entretien. Au menu de la deuxième partie : ses belles saisons à Xanthi, l’Europe, Torosidis, le départ déchirant et la reconversion.


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Tu évoques la saison 2004-2005. Vous terminez quatrièmes, devant le PAOK, notamment. C’est l’une de tes saisons les plus abouties ?

Non, c’était la suivante. Mais cette saison était belle, parce qu’à chaque fois que l’Olympiakos ou le Pana venaient à Xanthi, ils étaient perdants. On avait un bon public, une bonne équipe, et des dirigeants sérieux. Le tout était très cohérent. Sur le terrain, on avait un super entraîneur, roumain d’origine mais qui vivait en Grèce depuis longtemps, qui s’appelle Giannis Matzourakis. Dernièrement, je crois qu’il était à Kerkyra, avant d’arrêter. C’était un très bon entraîneur, très dur dans la gestion, mais très compétent.

À Xanthi, à cette époque, il y avait un tout jeune joueur de 18 ou 19 ans : Vassilis Torosidis…

Quand je suis arrivé, il était tout jeune. Il était dans l’effectif, mais il évoluait plutôt avec la réserve. Et puis, petit à petit, il a fait son trou. On sentait quand même qu’il avait quelque chose. Mais de là à faire ce qu’il fait aujourd’hui… Parce qu’il est quand même capitaine de l’équipe nationale. C’est un joueur qui très cohérent, et qui a fait de super années en Grèce puis à la Roma. Maintenant, à Bologne, je ne l’ai jamais vu jouer. Mais à la Roma, ce n’était pas mal.

Cette quatrième place vous a menés en Europe, contre Middlesbrough. Un gros souvenir, forcément ?

Un gros souvenir parce que, effectivement, pour Xanthi, un club qui essayait de se développer, c’était la deuxième qualification en Europe. Il y a eu une super effervescence, avec Pelé qui était venu nous voir à la fin de la saison. Bon, ils l’ont payé pour ça, mais il est venu. Et il y avait l’après-Euro. Donc il y avait toute cette effervescence ambiante, de plus en plus de monde au stade. C’était vraiment super pour le club, les joueurs, tout le monde.

À l’aller, vous perdez 2-0. Ça vous avait laissé des regrets ?

Oui, parce qu’au retour, on fait 0-0. À l’aller, on était menés 1-0, et on avait des occasions. Je me rappelle qu’il y avait Viduka, un Australien, et Hasselbaink au retour. Du lourd ! Comme défenseur central, c’était super de rencontrer des attaquants comme ça. Bon, après, on avait quand même fait deux belles prestations, donc le public et les dirigeants étaient assez contents.

Jacques-Olivier Paviot
Ah, les bons vieux maillots de Superleague © Intime.gr Photo Agency

À ce moment-là, tu te dis que toutes tes blessures sont derrière toi ?

Exactement, parce que j’ai aussi trouvé un club qui avait un mode de fonctionnement qui correspondait plus à mes besoins. Des gens chaleureux, quoi. En fait, la Grèce, c’est tout ou rien : tout bon, ou tout dur. Dans le sens où quand tu gagnes, ils t’ouvrent les magasins et tu ne paies rien. Ils te disent : « Laisse, c’est pour moi, vous avez super bien joué ». Par contre, si tu perds et que tu n’as pas couru, ils sont capables de te casser les voitures. Ils t’attendent à la sortie du stade et tu ne sors pas. C’est ça la Grèce (rires).

La saison d’après (2005-2006), vous finissez cinquièmes, une nouvelle fois dans les places européennes. Tu sentais que Xanthi se stabilisait dans le haut de tableau ?

Ouais. Cette saison est, pour moi, ma plus belle année de foot. Avant, j’avais eu une blessure au genou qui datait de Saint-Dizier, et que j’ai eu à nouveau sur la saison 2004-2005 en janvier. Les six derniers mois, je me suis soigné, et j’ai joué quelques matchs sur la fin. On joue contre Middlesbrough, donc, et pour l’année d’après, je m’étais bien soigné. Je repars bien, je suis en poste, je joue tout le temps et ça passe bien. On avait vraiment une très très belle équipe : Torosidis qui jouait, Emerson qui avait joué à Porto et Middlesborough avant Xanthi et qui était un monstre au milieu de terrain. Antzas, ancien de l’Olympiakos qui était venu à Xanthi avant de repartir à l’Olympiakos en même temps que Torosidis quand j’ai quitté le club. On avait aussi Luciano, un Brésilien avec une super patte gauche et qui pouvait jouer en France les yeux fermés.

L’Olympiakos et le PAOK avaient, cette saison là encore, perdu contre Xanthi. Vous étiez vraiment cette « petite » équipe qui faisait chuter les gros…

Je te le dis sincèrement : à Xanthi, ils avaient perdu à 90 %. Sur les trois années que j’ai faites là-bas, on a perdu une fois en Coupe de Grèce. Jusqu’à la 85e minute, on est à 1-1 et on était même qualifié pour la finale, mais il y a eu un coup franc très litigieux qui avait fait du buzz là-bas, et Rivaldo l’a mis en pleine lucarne. Mais sinon, soit c’était un match nul, soit l’Olympiakos perdait. De mon temps, on n’a pas perdu contre eux, ou peut-être la première année où je suis arrivé. Mais sur les deux saisons suivantes, on arrachait tout.

L’été suivant, votre chemin croise celui du Dinamo Bucarest en Coupe d’Europe. Là encore, l’aventure s’arrête dès le premier tour. C’était frustrant ?

Pour moi, c’était moins frustrant que contre Middlesbrough. Par contre, Bucarest… Je crois qu’ils avaient battu Marseille. C’était incroyable, ils avaient une de ces équipes ! Ça partait dans tous les sens. Il y a peut-être des gens qui méprisent le championnat roumain, mais il y a de très très bons joueurs. Le problème est le même : il y a très peu de moyens, et peu de joueurs ont envie d’y aller, parce qu’ils savent qu’à un moment donné, ils auront des problèmes de paiement.

Au retour, tu prends le ballon aux trente mètres pour un coup franc que tu marqueras…

Le temps a aidé aussi, parce que le terrain était un peu saccagé au bout d’une demi-heure. Il était très gras à cause de la pluie. Donc je suis à trente mètres, je frappe, et au dernier moment, elle tape une motte pour battre le gardien. Mais ce n’était pas ma première : j’en ai déjà marqué en Grèce, et dans toute ma carrière aussi. (À partir de 2’30 dans la vidéo).

En janvier, tu prends la direction de Ionikos. C’était la fin d’un cycle à Xanthi?

Non, parce qu’ils m’ont fait une banderole avec marqué « Merci Paviot » sur mon dernier match. Ce n’était pas un choix professionnel, mais familial, qui n’a, d’ailleurs, pas du tout été compris à Xanthi. Ils se posaient la question du pourquoi, parce que ça se passait plutôt bien et que j’étais apprécié. Mes enfants devaient aller à l’école française, et il n’y en avait pas à Xanthi. La famille, c’est la famille quoi.

Tu as apprécié la ville de Xanthi ?

C’est une ville avec un contexte particulier. Elle était turque à un moment donné, puis les Grecs l’ont reprise. Donc il y avait 50 % de Turcs, et 50 % de Grecs. Istanbul est à trois heures, mais la ville est grecque. C’était à la frontière entre les deux pays, comme ce qu’on peut voir à Chypre avec les deux parties. Pour moi, si on veut comparer avec la France, c’était un peu le Auxerre de Guy Roux. Une petite ville au pied de la montagne où il n’y avait pas spécialement beaucoup d’activités. On vient là pour jouer au foot. Le président avait mis les moyens pour que ça marche, avec l’objectif de vendre des joueurs.

Ionikos, situé au Pirée, te rapprochait d’Athènes.

À la capitale, tu as des écoles françaises, donc j’ai pu scolariser mes enfants à l’école primaire. Si j’avais eu un peu plus de marge par rapport à ça, on serait certainement resté. Mais il fallait qu’à un moment donné, ils aillent à l’école. Je n’étais pas sûr de faire ma vie en Grèce, donc ça aurait peut-être posé problème pour le futur si je les avais mis à l’école grecque. Résultat : j’ai choisi de partir sur Athènes, même si le club était bien moins intéressant que Xanthi.

Tu n’as gagné aucun match, non ?

Je suis arrivé dans un club où il y avait déjà des problèmes. Mon contrat commençait en janvier 2007, mais, juste avant, il y a eu un match où les supporters ont frappé l’arbitre. Le club a eu des points de moins, donc il était vraiment dans une situation très compliquée. Et on n’a pas pu redresser la barre, parce qu’il y avait un retard trop important. On est logiquement descendu en Ligue 2 grecque à la fin de la saison 2006-2007.

Jacques-Olivier Paviot
Jacques-Olivier Paviot est aussi passé par Levadiakos durant son passage en Grèce © Intime.gr Photo Agency

Ça t’a fait mal au coeur, par rapport à tout ce que tu avais pu y vivre, de partir comme ça de Xanthi ?

Beaucoup de regrets, bien sûr. Professionnellement parlant, ça se passait super bien, je m’éclatais. Sauf que dans la vie, on ne choisit pas toujours ce qu’on a envie de faire.

Tu as gardé des contacts à Xanthi ?

Plutôt par l’intermédiaire des réseaux sociaux comme LinkedIn ou Facebook. J’ai des gens qui me font des signes de temps en temps. Et j’ai aussi des amis là-bas. J’en ai perdu certains de vue, mais d’autres que je côtoie toujours.

Après la descente, qu’est-ce que tu as fait ?

Ça ne s’est pas bien passé, parce que j’avais des problèmes de paiement. C’est là qu’on se rend compte que Xanthi est le marginal du championnat grec. Je parle pour l’époque, parce qu’aujourd’hui, ils sont obligés de respecter certaines réglementations sinon ils ont une sanction qui arrive rapidement. Sur mes premiers six mois, je n’ai eu aucun souci. Mais dès qu’on est descendu, c’était terminé. Plus de paiement. On joue, c’est bien gentil, mais il faut aussi payer les factures. Je me suis vite retrouvé en difficulté, donc on a rompu le contrat. Puis en janvier 2008, j’ai signé à Levadiakos, en première division.

Comment on vit le fait de jouer sans être payé ?

C’est très compliqué. J’ai vu des joueurs pas payés et qui n’avaient pas l’argent pour mettre l’essence dans leur grosse voiture. Ils se retrouvent dans des situations que les gens n’imaginent pas. Ils peuvent se retrouver sur les grandes pages du journal, mais ils n’ont pas d’argent pour manger. Quand on n’a pas de salaire, qu’on est étranger et que ça doit tourner, on se retrouve vite dans une situation très compliquée. En plus de ça, ils savaient faire à l’époque. Ils savaient très bien que les joueurs n’avaient pas de possibilité de se retourner, parce que faire un recours auprès de la FIFA pouvait prendre deux ou trois ans. Pour attendre tout ce temps, il faut avoir le roulement nécessaire, ou de l’argent de côté. Du coup, soit le joueur partait avec rien du tout, soit il restait là et prenait des risques pour sa famille. Ils avaient une technique : si l’équipe gagne, ils perdent. Sauf que quand tu pratiques un sport collectif, tu peux faire un bon match personnellement, mais ne pas gagner. Donc tu n’es pas payé (rires).

À Levadiakos, c’était mieux ?

Un peu, oui. Le président avait à peu près la même philosophie qu’à Xanthi, sauf qu’il était un peu moins rigoureux dans les paiements. C’était un petit peu à son bon vouloir, ce qui est dommage.

Le président d’un club en Grèce a plus d’importance que celui en France selon toi ?

Beaucoup plus, parce que c’est plus des moyens privés que publics. À Xanthi, le stade était à lui, et pas à la mairie. Comme c’est privé, le président devient très important. En France, à part Lyon et Lille, qui a un peu de public et de privé, le stade appartient à la mairie, qui en fait l’entretien. Du coup, elle a son mot à dire dans ce qui se passe.

Quand on est joueur en Grèce, il faut aussi beaucoup de caractère pour se faire respecter et entendre, non ?

Il en faut, oui, et il faut être jusqu’au boutiste, c’est certain. Le caractère est utile, parce que les supporters ne sont pas tendres, et on sait bien qu’ils sont capables d’envahir le terrain. Ça s’est vu à Lyon, mais ça se voit beaucoup moins en France, alors qu’en Grèce, c’est fréquent. Il y a beaucoup de passion, et les gens ne sont pas dans une situation financière stable, donc quand ils viennent au stade, en sachant qu’ils aiment beaucoup plus le foot qu’en France, ils attendent beaucoup. Et quand les résultats ne sont pas au bout, ou qu’ils estiment que les joueurs ne font pas assez, il peut y avoir des dérapages.

Une photo qui sent bon l’époque où le championnat était vraiment relevé (Paviot est sur la droite) © Intime.gr Photo Agency

En Grèce, je suppose que tu as vécu de belles ambiances…

Ah oui, ça n’a rien à voir. J’avais l’habitude de dire que 1000 Grecs, c’était comme 10.000 Français (rires). Et je le maintiens. Un Grec dans un stade, c’est la folie. Tous ceux qui ont joué dans ce championnat te diront la même chose. C’est impressionnant. Ils mettent de la passion à chanter pendant tout le match. Il y a des insultes, aussi, mais ça fait partie du monde du foot d’aujourd’hui. Il y a beaucoup de passion : quand ça marche très bien, on est un roi, et, à l’inverse, on va se cacher quand ça ne marche pas.

Levadiakos est redevenu sur le devant de la scène récemment avec l’arrivée de José Anigo. C’était comment à ton époque ?

Le président était dans le coton, et il a fait fortune parce que le coton grec est de très bonne qualité. Il le vendait partout dans le monde, et particulièrement en Italie. C’est quelqu’un qui, aussi, était très proche de l’Olympiakos. On avait le sponsor Puma, comme eux. C’est un peu comme le PSG et Châteauroux. Châteauroux, ils ont Nike et tout, mais c’est par rapport à Denisot, ancien président du PSG. Ils ont toujours bénéficié de certains avantages par rapport à ça. Levadiakos, c’est pareil. En plus de ça, il a un peu de moyens, donc il recrute des joueurs et des entraîneurs. C’est une petite ville comme Auxerre, et comme Xanthi : on y vient pour jouer au foot.

Pour ta dernière saison en Grèce, tu vas en D2, à Ilisiakos : pourquoi ?

J’avais eu des propositions pour partir hors de la Grèce, en Chine notamment. Mais ça a été pareil : un choix familial. Il fallait un équilibre pour les enfants. Donc j’ai eu cette proposition en D2, de la part de gens qui me connaissaient, donc j’ai signé. J’ai fait six mois, et ma fille devait naître. On n’était pas trop sûr des hôpitaux en Grèce, donc on a préféré rentrer en France, en janvier 2009. Et elle est née après, en mai.

Tu aurais préféré que ton aventure en Grèce se finisse autrement ?

Oui, bien sûr. J’aurais préféré qu’elle se finisse avec Xanthi. Parce que j’aurais eu des possibilités de faire ma reconversion dans le club. Mais on ne pourra jamais refaire l’histoire, ni savoir ce qu’il se serait passé si j’étais resté. Le capitaine à l’époque est devenu directeur sportif du club. Le président est assez fidèle dans ses choix : quand le joueur est fidèle, il propose souvent une reconversion. Mais les choix de famille ne se discutent pas, c’est comme ça.

Le bilan de ton passage en Grèce est quand même largement positif, non ?

J’arrive sur la pointe des pieds à Xanthi parce que c’est un championnat qui m’est inconnu, et que j’avais envie de passer dans le milieu professionnel. J’ai pu le faire en Grèce, pas en France, où j’ai eu la possibilité mais j’ai été impatient. J’ai connu deux années en Europe, joué avec ou contre des joueurs qui, à un moment donné, sont allés s’exporter ailleurs. Il y avait Gekas, par exemple, j’ai joué contre lui quand il était à Kallithea, un petit club de première division. J’ai continué à l’affronter quand il était au Panathinaïkos (voir vidéo ci-dessous), avant de partir en Allemagne (à Bochum) et d’y finir meilleur buteur. Kyriakos aussi, qui est allé à Liverpool. Pour moi, globalement, ça a été une expérience super positive. Le seul point négatif, c’est que ça a fini un peu moins bien. Mais chaque bonne chose a une fin (rires).

Tu évoquais en début d’interview ta reconversion en tant qu’entraîneur. Ton passage en Grèce t’a servi dans ton approche du métier et la manière dont tu entraînes ton équipe ?

Bien sûr. J’ai passé mes diplômes, et je suis d’ailleurs à la recherche d’un projet. Mon système d’entraînement est basé à 90% sur Xanthi. J’ai connu le PSG, le Stade Rennais et je prends des choses un peu partout. Mais la plupart de ce que je prends vient du Xanthi de Matzourakis.

Du coup, entraîner en Grèce pourrait t’intéresser ?

Aujourd’hui, j’ai mon Diplôme d’État Supérieur Foot, qui permet d’entraîner jusqu’au CFA et en deuxième division dans certains pays. Pour la première division, il faut l’UEFA Pro. C’est le diplôme qui me manque, et il est un peu compliqué à passer en France, parce qu’il faut avoir pratiqué un certain nombre d’années. Donc oui, ça m’intéresserait, mais il faut voir si l’occasion se présente.

Une dernière question : si tu avais une anecdote à ressortir de toutes ces années en Grèce, ce serait laquelle ?

Sur ma première année, je me rappelle d’un coup franc lors d’un match face à Ilisiakos. Cette équipe avait changé de nom, avec l’ancien président d’Egaleo qui avait racheté le club parce que son club était descendu. Donc on joue contre Egalo, et le coup franc est à 35 bons mètres. Moi, j’y vais et je dis que je veux tirer. Les joueurs se mettent devant, mais l’entraîneur leur dit qu’il n’y a pas besoin de faire un mur. Le commentateur de l’époque dit que je suis fou, que je ne vais pas marquer de là. Et elle est dedans (rires). On m’en a parlé très, très souvent d’ailleurs. Je crois que l’entraîneur avait été filmé en direct en disant qu’il ne voulait pas de mur.

Martial Debeaux


Image à la une : © Intime.gr

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