Natif de la Martinique, qu’il a quitté à 19 ans pour rallier la Bretagne, Jacques-Olivier Paviot a vraiment découvert le professionnalisme en 2004, lors de son arrivée à Xanthi, petite ville du Nord de la Grèce. Passé notamment par le PSG, il fut l’un des premiers français à rejoindre cette destination, quelques mois avant que la sélection n’aille décrocher un Euro 2004 mémorable. Désormais coach, et à la recherche d’un challenge, il raconte son expérience dans ce long entretien. Au menu de la première partie : ses débuts dans le foot, sa formation, son arrivée en Grèce, et la belle découverte à Xanthi.

Ma première question est assez simple. Tu es né à Fort-de-France, en Martinique, ton père était président d’un club : comment se sont déroulés tes débuts dans le football ?

Il l’était dans un club assez réputé, qui s’appelle le Club Franciscain et qui vient très souvent en Métropole pour la Coupe de France. J’ai évolué jusqu’à l’âge de 19 ans en Martinique. Lors de ma dernière saison, quand j’ai commencé à jouer avec l’équipe première, en 1995, j’ai eu la possibilité de faire un essai au Stade Rennais. Je suis resté un mois, et au bout de ça, ça a été concluant, donc je suis resté.

Il y a un gros vivier de talents en Martinique. As-tu développé des passerelles vers la Métropole ?

C’est énorme, oui. Moi, j’ai arrêté ma carrière en 2010, et depuis ça, j’ai passé mes diplômes. À partir de 2012, j’ai validé mon DES, et ça me permet d’entraîner jusqu’en CFA. J’ai eu ma première expérience en tant qu’entraîneur dans un club de DHR, l’actuelle Régional 2. Pendant trois ans, j’ai eu de bons résultats, mais ça s’est mal terminé parce que j’ai mis le club aux prud’hommes. Et depuis deux ans, je suis à la recherche, mais c’est un peu difficile. Donc pendant ce temps-là, j’ai eu la possibilité d’aider certains joueurs, certaines connaissances. Et, aussi, s’il y a un jeune qui fait de bonnes choses en Martinique, essayer de l’aider. C’est toujours comme ça qu’on peut faire.

Tant qu’on n’a pas une académie pour faire la passerelle, il faut aller voir les joueurs, et ce n’est pas tout près. Aujourd’hui, il y a un petit site qui s’appelle le CVC Foot et qui fait la retransmission de matchs importants du championnat de Martinique. Le plus haut niveau, c’est la Régional 1, mais c’était plus pour donner un nom, parce que ça reste un département français. Au final, le championnat est quand même un peu plus élevé que la R1 en Métropole. Donc bien sûr, dans l’île, il y a un vivier énorme. Sans compter celui issu des personnes parties à la guerre 1939-1945 et qui sont restées en France. Ils ont fait des enfants, qui sont plutôt sur la région parisienne. Il y en a énormément : Martial, Anelka, Gallas…

Quel rôle a eu ton père dans ta carrière ? Est-ce qu’il t’a poussé pour te mettre au foot ?

Il n’en a pas eu spécialement besoin, parce que j’avais une grosse intention d’être footballeur professionnel. J’ai pu faire ce que je voulais, plutôt en Grèce. On a pu évoluer ensemble, parce que quand j’étais en troisième ou en quatrième, il a pris la présidence du Club Franciscain. Il a fait son petit bonhomme de chemin pendant 20 ans, avec de très bons résultats. Moi, j’ai baigné dedans avec lui. Je me rappelle qu’on allait aux matchs et qu’on pouvait avoir des discussions pour le recrutement des joueurs. On discutait, quoi. C’est toujours enrichissant quand on est gamin et qu’on rêve de ça. Après, en 1995, j’ai émergé au Stade Rennais, et j’ai évolué de mon côté.

Quand tu arrives à Rennes, comment s’est passée ton adaptation à la Métropole et plus particulièrement la Bretagne ?

Très difficile. Pourquoi ? J’étais venu en France, mais plutôt en été. Je suis venu faire l’essai à cette période, au début de saison, donc ça se passait bien. Mais quand l’hiver est arrivé… (il souffle). Je vis actuellement dans le Sud de la France, dans la région paloise, et le temps est un petit peu plus clément, sans pour autant critiquer la Bretagne. C’est un climat particulier, quoi. Pour un baptême du feu, c’en était un vrai (rires). Il pleut beaucoup, le froid, le changement de culture, de mentalité… Il faut s’adapter, ce n’est pas facile. Quand on est né ici, c’est plus facile, même si on est Antillais d’origine. Par contre, quand on a vécu 19 ans sous 30°, sans chauffage ni pull, ça fait quand même une sacrée différence.

La carrière de Jacque-Olivier Paviot a réellement pris son envol lorsqu’il a signé à Xanthi / © Intime.gr Photo Agency

Tu es resté une saison à Rennes, avant d’aller au PSG. Pourquoi ?

Je ne regrette pas mes années au PSG, mais je pense que c’était un choix qui n’était pas spécialement bon. Le PSG a toujours été une formation qui recrute, et qui ne forme pas trop. Même aujourd’hui on le voit : il y a beaucoup de jeunes qui, à un moment donné, partent alors qu’ils ont la capacité de jouer. Finalement, comme c’est une logique de recrutement, ça ne permet pas d’éclore. Le Stade Rennais, à l’époque et jusqu’à maintenant, c’est le club qui permet de faire sortir des jeunes. Mais bon, dans la vie il faut regarder devant et pas derrière. Je suis resté deux ans au PSG : une très bonne expérience. J’ai côtoyé des gens super intéressants. Des joueurs avec lesquels je garde de très bons souvenirs. Et un super club aussi. Il est différent aujourd’hui. Mais dans le monde, c’est le club avec lequel j’ai un lien particulier. Ça reste le PSG.

À la fin de ces deux ans, tu ne signes pas pro. Pourquoi ?

Ça se passait plutôt bien, parce que j’étais capitaine de la réserve, et je m’entraînais avec les professionnels dès la première année. Le problème qu’il y a eu, c’est que je suis arrivé à 19 ans, donc j’étais déjà assez âgé pour le centre de formation. C’est soit on passe tout de suite, soit ça peut se compliquer. J’ai eu des possibilités de jouer avec l’équipe première, mais mon statut d’amateur a fait peur. Je t’explique pourquoi : au moment où je commençais à bien marcher avec la réserve et pointer le nez à l’entraînement avec les pros, je n’avais pas le statut de stagiaire, mais celui d’amateur, avec un salaire. Juste à cette époque, l’arrêt Bosman a tout changé. Il a permis à n’importe quel club européen de venir recruter en France. Ce qui ne se faisait pas avant, parce qu’il fallait une autorisation.

À cette époque, certains joueurs qui n’étaient même pas encore titulaires avaient signé pro cinq ans, parce que les clubs commençaient à se les faire piquer. Il y a eu l’exemple au Stade Rennais avec Mikaël Silvestre et Ousmane Dabo qui sont partis à l’Inter alors qu’ils étaient stagiaires. Anelka est parti dans le même contexte à Arsenal, sauf que comme ça a fait du bruit, Arsène Wenger a payé 6 millions d’euros d’indemnités de formation, mais il n’était pas obligé. Donc à ce moment, les dirigeants se sont dit : « Lui, il est amateur, donc si on le fait jouer, on va tout de suite le perdre ». Moi, ça m’a freiné, alors que ça en a avantagé d’autres qui étaient plus jeunes et en équipe de France, parce qu’ils n’avaient pas que le moyen du club pour se faire voir. Ricardo était l’entraîneur, et il voulait me faire jouer contre l’AEK en coupe d’Europe. Il m’avait sélectionné, mais le lendemain, il revient me voir et me dit : « Ouais, bon, si je pouvais faire ce que je voulais, je t’aurais déjà sélectionné. Mais je ne fais pas tout ce que je veux. » Finalement, je n’ai pas joué.

Entre Rennes et le PSG, quels joueurs t’ont le plus marqué ?

Pour moi, le joueur le plus talentueux est Ousmane Dabo. Mikaël Silvestre, c’est du talent aussi. J’ai joué avec Jérôme Leroy, qui était dans le groupe professionnel au PSG lors de ma première année, en 1996-1997. Il était entre les deux parce qu’il revenait de prêt à Laval. Il ne jouait pas trop au départ, donc il redescendait avec nous. Mais je dirais que les deux plus impressionnants ont été Dabo à Rennes et Anelka au PSG.

Après le PSG, tu prends la direction de Mulhouse, alors à un niveau équivalent en CFA.

Ce n’est même pas tout de suite, parce que je suis resté un an blessé au genou. J’ai fait deux ans au PSG, et l’année d’après, je n’ai pas joué. Sur ma quatrième année en France, j’ai donc atterri à Mulhouse, parce que ça me permettait de repartir. J’ai loupé des occasions en sortant du PSG par rapport à ma blessure, parce que j’avais Le Mans en Ligue 2 qui, à un moment donné, s’intéressait à moi. Ce pépin, c’est aussi ça qui m’a handicapé dans mon projet professionnel.

Dur sur l’homme, le Jacques-Olivier Paviot / © Intime.gr Photo Agency

Mulhouse, c’était donc pour relancer ta carrière ?

Exactement. La machine se relance bien, parce que, finalement, je ne fais que 5 mois. Un an avant, Pau me faisait des yeux doux quand j’étais au PSG. Finalement, l’affaire s’est faite plus tard, en décembre 1999.

Et tu découvres donc le National…

Voilà. Je dirais que j’ai connu le Stade Rennais et le PSG, mais que ma carrière professionnelle a vraiment commencé à Pau.

Tu enchaînes ensuite avec des passages à Saint-Dizier et Romorantin (2001 à 2004). Tu te stabilisais à ce niveau ?

Je fais un an et demi à Pau, puis je signe à Toulouse, en Ligue 2. Donc mon contrat est signé bien avant la fin de la saison 2000-2001. Ça se passait bien à Pau, parce que je termine avec 6 buts, en étant le capitaine de l’équipe. Début mai, je signe à Toulouse, qui venait donc de descendre. À l’époque, Dianbobo Baldé devait partir à Celtic. Toulouse me recrutait pour le remplacer. Finalement, un mois et demi plus tard, le club avait 100 millions de francs de dette et a été rétrogradé en National. Sauf qu’entre-temps, moi j’avais signé, et mon contrat n’a pas été homologué. Sur un concours de circonstances, je me retrouve donc à ne pas être sous contrat avec le TFC. On s’entraîne, mais il y a des administrateurs, plus de président ni de club. Au moment de la reprise, personne ne sait : est-ce que Toulouse va repartir en DH, disparaître, rester en Ligue 2 ou en National ?

Moi, je ne savais pas ce qu’il allait être de mon avenir, donc je suis parti en Écosse, à Hearts of Midlothians. Le club connaissait bien mon agent de l’époque, parce qu’il avait placé Baldé dans ce championnat. J’y signe seulement deux mois, parce qu’ils ne me connaissaient pas. Les débuts se passent bien mais au bout d’un match, je pars au contact avec un joueur. Résultat : ma cheville a été presque cassée. Du coup, j’ai pris pratiquement un an à m’en remettre sur la saison 2001-2002. Pour reprendre tout doucement, j’ai signé à Saint-Dizier, surtout que mon premier fils allait naître. Mais ce n’était qu’un passage pour me soigner, reprendre l’entraînement, et aider l’équipe à se maintenir en CFA 2. Après, j’ai signé à Romorantin, pour retrouver le National. Donc j’ai eu deux années de disette dans ma carrière qui, au moment où j’étais prêt à passer le cap de la Ligue 2 ou d’un très bon club de National, m’ont handicapé.

Que ce soit Mulhouse ou même Romorantin, ces clubs ont eu du mal à se pérenniser dans ces divisions au fur et à mesure des années. Comment expliques-tu cela ?

Mulhouse, c’est un contexte particulier, parce que deux ans avant que je n’arrive, c’était un club de Ligue 2. Ils avaient eu des problèmes financiers, je crois, donc quand j’ai débarqué, c’était un nouveau Mulhouse. Après, c’est toujours difficile quand une équipe a connu la Ligue 2 pendant des années. Rebondir en CFA, c’est dur. Ce n’est pas du tout le professionnalisme, et les gens n’avaient pas l’habitude de ça. Ça n’a pas pris. Pendant quelques années, ils ont eu un gros budget, mais ça n’a pas trop marché. Et là, je crois que c’est un Américain qui a racheté le club. En CFA, ce n’est pas du tout facile. Regarde Grenoble : ils y sont restés quelques années, malgré un gros budget. Jean-Louis Garcia, qui est entraîneur de Troyes avec qui il est monté en Ligue 1, avait loupé la montée avec un effectif plus que bien et le budget qui allait avec. Regarde Strasbourg, pareil. Ils ne sont pas remontés tout de suite. On peut avoir une grosse équipe, et ne pas aller où l’on souhaite.

Passons à la partie grecque. Tu débarques à Xanthi en janvier 2004. Comment cela s’est fait ?

Je rebondis d’abord sur mon passage à Romorantin, où j’ai connu Vincent Dufour, un très bon entraîneur qui proposait un football alléchant. Sur la première année, j’ai eu un peu de mal, même si les derniers six mois se passent plutôt bien. Sur la seconde, on est premier du National pendant longtemps, avec le plus petit budget. Et puis, j’avais un ami que j’avais aidé, qui est maintenant entraîneur des gardiens à Boulogne-sur-Mer et qui s’appelle Franck Grandel, qui est allé à Xanthi en juillet 2003. Il me recommande, parce que j’étais nommé dans l’équipe type du championnat en défense. Eux sont intéressés, mais ils préfèrent attendre. Et en décembre de la saison 2003-2004, ils viennent me voir jouer, et ça se passe bien. Du coup, je signe là-bas pour commencer en janvier 2004.

Le N°75, un club d’oeil au PSG ? / © Intime.gr Photo Agency

À l’époque, peu de Français allaient là-bas. Tu as eu l’impression d’être un précurseur ?

(Il réfléchit). Oui, je crois, parce que le problème qu’il y avait, on ne va pas se le cacher, c’est que la Grèce avait une très mauvaise réputation par rapport aux paiements. Même si aujourd’hui ça a considérablement évolué, la réglementation ayant beaucoup changé. Il y avait eu l’histoire Rabesantrana qui était passé du PSG à l’AEK, où ils ne l’avaient pas payé et avaient cassé son contrat. Ça avait été fait de manière irrégulière. Donc on n’avait pas spécialement envie d’y aller (rires). Surtout qu’à l’époque, j’avais deux enfants. Ce n’est pas simple. Mais le président me garantit qu’il est dans un club qui a sept ou huit terrains d’entraînement, qu’il a son hôtel et son stade. Xanthi n’a rien à envier à plein de clubs de Ligue 1. À l’époque, les clubs payaient mais certains avaient des problèmes financiers, et ne payaient pas la totalité par exemple. Et Xanthi, c’était la référence. Ça l’est toujours, d’ailleurs, en matière de salaires et de sérieux. Il y en a d’autres aussi, comme Platanias aujourd’hui, ou même le Panionios par le passé. Sans compter les grosses équipes même si certains peuvent avoir des soucis.

Et tu fais ton premier match contre le Pana, en plus, histoire de directement commencer les choses sérieuses…

Non, contre l’Olympiakos, en Coupe de Grèce. Mon contrat a démarré en janvier, mais j’étais arrivé début décembre, parce que l’entraîneur voulait que je rentre pour pouvoir m’entraîner et garder la condition. J’ai vite vu que c’était sérieux : une salle de kiné, huit terrains d’entraînement, l’hôtel du club avec sauna, jacuzzi, piscine, bref un truc super. Il a construit son stade juste à côté, et les terrains sont de vrais billards. J’ai vu qu’on était dans un club professionnel, avec un système d’entraînement totalement opposé de ce que j’avais l’habitude de voir depuis des années. C’est à l’italienne, parce qu’ils copiaient beaucoup sur ce qui se faisait en Italie : beaucoup de tactique, de physique, d’explosivité. Une manière d’entraîner totalement différente, qui correspondait bien à ma personne, à mon physique et à mes besoins.

Le championnat grec est d’un très bon niveau

La présence de Franck Grandel et Ismaël Ba dans l’effectif t’était utile pour t’intégrer ?

Ah oui ! Franck était là depuis six mois, donc il ne parlait pas le grec. Ismaël avait joué au Maroc avant d’arriver à Xanthi, mais ça faisait huit ans qu’il était là, donc il parlait la langue, à force d’entraînement et de contact avec les gens, mais pas spécialement avec les bouquins. Comme moi aujourd’hui : je peux parler, je tiens une discussion sans problème. Lui, il nous faisait la traduction sur les premiers six mois. Ça se passait super bien, parce que je joue, je marque des buts et à la fin de saison, il y a un All-Star Game où je suis sélectionné avec Karembeu, notamment, en fin de saison. C’était une sélection des étrangers face à une sélection de joueurs grecs du championnat. Donc six premiers mois intéressants, dans un club super sérieux.

Justement, pour parler du club : il s’appelait Skoda Xanthi, ce qui est peu commun. Vous rouliez tous en Skoda ?

À la base, il ne s’appelait pas comme ça, mais plutôt AO Xanthi. Quand le propriétaire, Christos Panopoulos, l’a racheté, il a rajouté Skoda parce qu’il est propriétaire de la marque en Grèce. Je pense qu’il avait un projet commercial global avec sa marque, le stade, le club. On sentait bien l’impact de Skoda, parce que tous les joueurs en avaient une, oui, et on était presque obligés de rouler avec.

À la fin de la saison 2003-2004, la Grèce gagne l’Euro. Est-ce que tu avais senti que les joueurs grecs que tu affrontais en championnat avaient le niveau pour faire ça ?

Pour préciser, la plupart des joueurs grecs qui ont joué l’Euro évoluaient à l’étranger. (Il réfléchit). Charisteas, il était en Allemagne. Le gardien, Nikopolodis, jouait à l’Olympiakos, c’est à dire un club européen. Mais je tiens aussi à préciser, et j’insiste pour que tu puisses bien le marquer pour ceux qui pensent que le championnat grec est un championnat moyen : c’est complètement faux. Les gens vont penser que les joueurs comme Rivaldo y viennent en vacances, mais c’est faux. Le championnat grec est d’un très bon niveau. Les 8-9 premiers du classement ont largement leur place en Ligue 1. Beaucoup de gens se trompent à ce sujet. Quand aujourd’hui, les gens parlent de Mitroglou… Moi j’ai joué contre lui et je te le dis : ça va bien marcher à Marseille. Pour l’instant, il ne dit rien, parce que ça ne marche pas trop. Mais quand ça va décoller, tous ceux qui lui ont craché dessus, tu verras.

Si je te parle du 29 février 2004, ça t’évoque quelque chose ?

2004, donc j’étais déjà arrivé en Grèce… ça doit être mon premier but en championnat, contre Akratitos, sur Athènes. On était mené 1-0, et j’égalise. Je m’en rappelle bien : je l’ai juste poussé dans le but. Mais des fois, il faut le faire (rires).

Tu avais passé l’été en Grèce pendant l’Euro ?

Non, parce que ma femme attendait avec impatience de pouvoir rentrer en France. Du coup, je l’ai vécu plutôt en France, pendant les vacances. Mais après, bien sûr, le championnat a pris une dimension super intéressante. Il y avait une effervescence, parce que la même année, il y a eu les Jeux Olympiques. Ils avaient refait tous les stades à neuf, pratiquement, et c’est dommage que ça n’ait pas tenu. À un moment donné, bon, quand personne ne paie les impôts, c’est un peu compliqué pour un pays. Ça s’est vu quelques années plus tard avec la crise. Mais sur les saisons entre 2004 et 2006, le championnat grec était de très très bon niveau.

À retrouver dans la deuxième partie : les épopées européens de Xanthi, le déchirement du départ, la galère à Ionikos, Torosidis, et sa reconversion comme entraîneur.


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Par Martial Debeaux


Image à la une : © Intime.gr

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