A moins d’un an de la Coupe du Monde, nous avons décidé de nous replonger dans l’histoire du football soviétique des différentes (quatorze, hors Russie) républiques socialistes soviétiques d’Union Soviétique avec quatorze semaines spéciales, toutes reprenant le même format. Nous entamons déjà la deuxième partie de notre série avec cette semaine l’Arménie et aujourd’hui, nous continuons de découvrir la belle histoire de l’Ararat Erevan.


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Il y a 40 ans, l’Ararat Erevan jouait un quart de finale de Coupe d’Europe contre le Bayern Munich et écrivait une des plus belles pages de l’histoire du football arménien. Dans un football soviétique dominé par les clubs moscovites et le Dynamo Kiev, l’Ararat Erevan avait su se bâtir un palmarès et une légende. Ainsi, pour tout arménien connaisseur de football, l’ Ararat Erevan fait résonner des souvenirs de gloire et de succès, mais aussi de style et d’identité. 80 ans après sa création, retour sur le passé glorieux d’un club historique désormais à la dérive.

Genèse et changements de noms

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L’ancien logo de l’Ararat Erevan à l’époque soviétique avec le Mont Ararat en haut | © wikipedia

Le club fut créé le 10 mai 1935,et c’est sous le nom de Dynamo Erevan qu’il remporta son premier trophée en 1940, une Coupe de la République socialiste soviétique d’Arménie. En 1949, le Dynamo Yerevan fait ses débuts en championnat d’URSS et termine 16e cette année. Plus tard, le club change de nom et devient le Spartak Erevan à la fin des années 1950. Mais souhaitant apporter une dimension patriotique et historique au nom du club, le club devient l’ Ararat Erevan en 1963. Ce choix eut lieu après un débat, avec différentes propositions, mais l’« Ararat » faisait l’unanimité pour les Arméniens.

En effet, le mont Ararat a un caractère sacré, étant d’après la Bible, le lieu où l’Arche de Noé se serait échouée après le déluge [Genèse 8.4]. Symbole de la nation arménienne historique, l’Ararat surplombe la capitale de l’Arménie, Erevan , tout en étant de l’autre côté de la frontière en territoire turc. Symboliquement, ce choix était donc fort, et coïncidence ou non, c’est à partir de ce changement de nom que le club prit une autre dimension.

Le style de jeu dominant à l’époque en URSS était basé sur des passes rapides et une bonne organisation. Mais le style naturel des joueurs arméniens ne correspondait pas à cette vision du jeu. Les joueurs étaient plus réputés pour leurs capacités à dribbler, à improviser et ainsi à faire le spectacle, mais ne réussissaient pas souvent à remporter des matchs, manquant d’organisation et de sens tactique. L’entraîneur qui réussit à allier à la fois la capacité d’improvisation naturelle de l’équipe avec une organisation tactique plus rigoureuse fut Nikolaï Glebov. En 1972, l’Ararat Erevan réussissait ainsi l’exploit de terminer à la deuxième place en championnat, derrière le Dynamo Kiev. Un exploit qui devait en appeler d’autres.

 1973, l’historique doublé Coupe-Championnat


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À la fin de la saison 1972, Glebov fut remercié malgré son très bon travail. Il avait permis au club de découvrir la Coupe d’Europe en étant éliminé au 3e tour par Kaiserslautern. Mais il devait laisser sa place, remplacé par Nikita Simonyan. D’origine arménienne, Simonyan était une légende du football soviétique. Ancien grand joueur, il est encore aujourd’hui le meilleur buteur de l’histoire du Spartak Moscou (160 buts), club avec lequel il a remporté de nombreux titres en tant que joueur (4 championnats, 2 coupes) et entraîneur (2 championnats, 3 coupes). En voulant profiter du fait que Simonyan était libre, l’Ararat Erevan rapatriait ainsi un héros national et fédérait tout un pays derrière lui.

Profitant en partie du travail de son prédécesseur, Simonyan dirigea le club lors d’une saison qui restera pour toujours écrite en lettre d’or dans l’histoire du football arménien avec un doublé Coupe d’URSS et Championnat d’URSS.

Simonyan comptait sur une équipe formée de joueurs talentueux qui furent internationaux en équipe d’URSS, preuve de leurs talents. La force de l’équipe n’était pas une individualité éclatante (type Blokhine), mais plutôt son milieu de terrain. Il était composé du capitaine Hovanes Zanazanian ; d’Arkadi Andreassian meneur de jeu, auteur de 13 buts et élu 2e meilleur joueur de l’année ; ou encore de Serguey Bondarenko, (recordman du nombre de matchs joués avec l’Ararat Erevan avec 392 matchs). Le jeu offensif de l’équipe permettait aux milieux de se projeter et de frapper à mi-distance. Le meneur de jeu marquait donc beaucoup de buts pour l’équipe. En attaque, on trouvait Eduard Markarov, attaquant de l’URSS lors de la Coupe du Monde 1966, soutenue par Levon Ishtoyan (8 buts cette saison) et Andreasyan.

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De gauche à droite : Nikita Simonyan, Hovanes Zanazanian, Arkadi Andreassian, Serguey Bondarenko, et Eduard Markarov

Au niveau du Championnat, l’ Ararat Erevan termina premier du classement devant le Dynamo Kiev ancien tenant du titre, et le Dynamo Moscou. L’équipe construisit son titre à domicile, dans un Hrazdan Stadium (portant le nom d’une rivière qui traverse Erevan ) chaud bouillant accueillant lors des grands matchs plus de 70 000 personnes. Champion d’URSS, meilleure attaque avec 52 buts en 30 matchs et deuxième meilleure défense ex aequo, l’Ararat Erevan visait aussi une victoire en Coupe d’URSS qui pouvait rendre cette saison historique.

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Affiche de la finale de coupe entre l’Ararat Erevan et le Dynamo Kiev. Photo des supporters et du tableau d’affichage au Stade Luzhniki lors de la finale |© pastinfo.am

La finale de Coupe d’URSS eu lieu dans le Stade Luzhniki à Moscou où près de 15 000 supporters arméniens avaient fait le déplacement, ce qui était considérable à l’époque. Face à l’ Ararat, le Dynamo Kiev de Lobanovski était favori. Et logiquement, le Dynamo, mené par son fameux numéro 11 Oleg Blokhine, ouvrait le score. Mais Ishtoyan égalisait pour l’ Ararat Erevan , avant de donner la victoire d’une demi-volée à la 113e minute.

Résumé « à l’ancienne » de la finale

L’Arménie pouvait fêter ses héros, qui rentraient dans l’histoire du sport arménien. La célébration allait même jusqu’à braver des interdits lorsque la foule chantait des chansons nationalistes interdites, ou peignait le numéro 8 d’Ishtoyan dans le dos d’une statue de Lénine en hommage au double buteur de la finale. Cette année-là, 8 joueurs de l’ Ararat furent nommés dans la liste des 33 meilleurs joueurs soviétiques de la saison, venant récompenser une formidable performance. C’était désormais à l’Europe d’entendre parler du club arménien.

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L’Ararat Erevan soulève la Coupe d’URSS en 1973 | © vk

Le parcours européen de 1975 : éliminé en battant le Bayern Munich !

La deuxième grande année dans l’histoire de l’ Ararat Erevan est l’année 1975. C’est sur la scène continentale, dans la défunte Coupe des clubs champions, que le petit club arménien va faire une apparition remarquée qui restera dans les mémoires arméniennes. En effet, voir les stars du Bayern Munich (Beckenbauer, Maier, Hoeness) venir jouer un match en Arménie semblait irréalisable, et encore plus pour le perdre !

L’équipe de 1975 était coachée par un nouvel arrivant, Victor Maslov, très connu à l’époque. Ancien technicien emblématique du Dynamo Kiev de 1964 à 1970, cet entraineur peu connu actuellement a révolutionné le jeu de l’époque. Vu aujourd’hui comme le deuxième meilleur entraineur de l’histoire du Dynamo Kiev après Valery Lobanovski, il débarque au début de la saison 1975 à l’ Ararat Erevan après 2 ans au Torpedo Moscou. Inventeur du schéma tactique en 4-4-2 avec le Dynamo Kiev, profitant ainsi du travail d’ailiers habiles techniquement, il a aussi théorisé le pressing haut sur l’équipe adverse, étant ainsi un précurseur bien en avance sur son temps. Ses idées ont donc traversé les époques jusqu’au football moderne actuel. Selon Jonathan Wilson (journaliste sportif anglais), son invention du pressing « peut être vue comme la naissance du football moderne ». C’est donc avec un coach théoricien du football et réputé en URSS que l’Ararat Erevan entamait son parcours européen. L’équipe avait peu changé, les joueurs importants étaient toujours là et le collectif s’était amélioré. C’est en s’appuyant sur une génération qui avait connu les succès du titre de champion que l’ Ararat Erevan allait représenter l’URSS en Coupe d’Europe des clubs champions.

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Affiche de l’équipe en 1975, avec le Hrazdan Stadium en fond |© sports.ru

Son parcours commença par deux victoires contre les Norvégiens de Viking, en gagnant à l’extérieur 2-0, avant d’assurer la qualification au Hrazdan Stadium sur le score de 4-2. Au tour suivant, c’est le Cork Celtic, représentant irlandais, que l’ Ararat Erevan éliminait. L’équipe arménienne gagnait 2-1 en Irlande et infligeait ensuite un 5-0 au retour en Arménie. Qualifiés pour les ¼ de finales, L’Ararat devait maintenant éliminer une équipe d’un tout autre calibre : le Bayern Munich. Le club bavarois était à l’époque champion d’Allemagne et grand favori.

Le match aller avait lieu le 5 mars 1975 au Stade olympique de Munich. Devant faire face à une équipe comprenant 5 champions du monde allemands, l’Ararat Erevan résistait héroïquement, mais devait finalement s’incliner 2-0 en fin de match à la 78e et 84e minute, avec des buts d’Uli Hoeness et du suédois Torstensson.

Avec un retard de 2 buts à rattraper, l’ Ararat Erevan devait créer l’exploit. Le plus cruel est donc que l’exploit eut lieu, mais qu’il n’a pas suffi. Dans un Hrazdan Stadium en ébullition, l’ Ararat Erevan marquait par l’intermédiaire d’Andreasyan à la 34e minute et pouvait croire à une incroyable remontée. Aidé par le soutien populaire et la perspective de marquer l’Histoire, l’ Ararat se créait des occasions, mais ne parvenait pas à inscrire un deuxième but synonyme de prolongation. L’expérience et le talent du Bayern Munich faisaient la différence et les Bavarois se qualifiaient pour les demi-finales, qu’ils gagneront face à l’AS Saint-Étienne avant de battre Leeds United en finale. L’Ararat Erevan pouvait quitter la compétition la tête haute, après avoir infligé au Bayern Munich sa seule défaite européenne de la saison, alors que ni l’ASSE ni Leeds ne parvinrent à tromper Sepp Maier, le gardien bavarois.

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Duel aérien entre un attaquant de l’Ararat Erevan (en blanc) et Beckenbauer et son légendaire numéro 5, de dos | © sports.ru

À noter que l’attaquant du club Eduard Markarov finira cette saison meilleur buteur de la Coupe des clubs champions à égalité avec Gerd Muller. C’était aussi l’occasion pour Khoren Hovhannisyan d’effecteur son premier match en entrant en jeu au match retour. Ce jeune deviendra ensuite l’un des plus grands joueurs de l’Ararat Erevan , membre de l’équipe nationale de l’URSS et recordman du nombre de buts avec l’Ararat Erevan en championnat avec 93 buts en 295 matchs.

L’ Ararat Erevan se consolera de cette élimination en gagnant une nouvelle fois la Coupe d’URSS en 1975. Ils joueront ensuite la Coupe des coupes et furent éliminés par West Ham au deuxième tour de la compétition après un nul 1-1 et une défaite 3-1. C’était la dernière apparition du club en Coupe d’Europe dans sa période soviétique.

Néanmoins, ces années de réussite permirent à plusieurs joueurs arméniens d’être appelés sous les couleurs du maillot soviétique. Les meilleurs d’entre eux se nommaient Eduard Markarov et Khoren Hovhannisyan, sélectionnés respectivement pour les Coupes du Monde FIFA 1966 et 1982, ou encore Hovhannes Zanazanyan et Arkadi Andriasyan, qui remportaient une médaille de bronze avec l’URSS aux Jeux olympiques de Munich 1972.

L’année 1976 et la deuxième place obtenue en championnat étaient la dernière grande réussite du club jusqu’à la fin de l’ère soviétique. Malheureusement, la relève de cette génération dorée n’était pas au même niveau. Le renouvellement de l’effectif s’est effectué dans la confusion, avec des changements d’entraîneurs trop fréquents, et les performances du club redevenaient banales dans les années 80, jusqu’à la dernière saison du championnat de l’URSS où l’ Ararat Erevan termina à la septième place.

Les gloires du passé, les difficultés du présent

Après l’indépendance de l’Arménie, l’ Ararat Erevan était le club historique du football arménien. Mais il ne réussit à devenir champion d’Arménie qu’une fois dans son histoire en 1993. Alors que d’autres anciens clubs soviétiques nationaux ont outrageusement dominé leurs championnats domestiques, comme le Dynamo Tbilissi, l’Ararat Erevan connut énormément de difficultés. Il remporta tout de même 5 fois la Coupe d’Arménie (1993, 1994, 1995, 1996 et 2008).

Aujourd’hui, bon dernier d’un championnat arménien de première division à 8 clubs, avec seulement 10 points en 27 matchs (2 victoires seulement) le club n’a plus son lustre d’antan. C’est le Pyunik Erevan qui domine le championnat, et qui arrive à former (comme Henrikh Mkhitaryan) et placer de nombreux joueurs en sélection nationale. Il y a ici une forme d’ironie du sort à comparer les trajectoires de ces deux clubs : d’un côté un club historique qui a dignement représenté l’Arménie à l’époque de l’URSS et qui est en difficulté aujourd’hui ; de l’autre, un club créé en 1992 qui domine totalement le football arménien grâce à son riche propriétaire Ruben Hayrapetyan, réélu pour la quatrième fois d’affilée président de la Fédération arménienne de football.

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Le Hrazdan Stadium lors de son inauguration en 1972 (gauche). Le stade aujourd’hui après rénovation |© ffa.am

On est donc ici bien loin des stars des années 1973-1975. Mais l’Ararat Erevan représente l’histoire du football arménien. Son stade, ses exploits et ses anciens joueurs de talent ont donc marqué le passé. Après le déluge post-soviétique, l’Ararat pourrait peut-être à nouveau un jour marquer le futur en sortant la tête de l’eau. L’histoire aurait le mérite d’être belle.

Arthur Altounian


Photo à la une : Facebook / Erevan United FC

6 Comments

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  2. Nikita Kotchar 22 novembre 2015 at 12 h 14 min

    Tres tres beau article sur ce club cher a mon coeur 🙂

    Je reve d’un retour de l’Ararat en 1er league Armenienne et de quelques exploits en coupe d’Europe 🙂

    J’espere que je le verrais de mon vivant …

    ARARAT HUP TUR !!!

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  6. Aharon Boyadjian 28 juillet 2016 at 22 h 46 min

    Très bon article sur l’Ararat Erévan de l’ère soviétique et de l’ère de l’Indépendance de l’Arménie.
    Je voudrais toutefois préciser que le mérite du style brésilien de l’Ararat n’incombe pas seulement à Klébov que j’ai connu au Liban avec mon papa Khatchadour Boyadjian (mon père a été le 1er arbitre international FIFA arménien au monde, même s’il n’était pas arménien d’Arménie. Il a aussi été le 1er arbitre international FIFA libanais, tout cela en 1963).
    L’Ararat doit ses succès à son style particulier instauré par Falian à partir des années 1065-66, puis à Ponomaryov 1970, puis à Klébov en 1972 et à Simonian en 1973. Chacun a mis sa touche, le dernier, grâce à sa personnalité et à sa pédagogie, a mené l’Ararat vers la victoire finale.
    Ponomaryov s’est inspiré du Brésil-70. Zanazanian, le capitaine, récemment décédé d’un cancer de la gorge, me disait en 1974-75 que Ponomaryov leur disait: « Markarov doit jouer comme Tostao ( et c’était le cas), Ishtoyan comme Jaïrzinho (et c’était le cas), Kazarian comme Rivelino (et c’était le cas), Gerson comme Zanazanian (et c’était le cas), Mesrobian et Guevorkian comme Everaldo (et c’était aussi le cas), Martirossian et de nouveau Guevorkian comme Carlos Alberto (c’était encore te encore le cas). Bien sûr, Pélé était unique, personne ne pouvait l’imiter (c’est mon avis personnel) ! Le jeu de l’Ararat était basé sur le mouvement perpétuel. Tous les joueurs étaient en mouvement sur le terrain, qu’ils aient ou pas le ballon. Ce qui facilitait la circulation du ballon qui passait ainsi d’un joueur libre de marquage à un autre joueur libre de marquage. Puis c’était le changement de rythme. Et c’était un double changement de rythme. D’une fausse lenteur, le jeu était graduellement accéléré, des arrières vers le milieu de terrain puis vers l’avant. Le jeu était une combinaison de passes courtes et de passes longues. Les passes longues étaient dirigées vers les deux ailiers très rapides qu’étaient Ishtoyan et Kazarian, ces deux-là étant nantis de plus d’un dribble déroutant. Bien sûr, à l’image du Brésil-70, mais aussi de l’Angleterre-66, les arrières latéraux étaient continuellement en surnombre aux ailes. Ces arrières latéraux, mais aussi les ailiers rapides régalaient leurs coéquipiers et surtout les spectateurs de passes en retrait synonymes de but assez fréquemment. Mais la force majeure de cette équipe étaient que tous les joueurs étaient dotés d’un terrible tir de loin. Les deux milieux de terrain, Zanazanian et surtout Bondarenko avaient les deux plus puissants tirs du championnat d’URSS. Andréassian, l’autre milieu hyperactif n’était pas en reste, avec ses tirs puissants et précis. D’une taille de 1.72m, c’est lui qui a marqué l’unique but du match de la tête, contre le Bayern Münich, à la 34e minute. C’est lui sur la photo de votre article. Vous pouvez l’ajouter en légende.
    Pourquoi les tirs de loin étaient également une arme fatale chez l’Ararat. Parce que suite à ces tirs puissants, soit le gardien relâchait la balle soit celle-ci revenait en ayant tapé le poteau et c’était devenu quelque chose de classique la récupération de la balle à la suite de ces tirs par le renard des surfaces (Markarov) qui marquait de façon imparable.
    Une autre force de cette équipe était ses 5 remplaçants. Le gardien remplaçant (Demirdjian), un arrière central(Haroutyounian), un arrière latéral (Martirossian) qui jouait aussi bien à droite qu’à gauche, un milieu de terrain (Poghossian) qui remplaçait n’importe lequel des 3 milieux et un attaquant Nazar Pétrossian) qui excellait aussi bien aux ailes qu’en attaque centrale. Les 5 étaient de même force que ceux qu’ils remplaçaient. A tel point que l’Ararat n’a jamais souffert d’une baisse de régime quand un ou 2 de ses joueurs étaient blessés.
    Avec tout cela, je crois qu’on peut considérer le style de l’Ararat comme un style idéal qu’a opté aujourd’hui Barcelone et cela grâce à qui ? Grâce à Cruyff qui s’est inspiré de ce football du début des années 70 et l’a développé et l’a transporté à Barcelone.
    C’est pourquoi je pense que le football des années 70 était le meilleur football. Et c’est parce que Barcelone et la Sélection d’Espagne l’a adopté qu’ils ont réussi à être les meilleurs. Seulement, dès qu’il y a quelque chose qui manque à ce style, on commence à perdre du terrain. L’Espagne aurait pu continuer à être le meilleur pays du football, mais son jeu est devenu plus lent (malgré la haute technique de certains de ses cadres, mais pas de tous!). On a aussi oublier d’utiliser les ailiers, l’alternance des passes courtes et des passes longues. Le nombre de tirs de loin a aussi diminué. Attendons la nouvelle saison pour voir quelle évolution vont nous apporter les équipes de clubs, mais aussi les Sélections nationales qui vont s’affronter dans les Eliminatoires de la Coup du monde de 2018 !

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